a ea ee ee ee ee ee Le Soleil de Vancouver,page 8,14 novembre 1969 CARNET D’UN PROMENEUR LA MAISON INTERNATIONALE Nous irons aujourd'hui visiter la Maison Internationale,a 1'Universi- té de la Colombie-britannique, Les ar=- bres du mail s ‘éclaircissent, passant. du pourpre au rose pale, et laissant a leurs pieds un tapis de feuilles se- ches, Non loin du pavillon canadien qui flotte sur un décor de montagne, nous prenons 4 gauche et cotoyons le "Faculty Club", Au bas de la vue, der= riere un parterre de fleurs 4 pompons jaunes, se cache 1'édifice que nous cherchions. Au mr du _ hall d'entrée,des caissons logent les armoiries de di- vers pays. Le blason du Liberia voisi- ne avec celui de la Suisse a croix blanche , proche de la Belgique au lion d'or dressé sur une banderole qui pro- clame;"L'Union fait la Force", Cette devise conviendrait 4 la Maison Internationale. On se plaint des errements de la jeunesse actuelle. Mais au contact de la Maison Interna- tionale on redevient optimiste, Cette institution se donne pour idéal de preserver par de saines activités le moral des étudiants, venus d'autres provinces ou d'autres pays. L'organis- me pousse 4 un tel degré la sollicitu- de pour les arrivants,qu'un Brésilien ou un Pakistanais débarqué tel jour de septembre A l'aéroport de Vancou- ver s'y verra accueilli par un compa- triote délégue par l'association, qui le dirigera bénévolement vers un loge- ment provisoire,. la Maison Internationale com prend en ses locaux une salle de réu- nion,une buvette, un theatre de poche a l'étage. La société organise des ex- cursions en autocar, des expositions d'tartisanat de pays lointains et des visites culturelles, En septembre, le bal dtouverture rassemble anciens et nouveaux, gens de toutes races et de toutes langues, costumes occidentaux, saris et kimonos.Quelques-uns portent, & la boutonniere l'embléme de leur pays, ce qui facilite les rencontres, La Maison Internationale Se ré-{ véle trés utile aux @tudiants des classes de langues et de lettres,Elle eur permet de pratiquer entre eux le langage qu'ils apprennent.le lundi mi- di-est réservé aux Espagnols et Hispa— no-américains, L'occasion est belle d'y rencontrer des Mexicains,et d'évo- quer avec eux les jours de marché a Zaccatecas ou les danses nocturnes sur. les plazas de Vera—Cruz, Aujour- d'thui, vendredi midi,ctest & une réu- nion des étudiants * des classes de frangais que nous assistons, L'ambian- ce est animée,Gargons et filles assis autour de tables basses, discutent en frangais. Trois charmantes jeunes fil- les,désireuses d'en apprendre davanta— ge sur une civilisation qu'elles ais par Roger DUFRANE ment ,m'entourent leur frangais,un peu hésitant, me charme., Elles sont cana=— diennes et ne manquent pas d'enthou- siasme, Notre langue,méme prononcée a- vec un accent étranger, est toujours belle sortant d'une jolie bouche, Une quatriéme personne se joint 3X nous.Ctest une jolie brunette d'ori- gine polonaise,née 4 Saint-Etienne,au sud—ouest de Lyon. Je soupgonne que les fées de la douce France se sont penchées sur son berceau.loin de 1'Ku- rope,de parents non Frangais,elle bru- le de se cultiver dans la langue et la littérature de son pays natal. Toute cité universitaire recéle en quelque recoin une réduction de l'univers, A fréquenter a la hate les’ cantines du "Campus", le "Brock-Hall", la Faculté des sciences, on croirait la culture frangaise presque absente d'une université de structure si bri- tannique.Ii faut aller le vendredi au centre de ralliement de la Maison In- ternationale pour s'aviser que la lan- gue frangaise et la France, le Canada frangais aussi,tiennent, dans l'extre- me-Ouest ou nous vivons, une