oe On ak 2. L’APPEL, Vol. 6, no 11, JANVIER-FEVRIER d p a}INS © (Q @ © o se) = © 3. M- = Yy SUITE DE L'EDITORIAL, Ne serait -il pas approprié de se dire que la solution au probléme du bilinguisme et du biculturalisme, au Ca- nada dépend surtout d’un re- virement possible dans la course actuelle vers l’abon- dance des biens de consom- mation...A tout prix? C’est cette course globale, accé- lérée d’un fagon vertigineu- se depuis la derniére guerre mondiale, qui a été en grande partie responsable de. l’a-: liénation des sociétes hu-' maines, du déracinement de millions d’hommes qui ont cherché fortune sous d’au- tres cieux, attirés par 1’il- lusion du bonheur fondé sur le standard élevé de la vie matérielle, au-prix de leurs héritages spirituels, cultu- rels ou autres qu’ils ont é- changés contre le confort peu lumineux de devenir un simple écrou dans une mons- trueuse machine 4 produire. C’est dire que notre pré- occupation a nous de voir les canadiens d’expression frangaise se tailler une pa- trie bien A eux, partout au Canada,... patrie dont ils: : -pourront dire qu’elle leur. AS _-Bpogune Jes biens meee eS. _le - ""nécessaires, mais en plus — et surtout le désir de s’é- panouir collectivement et de former une communauté di-: gne de ce nom,- cette pré- occupation dis-je, s’inscrit dans une perspective univer- selle de retour 4 des va- leurs fondamentales plus compatibles avec la dignité humaine. S’il y a ume chance de succés, dans cette refonte projetée de la Constitution du Canada moderne, c’est sur la jeune génération qu’il faudra compter. L’interét! ‘thédrales de la finance “Te ‘produit national brut’’. } - initiatives propres alacom-"} des jeunes, 4 ces audiences { s’est qualité du milieu de vie et { a semblé étre une expression’ de rejet de la société d‘a- } bondance que la génération ? g adulte a elevé en dogme.'¢ Ce qu’ils veulent c’est un § pays ou les valeurs humai- nes sont favorisées et ot @ toute la vie organique, ani- male et végétale soit con- sidérée comme solidaire de ? la vie de l’homme et de son. habitat.Ils veulent des cours { d’eau libres de déchets in-'} dustriels et humains.Ils veu- | lent des foréts ot la faune: { pourra s’épanouir sans dan- ger d’extermination ; des’) villes pour l’homme plutot ¢ que dominées par les ca-'$ ces gratte-ciels élevés 4 la, gloire du veau d’or moderne, ( En somme, s’il nous a semblé que le dialogue an- § glais-francais n’avait pas | fait de progrés significatif, la méfiance réciproque do- minait toujours, il y a quand § méme espoir du cdté de la } conscience humaine. II est? de plus en plus évident que -climat est propice 4 des § munauté francophone. Ces initiatives auraient mainte- nant beaucoup plus de chan- }. ) ce d’étre acceptées. Il en? tiendrait, & notre sens,beau- § coup plus A la détermination } des Canadiens d’expression ) francaise eux-mémes, qu’a { toutes mesures mises sur { pied par 1’Etat, pour lancer ) la francophonie dans l’oeu- { vre de batir un pays pour. elle méme, tout en contri- buant de fagon positive a assurer l’identité et l’indé- pendance réelle du Canada. { ATTENDU que la Fédéra- tion Canadienne - frangaise de la Colombie Britannique travaille dans le but d’ob- tenir la reconnaissance du frangais comme langue offi- cielle d’enseignement pour les Canadiens d’expression francaise, en Colombie Bri- tannique ; ATTENDU que le gouver- nement du Canada reconnaft ce droit et que son offre de subventions aux provinces a pour- objet de permettre aux Canadiens d’expression francaise d’exercer ce droit dans la légalité et la consti- ‘tutionalité relevant des Mi- nistéres provinciaux d’EDU- CATION ; ATTENDU que la Fédéra- tion canadienne-frang aise de la Colombie