} Pr 24 Le Soleil de Colombie, Vendredi 23 Décembre 1977 Une paroisse parmi d’autres par Roger DUFRANE Sous le matérialisme qui nous asservit se maintien- nent des survivances tena- ces et qui rassurent sur Vavenir. la paroisse repré- sente l’une d’entre elles. Vancouver, ville carrée, d’architecture américaine, apparaitrait monotone et rébarbative si la beauté de ses paysages, la diversité de ses minorités culturelles et Yabondance de ses paroisses ae réchauffaient les coeurs. Derriére la facade mer- zantile et . inesthétique de ses quartiers commerciaux, Vancouver ne cache pas seulement de coquettes ha- bitations, mais vingt, cent paroisses, relevant de diffé- rentes sectes religieuses et aptes a satisfaire les besoins spirituels d'une communauté qui forme un microcosme du monde. La paroisse Canadienne Francaise de Heather Street m’a été un havre en mes premiers temps a Vancou- ver. Je m’y rendais les dimanches et jours de féte. Le quartier, avec sa caisse d’épargne, sa plaine de jeux, son école et son église, avec tes voix frangaises qu’on entend sur le parvis aprés la messe, ses ‘Minuit Chré- tien” résonnant au coeur de Vhiver, ses piéces de théatre représentées dans la salle du sous-sol, me redonnait un peu de mon enfance en Belgique et en France. J’y ai vu le “Poil de carotte” de Jules Renard, interprété avec talent par la troupe de Madame Lambert. J’y ai entendu des Noéls bourgui- gnons dirigés par Madame Marzac, une disciple du maitre Arthur Honegger. J’ai assisté 4 des mariages et a des baptémes. Et je puis dire qu’en marge de la lithurgie catholique qui s’y observe subsiste quelque chose d’indéfinissable, qui n’existe pas dans les autres églises catholiques de la ville, quelque chose de fran- cais, entretenu la incons- ciemment grace aux fidéles. Canadiens Frangais et Frangais ne se comprennent pas toujours. Cela me contrarie. Les siécles, les - distances, les exigences d'un ennemi, loyal peut-€tre, mais vainqueur, ont séparé les Francais d’Amérique et ceux de l'Europe. Or, le feu de la race, qui couve de part et d’autre, parfois se réveil- le.. Cela dérange les Anglo- Saxons d’Ottawa, mais on n’en a cure. Et on retombe, pour un instant chaleureux, dans les bras I'un de l'autre. Quand je m’adresse a un Canadien-Frangais, j’éprou- ve toujours quelque plaisir mélé de regret. Plaisir de: ‘rencontrer quelqu’un qui parle ma langue; regret de le découvrir plus différent que je ne l'imaginais. Puis je me réjouis. Car toujours, com- me un éclair, une pensée, une parole, me découvre qu’étincelle encore la fleur de Francedans le coeur et dans l’Ame des Canadiens- Frangais. Alors je réve et me proméne dans le passé. Je songe aux fantassins fou- gueux et légers en leurs uniformes bleus a parements rouges, les La Tulippe, les La Fleur, qui se sont rem- L’Automatisme de nos jours par Lucien BELLIN Il n’existe plus beaucoup, de nos jours, d’appareils qui ne possédent pas un pose- métre incorporé. Il est mé- me trés rare que celui-ci ne soit pas couplé, ne serait-ce que pour permettre un ré- glage semi-automatique de la durée d’exposition. Les appareils cependant les plus nombreux sont les . modéles totalement automa- tiques si l’on observe que parmi eux se trouvent la plupart des appareils 4 prix modérés (110 et 24 x 36) compacts. Trés souvent, d’ailleurs, ces appareils auto- matiques sont également utilisables en réglage ma- nuel ou semi-automatique; la formule est intéressante car elle permet a l'utilisateur averti de choisir le type de mesure a employer qui convient le mieux au sujet a - photographier. Parfois, l’au- tomatisme n’est pas débra- yable mais l'appareil comporte un dispositif qui . permet de programmer une correction automatique dans le sens de la surexposition ou de la sous-exposition. Il est alors de ce fait possible par ce biais d’obtenir les mémes ajustements. de.me- sure qu’en réglage manuel. Les appareils semi-automati- ques, eux, permettent