14 Le Soleil de Colombie, vendredi 11 juin 1982 Réflexions sur le 37éme congrés de la F.F.C. par Alexandre Spagnolo Le 37éme congrés de la Fédération des Franco-Co- lombiens donne-t-il lieu ma- tigre A réflexion? Sfirement, sans aucun doute, d’autant plus qu'il s’est déroulé dans des conditions passablement différentes de celui de mai 1981 et surtout des précé- dents. Nous avons publié dans cet hebdomadaire, en date du 5 juin dernier, nos réflexions sur le 36é Congrés: il n'y a pas de raison plausible pour ne pas lui donner une suite. D’abord ce Congrés 1982 était un mini-congrés. Chose pas bizarre, il a été large- ment fait mention d’Assem- blée Générale Annuelle de la F.F.C. ce qui correspond mieux a la teneur de cette réunion, un pongree c'est autre chose. Mini également, comme il se doit actuelle- ment. Honnétement, nous devons avouer que nous n’avons pas pris part 4 cette réunion-as- semblée, en tant que Cercle Frangais de Coquitlam-Mail- lardville, ne désirant pas nous perdre dans un tunnel pendant deux jours et quel- ques heures. Nos observa- tions dérivent de notre gran- de attention sur le petit écran, les ondes de la radio et des réunions du comité itiné- rant a travers toute notre province, chargé de nous faire connaftre les différen- tes options proposées pour le fameux rajeunissement des statuts. Résulat, la pensée poétique d’Horace, les montagnes sont . en travail: il en est né un rat ridicule...La Fontaine a re- pris cette pensée dans sa “Montagne qui accouche”. Remue-ménage Ce quien est sortide tout ce remue-ménage, l’éviction de membres individuels, moins de mandarins dans le Conseil Exécutif; rien que des orga- nismes, d’ailleurs ceci corres- pond bien a une terminologie archi-connue, une fédération est un groupement d’organis- mes. Une Association de Franco-Colombiens(A.F.C.) comprendrait tout aussi bien des membres individuels a- vec des groupements d’es- sence. franco-colombienne. On aurait arrondi les angles, évité une certaine levée de boucliers, et la vice-prési- dente Gislaine Tempelman aurait gardé son fauteuil Marc Roy, dans le corri- * Enligne générale, la F.F.C. depuis la Révolution de Pa- lais de janvier 1981, provo- quée, en premier lieu, par une lettre comminatoire a- dressée au directeur général en poste, dix membres sur douze du personnel sala- rié, qui, aprés tout ont obtenu satisfaction sept ont quitté depuis, rentrant chez eux, soit au Québec, car, entre cette province, pourvo- oo de lumiéres et la F.C. nous dirions qu'il existe un constant pont aé- rien de recrutement d’emplo- és, d’animateurs, etc. “ava- lant” les deux tiers du budget général. Ce triste événe- ment et sa suite, plutét ses séquelles, la F.F.C. a perdu son souffle, l’inertie a préva- lu, d’abord & cause du litige avec ce méme ancien direc;- teur général, puis essayer de donner une nouvelle orienta- tion a cet organisme-cha- peau: donc, 17 mois de temps mort, auxquels il faut ajouter les mois et les mois & venir ur mettre sur les rails la FRC. qui vient de subir un e ridectomie(face-lift.) Voyons le film de cette Assemblée 1982. Aprés le discours d’ouverture du Pré- dent René Chenoll, cet hom- me courageux qui a bien voulu relever un défi de taille, pour lequel il n’était pas préparé mais a donné sa mesure; ce fut le tour de celui du nouveau Consul Général de France, Marcel Ollivier, qui, tout de go, s’est déclaré &tre un canadien de coeur. Certaines circonstances af- fectives portent certaines personnes sensibles 4 avoig deux patries. M. Ollivier a passé plusieurs années, char- gé de mission de son gouver- nement, a Edmonton et Win- nipeg avec de nombreux séjours a Vancouver, en touriste. M. Ollivier a voulu apporter a l’Assemblée, la pensée, le sentiment