2— Le Soleil de Colombie, vendredi 25 octobre 1985- Rencontre inédite : " Suite de la page 1 “L’approche intégrée telle que tout le monde l’a comprise, c'est réfléchir a la facon dont tous les niveaux peuvent participer au renforcement du bilinguisme”, explique Pierre Lapointe, président dela F.F.C., qui était présent au colloque. “C'est donc sinterroger sur l'implication des autorités provinciales et municipa- les”. Pour le représentant de la F.F.C. comme pour ses collégues des autres provinces, ce colloque était un lieu de rencontre mais surtout l'occasion “Le bilinguisme officiel au Canada est une entreprise en difficultés”. C’est ce qu’affirmait le président de la Fédération des Francophones Hors Québec, Gilles LeBlanc, dans son allocu- tion présentée lors de la cérémo- nie d'ouverture du colloque. “Si le principe de l’égalité est accepté,...il faut affirmer sans ambiguité l’égalité de statut pour les deux langues. Ce qui est implicite doit devenir explicite”. Le président de la FfhQ constate qu’en quinze ans, la participation des francophones s’est effective- ment accrue au fédéral, mais pas dans le sens prévu, puisque la “représentation €quitable” des deux groupes linguistiques repose essentiellement sur la présence des francophones dans les postes bilingues et que par ailleurs, la présence des francophones tend a diminuer aux échelons les plus élevés de la hiérarchie. Eloignés Avec 64% des postes bilingues concentrés dans la région de la Capitale nationale, 25% au Qué- bec et 12% répartis dans les neuf provinces ot vivent les franco- phones hors Québec et 90% des documents a usage interne qui sont rédigés en anglais, G. LeBlanc demande: “Comment ment éloignés de ]’objectif initial qui était d’amener les deux groupes linguistiques a participer a l’administration fédérale bilin- gue?” Et ce dernier ajoute,“ aprés quatorze rapports annuels du Bureau du Commissaire aux langues officielles... le fédéral semble toujours trop occupé, ou devrais-je dire “préoccupé” a vaquer a “d'autres” affaires pu- bliques. Il ne faut donc pas se surprendre de voir les législatures provinciales faire la sourde oreille en matiére linguistique”. Pour M. LeBlanc, les difficultés des francophones hors Québec n'ont rien a voir avec un phéno- méne qui met en cause une faiblesse inhérente 4 la langue francaise sur ce continent, ni avec -une mythique psychologique de démission que les francophones manifesteraient mais“ce dont il pst 31 gues officielles. Que cette volonté d’échanger des idées, de découvrir d'autres expériences. Plusieurs ate- liers ont permis de développer cet échange, des ateliers portant sur l’établissement d’une plus grande intégration des programmes fédé- raux, l’élargissement des garanties juridiques et constitutionnelles en matiére de langues officielles, et la Participation des provinces, des municipalités et de l’entreprise pri- vée a la réforme. Enfin, le cinquiéme atelie s'est attaché a étudier des cas tirés de l'expérience de vie des communau- s'agit, fondamentalement, c'est de l’équilibre délicat des majori- tés et des minorités”’. Dans son discours, Gilles Le— Blanc affirme que réussir impli- que comme point de départ une volonté nationale et que 1’Etat central favorisera la mise en place d’un mécanisme permanent de communication, de _planifica- tion, de gestion et de contrdle ayant comme double: objectif la concertation _interministérielle fédérale et le renforcement de la cohésion entre les objectifs lin- guistiques nationaux, provin- ciaux et régionaux. Convocation “Les francophones _hors Québec, poursuit le président, s'attendent a ce que le Premier ministre du Canada, l’honorable Brian Mulroney convoque, dans les plus brefs délais, des représen- tants de son bureau, du Bureau du Conseil privé, du Conseil du Trésor, du Secrétariat d’Etat et du Bureau du Commissaire aux langues officielles pour entre- prendre les discussions, en colla- boration avec la Fédération des francophones hors Québec, sur la structure désirée. Que le ier ministre du Canada réaffirme sa volonté devienne un principe politique suffisamment ffirmé pour qu’apparaissent clairement des ramifications dans les ministéres et agences du fédéral, surtout a vocation sociale, culturelle et économique. Que le Bureau du Premier ministre soutienne systé- matiquement une action fédéra- le-provinciale afin d’amener les législatures des provinces et terri- toires 4 consacrer un plus grand espace social a leurs citoyens de langue francaise. “En d'autres mots, conclut Gilles LeBlanc, les francophones hors Québec veulent savoir ce que le gouvernement fédéral veut en matiére linguistique, ce qu'il est prét a défendre et ce qu'il est prét a faire pour