place ho= norable,. Palais Buckingham: trop codteux? LONDRES - Un drame bouleversant couve derriére la grille de Buckingham Pala- ce: la famille royale anglaise est aw bord de la misére. Cette année,la rei- ne Elizabeth a méme été obligée de dé= bourser 100,000 livres de sa fortune personnelle “(car les 200,000 de reve- nus annuels que lui rapporte le duche de Lancaster) pour faire face & ses o= bligations, Habitations OTTAWA — La mise en chantier d'habita- tions dans les centres urbains s'est chitfree, en septembre,par 13,944 uni- tés, affirme un communique de la So- ciété centrale d'hypotheques et de logement. Ce chiffre représente une augmen- tation de 20.2 pour cent par rapport a la moyenne bien en-dessous de la normale de septembre 1968. Ltactivité du mois de septembre a porté 4 161.275 unités la mise en chantier “ESbELe pour les neuf pre- miers mois de l'année, soit environ 25,000 unités de plus que le total correspondant de. 1968. Les constructions d!appartements precise le commniqué, continuent de determiner la- premiere place dans les wises .en chantier, avec un gain de 225 2 pour cent durant la periode rele- vee plus haut. Les maisons simples, jumelees ou en duplex doivent,d'autre part,se con- tenter d'une hausse de 12. ip pour cent ou de 60,552 a 68,259 unites. La nee en chantier, apres une hausse presentée comme exceptionnelle en aott, est redescendue @ son niveau de juillet e 50,000 ANS De son point de source, ala hau- teur de Hope, d'ot, eaux écumeuses elle surgit du cafion jusquta la mer, 80 milles plus loin, aprés un parcours mé- andreux, la large et fertile vallée de la riviére Fraser a été sculptée par les inondations et la fonte des gla- ciers, il y a a peu prés 50,000 ans. A travers les millénaires, d'un mouvement lent de descente et de recul des glaciers, les eaux de la riviére ouvrirent les versants de la vallée de plus en plus largement, creusant des lits nouveaux et profonds jusgu'a la mer. Maintenant, la riviére a creusé son lit et ses rives sont bien délimi- tées.Grace aux alluvions des glaciers le sol de la vallée est 1'un des plus fertiles du monde pow toutes cultures de fruits et légumes. Les premiers colons trouvérent la vallée couverte d'une forét dense aux arbres tou;purs verts.-Sapins "Dou- glas" ecédres les étonnérent par leur grandeur. La riviére foisonnant de saumons fit leur ravissement. L'exoloration. de la vallée date de 1792 par le capitaine James Cook qui entra dans 1'embouchure de la Fra- ser sans aller plus avant. Crest. grace a l'expédition de Simon Fraser en 1808 que la route fut ouverte pour les colons. I1 traversa les Rocheuses et descendit en canot la riviére a laquelle il donna son nom. Le Gouvernement britannique, 19 ans plus tard établissait un poste de traite a Fort Langley. Aujourd'hui restauré, ce site d'une grande beauté, attire .de nom- ‘breux visiteurs. Ici, Xénophon a vécu en exil: OLYMPIE - Des archéologues grecs ont mis a jour ce qu'on croit €tre le do- maine ov l'historien de Gréce antique et écrivain Xénophon a passé,croit-on, 20 ans en exil. La découverte a été faite récem- ment dans une région située au sud de l'antique Olympie, dans la péninsule de Peloponése. Le conservateur des antiquités d'Olympie, M.G.Pathanasopoulos,a décla- ré que les archéologues avaient mis a jour une partie d'un domaine luxueux qu'on croit étre la demeure de Xéno- ‘phon. Selon les historiens, Xénophon, auguel on doit entre autre "Anabase", a été banni par les Athéniens pendant vingt ans et forcé de s'installer dans un petit village prés d'Olympie, au début du IV siécle avant Jésus- Christ,. aprés l'alliance d'Athénes avec les Perses contre Sparte. European 1044. rue Robson