—_—— ‘ . > —— Liaison Militaire ous célébrons cette année le 75e anniversaire de l'Aviation royale du Canada (ARC). C’est sur ce sujet que je terminerai ma participation au Ré- verbére. Les études m’appellent et le temps me manque malheu- reusement. Je vous laisse donc avec deux articles sur I’aviation canadienne, élément des forces armées dont je suis trés fiére d’avoir été membre pendant plus de vingt- trois ans. 75 ans d'aviation militaire (1re partie) B ien que le ter avril 1924 soit reconnu __ officiellement comme la date a laquelle est née aviation militaire au Canada, "ARC est en fait la cinquiéme d'une série d'organisations créées pour donner au Canada une force aérienne. u cours de la Premiére Guerre mondiale, de 1914 a 1918, Sir Sam Hughes, alors mi- nistre de la Milice, crée le premier d'une succession de groupes mili- taires destinés a fournir un appui aérien a l'armée et a la marine. C'est également a cette époque que de nombreux Canadiens se distinguent apres s'‘étre enrdlés dans le Royal Flying Corps (Corps royal d'aviation) et le Royal Naval Air Service, qui se- ront plus tard fusionnés pour for- mer la Royal Air Force. Le com- bat aérien, nouveau type de guerre, a fourni au Canada de nombreux héros. célébres, Bishop, Barker, Collishaw et McLeod, pour n'en nommer que quelques-uns. Créée a la fin de la guerre, en Angleterre, la Force aérienne canadienne, qui se com- posait d'une escadre et de deux escadrons, n'a pas vécu long- temps. Quelques mois seulement apres sa création, elle s’est dis- soute, et tous les militaires ont da rentrer chez eux sans aéronefs ni matériel de servitude. es nouvelles possibilités of- fertes par la guerre aérienne lors de la Grande Guerre, ainsi qu'un don d'aéronefs et de piéces de rechange d'une valeur de 2,5 millions de dollars, convainquent les dirigeants politiques du pays que le Canada a besoin d’une vé- ritable aviation militaire. La Com- mission de l'air décide donc de creer en 1920 I'Aviation cana- dienne. Le nouveau corps d'avia- tion canadien recoit le titre de «royal» le ter avril 1924 lorsque les Reglements et ordonnances du Roi sont émis, reconnaissant l'Aviation royale du Canada (ARC) comme un service indé- pendant au méme titre que |I'ar- mée et la marine. oins de 15 ans plus tard, 'ARC participe a la Deuxiéme Guerre mondiale, de 1939 a 1945. Au cours des an- nées qui s'étaient écoulées entre la Premiere et la Deuxiéme Guerre mondiale, elle n'avait ac- quis qu'un petit nombre d’'aéro- nefs désuets et l'infrastructure en place est tres limitée. Cependant, le Canada est appelé a devenir l'un des plus importants atouts de la guerre aérienne pour les Alliés. Le Programme d'entrainement aérien du Commonwealth est mis sur pied en 1940, avec comme seul but d'entrainer les milliers de membres d'équipage dont on a besoin pour assurer le soutien a la guerre aérienne. De 1940 a 1945, le Programme d'entraine- ment aérien du Commonwealth, avec l'aide d'un réseau regrou- pant une centaine d'aérodromes, permet d'entrainer quelques 132 000 militaires en provenance de tous les pays alliés, dont 72 000 Canadiens. Le président Roosevelt et avec lui le monde entier reconnaissent le Canada comme étant « l'aérodrome de la démocratie ». es Canadiens servent éga- lement en Europe, dans le Fighter Command et Bomber Command, a une époque ou l'aviation militaire représente, pour les Alliés, le seul espoir de remporter la victoire. Bien que nos forces aériennes se distin- guent pendant la guerre, le prix a payer demeure tout de méme tres élevée. Plus de 18 000 Canadiens perdent la vie dans ce combat ul- time pour la liberté, alors quiils servent dans I'Aviation royale du Canada. @ mois prochain offrira la deuxieéme et demiére partie de cet article qui couvrira de la Deuxiéme Guerre mondiale au pré- sent. Danielle Goulet