L’HISTOIRE DE JACQUES, LE BUCHERON ll y a plusieurs années, lorsque les voyageurs canadiens frangais ont franchi pour la premiére fois les majestueuses Rocheuses, les seules voi. d’accés menant a la céte étaient les rividres et les fleuves. Ces voyageurs ont dé lutter contre les dangers des rapides et des tourbillons du Canyon Fraser. Souvent le défi était trop grand, et les voyageurs et leurs canots n’avaient aucune chance de vaincre les éléments. Plusieurs n’ont pas réussi 4 se rendre a leur destination, leurs canots furent engloutis sans pitié par les immenses tourbillons et ces braves hommes périrent dans les eaux froides et inconnues de ce nouveau pays sauvage. ll y en a un cependant qui a pu échapper a ce destin malheureux. Son nom était Jacques. Jacques n’était qu’un enfant mais a cause de son esprit aventureux et de sa débrouillardise, une équipe de voyageurs l’avait invité & se joindre a eux pour ce périple vers la céte ouest. Un matin, lorsque le canot s’est renversé, Jacques a réussi a s’agripper a un ballot de fourrures et parce qu’il était petit et léger, il a pu flotter. Le ballot de fourrures agissait comme un petit radeau et celui-ci le conduisit sain et sauf jusqu’au bas du fleuve. Une fois cette épreuve derriére lui, Jacque s’établit dans la paix et la tranquillité du bi Fraser ou il est devenu plus ou moins le fils adoptif d’une tribu amérindienne Salish. Jeune gargon naif et vulnérable, les Salish le prirent sous leur protection et l’initidrent 4 leur culture, leur croyance et |’élevérent comme l'un des leurs. Bientét, Jacques apprit comment s’adapter a ce grand pays vierge et sauvage qui avait tellement a offrir & ceux et celles qui osaient le découvrir. Quand Jacques atteignit l'age de raison, les amérindiens lui donnérent un cadeau; un poulin venant de leur meilleur troupeau de chevaux sauvages. Ce petit poulin grandit et éventuellement devint un des plus beaux et des plus gros chevaux jamais vu au pays. Jacques lui donna le nom de Mawoma (qui veut dire “petit chef").