‘12 Le Soleil de Colombie, vendredi 6 aoait 1982 Sen hiicemestoten ad Un auteur par semaine — George Sand SAND(Amandine-Lucie Au- rore Dupin, dite George-). Paris, 1804 - Nohant (Indre), 1876. Elle appartient a une famil- le illustre qui compte dans ses rangs un roi de Pologne, Auguste II -de Saxe, le maréchal de Saxe et le fermier général Dupin. A- yant perdu son pére dés l’fge de quatre ans, elle recoit tant & Nohant, auprés de sa and-mére paternelle, qu’a aris, chez les Augustines anglaises, une éducation aris- tocratique contre laquelle elle ira peu d’années aprés par |’anticonformisme ~ Yon sait. Mariée a ix-huit ans avec Casimir Dudevant, elle rompt défini- tivement avec lui neuf ans plus tard, aprés avoir eu plusieurs liaisons. Elle mon- te a Paris en 1831 avec Jules _ Sandeau et, pour subvenir a ~ ses besoins, se met a écrire. Ils rédigent ensemble des articles et un roman, sign Jules Sand: Rose et Blanche (1831) mais elle reprend vite son indépendance pour don- ner, sous le pseudonyme de George Sand, Indiana et Valentine(1832), deux ro- mans violemment féminis- tes, d’un romantisme ardent et riches d’expériences per- sonnelles dont le succés est immédiat. Fréquentant dés cette époque les milieux romantiques ot elle se fait remarquer par ses excentri- cités, se liant avec un grand nombre d’écrivains et d’artis- duisent son intelligence et sa vitalité elle ne va cesser de travailler, malgré les mille péripéties d'une existence singuligrement mouvemen- tée, avec une régularité et aussi une facilité tout a fait remarquables. Sa soifdeliberté, le bonheur qu'elle poursuit dans de multiples liaisons, notam- ment avec Musset avec qui elle se rend en Italie(décem- bre 1833 - mars 1834), mais u'elledélaisse bientét pour le ur Pagello, puis avec ~~ Sainte-Beuve, etc...que 3é- Mauprat(1837). Deux séries d’expériences achévent de mirir sa pensée: d’abord son engouement pour lesthéories | humanitairesdeLammennais et de Pierre Leroux, ensuite saliaison avec Chopin de 1839 & 1848, et les résonnances qu’éveille en elle sa musique. Immense popularité De cette période datent ses premiers romans sociaux et des ouvrages empreints de mysticisme et de fantastique, constituant la part la plus: originale de son oeuvre. Le Berry, ot elle revient vivre 5 1839, lui inspire les idylles champétres de La Mare au Diable(1846), de Francois le Champi(1847- 1848), de la Petite Fadette (1848-1849), des Maftres son- neurs(1853), des oeuvres charmantes qui, plus que sa propre expérience de la vie aig a font sentir la générosité de son coeur, et lui ‘valent sur-le-champ une im- mense popularité. Aprés s’6treenflamméeen 1848pour la cause de la révolution, elle renonce & toute préoccupa- ~ tion politique dés l’instaura- tion du Second Empire, pour ne se consacrer dorénavant qu’aux plaisirs d’écrire, de recevoir ses amis ou d’aider ses semblables. “La bonne damede Nohant” fait paraftre des mémoires: Histoire de ma POUL ket de peu de valeur, enfin des romans sentimentaux: Les Beaux Messieurs de Bois-Do- ré(1857-1858), Jean de la Roche(1859), Le Marquis de Villemer(1860), Valvédre (1861), La Confession d’une jeune fille(1865), Mlle de Merquem(1868), etc. Le médiocre intérét que présen- tent ces derniéres oeuvres ne doit pas cependant faire oublierle réle qu’elle continue de jouer dans les lettres en entretenant jusqu’é sa mort lesplusétroitesrelations avec les écrivains de !’époque, en particulier avec Fromentin et Flaubert. Elle laisse une Michel de Bourgesapartirde volumineuse correspondan- 1835, luiinspirent les accents _ce,d’uneincomparableriches- exaltés de Lélia(1833), de se pour qui veut la connaftre, Jacques(1834), des lettres elle et tous ceux qui |’ont d’un voyageur(1834-1836),de approchée. - Pour votre lecture. francaise ou anglaise: _LESOLEIL | @ romans policiers, $ espionnage, etc... -.