que son pays porte de plus en plus vers ses cousins d’outre-Atlantique( de surcroft, issus de ger- mains), dans ses problémes, uniquement sur le plan cultu- rel ob toute influence politi- que est radicalement exclue. Vivons en symbiose, a-t-il proposé. Nous voudrions ajouter, également en osmo- se culturelle, car la France peut beaucoup donner sur ce plan-la. Quel poids? Abordons quelques chif- res. Sur les 40 organismes franco-colombiens reconnus en notre province, rien que 17 ont envoyé des délégués, totalisant 76. Cela ne fait pas le poids, en comparaison des congrés d’antan. Raison: désaffection, notre maladie chronique, mais aussi 4 une certaine amertume... Vancouver, la 3éme ville du Canada, od l'on signale 40,000 francophones, a passa- blement boudé le Congrés, il n’a pas une représentation adéquate a sa mesure au sein du Conseil Exécutif, ou peut- &tre, il’n’en chercha pas une, traumatisé par les événe- ments de janvier 1981, ot ses représentants diment élus, ont été boutés dehors et que les motifs qui ont provoqué lesdits événements sont tou- jours mystérieux, en dépit d'une ferme promesse de les exposer au cours de cette derniére assemblée. Beau- coup ne l’entendent pas de cette oreille et les séquelles subsistent. Comme Vancouver, pour les mémes motifs, Maillard- ville, ce bastion des cana- diens-francais fondé par les pionniers du Québec venus entre 1909-1910, a également boudé le Congrés. Il compte environ 18 organismes biens structurés, pleins de vitalité, un nombre impressionnant © de membres dédiés. Il avait hébergé le siége de la F.F.C. pendant quelques années, lorsqu’il avait quitté son lieu de fondation a Victoria, pour ensuite, en 1971, le transfé- rer a Vancouver, d’od un certain ressentiment. Aux événements de janvier 1981, ses militants mt aussi boutés dehors. Projets ambitieux Fait important a noter, les 18 organismes se sont atta- qués a un projet ambitieux, celui de créer un organe-cha- peau, le Maillardville-Uni, tout compte fait, ce serait une fédération, une vraie, autonome, ses statuts, son conseil exécutif, son budget, ses relations avec gouverne- ments provincial et fédéral, eee . —— hatte pn ee défendre ses intéréts 4 tous les niveaux, ses projets dont l'agrandissement du Foyer Maillard, |’édification sur sa propriété fonciére d’un im- meuble pour ses membres a revenu limité, type coopéra- tif, un centre communautai- re. Que reste-t-il done a la F.F.C. nouveau visage? avec 17 organismes qui ont mani- festé leur bonne volonté, qui sont, probablement, de I’Ile de Vancouver et du nord de la province. Pour étre juste, ces derniers parfaitement structurés, administrés ont de brillantes activités socia- les et culturelles croissantes, rien qu’a parcourir leurs bulletins mensuels. On per- coit une fme, du ressort, constamment sur la bréche pour se dédier, s'identifier, ne comptant que sur eux-mé- mes. Qui dit mieux? En tout cas, pas Vancouver. Nous revenons sur une déclaration péremptoire du ténor bouillonnant de Nanai- mo, Rosaire Tremblay, pu- bliée dans Le Soleil de Colombie, le 12 juin 1981: La Fédération des Franco-Co- lombiens, c’est maintenant vraiment nous, pour toute la province, rajeunie sous un “flairon(peut-étre fleuron) glorieux, démocratique et consolidée. Trop optimiste, cher Rosaire. Evincer les membres, est-ce démocrati- . que? Cela sent la dictature. Et le passé? Alors quoi, pendant 36 bonnes longues années, elle était a qui? Aux Iroquois, aux Algonquins...Non, tout de mfhe, quoi des “Grands” de jadis? Ceux qui ont oeuvré inlassablement depuis sa fon- dation a Victoria, sous la peau de “Au Vieux Québec” de cette grande dame Yvon- ne Fortin-Terrien, décédée il y a quelques semaines, a 87 ans, aprés une vie dédiée a la