ae: ae ee 20 Le Soleil de Colombie, Vendredi 17 Février 1978 En marge du bi-centenaire du Capitaine James Cook Un apercu général sur sa vie et ses explorations par Alexandre SPAGNOLO Président du Cercle Francais de Coquitlam N.D.L.R. - La semaine der- niére, nous avons joué un bien mauvais tour a M. Alexandre Spagnolo: nous n’avons pas publié le début de la biographie du Capitai- ne Cook [jusqu’a: “... descen- dant de ce grand naviga- teur”. M. Spagnolo va-t-il nous pardonner ou bien nous envoyer aux files Sandwich pour y subir le méme sort que Cook?] SA BIOGRAPHIE; a fait l'objet d’une multitude d’ouvrages ot l’on trouve certaines contradictions, compréhensibles di’ailleurs, lorsqu’on sait que |’Histoire n’est pas les mathématiques; sa vie sur les océans, si mouvementeée, si pleine d’a- ventures ne permettait pas aux historiens de s’accrocher a lui a tous moments. Un historien, Brian Mor- ton, signalait que le pére de James Cook, James Sr (1694-1779) était un labou- reur écossais, or, un certain E.A. Bryan, au 25.805, Fra- ser Highway, Aldergrove, C.B. affirma que non, il était bel et bien du Yorkshire et étayait son assertion en écrivant ce qui suit: “Le lieu de naissance de James Cook (junior), en 1728, est a Marton au nord de Whitby, d’ot jeune mousse, il s’em- barqua sur un navire mar- chand. Il avait élu domicile a Great Avon, prés de Marton, sa maison natale a été, jusqu’en 1934, considérée comme site historique. De- puis, démontée et recons- truite 4 Melbourne, Austra- lie.” : “La population Yorkshire est trés fiére de ce fils, célébre navigateur. Un mo- nument érigé 4 sa mémoire se trouve 4 Great Ayton, et a Whitby, une statue de bronze se trouve a West Cliff, face 4 la mer, élément de la nature ou s'est établie sa fameuse renommée.” Il faut ajouter que ses ancétres étaient écossais, d’ou le malentendu. Un historien, Walter Be- sant, a consacré a James . Cook une étude trés docu- mentée contenue dans un ouvrage publié en 1890 par Macmillan & Co (Londres - New York) dans lequel j’ai tiré des faits trés intéres- sants pour la rédaction de cet article. James était le 2e enfant d'une famille de 7 ou 8 enfants, méme plus, il y aurait eu des morts-nés. Dés sa prime jeunesse, il aurait travaillé 4 la ferme d'un certain William Walker, dont la femme May dans sa bienveillante sollicitude s’oc- cupa des premiéres études du jeune James. May Wal- ker mourut a l’age de 89 ans, dix aprés la mort de James, on croit savoir qu’elle a su que son jeune galopin de lépoque était devenu un ee .grand homme, un génie des mers. Le pére James et la mére Grace n’eurent pas de chan- ce avec leur progéniture. John, l’afné, mourut a 23 ans, James, notre explora- teur, assassiné a 51 ans, May, 45 ans, William a 2 ans, Margaret, a 50 ans, et des morts-nés. Y avait-il une maladie dans la famille? James Cook marié a Elisa- beth Batts, n’eut pas plus de chance, son fils James, vécut 31 ans, Nathaniel, 16, Hugh, 17, Elisabeth, 5, Joseph et Georges, morts-nés, donc au- cun descendant de ce grand navigateur. PREMIER VOYAGE (1768 - 1771] Dans le vaste océan inconnu comme I’a écrit, en 1890, lhistorien Walter Besant. Revenons un peu en arrié- re. On cite que le premier 4 avoir eu accés a |’Océan Pacifique, fut le conquista- dor espagnol Vasco Nunez Balboa (1475-1517) quatre années avant d’étre décapité sur les ordres du Gouver- neur de Darien (Isthme de Panama) ainsi, !’Océan Paci- fique était considéré mer espagnole et il paraissait fermé au monde, excepté par le passage difficile et dangereux, chargé d’une étrange superstition: la mort a celui qui le traver- sait, il s'agissait du Détroit de Magellan, ce Fernando de Magellan (1480-1521), navi- gateur portugais qui le dé- couvrit en 1520 et, un an aprés étre tué aux Philippi- nes avec Balboa décapité, plus tard James Cook assas- siné, et d’autres encore, furent les victimes de 1’é- trange superstition ou méme malédiction... Plusieurs explorateurs se ruérent vers l’Océan Pacifi- que avec plus ou moins de bonheur, découvrant des f les, des flots, des terres. En 1582, les Britanniques en- trérent dans la ronde, mais eurent peu de succés. Puis ce fut l’ére des Hollandais (1595) aux Iles de la Sonde, qui fondérent Batavia, qui devint la capitale des Indes Néerlandaises, explorérent une certaine partie de |’im- mense Australie en lui don- nant le nom de Nouvelle- Hollande (1606), une autre ‘partie nommée Terra Aus- tralis par les Espagnols, mais la renommée ultérieure de James éclipsa celle de tous ses prédécesseurs, voici comment: La Royal Society of London avait été convaincue que Vénus ou !’Etoile du Berger, la deuxiéme des planétes qui gravitent autour du soleil, serait particuliérement visi- ble en 1769, a partir d’un endroit situé dans l’Océan Pacifique, elle demanda des crédits au Roi, qui accepta, mais il s’agissait de trouver un homme pour les constata- tions d’usage. Alexander Dalrymple, un savant, s’of- frit, mais