Le Moustique Volume 6 - 3e Edition ISSN 1704-9970 Mars 2003 des semaines, a sortir de cette impasse. La machinerie lourde arrivait de partout afin de déblayer les artéres principales et les rues les plus importantes. Les pylénes étaient remplacés a un rythme surprenant et les centrales électriques reprenaient petit 4 petit leurs fonctions. Hydro- Québec, aprés l'expérience de la tempéte du verglas qui avait sévi dans l’est, quelques années auparavant, avait mit ses ressources a la disposition des provinces touchées par cette épreuve. Peu a peu, les services essentiels furent rétablis grace a cette étroite collaboration des Provinces et de nos voisins du Sud. Cette tempéte aura probablement un effet domino, car au printemps, a la fonte des neiges, d’autres problemes surgiront tel, I’érosion, les glissements de terrain, les inondations et les dégats associés 4 ce genre de désastres. Cette tempéte fut nommée « La tempéte du millénaire », aprés consultation avec les anciens de l’ouest du pays qui juraient qu'un cataclysme semblable était survenu quelques siécles avant l'arrivée des blancs en ces régions. Les lecons a tirer d'un événement comme celui-ci sont peu nombreuses ; il est impossible de se prémunir contre de telles avaries. Aurélien Dupuis, Nelson, le 15 février 2003 Autrefois ... L'enfance dans les années 40, 50, 60 et 70. Si on regarde en arriére, c'est dur a croire qu'on a réussi a vivre si longtemps. Lorsque nous étions enfants, nous nous promenions en auto sans ceinture de sécurité ou coussins gonflables pour nous protéger ou méme étre passager a l'arriére d'un camion a boite ouverte par une belle journée d'été. Nos couchettes étaient peintes de couleurs vibrantes au plomb. Il n'y avait pas de couvercle de sécurité sur les bouteilles de médicaments, ou des serrures sécuritaires sur les armoires. Et lorsque nous partions a bicyclette, on le faisait sans un chapeau de sécurité. On allait méme en ville sur le pouce. On buvait aussi de l'eau directement des boyaux d'arrosages, pas d'une bouteille. Horreur ! On se faisait des petites voitures (boite a savon) avec des vieux patins a roulette et des vieilles roues de voiturette et on se laissait aller dans les cétes pour s'apercevoir qu'on avait oublié de mettre des freins. Aprés étre entré dans les buissons a quelques reprises, c'est comme ¢a qu'on apprenait a solutionner le probleme. On partait de la maison le matin et on revenait souvent en méme temps que les lumiéres de rue s'allumaient. Imaginez donc ¢a, pas de téléphones cellulaires, personne ne pouvait nous joindre de la journée. On jouait des jeux dangereux et souvent, on se faisait mal, il y avait des accidents, il y avait des coupures aussi des os cassés : mais personne n'était blamé. On se battait entre nous, on avait des rougeurs et des bleus, mais on apprenait 4 passer par-dessus. On mangeait des gateaux, du pain et du beurre, on buvait de la liqueur douce et nous n'étions pas obéses....i! faut dire que nous jouions presque toujours a l'extérieur. On buvait souvent a quatre ou a cing d'une méme bouteille et il n'y a jamais eu de décés a cause de ca. On n'avait pas de Nintendo 64, de Playstation ou de X Boxe, sans compter les jeux vidéo ou méme les 99 canaux a la télévision, les VCR, les téléphones cellulaires et les ordinateurs personnels, etc. etc... mais nous avions des amis et si nous voulions les voir, tout ce qu'on avait a faire, c’était de sortir dehors ou de se rendre chez eux, sonner et entrer pour pouvoir leur parler. Imaginez donc ga, sans méme demander la permission a nos parents. Comment faisait-on pour faire ca, sans gardiens dans ce monde cruel ? On inventait des jeux, avec des batons et des balles de tennis, on mangeait toutes sortes de choses, mais contrairement a ce qu'on nous disait, rarement quelqu'un perdait un oeil ou était infecté. Certains étudiants n'étaient pas aussi futés que les autres et ils manquaient leur année et devaient recommencer une autre fois la méme classe, dégueulasse ! Les examens n'étaient pas ajustés pour compenser, quelle que soit la raison. Nos actions étaient les nétres. Nous en supportions les conséquences. Personnes pour nous cacher. L'idée de se faire protéger par nos parents si nous commettions une infraction était impensable. Nos parents étaient du cété de I'autorité, c'est t'y pas effrayant ? Cette génération a produit les meilleurs preneurs de risque, solutionneurs et inventeurs. Les derniéres 50 années ont été une explosion d'innovation et d'idées nouvelles. On avait la liberté, le succés, la défaite et aussi la responsabilité. Le plus important, c'est qu'on a appris a vivre avec tout ¢a. Félicitations, car tu es un de ceux [a.... L’Alliance Frangaise de Victoria vous propose : Mercredi 5 mars a 14h30 au Pavillon Windsor — rue Windsor, une Conférence de Madame Marie Vautier, professeur de frangais : « Le post-colonialisme de consensus : littérature québécoise et religion catholique » Jeudi 20 mars a 19h30 — Senate Chamber —Universiy Centre — Uvic, une conférence de M. Pankhunt, professeur émérite : « Pour se faire philosophe, il faut faire un arc-en-ciel »