ae ae A ccs “immobilisations” en materiel de sécurité et de surveillance vient s’ajouter des milices armées que les établissements ont da créer en supplement des gardes qu’elles avaient déja en service. C'est ainsi que la First National Bank de “Haut les mains ou je tire...” Cette in- jonction a été lancée 2.331 fois dans les ban- ques ameéericaines par des gangsters en 1970. Le “Federal Bureau of Investigation” ameéricain annonce que Je nombre de vols a main armée dans les banques des Etats-Unis sest élevé en 1970 au record de 2,331. Pour 1971 ce chiffre sera dépassé ct atteindra, selon les preévisions du FBI plus de trois mille. Il vy a dix ans, on n’en avait dénombre que 488. Les ¢tablissements les plus recherchés par Jes auteurs de ces mauvais coups sont les succursales de seconde importance et les banques situees dans la péripherie des villes, encore que les sieges plus vastes et mieux abrités ne soient pas toujours épargnés. * Pourtant, ces opérations ne sont pas exemptes de risques, puisque le taux de dé- lits dont les autcurs sont découverts et pour- suivis alteint aujourd'hui pres de 75 p. cent dans les grandes villes. Les succes de cette repression ne suffit done pas apparemment a dissuader les bandits qui se recrutent actuel- lement chez Ics éléments tres jeunes de Ja population, principalement chez ceux qui s’a- donnent. a la drogue. Cest dailleurs parce que la drogue con- Stitue un des yrands mobiles des criminels que, sil faut en croire les autorités ameéri- caines. certains organismes de sécurité et certaines banques s’efforcent de promeuvoir parmi les drogués Vusage d’une substance appelée ‘méthadone™: il s’agit d’un succe- dané de Vhéroine qui présente’ au moins l’a- vantage de ne pas cotter cher et que les cli- niques dispensent largemert (Vindividu l’ab- sorbe en presence dun medecin pour éviter son traffic sur le marché noir) pour permet- tre aux intoxiqueés de satisfaire leur penchant en réduisant lintensité du besoin. Kn 1968, une loi-a ete votée par le Con- ares a Leffel dobliger 14.000 hanques. et 5.000 autres institulions financieres des Intats-Unis a prendre les mesures propres a accroitre la securite des 40.000 agences qu’el- les exploitent au total. Cent millions de dollars de dépenses de sécurité, Par Veffet de cetie foi, entree en vigueut (téléphota UPI) Jn hold-up & la pointe d’une carabine tronconnée a la First Federal: Savings : “and Loan Association, de Washington. en 1969, les organismes bancaires el finan- ciers des USA ont déja dépensé, ou engage des dépenses pour un montant estimé a 100 millions cn chambres fortes, dispositifs d’a- lerte, circuits de télévision internes et edifi- cations de cloisons capables de résister aux balles. Chicago entretient une force de police privée de 125 hommes, aidés par un systeme de te- lévision hautement perfectionné qui lui a couté un million et demi de dollars environ. Il faut entre trois et quatre mille dollars pour installer un dispositif d’alerte dans une banque de petile importance, tandis que deux cameras de télévision affectees a la surveillance des portes de devant et de der- ri¢re reviennent a $2,500. Gangsters redoutables Si les hold-up font toujours les manchettes de la presse, ils ne constituent cependant pas Jes préjudices les plus Jourds que les han- ques aient a subir. Beaucoup plus graves sont les pertes cau- sées par les auteurs de ce que la police ap- pelle “les crimes en col blanc” (the white collar crimes) c’est-a-dire les détournements de fonds, les vols de valeurs et tous autres “inside jobs” commis par les employés des établissements bancaires eux-memes. Ce mal s‘étend dans les banques ameri- caines avec la rapidité d’une véritable épidé- mie. En 1969, 2,000 délits de cette nature avaient été relevés, entrainant pour les éta- blissements une perte globale de $33 mil- lions. En un an, Je nombre de ces vols inté- rieurs a plus que doublé: le ‘Federal Bu- reau. of Investigation” en a dénombré 4,125 en 1970 pour un montant de $73 millions. I] en est résulté une hausse sigue - de 300 p. cent en deux ans pour certaines banques - du cout de l’assurance contre les pertes et les vols. Par-dessus le marché, les banques ameri- caines sont maintenant tenues de supporter unr fraction de plus en plus large des vols commis a leur detriment par leur. personnel. Il y a trois ans, les établissements n’avaient a prendre en charge que les. quelques pre- mieéres centaines de dollars perdus du fait de vols. A présent la fraction que les compa- gnies d’assurances refusent de couvrir s’é- chelonne entre $5,000 et $50,000. L’American Bankers Association cite le cas d'une banque new-yorkaise qui acquitte une prime d’assurance-vol d'un million de dollars, mais qui doit prélever sur ses pro- -pres fonds les 250,000 premiers