& . J LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRAN LER ISOLATION BE, Fi SIO VOL.15 No.48 VENDREDI 8 AVRIL 1983 CAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE COURRIER DE 2@me CLASSE No 0046 SECOND CLASS MAIL — 30 cents Le Soleil de Colombie présente au Centre Culturel Colombien a partir de cette semaine une exposition célébrant son 15éme anniversaire. L’exposition, ouverte jeudi 7, durera jusqu’au 6 mai. Vous pourrez la visiter du lundi au vendredi, de 9h a 17h. Dans les semaines & venir, nous allons accompagner lévénement en nous tournant vers quelques-unes des figures qui ont marqué — et marquent encore — le journal. A tout seigneur, tout honneur, nous commengons par son fondateur et directeur, André Piolat. André Piolat : “un fait établi”’ Quel ent portez-vous sur les 15 années passées du journal? A.P.: Malgré toutes les diffi- cultés rencontrées au cours des années, nous avons survé- cu. Aujourd’hui, nous n’en sommes plus au stade de la survivance. Le journal est un fait établi, l’organe indispen- sable de la communauté fran- cophone. Son réle est resté le méme: faire briller la cause du fran- cais. Et cela en attirant de nouveaux lecteurs anglopho- nes, qui ont grandement contribué a notre survie. D’ot action de la Fondation Le Soleil de Colombie, qui vise a encourager |’étude du fran- Cais. Quels ont été les faits mar- quants — positifs et négatifs — de Vhistoire du journal? A.P.: Les handicaps? Il a fallu tout le temps former de nouvelles équipes. Les gens partaient une fois quiils -connaissaient bien le métier, comment écrire, comment _D’un Suite page 16 Les communautés ethniques ~ de Vancouver _(7) - Les Japonais : “Little Tokyo”’ a la dérive Par Marc Girot La communauté japonaise n’a rien de monolithique. 70 organisations et groupes dans la région du Bas-Fraser, aux intéréts différents et parfois contradictoires, servent q atre ‘générations de Japonais-Canadiens. Sans compter les nationaux japonais, représentants des sociétés prenant pied en C.B.,. qui ont tendance a ne pas s’associer avec leurs lointains cousins. Le probléme, aujourd'hui, est d’unifier ces différentes couches de la communauté. la plus propre de la ville. 24 restaurants japonais existent dans ie quartier et dans “beaucoup d’entre eux, des jeunes filles imitént les*geishas de Tokyo et chantent des chansons aux clients. “Les bains publics connaissent une Mais existé, a éclaté avec la _ Seconde Guerre Mondiale. -Avec l’ordre d’évacuation vers: VEst, l’interdiction de retour- ner sur la cété Ouest quatre ans aprés la fin des hosti- lités, la communauté ‘ s'est éparpillée (cf notre numéro _ précédent). Et a Vancouver, le quartier japonais, assez vi- goureux pour étre baptisé “Japantown”, perdait son ame en méme temps que ses habi- tants. tke monolithisme, s'il a ja- Dans les années 30, la com- munauté japonaise est ferme- ment établie dans “Little Tokyo”, autour du parc Oppenheimer. Entre Dunlevy et Jackson, sur Powell Street, les commerces japonais fleu- rissent. Docteurs, dentistes, banques, fabricants de tofu, tout est disponible en japo- ~-nais. Il y a un énorme marché au poisson dehors. Le matin, dés le jour levé, les commer- cants locaux lavent leur bout de trottoir et Powell est la rue activité -débordante, du fait du grand nombre de céliba- taires et de l’absence d’eau courante dans beaucoup de. maisons... Las, la déportation — avec la confiscation paralléle des maisons et des propriétés — porta un coup morte] a la “ville japonaise”. Bien peu y “retournérent. Aujourd’hui, peu de Japonais y vivent et il ne reste que six restaurants. Suite page 16 est difficile de compter _ Premier Choix s’installe en Colombe britannique Une autre télé en francais Par Annie Granger Sans fanfares ni trompettes, la Colombie britannique vient de se doter, le ler avril, dune chaine de télévision en francais, Premier Choix. En fait, déja depuis le ler nant finance — men- {évrier, notre province