Britannique a toujours été A l’avant-garde de la lutte pour la reconnais- sance du droit des parents A l’école de leur choix pour leurs enfants ; ) pas d’objections, au con-:} ) ) ) cielle du Ministére de l’Edu- cation de Victoria, dans la § tache de mettre sur pied un programme d’enseigne- ¢ ment en frangais, 4 condi- tion que ce programme soit mis sur pied et coordonné sous la surveillance du Con- ATTENDU que nous n’avons traire, 4 ce que les écoles appelées indépendantes, ou { confessionnelles, jouissent d’une reconnaissance offi- 2 : ) concentrée sur 1a } ) . 15 RAPPORT BE CONSULTATION La quatriéme tranche du rapport de consultation du CENTRE INTERDISCIPLI- NAIRE DE MONTREAL . Cette firme dirige notre pro- ramme de SENSIBILI- SATION AU TRAVAIL DE GROUPE et de FORMATION A L’ANIMATION, ainsi que le processus de refonte de notre constitution. Nous pu- blions ce rapport in extenso pour satisfaire aA un voeu de la rencontre générale des membres de la Fédération, tenue en octobre 1970. 92. A la suite des premié- res rencontres 4 Vancou- ver (23 février 1970) et de nos premiéres recomman- dations (Rapport, 2), des pourparlers ont été engagés (lettres, communications té- léphoniques 13 mars, 17 yavril, 5 mai) afin d’amor- cer une démarche de réor- ganisation administrative de la Fédération. Une premiére série d’entrevues ont eu lieu entre les membres de 1’Exé- cutif ‘*élargi’’ de la Fédéra- tion et un Conseiller en administration du Centre, le mai, et une premiére réunion de réorganisation a été tenue le 16.-mai.avec l’ensemble des personnes interviewées. A la suite de cette rencontre, il a été convenu que les personnes présentes rempliraient le QUESTIONNAIRE DE RE- § ORGANISATION ADMINIS- TRATIVE soumis par le Centre ; aprés l’interrup- tion de l’été et quelques rappels, huit des onze ques- tionnaires ont été remplis et retournés pour le 15 oc- tobre et ont donné lieu 4 une analyse du Centre (rap- port, 48-80) en date du 23 octobre. 2 : 93. Ce Rapport de consul- tation a été soumis au nou- vel Exécutif de la Fédéra- tion et discuté au cours d’ une réunion 4 laquelle ont participe les deux profes- sionnels du centre, le 30 octobre 1970. A la demande du Centre, cette réunion a donné lieu A une lettre du ‘nouveau Président de la Fé- dération définissant le MAN- DAT de réorganisation con- fié au Centre (A.XVIII). 94, Le présent Rapport de consultation fait donc suite 4 la premiére partie du man- dat qui nous a été confie. 95. Nous recommandons que le mandat confié au Centre par le Président dans sa let- tre du ler novembre soit entériné par 1’Exécutif ‘élargi’’. 96. Nous recommandons que VExécutif ‘‘élargi’? mette sur pied un COMITE DE REORGANISATION ADMI- NISTRATIVE de cing mem- bres, les plus representa- tifs possibles ; ce Comité serait assisté dans son tra- vail par deux professionnels du Centre interdisciplinai- re, agissant l’un comme con- seiller en administration et l’autre comme animateur ; nous recommandons égale- ment que l’Exécutif ‘‘élar- gi’? précise le mandat de ce Comité. 97. La METHODE préconi- sée par le Centre consis- terait 4 maintenir le cen- tre de décision au sein méme du Comité de réor- ganisation administrative, les professionnels du C.I.M. préparant des canevas 4l’in- tention du Comité de réor- ganisation administrative et l’aidant A prendre position sur ces canevas, SOUS forme ' de décisions 4 mettre 4exé- .cution ou. de recommanda- tions A soumettre -A l’Exé-. cutif ‘‘élargi’’, conformé- ment au mandat regu au départ. Les ETAPES DE LA DE- MARCHE de réorganisation administrative seraient A notre avis les suivantes : 98. ELABORATION DES CANEVAS : L’état actuel de nos ana- lyses nous permet de prévoir que. ces canevas porteront les titres suivants : Assemblée générale : - composition - responsabilités ~ autorité Conseil d’administration : - composition - ,responsabilités == = Jautorite Comité exécutif : - - composition - xresponsabilités - _autorité Président - responsabilités - autorité Trésorier : - responsabilités = autorité Directeur général : - engagement et rému- nération. - responsabilités - autorité Conseils régionaux de la Fédération : - composition - responsabilités. - autorité Révision des statuts de la Fédération. 