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Courrier de 2éme classe
Second class mail N° 0046

VOL 17 No 39 VENDREDI 8 FEVRIER 1985

Prince George

Le Cercle a vingt-cing ans

Le Cercle des Canadiens
francais de Prince George
féte cette année son -
cinquiéme anniversaire.
nombreuses festivités sont
prévues pendant la semaine
du 9 au 16 mars.

Le 8 mai 1960, trente-cing
Canadiens francais se réunis-
sent dans une salle d’un hétel
de Prince George. Parmi ce
groupe deux officiels de la
Fédération des franco-
colombiens, André  Piolat,
vice-président et Adelmard
Gaudet, secrétaire général,
venus de. Vancouver pour
aider 4 démarrer une organi-
sation francophone. Celle-ci
s'appellera le Cercle des
Canadiens francais de Prince
George. Dés ce premier con-
tact un exécutif est nommé et
élu, et le président en: est
Arthur Canuel. Un journa-
liste, Paul Choquette, est
désigné pour faire connaitre

ivités de cette nouvelle

~ association aux journaux de

l’époque: la Survivance, la
Patriote, la Liberté. Une ra-
dio de Prince George consacre

abritera le terminal des
restaurant
congrés et du commerce.

méme aux Canadiens francais
un quinze minutes sur Ses
ondes. C’était il y a vingt-cing
ans.

Pour commémorer cet anni-
versaire, le Cercle des Cana-
diens francais qui a actuelle-
ment a sa téte une jeune
femme, Renée Trépanier, a
mis sur pied un programme
d’une semaine de célébration
du 9 au 16 mars, a laquelle
toute la population de Prince
George prendra part.

Les festivités commencent le
9 mars a neuf heures du matin
par un concours de sculptures
sur neige. Mais on n’ouvira
officiellement la danse que le
lendemain. dimanche avec
Vallocution du.maire de la
ville, Elmer Mercier, suivie du
gateau d’anniversaire, d’un
spectacle avec les troupes des
Colons Bien, des Epinettes
blanches, et des Bois ronds,
d’une démonstration de fléché

.et.d’une exposition de livres. en

francais, de la musique, de la
gigue; et évidemment le Bon-
homme Carnaval sera de la
partie.

Les voiles ont été érigées sur le pavillon du Canada sera dans un an. I
uebots de croisitre du ugh. Vance, cinéma,
oramique, des promenades, des esplanades

Le 11 mars, le Cercle ou-
vrira les portes de son studio a
tous, on pourra en visiter les
locaux. Le mercredi suivant,
les enfants d’age préscolaire
sont invités 4 chanter regarder
des films, a danser,
bibliothéque municipale. Une’
messe en francais sera célé-
brée a l’église Immaculée
Conception le 14 mars, suivie
d’un café-rencontre. Pour clo-
re cette semaine francaise, la
danse carréesera a l’honneur,
le samedi 16 mars, on dansera
des sets carrés, et on giguera.

Pendant ces sept jours de
célébration, toute la ville de
Prince George mangera fran-
¢ais, puisque de nombreux
restaurants de la ville affiche-

ront sur leur menu des plats
typiquement canadiens-
francais.

Et pour ne pas oublier le
cété finance, le Cercle a prévu
son auto-financement par
uneloterie qui débutera le 28
février: un macaron 4 I’effigie
de monsieur . Prince George
sera en vente au prix d'un
dollar. Son grand prix: un

etiapeds FExpo 86 un polals dos

a dax

Ni

Se

a ee
Weve SF

voyage pour deux dans un
grand hétel de Vancouver. |

Le pavillon
du Québec a

a nommé
son chef

Le commissaire du Québec
al 86 a été nommé, il
s’appelle Claude Benjamin.

Relégué dans l’ombre depuis
son ere forcé a la prési-
dence du Conseil supérieur de
l'éducation en septembre der-
nier, M. Claude Benjamin ne
se ronge plus les sangs a atten-
dre sa réintégration au sein de
la fonction publique québé-
coise. Le gouvernement vient
de le nommer Commissaire du
Québec &2 LEXPO 86 de
Vancouver.

“Loffre m’est arrivée a la
veille de Noél. Je l'ai acceptée.
Un _ arrété-en-conseil précise
5 he s'agit d'un mandat de

eux. ans prenant fin le $1
décembre 86”, a en effet
confirmé 4a La Presse M.
Benjamin. I s'est déja attelé a
la tache. “Je suis en train de
monter mon é€quipe”, a-t-il
indiqué.

Sa carriére dans le monde de
léducation, ot il a entre
autres occupé un poste de
sous-ministre adjoint et im-
primé sa marque pendant les
quatre années passées 4 la
présidence du Conseil supé-
rieur de l'éducation, prend
ainsi un brusque virage. Mé-
me si sa nouvelle fonction
l'éloingne de ses champs de
prédilection dans la sphére
sociale, il ne la percoit pas
comme un pis-aller.

“Cela me permet de relever
un défi ponctuel, de frayer
aussi avec l’entreprise privée
que j'apprendrai a mieux
connaitre. Gela m’intéresse de
gérer autre chose”, d’affrimer
M. Benjamin. Son réle consis-

“te ni plus ni moins en celui
d’homme-orchestre’ pour or-
ganiser la participation du
Québec a 1’Exposition inter-
nationale de Vancouver qui se
tiendra du 2 mai au 18
octobre 86, et d’y associer
l'industrie privée.
Suite en derniére page

Le seul journal de langue frangaise de la Colombie britannique.
: Le portrait d’un francophone

Par Annie Granger

Sa profession et sa troupe
sont deux des trois passions
de Raymond Lemoine. Sa
troupe cela vous dit cer-
tainement quelque chose,
c'est celle des Danseurs du
Pacifique, la seule troupe
de danse  folklorique
franco-colombienne qui ne
sait plus ot donner de la
téte tant les invitations
pleuvent. Raymond en est
lame, le fondateur, . le
chorégraphe et le directeur
artistique. Mais il est éga-
lement enseignant, pro-
fession qui se trouve ac-
tuellement sur la sellette
avec les restrictions bud-
gétaires du gouvernement
dans le secteur de l’éduca-
tion. “Je n’aime pas du
tout la tournure que prend
le conflit actuel entre les
commissions scolaires et le
gouvernement. Les profes-
seurs doivent sans arrét se
justifier auprés des médias,
auprés des parents. Les
énergies sont dépensées sur
le cété politique. Je-ne suis
pas contre des coupures
mais qu'on arréte de se
tonfronter, et plutét qu’on

30 cents

Les trois passions
de Raymond Lemoine

s‘assied l'un en face de
l'autre et qu’on discute.
Ceux qui vont en patir le
lus. ce sont les ts et
és enseignants. On en’
trouve de plus en plus
stressés et malades. Une
chose a changé de facon
flagrante, les parents ne
suivent plus le gouver-
nement, ils €coutent main-
tenant Jes Commissions
scolaires 4 qui l'on de-
mande de couper leurs
dépenses 4 coups de ha-
choir”.

Pour la Commission sco-
laire de Coquitlam dont
dépend Raymond, il y a
une perte de quarante-
quatre enseignants “Ce qui
est bien dommage, car ce
sont des jeunes qui sortent
de l’université et que l’édu-
cation ne vit qu’avec de
nouvelles idées.” 3
- Raymond est enseignant
a l’école Hillcrest de Co-
quitlam en immersion, et
avant cela il était directeur
de l’école catholique de
Fatima “Je connais l’envers
de cette profession, je sais

Suite en derniére page

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