he Procrés SEPTEMBRE 1996 Des voeux pieux PAR DAVID BOND A l’occasion de la campagne ala présidence, Robert Dole a décidé de souscrire 4 ce que, en économie, l’on appelle la théorie de 1’offre. Les partisans de cette théorie croient qu’une réduction des impéts a pour effet d’accélérer la croissance éco- nomique. La prospérité qui s’ensui- vrait, favoriserait, selon eux, une hausse des revenus des gouveme- ments, laquelle permettrait de com- penser toute baisse de leurs reve- nus imputable 4 la réduction d’im- pots. En 1962, John F. Kennedy avait eu recours, avec succés, 4 une telle mesure pour relancer I’€cono- mie. I] convient de souligner toute- fois que la réduction d’impéts avait été modeste et qu’a l’éEpoque le bud- get du gouvernement était pratique- ment en é€quilibre. En outre, cette réduction s’est appliquée principalement aux paliers d’imposi- tion les plus bas de sorte que les contribuables qui en ont profité ont généralement obtenu un supplément de revenus ne dépassant pas 25 $ par mois. La hausse des dépenses a la consommation qui ena résulté, les contribuables ayant préféré dépen- ser leur argent plutdt que de le mettre de cété, a suffi a tirer l’"Economie de sa léthargie. Le président Reagan s’est également fait l’apdtre de la théorie de l’offre. George Bush, |’homme qu’il avait désigné comme vice-pré- sident et qui devait lui succéder, avait pourtant qualifié le programme fiscal de M. Reagan de politique économique «vaudou». Ceux qui convoitent la Mai- son Blanche font parfois de bien étranges choses. L’on en veut pour preuve la conversion de M. Dole. Celui-ci est devenu du jour au lende- main un fervent partisan de la réduc- tion des impéts, lui, qui auparavant, privilégiait une position conserva- trice en matiére de fiscalité. Le programme de M. Dole aura-t-i] le succés escompté? Est-il possible qu’une réduction des im- pots puisse stimuler la croissance et permettre d’équilibrer le budget d’ici l’an 2002, et cela sans que personne en souffre? Existerait-il quelque moyen magique d’obtenir tout ce que 1’on désire en méme temps : la croissance, des impdts moins éle- vés et un budget équilibré? Cela est du domaine du pos- sible, mais il faudrait pouvoir comp- ter sur un ensemble de conditions qui, dans les circonstances actuel- les, sont peu susceptibles de se pro- duire. Lorsque Ronald Reagan avait abaissé les impéts, il avait égale- ment annoncé son intention de ré- duire dans les dépenses. Comme il avait décidé d’épargner les grands programmes sociaux et la défense, il aurait fallu appliquer la presque to- talité des coupures envisagées, soit 90 %, aux postes budgétaires repré- sentant environ 20 % du budget fé- déral américain. Méme les plus con- servateurs des membres du Con- grés avaient regimbé devant la pers- pective d’une diminution draconien- ne des subventions 4 1’agriculture, aux bons denourriture et 4 un million d’autres mesures servant souvent 4 des fins électorales. Plutét que de réduire les dépenses, le programme de Reagan a eu pour effet de les augmenter, tout en privant |’Etat de revenus d’impot. Aprés huit années au pouvoir, M. Reagan avait réussi a faire de la nation la plus riche au monde, la nation la plus endettée. Certains prétendent que la croissance de la dette américaine faisait partie d’un plan plus vaste congu par Reagan pour restreindre le r6le du gouvernement. Les défi- cits énormes engendrés par cette dette ont accru les frais d’intérét annuels du gouvernement de fagon telle qu’il n’y a plus de ressources pour le financement de nouveaux programmes comme les centres de jour ou un régime universel d’assu- rance-maladie. Selon les tenants de cette hypothése, le gouvernement Mulroney aurait appliqué un plan semblable. Or, Robert Dole promet d’avoir recours au méme genre de médecine budgétaire. I] veut abais- serl’ensemble des impéts de 15 %et procéder 4 une réduction des dé- penses dont seraient exclus, bien entendu, les grands programmes sociaux, les programmes de pen- sions aux anciens combattants