dollars qui Jui sont delournés annuellement... Olympiques Capitale de la Baviere, Mu- nich compte un million et demi vant les caméras de télévi- sion qui, griéce a la présen- Des timbres spéclaux se-- reils téléphoniques. que croit recueillir la som- me de cinq millions de marks d‘habitants. Sa population dou- blera pendant les deux semai- nes que dureront les Olympi- ques de 1972, entre le 26 aout et le 10 septembre. Tout est prévu -pour rece- voir ces visiteurs: 120,000 lits sont a leur disposition, des routes acces, un chemin de fer spécial et un nouveau tron- con de métro sont construits. A Theure actuelle, 4,000 ouvriers travaillent sur les chantiers ou dans les bureaux. Les organisateurs sont con- vaincus que tout sera terminé a temps. Coupant |’ Oberviesenfeld — le nom de l’emplacement choi- si - un lac artificiel de 250,000 pieds carrés comporte un pay- sage, artificiel lui aussi dont la colline des jeux, haute de 200 pieds et qui a nécessité le transport d'un demi-mil- lion de verges cubes de gra- vier. Planification Sur l'autre rive du lac sé levent les piscines, le hall des ee: le théatre en plein air, le stade olympique, les terrains d'entrainement, le velodrome, Plus au nord s'é difient les deux es olym- piques qui recevront les 12,000 athletes et leurs entraineurs, de méme que le centre de presse de pres de 200,000 pieds carrés. Ce centre, situé n moins de 3,000 pieds du sta- de olympique, sera équipé de quarante chambres noires pour les photographes, de 45 machi- nes télex, de 90 appareils de téléphone et de machines a érire portant 144 sortes de caractéres différents, de mé- me que 260 bureaux et un restaurant de 1,300 sieges. Rien n'a été lalasé au ha- sard, tout a été planifié: la da- te, d'abord, a été fixée apres examen par ordinateur des archives de la météo depuis un siécle, afin d'avoir le plus beau temps possible. Des experts seront a la disposition des athletes, surtout feminins, afin de leur donner les soins de maquillage qui les feront paraltre & leur mieux de- ce de quatre satellites, montre- ront les Jeux & 800 millions de personnes 4 travers le mon- de. ; : Des toits spéciaux, transluci- des, ont été posés sur les édi- fices sportifs et des éclaira- ges mis au point afin qu’il n'y ait pas d’ombrage. On a mé- me prévu un village olympique ur les 400 chevaux: de leurs enétres, les _ palefreniers pourront surveiller les ani- maux. _ La planification ne devait pas s’arréter aux Jeux eux- mémes: on a prévu ce que de- viendrait le site olympique apres 1972. Deux cités Le village olympique des hommes coieaatat une cité d'habitation moderne pour Mu- nichois, alors que celui des femmes deviendra une cité uni- versitaire. Le centre de radio et de télévision sera converti en une école supérieure de sports et le quartier de la pres- se en une cite d'habitation avec zone commerciale. Tous les sportifs amateurs et profes- sionnels de la région pourront continuer, évidemment, & se servir des piscines et des sta- des pour pratiaues leurs sports et sadonner a leur entraine- ment Le 26 aott 1972, six ans apres le choix de Munich com- me capitale olympique des 20emes Jeux, les visiteurs pourront admirer la légere- té du paysage qui s’offrira & eux; collines, espaces verts, promenades, lacs, village Olympique, sites de colors . tlon au toit aérien audacieux, en forme de tente, tout cet ensemble sera harmonie entre la nature et l'architecture, On s'attend que 650,000 ap- pels téléphoniques additionne seront logés tous les jours du- rant les Jeux olympiques et que la poste allemande aura: & transporter 200,000 objets de plus par So Les 4,000 journalistes au- ront, sur tout le terraln olym- pause, 227 machines télex a eur disposition et 1,500 appa- ront émig & I'intention des philatélistes. Déja, des millions di'arti- cles, depuis le plus simple carton d’allumettes duegu la pigce d'orfevrerie, portent Yembléme des jeux olympi- ques et ont fait leur apparition ns toutes les boutiques de Munich: sacs, vétements de sports, briquets, carpettes, verres, cendriers, foulards, écussons. Le comité olympi- (environ $1,500,000) en droits sur l'utilisation de l’embleme olympique a cette fin. On prévoit enfin vendre 4,- 400,000 billets d’admission aux différents stades. Le prix de ces billets variera entre cing et 60 marks, soit’ envi- ron entre $1.50 et $18. Les meilleures places aux céré- monies d’ouverture et de fer. meture se vendront $30. : A CHACUN SON OR OLYMPiQUE ! Les autorités de Munich ont mis en vente, afin d’aider 4défrayer le coft énorme des installations olympiques, des médailles commémoratives. En or ou en argent et de différentes grandeurs, elles offrent une variété de symboles représentant, entre autres, les quinze disciplines et l’affiche des Jeux. XIV. LESOLEIL, 7 DECEUMERE eh