Propos en l’air BE FRANCATS TEL C'était dans les débuts;Antoine Pilgou venait d'arriver dans 1'Ouest ponadien, et la Colombie-Britannique n'était pas encore bilingue. Antoine Pilgou ne parlait que le frangais et avait,bien sir, souvent des difficultés 4 se "faire comprendre. Ce matin-14, il s'était levé tres tot, afin d'étre Gren premier a igtercres. du bureau des licences,de la rue Geor- gia,a Vancouver.C'est qu'en effet ,com- me bien d'autres, il avait laisse’ pas- ser la date limite. et sa vieille che- vrolet, stationnée le long du trottoir, portait encore les plaques de Aanncer précédente. Quand il y entra, la grande sal- le d'attente était aussi vide que le sont les églises du Québec, de nos jours ( si l'on en croit la rumeur pu- blique). I1 prit place devant le gui- chet Nol, tenant la chose pour logi- ‘que, puisqu'il était le premier. Une a une, d'autres personnes arrivaient et prenaient place aux différents gui- chets. A l'heure précise prévue pour 1! ouverture, les portes a guillotine se lévent, toirs, "des employés qui, avec des ges- tes automatiques, se saisissent des formules dtiement remplies et double- ment signées,les tamponnent, échangent l'argent de da clientéle contre de belles plaques mineralogiques toutes neuves. Le service s'accélére,au fur et a mesure que les employés se ré- veillent et,dans le bruit des plaques qui s tentrechoquent, les coups de tam on se; succédent, plus. rapides, Des gens sortent, “leurs. plaques sous le bras; d'autres entrent;il régne mainte— nant une activite fébrile. ' Le guichet NoI reste ferme ce- pendant et Antoine Pilgou commence 4 s'impatienter. Timidement,il s'appro- che du guichet No2, afin de se rensei- gner. Il en résulte un dialogue de sourd et muet; car si la dame qui est assise derriére la grille est charman- te,elle ne parle pas plus frangais qu! intoine ne parle anglais. A force de grands gestes et de petits dessins,en- robés de sourires, la dame a une idée géniale; elle écarte toute grande sa COMPETENCE La plus durable! [ Les heureux possesseurs de | il 2880 Arbutus, la 12éme Avenue. révelant derriére les comp- VILLAGE MOTOR CO. LTD. “BORD CHANGE UNE FOIS | ENCORE LES HABI- TUDES DE CONDUIRE NORD AMERICAINES...“ Le Soleil de Vancouver, page 3,13 février 1970 par Jacques BAILLAUT U'ON LE PARLE main droite, et de sa gauche, fait le méme signe que les gens qui, au long des routes,pratiquent l'auto-stop. Antoine Pilgou comprend alors qu'il lui faut se diriger vers le gui- chet No5.I1 s'y rend et s'appréte une fois de plus a presenter ses papiers et son argent quand, brusquement, la porte tombe, manquant fort heureuse- ment son nez de justesse,alors que de- vant ses yeux apparait une pancarte bilingue, portant les mots: "Coffee breack — Pause-Cafe". L'heure avance et Antoine com- mence a desespérer. d'obtenir ces pla- ques maudites, Déja il calcule que sa matinée est fichue et qu'il aura per- du une demi-journée de salaire. Voyant le guichet No3 inoceupé, iT sty préci- pite et y trouve le _pré posé occupé a faire des mots-croisés.Il se croit au bout de ses peines lorsque quelques mots de sa langue maternelle lui par- viennent aux oreilles: ="Vous tes Frangais", dit la voix; "peut-étre pouvez—vous aider moi;capi- tale de la France,en 5 lettres,qu'est— ce que clest?" -"Paris", réyond Antoine, tout heureux de rendre service. -"Merci beaucoup",s'exclame le bonhom- me, qui s'absorbe a nouveau dans ses mots-croises, en fredonnant "Alouette, je te plumerai" et " La