et les budgets réservés a la défense. Mal- heureusement, il semble que per- sonne n’est en mesure de donner des renseignements sur les secteurs qui seront l’objet de compressions et sur ]’ampleur de ces derniéres. Un tel écran de fumée serait nécessaire afin de convaincre les électeurs du bien-fondé du programme républi- cain. Ces derniers souscriraient moins volontiers au programme si on leur disait qu’ils devront faire des sacrifices pour résoudre les problé- mes d’ordre budgétaire qui atten- dent les Etats-Unis. Une cure miracle ne peut réussir que si M. Dole commence par diminuer les dépenses. Une fois que le systéme aurait absorbé ces réductions, il pourrait procéder a une baisse des impéts sans provo- quer une explosion du déficit. Pour ce faire, i] n’aurait d’autre choix que de s’attaquer aux programmes so- ciaux puisqu’il ne dispose pas d’autres moyens pour compenser les pertes de revenus a court terme. Dans une telle éventualité, il pour- rait bien se heurter a |’opposition de la plupart des membres de son parti. Prenons un exemple : celui de la déductibilité des paiements de préts hypothécaires. Méme les plus ardents partisans de |’impét a taux unique, c’est-a-dire ceux qui esti- ment qu’il faut appliquer le méme taux d’imposition 4 tout le monde et ne pas permettre de déductions sur les revenus imposables, ne sont pas en faveur de |’abolition de la déductibilité des intéréts hypothé- caires. Méme Jack Kemp, le prési- dent du Republic Tax Group qui a été choisi par Bob Dole pour la vice- présidence et qui s’est fait le princi- pal avocat de la théorie de 1’ offre dans le Parti républicain, n’a pas osé proposer une telle mesure. L’élimi- nation de la déductibilité ne manque- rait pas de soulever ]’ire des cons- tructeurs de maison, des promoteurs immobiliers et plus particuliérement de tous ceux dont le revenu estmoyen ou supérieur et qui estiment que cet- te mesure fait partie de leurs droits fondamentaux. Enfin, avec un taux de ché- mage de prés de 4,5 % et un taux | @utilisation des capacités de pro- duction atteignant plus de 90 %, économie américaine ne dispose tout simplement pas de |’espace né- cessaire pour croitre davantage sans déclencher une flambée de |’infla- tion. Il serait suicidaire d’inclure les deux vaches sacrées que sont les programmes sociaux et la défense, dans les programmes de coupures. George Bush avait parfaitement rai- son de dire que la théorie de ]’offre teléve d’une politique Economique vaudou, que ses tenants soient amé- ricains ou canadiens. Le gigantisme de la dette américaine en constitue la preuve la plus concluante.O] écrite de la Banque Hongkong du Canada. CeBulletin économique, quiestrédigé parM. David E. Bond, vice-président, affaires gouvernementales et relations publiques, et économiste en chef la Banque Hongkongdu Canada, exprime!’opinion personnelledel’auteursurles derniers événements économiques, laquelle n’est pas nécessairement celle dela Banque Hongkong du Canada et desonconseil d@administration. Ce Bulletin ne constitue nullement une étude exhaustive de tous les faits nouveaux nin’est publié dans |’intention de fournir des conseils financiers. Nousrecomman- . dons aux lecteurs de communiquer avec un expert-conseil avant de prendre toute décision que ce soit, fondée sur les commentaires de notre économiste en chef. Cette publication ne peut étre reproduite, en entierouen partie, sansl’autorisation | Island Acoustics Inc. s’allie a Unitron Industries Ltd . VICTORIA C.-B. -Le 28 aoiit dernier, Island Acoustics Hearing Services of Victoria, C.