2 Le Soleil de Colombie, Vendredi 18 Mars 1977 LE SPELL ve covommre LESEUL JOURNAL DELANGUE FRANCAISE! DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Editorial | Il faut étre raisonnable... “La parfaite raison fuit toute extrémité, Et veut que l'on soit sage, avec sobriété.” C’est le conseil que donne [dans le Misanthrope de Moliére] a Alceste l'un de ses amis qui est, lui, raisonnable et ne demande pas l’impossible. Conseil d’administration 2. Polat J. Baillaut N. Therrien Au début du mois, la Commission scolaire de Coquitlam a décidé de présenter 4 la convention _ des commissaires scolaires dela province , une résolution demandant l’abaissement de l’age de la retraite obligatoire pour les enseignants, de 65 a 60 ans, avec tous les bénéfices de retraite. Sicela devenait réalité, le nombre des chémeurs diminuerait un petit peu: en effet, beaucoup de nouveaux enseignants sont incapables de trouver du travail en raison de la baisse des inscriptions dans les écoles. Voila donc une proposition tout a fait raisonnable. ~” DIRECTEUR: André Piolat REDACTEUR: Jean-Claude Arluison MISE EN PAGE: Danielle Leclaire PUBLIE PAR LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213 rue Cambie, Vancouver, C.B., V5Z 2W3 Téléphone: 879-6924 Courrier de deuxiéme classe sous le numéro sLenreeistrement 0046 Une autre résolution qui fut proposée & la méme Commission scolaire de Coquitlam fut : rejetée. File demandait que la réussite aux cours de francais du secondaire soit une condition a gine qua non pour l’admission a l’université. : = Actuellement. dans les écoles secondaires de Ia Colombie-Britannique, le francais est une H & CANADA ae Rien de surprenant!... N.D.L.R. — Nous reproduisons une lettre écrite par Mme Marie Warzecha, directrice du Centre Culturel de ]’Okanagan, en ré- ponse a une déclaration du . député fédéral de la circonscrip- tion de l'Okanagan. M. George Whittaker. Une covie de cette lettre a été envovée au Premier Ministre du Canada, M. P.E. Trudeau, au Chef de l’Opposi- tion, M. J. Clark. au C.R.T.C., a C.B.C. a Ottawa et. A Vancouver, ainsi qu’a tous Jes media d’infor- mation de Kelowna. wea Ra aK ok Cher Monsieur, Vos commentaires concernant la possibilité de recevoir des programmes de radio et télévi- sion de Radio-Canada dans la Vallée de Okanagan ont motivé cette lettre. Quelles filiéres ou dossiers avez-vous consultés pour affir- mer que la population parlant francais dans |’Okanagan était de moins d’ 1%? J’ai en main le rapport Statistiques Canada (1971) et on indique 5,095 personnes parlant. francais. Com- me vous étes conscient que la population de l’Okanagan a augmenté considérablement au cours de ces derniéres cing années, permettez-moi de vous assurer qu'il en a été de méme pour la population francophone. En plus des francophones, beaucoup de francovhiles, d’étu- diants, aussi hien que des per- sonnes raisonnables et ayant l'esprit ouvert seraient. intéres- sées par cette onvortunité de devenir plus familiers avec le francais au Canada. Contraire- ment a ce que vous avez dit, une programmation d’émissions de radio et de télévision en francais pourrait aider d’une excellente maniére au maintien d’un Canada uni. Je regrette que des localités comme Greenwood, Christina Lake, Midway. Keremeos et Hedley ne recoivent pas encore les programmes de radio en anglais de ©.B.C. A cet effet, vous dites au’ au cours des trois derniéres années. vous avez fait des représentations. essayant d’obtenir la diffusion des émis- sions de la radio anglaise de C.B.C. dans ces localités. Eh bien, Monsieur. si aprés quel- ques mois de renrésentation, vous vous &tes anercu que vous n’obteniez rien. vraiment vous auriez di abandonner vos repré- fie. ac teesint hg Sona ae “08 “Sinedrement Afi}. a “action ~plos: ¢nergique: Si_ees-+ ~~ _«- ~+ Marie WARZECHA localités n’ont