retrouver les objectifs de dualité linguistique canadien- ne”. LE REIL LE SEUL JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE DE COLOMBIE tés, et en déterminer les raisons des échecs et des réussites. A cette occasion, Pierre Lapointe a présenté l’expérience de la Fédération et son plan de développement global. L’ac- cent mis sur les questions économi- ques dans le cadre de ce plan a dailleurs été largement commenté. .Mandat renforcé L’un des grands bénéficitaires de ce colloque a €té son initiateur, M. D'Iberville Fortier. “Le Commissaire voulait un mandat renforcé et mieux défini par la base, commente Pierre Lapointe, et, 4 mon sens, il y est arrivé”. Il semble aussi pouvoir compter sur l’appui du gouverne- ment. C’est du moins ce qu’a affirmé Benoit Bouchard, le Secrétaire d’E- tat dans le discours qu’il a prononcé en cloture du _ colloque. “M. Bouchard a été trés ferme sur les deux points continuation du bilinguisme et soutien aux commu- nautés, ajoute Pierre Lapointe. C’était aussi le sens du message adressé aux participants du colloque par M. Mulroney”. Mais le point fort de ce colloque a bien sir été la rencontre tant attendue entre francophones hors Québec et les anglo-Québécois d’Alliance Québec. Il s’agissait d’une grande premiére, méme si l’on ne devait pas en espérer monts et merveilles. “Il n’était pas question d’essayer de créer une entente, explique le président de la FFC, mais seulement de reconnaftre qu’un niveau quotidien les problémes sont similaires. Et réaliser que la mission d’Alliance Québec et la méme que celle des autres associations: la promotion du bilinguisme”. “Tl est prématuré de penser a un front commun ou a une alliance formelle avec les anglo-Québécois, a pour sa part précisé Gilles LeBlanc, président de la Fédération des francophones hors Québec. Mais pas de collaborer sur certains projets “en fav ing. Goldbloom, le président d'Alliance Québec, qui dialoguait avec M. LeBlanc dans le cadre de |’émission Le Point sur Radio-Canada. Optimisme “Nous n’avons jamais demandé d’alliance, a affirmé M. Goldbloom. Le but du colloque était de se rencontrer et de discuter. Nous avons uniquement cherché a identifier les éléments en communs et sur certains dossiers, nos visions sont les mémes”. M. Goldbloom a notamment cité exemple de la Gaspésie oi, selon lui, la situation économique et culturelle des anglophones est com-* parable a celle de certaines minorités francophones. Peu de résultats concrets et immé- diats 4 attendre de cette rencontre donc, mais les deux responsables semblent faire preuve d’optimisme, méme mesuré. “C'est la premiére fois que lon se parle, et c’est suffisam- ment important”, a conclu M. Goldbloom. “A mesure que le dialogue se poursuit, a ajouté M. LeBlanc, on finit par se comprendre et on a une chance de faire avancer 7 colloque sur les communautés mino-— Un procés en francais Suite de la page 1 des coats quis’accumulent au fur et a mesure. “Ma cliente est au chomage, l'aide juridique lui ayant été refusée ; elle espére voir le procés arriver le plus tét possible” a-t-il déclaré. Le juge David Campbell n’a pas pris de décision immédiatement, il a pris la cause en délibéré et devrait rendre son jugement dans une ou deux semaines; le francais sera-t-il bientét parlé au tribunal. La Fédéra- tion des Franco-colombiens est plu- tét optimiste. «= Suite de la page 1 sont situés sur des méridiens, ou lignes naturelles d’énergie, res- ponsables de la santé et I’harmo- nie du corps. Les pressions sont pratiquées avec les doigts, les mains, les genoux, les coudes et les pieds. Genre de massage, il apporte une relaxation et permet d’effectuer une balance entre les deux aspects d’énergie (Ki), le yin et le yan. Depuis des années, Thommas Miychaude pratique et enseigne ces techniques. Il les approche lprsqu’il vit en Asie, mais c’est surtout en Allemagne de l'Ouest quiil apprend le shiatsu qu'il enseigne 4 Vancouver au YMCA et au Centre pour 1l’éducation prolongée a l’université. Partagé entre Vancouver oi se trouvent ses cours, ses contacts avec la musique qu'il n’a jamais laissée tomber puisqu’il prépare un disque, et l’fle de Salt Spring _ Tout dans les mains ou il a sa famille et le calme, Thommas a de nombreux pro- jets. D’abord élargir son ensei- gnement, ses pratiques, et ensuite la musique — il donne le 20 novembre un spectacle au Centre culturel avec son accompagna- teur au tabla; un club de culture physique l’a approché pour qu'il y joue. Les écoles sont de plus en plus intéressées par son ensei- gnement de la musique, de la danse. Pour le moment, vous étes invités 4 vous inscrire pour cet atelier de relaxation, de massage, de respiration, de bien-étre, le ler