au photographe de régler l’ex- position par action sur le diaphragme et sur la vites- se; l’opération est des plus simples; on affiche sur l’ap- pareil l'un des deux parameé- tres (diaphragme ou vitesse) et tout en cadrant le sujet, on agit sur la commande de l'autre jusqu’a ce que, dans le viseur, une aiguille et la fléche de repére viennent en coincidence. Le systéme de réglage semi-automatique de l’expo- sition est trés rarement proposé sur les appareils 110 ou 24 x 36 télémétriques. Il est par contre courant en 24 x 86 reflex. Sur certains modéles récents, le réglage n’est plus obtenu par coinci- dence d’une aiguille et d’un repére, mais par l’allumage ou par |’extinction de diodes électroluminescentes et le progrés continue, pour les grandes sorties photographi- ques une batterie de rechan- ge s'impose. Quelques modé- les vous donnent un mouve- ment mécanique str le x a 90 - de seconde donc utilisable méme a sec. barqués pour la France, quelques mois aprés la mort ‘de Montcalm. Et j’évoque aussi ceux qui ont troqué Vhabit militaire pour l’habit paysan, qui sont restés grat- ter le sol. d’un pays dur pour en faire sortir l’avenir. Ils se ‘rassemblaient les dimanches dans l’église en rondins, et ils écoutaient les prétres, les seuls guides demeurés avec eux en terre d’Amérique, pour se raffermir dans la foi, la_ langue, l’esprit des ancé- tres. Sans étre clérical outre mesure, il faut reconnaitre que seule la paroisse a sauvé le francais au Canada. Et qu’on ne me dise pas que je m’amuse ici avec des images d’Epinal. Ce sont elles qui conduisent le monde. Ne sont-ce pas les images de leur foyer et de leurs paysa- tent les humains, dans leurs entreprises? Les progrés techniques nous défendent mieux au- jourd’hui des coups du sort et nous rendent par-la mé- mes moins religieux que nos péres. La morale en souffre- t-elle? J’ai foi en la nature humaine et j’hésite a le croire. En tout cas, le diher annuel de la paroisse Saint- Sacrement, quia eu lieu le soir du samedi 26 novembre dans le sous-sol de |'église, m’a beaucoup plu. -l’affluen- ce des convices, les buffets bien garnis, le dévouement des anciens éléves de |’école, de leurs méres, de leurs péres, tout cela dans un brouhaha bien francais, dé- gageait une chaleur humaine qui fait bien augurer de lavenir. ges familiers qui réconfor- .- par J.M — M. [traduit de l’allemand par Leon HURVITZ] L’auteur Jean Dutour, qui publie réguliérement ses pe- tites notices dans le quoti- dien parisien nommé France-Soir, est frappé par surprise que Hanns-Martin Schleyer ait été enterré en funérailles d’état. “Pourquoi pas M. Schumann, capitaine de l’avion?”, demande-t-il. La question semble étre bien justifiée. Selon la réponse que don- ne M. Dutour a sa propre question, il est caractéristi- que de notre époque extra- ordinaire de faire plus d’at- ’ tention aux victimes qu’aux héros. Observation étourdissan- te. Il est probable que. Jiir- gen Schumann aurait pu se distraire 4 l’affaire. Car il n’avait qu’a rester tranquil- le. C’est parce qu'il s’est défendu, en cherchant a rendre immobile son avion, qu’il a pris une action dont le sens était celui de sauver ses passagers — c’est pour cela que le sort l’a atteint. Bref, il aegi = Méme son dernier mo- ment fut héroique. Les as- sassins le forcérent a s’age- nouiller, en vue de lui faire reconnaitre sa “culpabilité”. Il haussa simplement les épaules. Courage de lion en face de la mort, au dire de M. Dutour. Schleyer, en revanche, n’aurait pu en rien changer. son sort; il dut l’accepter. Tous les signes indique- - raient qu'il demanda a étre libéré. “Sa mort’, de dire > notre auteur, “est une mort impersonnelle, déplorable comme le serait un accident, dépourvue de tout sens su- périeur. Le pauvre M. Schle- yer fut enlevé, imprisonné et, finalement, tué par les criminels. C’est certes af- freux, mais sa mort ne donne aucun exemple moral. S’il avait pu éviter sa