ree ae ne ee ee ee ee sa cent it a ct a a ee eee 14— Le Soleil de Colombie, vendredi 21 septembre 1984 7 ST EL ne eee petit el ee een ne Lettres, arts et spectacles Entrevue avec le metteur en scéne de «Un ouvrage de dames» «CQ ’est Par Jean-Francois Fournel “Jarrive un peu comme un Martien, reconnait Matieu Gaumond, je fais une piéce quelque part et puis je m’en retourne’”. Remplacant de derniére heure de Nicole Marie-Rhéault pour la mise en scéne de “Un ouvrage de dames”, Matieu (sans h, il y tient) n’a pas l’air de trop s'inquiéter de ce... parachu- tage. “J'ai souvent fonctionné comme ¢a, je suis habitué”: langage du professionnel qu'il . est devenu en plus de dix ans de théatre ininterrompu. En sortant du conservatoire d’art dramatique de Québec en 1973, il obtient le Prix d'interprétation Jean Valcourt et gagne la bourse de voyage en Europe qui va avec. “J'ai vu plus de cent spectacles en quelques mois”, se souvient-il. De retour au Québec,renforcé par cette expérience, il parti- cipe a plus de 25 productions professionnelles en tant qu’ac- teur, dont le trés connu “Salut Galarneau”, d’aprés le roman de Jacques Godbout. Puis, c'est le saut de l’autre cdété de la scéne, a la direction. Beaucoup d’acteurs tentent laventure par curiosité; Matieu Gaumond, a ses rai- sons. “J’étais terriblement in- satisfait par la maniére dont javais moi-méme été dirigé; explique-t-il, les metteurs en scéne ont trop souvent ten- dance 4 laisser les acteurs dans. le flou”. Matieu Gaumond, Metteur en scéne et ancien acteur (“Les metteurs en scéne oublient de faire appel a d’autres metteurs en scéne pour jouer dans leurs piéces’’) est littéralement passionn par les problémes que pose l'interprétation. Professeur au Conservatoire de Québec, il essaye de donner 4 ses éléves ce qu'il recherche chez les acteurs qu'il dirige: la sou- plesse et la confiance. “J'ai beaucoup réfléchi aux mé- thodes de jeu, dit-il, et aux différentes directions qu’on peut faire prendre a un texte. Ainsi, j'ai osé montrer “Les femmes savantes’’, de Moliére, en dramatique.” Pour “Un ouvrage de dame”, il ne veut pas tenter le coup. Le texte est comique, il gros comme un pian le restera. “C'est gros comme un piano, insiste-t-il, le texte est trés vif et il n’y a moyen de _ passer a c6été du comique”’.. “Un ouvrage de da- mes’’ raconte l'histoire. d’une jeune femme (Mania Brassard) qui a coupé acci- dentellement la téte de son Mari avec un couteau électri- que. Affolée, elle ne sait quoi faire de son sinistre trophée, le foure finalement dans un panier et sen va au parc ou tréne la veuve (Nicole Robert) connue dans le quartier pour trouver une solution a tout. Fidéle 4 sa. réputation, la veuve va bel et bien trouver une porte de sortie en utilisant la tendresse de mademoiselle (Huguette Lacourse) pour le mort... Si ce texte est absurde, il n'est pas dérisoire et Matieu Gaumond veut avant tout éviter la caricature qui, selon lui, “trahirait l’esprit de la piéce”. Pour contourner le piége, il fait. confiance a ses actrices et au décor de Daniel Massé qui sera construit exac- Petitpas. Matieu Gaumond tement comme une_ bande dessinée, dont les traits de crayon seront “fins et intelli- gents”. Au Frrehall, 280 est Cordova, les 26, 27, 28, 29, et 30 septembre a 20h30. Matt- nées les 28 et 30 a 13h30. De plus “Un ouvrage de dames” sera en tournée du ler au 13 octobre, mais la programme nest pas encore arrété au moment oi nous tmprimons. Prix Alliance Francaise-Canada Le Prix Alliance Francaise- Canada est un prix de rayon- nement culture] frangais au Canada, créé cette année, dans une perspective de dialo- gue culturel avec la France. Il consiste en une