pas encore pu obtenir la diffusion d’émissions de radio anglaise de C.B.C., ne mettez pas le blime sur les préoccupations 4l’égard de la radio et de la télévision francai- ses, mais plutét sur vous-méme. A propos de votre protesta- tion sur le cofit d’une télévision frangaise dans ]’Okanagan, je ne vous ai pas entendu protester au sujet de l’argent qui a été dépensé il v a quelques mois quand une station de télévision anglaise a été imnlantée a Chi- coutimi, au Quéhec, la ot la population anglonhone n’est que de 2.8% (Statistiques Canada - 1971). Fncore une fois, nous ne vous entendons pas vrotester au sujet de la possihilité de l’ouver- ture d’une station de télévision en anglais de 0.B.C. 4 Matane, au Québec. Comme vous nouvez le voir, M. Whittaker, cela va dans les deux sens, et puisque nous parlons de fonds fédéraux, nous sommes en droit. d’attendre au moins un peu de bienséance envers le groupe minoritaire anglophone du Québec, aussi bien qu’envers Jes groupes mino- ritaires francophones dans les autres provinces. Vous vous étes opposés fermement au colt, mais vous n’avez fourni aucun ‘chiffre. Je vous défie de dire publiquement ce que cofiterait réellement par Canadien et par an, un programme de radio et une station de TV francais de CBC. Je sais trés bien que c’est un cofit minime. mais j’aimerais vous l’entendre dire!!! Il semble tout 4 fait évident que la majorité anglophone s'est comportée historiquement com- me si les Canadiens Francais ne constituaient guére plus que l'une des minorités ethniques du pays avec quelques priviléges spéciaux. J] est temps que le Canada anglais reconnaisse le fait qu’il démontre une totale incapacité a tirer profit de précieuses occasions éducatives et culturelles pour eux-mémes et pour leurs enfants. en rejetant tout ce qui est frangais sur la base de craintes insignifiantes 3 d’une menace imaginaire contre — la suprématie anglo-saxonne. Beaucoup plus d’anglophones devraient commencer a adopter - un point de vue ouvert et équilibré sur Jes besoins et les valeurs d’autres Canadiens dont — la premiére Jangue n’est pas anglais. So Vass “Préailente. matiére facultative. Dans un pays ou le francais est l'une des deux langues officielles,une telle situation est inadmissible. Elle démontre de la part du gouvernement provincial et du ministére de l’éducation plus particuliérement un désintéressement révoltant. A la fin de leurs études secondaires, une masse de jeunes anglophones ont une connaissance pratiquement nulle de Yautre langue officielle de leur pays. Certes, il y a énormément & faire dans le domaine de lenseignement du francais dans notre province. Mais de méme que certains sont plus doués que d'autres pour-les sciences, certains poss¢dent une grande aptitude pour les langues et peuvent en apprendre plusieurs, tandis que d’autres, moins doués, se découragent facilement. Le francais devrait étre une matiére obligatoire de I’école primaire 4 la douxiéme année, mais, en dixiéme. onziéme et douziéme années, deux sections devraient étre créées, l'une comportant plus d’heures pour les éléves les plus doués et les plus intéressés. Espérer, et surtout exiger, que tous les Canadiens possédent une excellente connaissance de Yautre langue officielle, serait excessif; mais tous devraient posséder, a leur sortie de I’école une “connaissance de base suffisante” de l’autre langue. Cela ne serait-il pas raisonnable? Jean-Claude ARLUISON Nos leeteurs nous écrivent Monsieur !’Fditeur. Il faudrait ajouter en premiére page du “Solei]’’ du 11 mars, “Pourquoi pas nous?”: la commu- nauté italienne a recu du gouver- nement italien $250,000 pour son Centre Culturel. (nouvelle parue dans le “Sun”. J’imagine que cela donne la solidarité 4 la communauté italo- canadienne de Vancouver. Bien a vous, V.A. Sabourin Vancouver. P.S. Pour un pavs comme I'Italie qui se montre au monde entier comme étant trés pauvre, je me demande “Qi ont-ils péché ce quart de million?”