triste fin, il laurait évidemment fait.” Jean Dutour rappelle aus- si le président américain, M. Kennedy, dont l’assassinat a- Funérailles d’Etat si profondément choqué le monde. Lui aussi n’était pas en mesure de se défendre, il n’avait pas le choix; il fut tout simplement massacré, puis enterré en funérailles d’état. Jean Dutour a-t-il raison? Nous identifions-nous, les gens d’aujourd’hui, plutot avec la victime qui — sans — _ défense aucune — ne peut rien changer, qu’avec le héros, lequel, comme dit Beethoven, “saisit le sort par le gueule!?”” Sommes- nous donc fatalistes? Ne sommes-nous plus préts a nous défendre? Plus capa- bles de sentir la responsabi- lité, de penser aux autres? Malheureusement, on ne pourrait bannir sans plus la pensée que c’est Schleyer, pas Schumann, qui bénéficie d’une cérémonie d’état parce que, de son vivant, il était influent et bien connu, tan- dis que le commandant de l’avion n’était que coura- geux, digne de confiance, fidéle a ses devoirs. Ce n’est pas les jeunes Allemands, mais les pilotes aériens de toutes les nations, qui s'‘iden- tifient avec lui. Ce qui joint les hommes, c’est le métier commun, plutét que la natio- nalité..._ BROYEURS D’ALIMENTS Les broyeurs d’aliments _ sont pratiques. Mais c’estla une de leurs seules vertus... lls entrainent des matiéres organiques dans les systé- mes d’égout, compliquent le traitement des eaux \,usées et en augmentent les ‘cots. Par ailleurs dans les municipalités ot l'eau n’est pas traitée, ils contribuent a l'eutrophisation (vieillisse- ment prématuré) des cours d’eau.* —B FLOORWALKER (désignation d’emploi) 1) Dans une banque, cette expression désigne le surveillant de service. Traduction: SURVEILLANT 2) Dans les grands magasins, cette expression désigne le surveillant de service 4 un étage, chargé de diriger la clientéle et de résoudre certaines difficultés courantes d’exploitation. Traduction: INSPECTEUR _SURVEILLANT FLOOR MANAGER (désignation d’emploi) 1) En studio, personne responsable, sur le plateau, de la figuration, des ensembles et des accessoires. Traduction: REGISSEUR Observation: Aux réseaux anglais de Radio-Canada, on se sert plutét du terme production assistant. 2) Dans les grands magasins, personne qui a la responsabilité administrative d’un étage. Traduction: CHEF D’ETAGE. SYNDICAL-SYNDICALISTE 1) SYNDICAL est un adjectif de relation a valeur neutre qui signifie simplement “qui appartient 4 un syndicat”, “relatif aux syndicats”. Exemple: La politique syndicale du. gouvernement prend unne nouvelle orientation. : 2) Liadjectif SYNDICALISTE posséde une valeur affective et se dit d’un partisan de |’action syndicale, d'un militant. Exemple: Gabriel Tranchant est un syndicaliste avéré; il est de toutes les contestations depuis vingt ans. FEED-BACK Définition: 1) En cybernétique: action de contréle en retour (Larousse) Traduction: RETROACTION. 2) En électronique: réinjection d’une partie du signal de sortie a l’entrée, entrafhant une amplification ou une atténuation du signal de base. Traduction: CONTRE-REACTION 3) En gestion: répercussion, chez les exécutants, d’une décision ou d’une politique énoncées par des personnes constituées en autorité. Traduction: REACTION. _ ! Tap ep op of Op Jp op dp EE A Ap Hh $ Le coin du traducteur Zz PEEEEEEELEEEEELELELSE Un rend es hebdomadaire — au canal 10 LA FRANCOPHONIE AND YOU Aunom de toute l’équipe de la Francophonie & You, nous vous souhaitons une grande vision d’amour. pour année qui vient. Centre Culturel Colombien _ POUR VOS | CADEAUX DE NOEL -* Calendrier bilingue, illustré par William Kurelek. ; * Cartes de Noél illustrées par des enfants francophones de la Colombie-Britanniaue. * Artisanat: poterie et tissage réalisés par des artistes francophones. * affiches de Krieghoff, Riopelle... EN VENTE AU CENTRE CULTUREL COLOMBIEN, 795, 16¢me AVENUE OUEST, VANCOUVER TEL. 874-9105 ot a aww te ck pm En forme...pour mieux vivre!. | ,