ee —— _ : Se = ~ ae 20 Le Soleil = > Vendredi 23 Décembre 1977 et amis — un Joyeux Noél une bonne et heureuse Annéee Ouvert le dimanche 3493, rue Cambie. VANCOUVER Bh Restaurant de La brasserie de l’Horloge & Ho ays. Joyeux Noél ...,: ie ‘a a tous an ih 7a 161.:685-4835 300 rue Water, Vancouver, nos clients et amis Vous souhaite un Joyeux Noél Déjeuner Lundi au Vendredi: 11h30—14h30. — au Samedi: 17h30—23h30. Diner Himanche: 16h00—22h00 lured apne see Vv 62 wo é ee T he Ghaese eae _ Spécialiste en fromage ~ OED woos eee Joyeux Noél, bonne et heureuse année G tous nos clients 1041, rue Robson, Vancouver a : Ai dadbn -Meilleurs Voeux LE BAG RACK Spécialiste en articles de cuir Valises de voyage, sacs a mains et cadeaux divers Saun Joyeux Noél as - d’une Année de % Prospérité et de ae Fey rue oe Sa PERS PEE — Joyeux Noel ee *. ty A TOUS NOS CLIENTS ET AMIS CHEZ JOEL ans Se a TS Ee OT IE LA DANSE DU BRIGAND “LA TERREUR™ Vers le soir, aprés ce premier repos, Joseph voulut avec les siens reprendre la route. II en- fourcha I’ane et alla derriére les collines pour reconnaitre la route. “Ca ne doit plus étre loin, l'Egypte!’’ pensait-il: Pendant ce temps, le jeune Maman resta toute seule avec 1’Enfant dans le bosquet. Or, voici qu’un certain brigand, connu 4 la_ron- de comme le plus redoutable brigand de tout le désert, passa par Ia. On I’appelait ‘La terreur’’. Devant lui, l’‘herbe se couchait d’effroi contre le sol; les palmiers jetaient en tremblant leurs dattes dans son cha- peau, et le lion le plus redoutable, dés qu’il vo- yait au loin les culottes rouges du brigant, fi- lait en serrant la queue. Sept poignards brillaient a sa ceinture; a sa jambe gauche pendait un sabre qu’il appelait- “Coupe-gorge”’; et 4 l’épaule, il portait une mas- sue toute ee de dards de scorpions. Ah! Ah! cria le grigand, en roulant des yeux terribles, et en tirant son sabre du fourreau. Chut! dit Marie. Bonsoir. Ne criez pas si fort. Ilsommeille. — Le bandit en eut le souffle coupé, et, brandis- sant “Coupe-gorge”’ d’un coup, trancha un char- don. C’est moi, le brigand ‘‘La Terreur”’, dit-il en claquant son sabre au fourreau. J’ai tué plus de mille hommes... Dieu te pardonne! répondit Marie. Et j’ai réti a la broche des petits enfants comme le tien! C'est trés laid, dit doucement la Vierge. Mais ce qui est plus laid, c'est de mentir. Or, voici qu’on entendit rire dans les buissons; et, d’effroi, le bandit fit un bond en arriére, car jamais personne n’avait osé rire en sa présence. C’étaient les petits anges qui ne pouvaient s’em- pécher de rire, en voyant la téte effarée du bri- gand. Au premier moment ils s’étaient envolés de " peur,mais maintenant ils se posaient de nouveau sur les branches. Vous n’avez pas peur de moi? fit décontenancé Je pauvre ‘‘La Terreur’’. Ah! frére ‘La Terreur’’, bonhomme vous faités! y quel drole de Ce mot pénétra le bandit jusqu’au fond du coeur; car, pour dire la vérité, il avait un coeur tendre comme du beurre. Quand il était encore dans les langes, il avait une si étrange frimousse que les gens s'enfu- IGierelme AN UMBERTO A TOUS NOS CLIENTS ET AMIS eae Noel ste ee 1382, rue Hornby, Vancouver, C.B. 669-2422 UmbertoMenghi _ yaient épouvantés: ‘‘Malheur de nous! disaient- ils. Quelle téte de bandit!”’ Dés lors, personne n’osait plus l’approcher. Mais devant lui tous les gens s’enfuyaient, en lui jetant tout ce qu’ils portaient. A ce métier “La Terreur’’ ne vivait pas trop mal! Mais il ne pouvait voir couler le sang. I] n’aurait pas méme pu rétir une poule a la broche. Il fut bouleversé de rencontrer la premiére per- sonne qui neat pas peur de lui. Je voudrait bien donner quelque chose a votre gargon, dit-il tout penaud. Mais je n’ai rien dans mon sac , que des choses volées... Si ga vous plai- sait, voulez-vous que je danse pour lui? Alors le brigand ‘‘La Terreur”’ se-mit a danser devant l’Enfant. Nul étre au monde n’avait vu pareil spectacle. Il brandissait son yatagan qui brillait comme le croissant d’argent de la lune. I] sautait sur ses jambes, avec la grace d’un antilo- pe. Si vite qu’on ne pouvait plus les compter. I] jonglait avec les sept poignards et bondissait, fendant le vent, tournoyant comme une flam- me. Il tourbillonnait si passionnément et avec tant d’art, il était si éblouissant avec ses anneaux aux oreilles, avec sa ceinture incrustée d’or etdes plu- mes d’autruche au chapeau, que la Vierge Marie en avait les yeux tout brillants... Et, tout doucement, voici que les bétes du dé- sert approchérent. Le serpent a sonnettes, le crocodile et le chacal, faisaient cercle et de leur queue battaient la mesure sur le sable. ’ A la fin, le brigand s’écroula, épuisé, aux pieds de Marie. Et s'endormit... Il ne se réveilla que quand, bien tard, Joseph rentra. Alors il dit Adieu, et se remit en route. Il avait oublié de reprendre ses poignards. I] laissait sa ceinture avec son sabre, ainsi que sa terrible massue... Tandis qu'il s’enfongait dans le désert, il remarqua que personne ne s’enfuyait plus de- vant lui. Le crocodile disait partout qu'il avait un coeur de beurre. Le serpent racontait qu'il avait dansé devant |’Enfant... I] passa sa vie au désert. I] ne portait plus le nom de “La Terreur”. On l’appelait “Le Saint”. Et, en effet, il est au calendrier, mais on ne dit pas son nouveau nom... Que si quelqu’un parmi vous a de vilaines cho- - ses a cacher, si du moins son coeur est resté ten-. dre, qu'il ne désespére pas. Dieu lui pardonnera un jour grace a l'intercession de son Fils, Com- me il fit au grand brigand “‘La Terreur”. ApeRD ADDR RESTAURANT ; Le seul sae oe ( m francais Oy . ae z Valentin ens aric souhaite _—— un Joyeux Noél une bonne et heureuse Annéee a tous ses clents s se et amis «Tél. 685-3832 ‘ | efe i Jeudi, Vendredi et Samedi 819, rue Pacific, de 19h30 a 23h30. Vancouver nig