plume de ma Tante"., Antoine insiste, esperant tou- jours obtenir ses plaques;c'est alors que le préposé avec un sourire navré, lui explique qu'il n'est pas au_ bon guichet, et l'envoie au NoI8 ou il doit attendre son tour,tout au bout d! une file d'environ 25 personnes, I1 est midi moins le quart quand , finale- ment,sans un mot 1 employé impassible tamponne la Povanie qu'il lui présen- te, prend son argent et lui remet ses nouvelles plaques. Tout heureux, Antoine Pilgou se précipite vers sa voiture..et se trou- ve nez a nez devant un agent qui, en train d'écrire sur un petit carnet bleu, lui explique en anglais que les Rese de sa voiture sont perimées! Il n'est pas nécessaire 4 un automobi- liste de comprendre la ea Pour, sa— COURTOISIE 5 La plus sdre! i | fiers de l’avance technique de leur véhicule se refusent catégoriquement de changer les leurs! FAITES VOS PROPRES COMPARAISONS | premiérement Vérifiez avec un ami qui posséde une deuxiémement Comparez ces'caractéristiques avec d'autres marques. Télephone re 736 - 9781. RENAULT® Contre la pollution ~ HILTON HEAD ISLAND,S.C.- M.Ralph Misi- ner, président de 1' Association des ar- mateurs du Canada, préconise que les armateurs canadiens et auéricains qui assurent la navigation intérieure, créent un comité commun pour élaborer des mesures pratiques contre la pollu- tion de la Voie maritime du St-lLau- rent et des Grands Lacs, Mi.Misiner es- time que les armateurs des deux pays sont sincérement hostiles a la pollu- tion.I1s demandent simplement que les mesures soient pratiques et efficaces, qu'elles soient uniformement imposées dans tous les ports intérieurs et qu! elles ne donnent pas naissance 4 de nouveaux problemes. Frais de construction TORCNTO— L'industrie de la construc- tion pourrait atteindre une valeur re- cord de 915,000,000, 000 cette année, mais la majeure partie de la hausse de $I, 000,000,000 ». sur l'année 1969, servira a payer des couts et des sa- laires plus éleves. Les couts de cons- truction ont augmente d'environ 8% au cours de la derniére anné-, soit une hausse plus rapide que dans les au- tres industries, et ils ne devraient pas augmenter de plus de 5% en 1970. Voila ce que soutient M.0.J.Firestone de l'Universite d'Ottawa dans un arti- cle publié récemuent. i.Firestone pré- _ voit en outre que la croissance écono- mique se poursuivra au cours de la nouvelle année, voir reconnaitre une contravention! Le fao: gaulois d'Antoine Pilgou ne fait qu'un tour et, il se fache tout bleu, dévoilant ieeacte sa fagon de pen- ser a l'agent. C'est alors que celui-ci_ s'ex- prime soudain en frangais: "Ah, mon gaillard, en plus de se rendre coupa- ble d'une infraction au reglement, on insulte un agent de la force publique! Vous allez voir ce que cela va vous couter!." Et devant Antoine Pilgou, a- basourdi de surprise, il se met a rem- plir d'autres petits payiers bleus... C'était dans les debuts, ou la Colombie-Britannique - n' était _pas bi- lingue.Cela n'arriverait plus 4 Antoi- ne Pilgou de nos jours; depuis,..il a appris l'anglais! LA CAISSE POPULAIRE ST-SACREMENT ASSEMBLEE ANNUELLE Dimanche le 15 février & 1.30 PM SALLE ST-SACREMENT 3050 rue Heather, VANCOUVER; 10 C'est VOTRE DEVOIR comme membre ‘tdtassister & cette réunion. |c'est VOUS qui @tes les propriétaires ‘SOYEZ fiers de votre avoir,venez e | ammenez vos amis. |TROIS PRIX D'ENTREE SERONT OFFERTS: Jjler $25., 2eme $15., 3eme $10. |Café et gouter seront servis. Pour toutes informations communiquez avec