. Monsieur le Directeur Je suis trés ennuyé de devoir vous écrire cela, mais je ne peux — me réabonner a votre journal a cause de la Poste! Je recois votre journal en principe le mardi, ou méme le mercredi! Je l’ai peut-étre recu 2 fois le vendredi (jour ot il devrait arriver) et 2 ou 3 fois le lundi. (...( Avee toutes mes excuses, je vous prie de croire, cher monsieur le Directeur, a toute mon amitié. M.Picard Surrey, C.-B. Un succés éclatant! Dans le cadre du Rallye, “les Cornouillers”, un groupe de dan- ses folkloriques de Victoria et Julien Poulin, chanteur de la Saskatchewan, se sont produits en spectacle samedi soir. “En plus d’une atmosphére trés gaie qui a régné au coursss de ce Rallye”. de dire M. Lemoine, “les jeunes sont res- (Suite de la Jére page) sortis de cette fin de semaine avec un intérét des plus vivants envers la F.J.C.” Le Rallye a eu lieu au lac Evans, 4 Squamish et cet endroit sera peut-étre une plaque tour- nante pour l'avenir de la F.J.C., avenir qui est de plus en plus prometteur. La décision du Juge Ottawa — I.a Commission d’as- surance-chémage a décidé d’en appeler de la décision rendue par le juge-arbitre J. Collier. I considérait inopérant Uarticle 46 de la Loi de 1971 sur l’assurance- chémage. Aux termes de l'article 46 de la Loi, une prestataire, en cas de grossesse, rest pas admissible au bénéfice des prestations ordi- naires d’assurance-chémage du- rant la période qui commence huit semaines avant la semaine présumée de son accouchement et se termine six semaines apres celle de son accouchement. Le juge-arhitre Collier a rendu cette décision A la suite d’un appel interjeté devant lui a Vancouver. Son iugement quali- fie l’article 46 d’inonérant, parce que cet article restreint ou empiéte sur les droits légaux a l’égalité des sexes pour les femmes en période de.grossesse ou aprés l’accouchement. D’aprés la décision du juge, ftysalf antigle,-4 Gn eel yasait aux prestations ordingynepyd Ci a femmes, oui pourraient @tre autrement aptes et. disponibles a travailler. En conséauence. de conclure le juge Collier. l'article 46 res- treint les droits a l’égalité de - toutes les prestataires en vertu de la présente législation sur lassurance-chémage. La décision du juge Collier s‘écarte done des positions pri- ses par la Commission d’assuran- ce-chomage et le Conseil arbi- tral. Sila décision du juge Collier n’était pas portée en appel, elle toucherait toutes les prestatai- res, en période de grossesse ou aprés leur accouchement, qui ne peuvent pas rencontrer les exi- gences de ]’article 30 de la Loi d’assurance-ch6mage en matiére de prestations de maternité, mais peuvent prouver qu’elles sont aptes et dispvonibles a travailler pendant n’importe quelle période nrécédant ou ua on nas Se ony Collier _ naires d’assurance-chémage. Le nombre de cas pourrait aller de 25,000 a 30,000 en 1977. (En vertu de l’article 30 de la Loi de l’assurance-chémage, une femme qui fait la preuve de sa grossesse, qui démontre qu’el- le faisait partie de la population active au moment de la concep- tion et qui est désignée comme “prestataire de Ja premiére caté- gorie”,* peut recevoir des pres- tations de maternité d’assuran- ce-chémage.) L’article 46 continue d’étre en vigueur jusqu’a ce que la Cour fédérale ait rendu son verdict. *“Prestataire de la premiére catégorie”, expression de la CAC, désigne celui ou celle qui a accumulé 20 semaines et plus d'emploi assurable dans les 52 derniéres semaines vrécédant la demande de prestations. L’arti- cle 46 inséré en 1971 visait a ,.Ganifier la, période pendant la- tadieivier sian quelle ead uae oh ae & est oe NR ear Ba. sonar e INcapab ail- ”tiiseibles aux Feoaations ordi-* Jer. a Barc RAL EOE Otten san Hn SRS