franco-colombie: ce “Au Vieux Québec” a donné nais- sance au Club Canadien- Frangais de la C.B. en 1941, qui a permis avec sa charte de fonder la Fédération des Canadien-Frangais de la C.B. et vivre officiellement quel- ques années, pour devenir en 1945, notre F.F.C. Quoi encore, d’Arthur Ché- ramy, de Maillardville, pre- mier président F.F.C. du Docteur Léon Beaudoing, de Maillardville, comme le Pro- fesseur J.B. Goulet et Uldé- ric Charpentier, l’Abbé Nes- tor Therrien, de New-West- minster, de Donat Doucette, Roger Allard, Francois Cou- lombe, André Piolat, Roméo Paquette, des dames Girard- Hughes, I. Bernada, Paradis- Price, Lafleur, etc. Oui, quoi? Lorsque la F.F.C. comptait avec or- gueil 3000 membres, dont 1000 & Vitoria, suivant le bulletin du mois de mai 1962, de son Club. Combien sont-ils aujourd’hui? Les noms de ces “Grands” figu- rent-ils sur un tableau d’hon- neur dans le hall d’entrée du Siége F.F. de la rue Ri- chards? Aristide Briand disait: Remuer des souve- nirs, c’est encore ine facon d’honorer les morts, c’est ce que nous faisons ‘ci Au contraire, i1 nouvelle F.F.C. a fait tab’e rasé du passé. Comme ls anciens Romains, elle a « ¢! oulonné nos idoles. On pa-t 4 zéro, on va méme a se «'éarasser des archives, con piabilités, poussiéreuses, il eit vrai, mais archives qi: « méme, et les remettre . : tiers. Oubliant, que i Loi des Sociétés de Victs » 1, »i chére a notre ami Mai» Vincent Pigeon, qui exig: « 1¢ de tels importants docu i: 1ts soient gardés pendan « ¢ 20mbreu- ses années au 3i 2 de tout organisme inv poré, aux fins d’inspecti n «:Itérieure ou méme litige ¢ eatuel. «La Reléve»» Le théme 198.:* La Reléve” était trop long, ‘talé sur huit ateliers, engendrant des bla- bla-bla fastidieux. Qu’a-t-on a apprendre a nos jeunes d’aujourd’hui, iis ne sont pas les gosses d’autrefois. D’ail- leurs le spectacle de nos divergences depuis début 1981 n’est guére réjouissant. On aurait pu scinder les ateliers, dont quatre dédiés a la recherche d'une orienta- tion(encore imprécise) qui se veut de longue haleine au sein de la F.F.C.. C’est la un sujet brflant d’actualité. La Fédération de la Jeunes- se Colombienne(F.J.C.) avec ses membres p'eins d’ardeur, de vouloir s’identifier, survi- vre cofite que cofite dans la foulée de ses aieux, qui seront les hommes-femmes de demain, ont exalté leurs priorités tout au long du congrés souvent dans la peau de batailleurs. Qu’a fait la F.F.C. depuis huit années pour la F.J.C.(bien que fon- dée timidement en 1975) a lancé un porte-parole de cet organe. Le Président Che- noll a vivement rétorqué, qu'il n’était pas responsable des attitudes du passé, et ce, avectaison, qu'il était prét a travailler avec la F.J.C. la main dans la main, en somme en symbiose, le mot de M. Olliver qui va faire florés. Le conseiller Michel Martel, de Kelowna, de son cété a bien spécifié qu'il s'agira sur le plan culturel, la F.J.C. jouis- sant d’un régime autonome quant au point de vue finan- cier et de subventions. Notre Histoire Une constation heureuse de la part de ces jeunes, le désir de connaftre lhistoire de notre province: nous suppo- sons qu'il s'agit bien de celle cété canadienne-frangaise. La Société Historique Fran- co-Colombienne est la pour les servir a tous les niveaux. On sait, qu’en 1838, 60% dela population blanche de 7000 ames vivant en Nouvelle-Ca- Iédonie(l’ancien nom d'une partie de notre province) avec les Territoires(pas en- core Etats) de Washington et d’Orégon, s’exprimaient en francais. Oui, nous avons un glorieux passé ici, grace aussi aux vaillants missionnaires-pion- niers francais de |’Ordre des Oblats de l’Evéque de Mar- seille, Charles de Mazenod, qu ont oeuvré toute une vie, ans des conditions trés