novembre, le 2 et le 8 novembre au Centre culturel, le prix est dérisoire, puisque l‘on demande 25$ pour les membres et 30$ pour ceux et celles qui ne le sont pas. Normalement, vous paieriez dans les 85 dollars, me dit Thommas. Le numéro a composer est le 874-9105. Nanaimo Un centre francophone L'inauguration officielle du centre communautaire francophone de Nanaimo a eu lieu la fin de semaine derniére. En plus des nombreux francophones et francophiles, des personnalités ont assisté 4 la cérémo- nie. La Fédération des Franco- colombiens était représentée par son vice-président Michel Martel, (son ritaires de langue officielle), son directeur général Marc Roy et trois de ses collaborateurs, Réjean Bernard, Violette Gingras et Fran- cois Savard. Jacques Bernard, direc- teur de la radio de Radio-Canada et Jacques Baillaut, directeur des rela- tions publiques de cette société, étaient de la féte, tout comme Huguette LeClerc, agente régionale au Secrétariat d’Etat. Cété politique, deux députés se sont déplacés pour rencontrer les francophones. Tout d’abord, le député conservateur a Ottawa de la circonscription de Nanaimo-Alberni, Ted Schellen- berg, et David Stupich, député provincial de Nanaimo. Sur la scéne municipale, il n’y a eu personne, Depuis environ trois ans, l’Associa- tion de Nanaimo avait comme espoir de s’acheter un édifice pour en faire un centre communautaire. En juin dernier, le réve se réalise grace a 450 000 dollars provenant de sa poche, de celle du Secrétariat d’Etat, et grace a une hypothéque, elle se rend acquéreur du 905 rue Hecate, re 4 7 Ensuite grace au programme fédéra et provincial de création d'emploi, Défi 85, cing personnes vont s'atta- quer a la rénovation du batiment: peinture, plomberie, électricité.... Jusqu’en décembre de cette année, l’Association continue son aména- gement avec deux étudiants faisant partie d’un échange mondial, un du Québec, l’autre d’Indonésie, sans oublier les nombreux volontaires parmi les 150 membres qui ont toujours mis la main 4 la pate. Résulat, un centre ov les activités seront nombreuses : d’abord une pré-maternelle pour programmes d’immersion et cadre pour les petits de trois, quatre et cing ans; des cours de francais, un cours de cuisine, un bureau de poste. et ca les francophones ne sont pas prétsdel’oublier. Mais l’ancien maire Frank Ney, est venu. Les célébrations ont commencé le vendredi matin avec l’émission du matin, “Orient-Express”, qui a émis de Nanaimo ses trois heures de programme. Toute l’équipe du ma- tin a ainsi rencontré les nombreux: francophones et francophiles qui se sont déplacés pour partager avec elle (SHS) Rien de mieux qu’une inspiration ra- pide. pour identifier une odeur en_ particulier. En effet, un seul «coup “de nez» donne presque autant d’information que plusieurs succes- sifs. Et chaque indivi- du a sa facgon bien a lui DELA COLOMBIE BRITANNIQUE les choses”. leur petit-déjeuner. Mais le clou de la de flairer, en partie liée 2 Fondateur: André Piolat féte a été le buffetexcellent, préparé & V’anatomie du_nez. Re Rédactrice en chef: Annie Granger par l’équipe des bénévoles de 1’asso- Une inspiration sponta- Journaliste-coopérant: Francois Bourboulon Connattre les autres, c’est sagesse.} ciation de Nanaimo, et’ servi le née dure en moyenne % Composition: Sylvie Arsenault Se connaitre soi-méme, c'est sagesse] samedi soir. Aprés plusieurs discours 0,4 seconde, a un débit 4 Secrétaire: Héléne Adl ‘| supérieure. Charlotte Duval, gagnante du con- de 30 litres/mindtes 4 Lao-Tse| cours Paciféte, a interprété de et un volume de 200 8 PUBLIE PARLE SOLEIL DE nombreuses chansons. centimétres cubes. 4 COLOMBIE LTEE | C d 7 1b r : ———- : 3283, rue Main, Vancouver, C.B. V5V 3M6 ! Coupon da abonnemen : _ Téléphone: 879-6924, 879-6656 Remplissez ce coupon d’'abonnement et renvoyez-le au Soleil de Colombie, ; ae: Courrier de deuxiéme classe | | se 3283, rue Main, Vancouver, C.B. V5V 3M6 ; 9 x ie. pen shy d'enregistrement Abonnements: Canada —1lan _ $15.00 Zans $25.00 pang mati s =e | Zans $35.00 pee rene Abonnement 1 an: Canada 7 | “ Etranger — lan $20.00 ao] 15.008 Etranger 20.008 | J'inelus $:...... pour © le renouvellement de mon abonnement ou | Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent © mon nouvel abonnement. &tre lisiblement signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se | oS : | réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte s'il est trop long. | | N OM . | Les lettres doivent étre accompagnées d’un numéro de téléphone et |_| ADRESSE: : ; d'une ee = Manat ae au gr ae — we | correspondants. Toutefois, ala demande, les sses et numéros de : téléphone pourront ne pas &tre publiés. | ae pee po eer |