@ oeuvres classiques @ @ bandes dessinées _ Ouvert du lundi au vendredi _de9hal7h . Tél: 879-6924 3213, Cambie, Vancouver LES PROFITS DE LA LIBRAIRIE VONT ALA FONDATION POUR ENCOURAGER L’ETUDE DU FRANCAIS Nos prix défient toute concurrence §- Marie-Reine Martin . Le feu et l'eau “Jevaischercherlalaine que jetissesur le dos des moutons de Langley”, explique en souriant Marie-Reine Martin, un petit bout de femme a l'accent roucoulant du Nou- veau-Brunswick. Cette laine, blanche ou brune, c’est elle- méme qui va ensuite la laver, lacarder, lafiler, latisser et la teindre, avec la patience et le soin des méthodes artisana- les, pour faire oeuvre d’art. Ses tapisseries chatoyantes et chamarrées, montées par- fois sur métal, sont exposés jusqu’au vendredi 6 aofit au happen Stance Studio, au 2éme étage du 572 Beatty © street. Marie-Reineatoutappris, — enautodidacte dansleslivres, en éléve dans des cours de design et de tapisserie—, ala faveur d'un déménagement a Vancouver, il y a trois ans.(Sur son bout de terre natal, elle était réalisatrice de radio...et boutiquiére en arti- sanat). Et c’est en amateur talentueuseetinspiréequ’elle exposeencompagnie d'autres professionnels anglophones, dont Frank Mayrs , un res- ponsable artistique d’Expo . 86. Nombre d’architectes et de décorateurs travaillant a . cette derniére ont naturelle- ment assisté au vernissage. Surprise de ces habitués; on n’avait jamais vu ga a Vancou- ver. “Ca”, c'est l'art de Marie- Reine Martin, aucarrefour de delapeinture. Unart mariant les contraires, le métal et la fibre, le dur et le tendre, la chaleur des teintes filées et le froid du métal étincelant, les formes dodues et souples de la laine et horizon plat du cuivre ou de Yacier. “L’idée de poser la laine sur le métal me tracas- sait depuis longtemps, expli- que notre Acadienne. Et quand je l’ai fait pour la premiére fois, ¢’a été un choc. J’avais trouvé quelque chose. Le métal peut étre plus qu’un 294-4616 jatapisserio. dolapculpture ot UBECO AGSOVe 3684 LOUGHEED [& BOUNDARY] $1.00 DE RABAIS SUR L’'UN DES DELICIEUX PLATS SUIVANTS PREPARES SUR CHARBON DE BOIS. - Chicken & Rib Combo Plate Toutes les commandes sont servies telles qu’elles figurent au menu. Nous vous demandons de ne pas passer de commande de remplacement. services specu de traltour pour groupes religieux ou andes parties, PLATS AEMPORTER ECONOMISEZ10% EN APPORTANT CETTE ANNONCE simple support et devenir partie vivante de la piéce.” “J e parle au métal” Vivant, c’est le mot. L’acier habillé de tresses soyeuses et délicatement colorées refléte les milleillusions del’environ- nement. Desheuresetdes heures de travail pour en arriver la. “C'est un vrai cauchemar que d’agencer les couleurs .avec le cuivrel, s’exclame Marie-Reine. Et le mé¢tal, pascommode, onne fait pascequ’on veut aveclui. Des fois, je suis impressionnée, il faut que je lui parle. Si quelqu’un m’entendait...” A Vancouver, Marie-Reine Martin a été entendue et remarquée. “J’ai été chanceu- se d’étre présen’ exposition”, dit-elle modeste- ment. “Mais la chance se provoque”, ajoute-t-elle pres- qu'immédiatement. On sent quiil y a de l'énergie a revendre chez cette solide Acadienne. En plusdeson art, de piges a la radio, Marie-Reine se prépare a devenir supervi- seur de garderies et de maternelles. “Mon but est de faire toujours plus de choses” , dit-elle aucas ov on nel’aurait pas comprise. Ce besoin Lettres arts et spectacles. eee ae explique sans doute cet art de synthése, lemaniement, dans une perspective résolument moderne, de nombreux outils traditionnels. Etpuis, ily atouslesprojets; cesidées qui naissent parfois, comme pour les trois prochaines piéces qu'elle va réaliser, alors qu'elle dessine pour les en- fantsdelagarderie! M.G. Cee CEN LE a: Ene en ee A INE ae Le cinéma avec | Terry Noble MEPHISTO Quand nous nous détachons denos amis, denosamours, de nos idéaux, de nos principes, dans la poursuite du succés, nous nous défaisons ausside n notrehumanité, Ici, un acteur parvient au succés dans l'Allemagne de Hitler, mais le coft est son me. Ce film est intelligent, provocateur, su- perbe. Au The Bay 685-9822. GARP La vie d’un auteur. Sa famille, ses amours, son travail, ses tragédies et ses joies. Ce film a ses défauts, mais il est insolite et vaut la peine d’étre vu. Au Capitol, 669-6000. AN OFFICER AND A GENTLEMAN. Sa famille et le monde appellent ce jeune homme en échec. Un bon film. Au Vancouver Centre, 669-4442. BLADE RUNNER. Une vision du futur: beau- coupdegens, pollution, immo- ralité, ignorance, désespoir, trés peu d’amour...et un homme se rebelle. Trés croyable. Au Capitol 6. 669-6000. te dans cette —