pénibles, parmi nos tribus indiennes. Qu’on se le dise, non dans le creux de l’oreille, mais au besoin atue-téie. Un peuple qui n’a pas de passé, n’a pas d’avenir. Aun moment donné sur le petit écran, nous avons percu une discussion peu claire sur le budget affecté a la “Fran- cophonie and You” cette excellente séquence télévi- sée offerte trois fois la semaine sur le canal 10 communautaire. Nous ne devons pas oublier qu’eile est le miroir hebdomadaire a l'année longue, de nos activi- tés culturelles, sociales, ar- tistiques, les faits saill.:.1ts de la vie des nétres, homies ou femmes, d’autant plus que la F.F.C. ne publie pis un bulletin mensuel, commie “Le Cornouiller” de jadis ou d’uti- liser largement ls co'.nnes de notre hebdoni ‘daire na- tional, dont apré> tout, elle en est co-propriét ‘ire, enco- rela une carence .:anileste. L’audio-visuel a ua indénia- ble impact sur les individus. L'individuel? Dorénavant, il n’y aura plus de membres individue!s au sein de la F.F.C. ainsi en a décidé la majorité des con- gressistes. Disséquor- un membre individuel: c’e:.t un individu qui vit en vase «los, en face de son miroir, en marge de la francophonie militante des groupemients, des associations, n’échinge pas des idées avec ces der- niers. C’est du bois sec qui ne prend pas de la séve desdits organismes st:ucturés: en fin de compte, . e s’intéresse pas outre-mesire 4 notre lutte collective our la survie de notre comni: :aauté. Toutefois, re er ce inem- brefrancophon: ju canadien- francais est un . “te sauvage, aprés tout notr. !"édération, c'est aussinotre “lecque tout pélerin doit étre 'e bienvenu. Mme Gislaine" emp!emana bien lancé: Done, le ranco- Colombien n’a ,lus rien a dire? Il reste ‘espvir que tous ces indivic:.s dispersés se ressaisiron: et feroat partie des orga ‘isme:: struc- turés de leur lov aiilé respec- tive. Une bonne aftaire reste toujours une bonne aftaire En matiére d’assu- rance-vie, vous trouverez chez la Sun-Life & peu prés tout ce que vous cherchez. A_ des prix trés concur- rentiels. 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D’autre part, apr: table rase du passé et pa: €ro, il est inutile de nu: er la prochaine assembI: iéra- le annuelle 1983. £ prés la 37e. : Nous avons rem S sur le petit écran la sence coutumiére de \ \ndré Piolat: il ne nous s: ve pas qu'il ait procédé 4. _snter- pellations ou mises _ point légales, comme un .dela vieille aguerri au elles descongrés. Com: —surna- liste, ila un cOté$ ix. Sa proposition d« isque nous avons maint. at un drapeau qui n’est in fa- nion - nous devrion oir un embléme. Son ix, le pissenlitalaviedu:. :ais il y a lexpression iliére “manger les pissen _ par la racine. Etre ente: .- M. Piolat,entoutes ci: stan-. ces, doit avoir la _—sniére boutade, preuve dk — bonne humeur. i ace NR RE Serons-nous centenaires ? (SHS) Le vaccin contre le vieillissement reléve encore de la science- fiction, mais des pro- grés pour allonger la vie seront faits d’ici vingt ans, selon le Dr Roy Walford, de l’Uni- versité de Californie a Los Angeles (UCLA). L’équipe du Dr Wal- ford a identifié une partie d’un géne qui contréle la capacité d’une cellule a se ré- parer elle-méme. Une des causes du vieillisse- ment est la détériora- tion du systéme immu- nologique, qui débute dés l’adolescence. «Si on peut trouver le mo- yen d’aider les cellules. 4 s’auto-réparer, nous a déclaré le chercheur californien, cela aura un effet significatif sur lespérance de vie». adresse, appelez-nous. Trouvez votre adresse L’adresse d’un de nos abonnés est cachée dans les pages du journal. Cherchez bien et s’il s’agit de votre Vous gagnerez un billet de loterie provinciale et peut-étre serez-vous lI'heureux(se] futur[e] millionnai- “oc