99. SOUMISSION DES CA- NEVAS AU COMITE DE RE- ORGANISATION ADMINIS- TRATIVE. Conformément 4 la méthode énoncée plus haut (Rapport, 97), ces canevas seraient soumis au Comité de réor- ganisation administrative au fur et & mesure de leur élaboration. Dans le but de favoriser l’efficacité de ces ‘travaux, nous recomman- dons que les membres du Comité de réorganisa- tion administrative se tien- nent disponibles pour des re- pas-réunions le. midi et le soir pendant les deux pério- des suivantes ; - du 7 au 11 décembre 1970 - du 18 au 22 janvier 1971. 100. CONSULTATION DU (MILIEU. - détermination du contenu de la consultation. '— détermination de la. procédure de consultation. - analyse des résultats de la consultation. Pour rencontrer les éché-. ances fixées par le mandat™ du président, cette consul- tation devrait s’effectuer au " début du mois de février. 101. PREPARATION DU DOSSIER DE TRAVAIL POUR L’ASSEMBLEE GE- NERALE. 102. SOUMISSION DU DOS- SIER DE TRAVAIL A L’EXECUTIF ‘‘ELARGI’’. Selon le mandat regu du Président, cette soumission doit étre faite au cours dela ‘réunion du 14 mars 1971. 103. Si les travaux de réor- ganisation administrative sont effectués dans les con- ditions idéales de collabora- tion et d’efficacité et dans les délais optimistes, les FRAIS s’éléveront 4 $2800.00 (deux mille huit cents dollars) ; dans le cas des délais pes- simistes, nous prévoyons que les frais pourraient s’é- lever 4 $5,000.00 (cing mille dollars). LE CENTRE INTERDIS- CIPLINAIRE - 25 novembre 1970. 70-05-043. seil de 1’Instruction Publi- que de la Colombie Britan- nique, et non pas 4 titre d’expérience locale selon la bonne volonté du personnel enseignant ; ATTENDU que la F.I.S.A. a demandé sa part des sub- ventions fédérales au Minis- tére de 1l’Education et que nous n’avons aucune objec- tion de principe 4 ce que les Ecoles Indépendantes re- goivent leur quote part de ces subventions, surtout en ce qui a trait 4 l’enseigne- ment du frangais, langue se- conde (enseignement qui, normalement, devraits’a- dresser a des anglophones, ce qui ne contredit pas notre’ objectif de faire reconnaftre la citoyenneté égale des Ca- nadiens de langue frang¢ aise); Le Conseild’administra- tion de la dite Fédération Canadienne Frangaise de la Colombie Britannique s’op- pose, toutefois, a ce que les autorités provinciales PPO II soient contournées, par quelque agence privée, in- dépendante ou séparée, ou par les autorités fédérales, pour accorder les dites sub- ventions. Telle action de la: part des autorités fédérales, - qui consisterait 4 suppléer 4 la carence des autorités provinciales, aurait pour conséquence de consacrer. l’état de citoyenneté mar- ginale qui affecte les Cana- diens d’expression fran- g¢aise, en dehors de la pro- 1 vince de Québec, et faus-— serait l’objectif annoncé par le Secrétariat d’Etat dans sa politique des langues of- ficielles. Ceci ne doit pas, cependant, étre interprété comme une attaque au sys- téme des écoles confession- nelles. Celles-ci doivent -toutefois reconnaftre qu’el- les sont aussi marginales et que seule leur reconnais- sance officielle de la part des autorités provinciales peut résoudre le probléme.