captait son pendant suel — de nombreux films, treize en en anglais. moyenne par jour. - Le cinéma 4 la maison Vingt- quatre heures par jour, trois cent soixante cing jours par semaine, les amateurs de télé- vision, les téléphiles ou télé- phages, auront la possibilité de voir de nombreux films inédits, récents et er francais: “La Dame aux Camélias” avec Isabelle Hupert, “Kagemusha’ “La Fille” avec Nastassia Kinski, “les trois fréres” avec Philippe Noiret, et bien sar, deux fois par semaine les productions Playboy, qui de- vaient étre la cause au début de cette année de nombreuses manifestations : “Non au porno”. : : “Ces programmes de Play- trés aux enfants le dimanche matin”. nous.répond Michel Cloutier, vice-président de *'“Justement cet été, plusieurs réalisations de Playboy seront tournées a Vancouver et sa région. Mais faisons un petit tour en arriére . C’est en 1980, qu'un certain Peter Legault, cour- tier en valeurs mobiliéres de Toronto pense a cette idée et et a First Choice. I] réunit plusieurs partenaires Le métier d'un francophone “Michel Cloutier, vice-président da canal Michel . Cloutier, — vice- président de First Choice, était de passage 4 Vancovu- ver pour la premiére jour- née de diffusion du’ nou- veau réseau de télévision payante en francais. Quand Michel Cloutier devient le plus jeune doyen d'université au Canada et que les réseaux de cablo- distribution commencent a se développer, rien de ne laisse ceviner qu'il sera plus tard l'un des diri- ‘geants d'un de ces réseaux. Né dans la Beauce, Mi- chel Cloutier fait ses études a université Laval dans le “management”. Avec une maitrise dans l'Ontario, un -doctorat a Chicago, il institue a l’'université de Sherbrooke, le premier programme de MBA (mai- trise en administration des affaires) en francais. Et en 1967, il arrive. avec son université, en compétition avec les universités améri- caines d’Harvard et de Colymbia dans la forma- ‘tion des professeurs fran- une guinzaine .d’années. venant de compagnies privées comme Québecor, Manuvie, Empire Company, etc.. Ils vont présenter au CRTC leur demande de licence. Le 18 mars 1982, celui-ci donne First Choice et a Premier Choix leur permis respectif d’opérer. Et le ler février, les compagnies locales de cablo- distribution de l’est a l’ouest en anglais, et le ler avril, le francais atteint l’ouest. Techniquement et en bref, c'est grace a un satellite Anzk 3, lancé dans l’espace de Cap Canavéral, en novembre 82 ue les deux réseaux vont sillonner le pays. Autant vous pouvez —sans Un nouveau — cocktail menace la santé des rési- dents et touristes de la Floride. I] s’agit d’un mé- lange de vodka, de gin et de Bromo Seltzer. Des ex- perts médicaux ont déclaré que l’acétaminophéne (in- grédient du Bromo Selt- zer) peut endommager le foie, s'il est pris en grandes quantités. ‘Deux questions se po- ls votre? , cable et si vous n’habitez pas trop loin d’un réémetteur — capter sur votre écran certai- nes stations, autant First Choice et Premier Choix ne seront accessibles qu’a ceux qui seront abonnés. Voyons maintenant la ure d’a- bonnement. Ohl! celle-ci n'est pas compliquée, il s’agit de s'adresser 4 la compagnie de cablodistributeur local, ici a Vancouver, Cablovision assu- re la location. Tout se compli- que ‘lorsque l'on analyse le cout. Vous devrez vous abon- ner “au cable” (parfois com- pris dans votre loyer), vous paierez linstalla- Suite page 12 OncleArchibald versitaire de technologie) . “Nous avons gagné. Ainsi pendant quatre ans a Sher- brooke des professeurs viendront prendre des cours de formation.” ré- pond M. Cloutier. Michel Cloutier, pendant une période de cing ans, va assumer les fonctions de plus jeune doyen. I] 34 ans. Il rejoint ensuite la célébre société québécoise Bombardier, il y est ad- join <: ~-4cident Laurent Beaudo.. il devient vits.président et * 7ur général des proc re créatifs de cais @IUT. (Institut uni- - Suite page 12° Bom. .:dier: 4