E4945 - 1995 > =. Message de la présidente | Me voici au terme de sept années d’implication dans la mission de la Fédération des francophones de la C.-B., dont trois a titre de vice-présidente et quatre comme présidente. Mes fonctions ont correspondu, dans le temps, 4 un point marquant dans Vhistoire de la Fédération et de la communauté fran- cophone de la C.-B., soit la mise en oeuvre de la pre- miére entente Canada-communauté. Avec l’arrivée 4 échéance de cette entente, le 31 mars dernier, l’année 1998-1999 a donné lieu a une réflexion et, je dirais presque, 4 une démarche intro- spective par rapport 4 notre communauté. Le gros des efforts de la Fédération pendant cette année a consisté, en effet, 4 mener des évaluations de l’apport de lentente au développement de notre communauté et de préparer le renouvellement de l’entente quin- quennale. Lorsque je tente de faire un bilan des progrés accomplis ces derniéres années, je ne peux que me réjouir des points que nous avons marqués en tant que communauté. D’abord, un point essentiel a été les avances faites au niveau de l’institutionnalisation. Nous nous dotés développement de la communauté francophone sommes dinstitutions vitales pour le Rapport annuel JON DES FRANCOPHONES DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE _ de la province. Qu’on pense au Conseil scolaire fran- cophone, au Conseil culturel et artistique ou a la Société de développement économique, la com- munauté francophone a mis en place des points d’an- crage solides a partir desquels elle pourra se con- solider a l'avenir. Ensuite, il est frappant de constater 4 quel point le sentiment d’appartenance a la communauté fran- cophone de la C.-B. a évolué. J’ai en téte l'image d’un ensemble d’associations qui, au départ, desservaient la communauté francophone au niveau local d’une facon qui apparait, en rétrospective, relativement isolée par rapport 4 aujourd’hui. Chaque association transigeait individuellement avec le ministére du Patrimoine cana- dien. Les principaux liens des associations étaient avec leur clientéle ainsi qu’avec |’administration fédérale. Au cours des derniéres années, les liens entre les organismes a l’échelle provinciale se sont développés. Les associations se percoivent davan- tage comme des partenaires de la communauté fran- cophone de la C.-B. J’ai pu constater |’amorce d’une vision commune, le développement d’une «con- science de la communauté provinciale» et un début d’exploration des possibilités que renferment les échanges, le partenariat et la concertation a léchelle provinciale. Cette constatation est d’autant plus positive que lorsque les associations prennent conscience de leur apport vital comme composante d’une commu- Message de la directrice générale sations majeures comme la mise en place du Conseil scolaire francophone de la C.-B., du A bien y penser, l’année 1998-1999 apparait comme une année charniére pour le développement de la communauté francophone de la Colombie- Britannique. Bien entendu, |’année a été impor- tante du fait qu’elle a marqué le terme de la pre- miére entente Canada-communauté. Comme vous serez 4 méme de le constater dans le présent rap- port annuel, la Fédération a mené plusieurs initia- tives entourant le renouvellement de |’entente et je dirais que cela a constitué le cceur de ses travaux tout au long de |’année. Du cété de la communauté, |’évaluation de Pentente a fait ressortir jusqu’a quel point d’im- portants progrés ont pu étre accomplis ces derniéres années ainsi que les retombées fort posi- tives de l’entente. Cela est vrai en termes de réali- Conseil culturel et artistique de la C.-B. et de la Société de développement économique de la C.-B. Cela est vrai aussi du fait qu’en tant que com- munauté, nous avons été en mesure d’évaluer nos besoins avec précision et de chiffrer nos demandes avec réalisme. Les organismes ont pu réviser leur mode de fonctionnement et sont ainsi mieux équipés, au plan administratif, pour répondre aux demandes et rendre des comptes. On constate aussi |’amorce d’un partenariat entre les organismes; les échanges sont plus fréquents, de méme que le partage de cer- taines ressources. C’est tout une réalisation que d’étre en mesure de se concerter et d’avoir les outils néces- saires, en tant que communauté, pour tourner notre regard vers l’avenir. De méme, ce n’est pas sans un nauté provinciale, elles peuvent décupler leur poids politique lorsqu’elles choisissent d’unir leurs efforts. Je crois qu’au niveau des individus, plus la communauté francophone sera visible et crédible, plus les francophones chercheront 8 s’y identifier. Enfin, un développement marquant ces derniéres années a été, je dirais, la «professionnali- sation administrative» des associations. Les orga- nismes ont compris l’importance de l’imputabilité. Plusieurs d’entre eux ont entrepris de systématiser leur gestion administrative si bien que, en tant que communauté, nous pouvons assumer une meilleure prise en charge de nos objectifs de développement et sommes de mieux en mieux outillés pour répon- dre de nos actions. Cela dit, la partie n’est pas gagnée. Les défis restent nombreux pour assurer la pérennité de la langue et de la culture francophones en C.-B. Pour ce faire, la prochaine étape serait de convaincre le gouvernement fédéral d’ouvrir un Bureau des Affaires francophones. En somme, je suis heureuse d’avoir pu constater, au cours de mon implication, que nous avons amorcé un processus qui devrait nous mener encore plus loin dans l’avenir. i law Cfo Mme Diane Cété, présidente brin de fierté que je peux avancer que six mois avant le terme de |’entente, soit le 31 mars 1999, la communauté francophone de la C.-B. était préte a entreprendre les négociations pour le renouvelle- ment de lentente et 4 proposer un plan de développement global pour les cinq prochaines années. Toutefois, le gouvernement fédéral n’était pas prét a rencontrer les représentants de la com- munauté, si bien qu’au 31 mars, seule une réunion de négociations avait eu lieu entre les représen- tants fédéraux et ceux de la communauté. Les résultats concrets, chiffrables, se faisaient toujours attendre. Ainsi, les organismes communautaires demeu- raient dans |’expectative quant aux montants des subventions qui allaient leur permettre de fonc- tionner pour l’exercice courant et pour les années subséquentes. Ils ne pouvaient prioriser les