-B., le plus grand détaillant de prothéses auditives au Canada, a annoncé son alliance avec Unitron Industries Ltd, de Kitchener, Ontario, la multinatio- nale canadienne la plus importante dans la fabrication de prothéses auditives. Les détails traitant |’as- pect financier de |’alliance n’ont pas été révélés. Comme le rapporte Marke Hambley, président et directeur gé- néral de la Island Acoustics Inc., «Nous avons vendu 43% des droits acquis a Unitron; cette alliance est importante afin de maintenir et a’améliorer la qualité de nos servi- ces sur le marché canadien des pro- théses auditives». «En se joignant a Unitron, qui posséde le méme genre de «phi- losophie d’entreprise», ajoute-t-il, «nos clients pourront bénéficier avantageusement du service a la - clientéle étendu de Unitron, de la recherche et du développement ain- si que de services connexes». «Tous, sont gagnants», pré- cise Micheal Stork, président de Unitron, «Avec la population qui vieillit, les usagers de prothéses auditives veilleront a choisir des produits et des services de qualité. Cette alliance avec Island Acoustics Inc, saura étre profitable aux usa- gers, @ nous, au consommateur et a Vindustrie canadienne de la “san- té auditive”». Fondée en 1978, Island Acoustics Hearing Services, dont le siége social se trouve a Victoria, C.- B., est la plus grande entreprise de distribution de prothéses auditives au Canada. En Colombie-Britanni- que, elle posséde 23 succursales et plus de 75 employés qualifiés. Son mandat est d’offtir des produits et des services de qualité tels: les tests d’audition, des appareils adaptés aux besoins particuliers de chacun, la réparation et |’entretien des pro- théses ainsi que des programmes spécialisés pour la conservation de Vouie dans |’industrie. Depuis plus de 30 ans, Unitron Industries Ltd, dont le sié- ge social est 4 Kitchener, Ontario, congoit, produit et exporte des pro- théses dans plus de 70 pays. L’en- treprise compte 350 employés répar- tis au Canada, aux Etats-Unis et en Allemagne. Unitron est le chef de file mondial en terme de recherche et de développement des techniques d’instrumentation auditive.O La Chambre de commerce de Vancouver sur Internet Depuis le 4 septembre d-ern15¢ 12-bit tp: 74 vancouver.boardoftrade.com est la nouvelle adresse Internet de la Chambre de, commerce de Vancouver (Vancouver Board of Trade). Grace 4 ce nouveau site, les membres pourront, en tout temps, étre informés des activités de la Chambre. Une des particularités du site est son «horloge électroni- que» qui tient compte, en temps réel, des fluctuations de la dette canadienne! Affichant ainsi «l’ heure» juste quanta la situation financiére du pays. En plus de renseigner les membres sur les débuts de la Chambre de commerce ainsi que sur les politiques internes, le site présente les différents événements importants 4 venir ainsi que les conférenciers invités. ; Le site a été réalisé par Multi-Active Technologies Inc., une nouvelle entreprise médiatique spécialisée dans la présentation d’entreprises ainsi que leurs ser- vices, au moyen de |’Internet. Selon Monsieur Brandt Louie, président de la Chambre de commerce de Vancouver, «la communication est le premier pas vers un engagement dans la com- munauté. Grace a I’Internet, il nous sera possible de transmettre tous nos efforts, au monde en- tier». Visitez le site de la Cham- bre de commerce au http:// vancouver.boardoftrade.com Le VSO se donne un nouveau Directeur d@’exploitation VANCOUVER - Monsieur Ron Dumouchelle, président de l’Orchestre symphonique de Vancouver (le VSO) a annoncé demiérement le retour de mon- sieur John Lloyd Roberts 4 titre de nouveau directeur d’exploita- tion, 4 compter du ler octobre prochain. Monsieur Roberts a déja occupé ces mémes fonctions en- tre 1977 et 1985, en plus d’avoir été membre du Bureau de direc- tion du VSO de 1968 4 1975.0 le LIL Editeur PROGRES Secrétaire/comptable .............. Jacques Baillaut Arlette Francis Infographisme Directeur du marketing et des ventes....... Gaétan Laquerre Jean-Charles Guay Ouverture dujournal : 9h a 17h, du lundi au vendredi Toute correspondance doit étre adressée au Soleil. 1645, 5éme avenue Ouest, Vancouver, C.-B. V6} INS Tél. : (604) 730-9575 Fax :(604) 730-9576 addresse éléctronique: 102627.2172@compuserve.com Internet web: http://www.culturalexpress.com/news/soleil.html Impression : Horizon Publications Fondé en 1994 par Jacoues Baillaut es oF Ae ic Soe et eae RO ee ee