bourse de 2 000 dellars. Il sera décerné pour la premiére fois, cet automne, le 6 octobre, lors d’une réception a l’'Ambassade de France, a l'occasion du Colloque 1984 et de l’Assemblée générale de la Fédération des Alliances Francaises du Canada, a Ottawa. Annette Saint-Pierre, pro- fesseur de littérature cana- . - dienne-francgaise au Collége universitaire de Saint- Boniface, éditeur et critique littéraire au Manitoba en est la premiére lauréate. Née au Québec, Annette Saint-Pierre a acquis une con- naissance personnelle et prati- que des problémes scolaires franco-manitobains en ensei- gnant d’abord dans différen- tes écoles de la province, aux niveaux primaire et secon- daire. Sa thése de maitrise, sur Gabrielle Roy, présentée a l'Université d’Ottawa, fut pu- bliée en 1974. Ayant oeuvré dans ie théatre scolaire, elle a exploré les archives de tout le théatre de langue francais au Manitoba; cet inventaire allait la conduire 4 une thése de doctorat sur le sujet, en 1979. En outre, elle a publié des études littéraires et de nombreux articles, un roman “La fille bégue” (1983) et un “Répertoire littéraire —_de l’Ouest canadien” (1984). Directrice du G.e.fic.o. (Centre d'études franco- canadiennes de l'Ouest). Co- fondatrice des Editions du Blé (1974-1979). Co-fondatrice et co-directrice des Editions des Plaines (1979). Membre du Conseil d’administration de l’Association du théatre au Canada, membre du Conseil d’administration du “Regrou- pement des centres d’études au Canada”. Membre du conseil d’administration _du Winnipeg Library Board. Membre de 1l’Académie uni- verselle de Lausanne, elle est aussi membre de 1’Alliance Francaise du Manitoba. «Chez le poéte» 72’ de vidéo La vidéo est probablement en train de devenir LE moyen d’expression des années qua- tre-vingt, et les artistes sont de plus en plus nombreux a utiliser ce support en partie inexploré pour s'exprimer. Pour la deuxiéme édition de “Chez le poéte”, le Centre culturel colombien présente six oeuvres réalisées par des personnes intéressés au monde de l'image et aux émotions uelle suscite. On pourra écouvrir: “Acte sans mot” de Dirk Beck, une adaptation— d’un texte de Samuel Beckett (15 minutes), “Cinéma _pri- mitif’, de Pierre Grenier, fiction, (5 minutes), “Vidéo sur des artistes expérimentaux en performance”, de Tom Konyves (20 minutes). La projection reprendra aprés un entracte pour “Répétition”, de Dirk Beck (5 minutes), “Parcelles de vie”, de Pierre Grenier, fiction (12 minutes), et “Mister Bob”, de Pierre Grenier et Dirk Beck (15 minutes) . La soirée sera animée par Pierre Grenier autour des discussions que (sans doute) les vidéos présen- tées. Les spectateurs pourront échanger des points de vue ou tout simplement poser des questions aux réalisateurs de ces vidéos qui seront présen- tées sur grand écran. Au C.c.c., 795 ouest 16é€me avenue, Vancouver, mercredt 26 septembre a 20h30 [ Billets a@ 2 00$ pour les membres, 3 00$ pour les non-membres:.: Informations réservations 874-9105]. susciteront _ Annette Saint-Pierre premiére lauréate Annette Saint-Pierre de la semaine vu par Gaston est en page 15 Le film Les Grands ballets ont le style de ballet le plus contem- porain et le plus cosmopolite. -New- York Times CAPRICCIO (Balanchine) QUEST (Butler) FINDINGS (Macdonald) ASTAIRE (Paige) | Queen Elizabeth Theatre 20, 24, 22 Sept. 4984 a4 8&8 pm $48 ..$16..S4 $42 CBO, Viv, Eatons, Woodwards OU ACHETEZ DANSE ALIVE! ABONNEMENTS ET ECONOMIE 80-4444 Téléphon mmanditaires Comm Sez: ~aai3 sie manana ADMINISTRATION DES ARTS « ARCHITECTURE * ARTS VISUELS = CINEMA GREATION-LITTERAIRE-- DANSE MULTIDISG|PLINARITE- : ANCE = PHOTOGRAPHIE + THEATR Pe fey OO