il fut écarté parce qu'il n’avait pas les notions de la navigation. James Cook remporta la palme, juste aprés son retour défi- nitif de l’ést canadien. Liamirauté l’éleva au rang de Lieutenant-Navigateur. Commandant le navire “En- deavour” spécialement équi- pé pour le voyage, il s’ad- joignit des savants astrono- mes. Le départ eut lieu de Plymouth, grand port mili- taire d’Angleterre, un ven- dredi (en dépit des supersti- tieux) 26 aotit 1768. Deux jours aprés naissait et mou- rait son fils Joseph. Litinéraire consistait en des escales 4 Madeira-Rio de Janeiro-Cap Horn-Détroit de Magellan, et aprés 33 jours d’un trajet sans ennuis a Otaheité, dans l’Archipel de la Société, actuellement Ta- hiti. On avait prédit juste, le ler avril 1768, la planéte Vénus fut observée avec un certain succés. Puis le Capitaine James Cook se dirigea vers la Nouvelle-Zé- lande et prouva qu'elle est constituée de deux grands iles de l’Océanie, ou il fit des relevés cartographiques et hydrographiques, il poussa vers l’Australie pour de nouvelles explorations com- plémentaires, avant de re- venir 4 Plymouth, le 12 juin 1771, et apprendre le décés, en 1768 de son fils Joseph et - are ang Z Om bh eR —=a,& ME | oS Cook représenté sur un vi- s@ rr OG. & ai ¥ Dy $ trail de l’église de Marton ou il a été baptisé. apprendre aussi que sa fille Elisabeth était morte depuis peu, triste rancon de son devoir de marin. James Cook fut promu au rang de “Commander”. II n’attendait pas les titres, son seul intérét résidait dans Vaccomplissement d’oeuvres dont d’humanité pouvait bé- néficier. I] donna 4 sa patrie, l’Australie et la Nouvelle- Zélande. A suivre ea i PREC SS Nos parcs nationaux... Les parcs nationaux, situés dans des régions d’une beauté exceptionnelle, sont réservés a l’usage du public et destinés a maintenir la terre et la faune a leur état naturel. Prés de 80,100 kilométres carrés de notre pays sont préservés dans un réseau composé de 28 parcs nationaux, répartis dans les dix provinces et les deux territoires du Canada. Ces parcs représentent toute la gamme de nos paysages canadiens: hautes montagnes de l'Ouest, prairies et foréts parsemées de lacs du Centre, cétes splendides de l’Atlantique et du Pacifique ainsi que le Grand Nord dans toute sa majesteé. Une loi sur les pares nationaux a été adoptée en 1930. Elle stipule que les parcs nationaux sont: ‘‘déediés au peuple canadien pour son bénéfice, son instruction et sa jouissance™ et qu’ils doivent étre ‘‘entretenus et utilises de maniere qu‘ils restent intacts pour la jouissance des génerations futures." _ Dans les semaines a venir, vous pourrez lire dans cette chronique les particularités de certains parcs nationaux. Nous espérons que vous y trouverez plaisir et interet. Les parcs nationaux sont gérés par Parcs Canada qui reléve du ministére des Affaires indiennes et du Nord. Le numéro de téléphone du service de l’information de Parcs Canada a Ottawa est (613) 995-2884. Charte des tarifs Il n’y a aucun frais pour les visiteurs entrant dans les parcs nationaux a pied, a bicyclette, en bateau ou a cheval. Des permis de véhicule automobile sont exigés dans la plupart des parcs nationaux. Voiture de plaisance: $10 pour un permis annuel valide dans tous les parcs $2 pour un permis de 4 jours $1 pour un permis d’une journée Tous les permis donnent droit a un nombre d’entrées non limité aussi longtemps qu’ils sont valides. : Péche Les pécheurs doivent se procurer un permis afin de pouvoir pratiquer leur sport favori dans les parcs na- tionaux du Canada. Le permis coiite $4 et est valide pour un an dans n’importe lequel des parcs nationaux. On peut obtenir ce permis aux bureaux de renseignement ou d’ad- ministration, aux terrains de camping et auprés des gardes de parcs et a certaines concessions de location d’embarca- tions. Dans les eaux situées en dehors des limites de n’im- porte quel parc national, la péche est régie par les réglements en vigueur dans la province ou sont situes ces étendues ou cours d’eau. Camping | Des terrains de camping sont aménagés dans les parcs nationaux et les frais des emplacements varient entre $3 et $6 par jour, dépendant des installations offertes. Chacun doit payer son emplacement chaque jour pour une durée maximale de deux semaines. Avertissement Pour la protection des visiteurs, il est défendu de s’ap- procher ou de nourrir les bétes sauvages. Bien qu’elles puissent sembler apprivoisées, ces bétes peuvent causer de sérieuses blessures et souvent, il faut les abattre a la suite de tels accidents. Quiconque se rend coupable d’une telle of- fense, peut étre condamné a une forte amende ou a ’em- prisonnement. Les visiteurs peuvent amener leur chien ou leur chat avec eux dans les parcs; cependant les chiens doivent étre tenus en laisse. : Parcs Canada, Division de l'information 400 ouest, avenue Laurier, Ottawa KIAQH4 Ces textes sont fournis par le Secretariat d Etat