HISTORIQUE DE LA COMMUNAUTE FRANCOPHONE EN COLOMBIE-BRITANNIQUE ORGANISME PORTE-PAROLE, LA FEDERATION DES FRANCOPHONES DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE ET DE SON (50° ANI ET Sarre anntver, Cru tout début Les premiers blancs 4 travailler et 4 vivre en Colombie- Britannique avec quelques Ecossais furent les Canadiens- frangais. Lorsqu’ Alexander Mackenzie, premier européen a traverser les montagnes Rocheuses, laissa sa marque sur le rocher Bella Coola le 22 juillet 1793, il était accompagné de six voyageurs canadiens-frangais. Charles Doucette, Jo- seph Landry, Francois Beaulieu, Baptiste Bisson, Francois Courtois et Jacques Beauchamp étaient les premiers francopho- nes sur le territoire qui allait devenir la Colombie-Britannique. En 1805, plus de vingt Canadiens-frangais accompagnant Simon Fraser commencérent le premier d’ une série de voya- ges qui eurent comme résultat la construction de nombreux forts pour le compte de la Compagnie des Territoires du Nord-Ouest. Douze ans plus tard, plus de 300 Canadiens- . frangais se trouvaient dans les vallées de la province faisant le commerce de la fourrure et travaillant la terre. Ils furent les premiers colonisateurs de la Colombie-Britannique. Sur une population de 6 900 ames de descendance euro- péenne sur le territoire, plus de 60% étaient des Canadiens- francais. Bien que formant des groupes de plus en plus ho- mogénes et assez nombreux 4 |’époque en comparaison a l’ensemble de la population, les Canadiens-frangais ne pu- rent jamais former une ou des communautés officielles® comme ce fut le cas dans les provinces des prairies. Suite a la ruée vers 1’ or et l’arrivée massive d’immigrants a la fin du 19© siécle, les Canadiens-frangais se retrouvérent minoritaires. Avec l’arrivée de familles du Québec en 1909, une communauté francophone se forma sur les rives de la riviére Fraser a l’est de Vancouver et fonda la premiére pa- roisse de langue frangaise en Colombie-Britannique. Con- nue sous le nom de Notre-Dame de Lourdes, la paroisse grossit et la communauté prit le nom de Maillardville en 1912, nom de leur premier curé, le R.P. Edmond Maillard, o.m.i. Le gouvernement de Victoria leur refusa toutefois le droit de s’incorporer en village et Maillardville demeura un quartier de Coquitlam. Encore une fois, les francophones devaient céder devant la loi du plus grand nombre, comme ils avaient di le faire en 1881 lorsque le Pére Durieu obte- nait une réponse négative 4 la pétition qu’ il avait fait parve- nir 4 l’Assemblée législative pour demander la reconnais- sance des écoles catholiques et frangaises. La réponse fut encore non en 1951 quand les francophones de Maillardville demandaient l’aide du gouvernement provincial pour le fi- nancement de leurs écoles. A l’automne 1994, le gouver- nement de la Colombie-Britannique demeura fidéle 4 son histoire en refusant de permettre aux francophones d’exercicer le droit de gestion de leurs écoles conféré par la Charte canadienne des droits et libertés, forcant ainsi les parents francophones 4 se porter devant les tribunaux pour obtenir gain de cause. Les défis quotidiens n’ont toutefois pas sapé l’énergie des francophones de la céte Ouest. Parmi leurs plus grandes réalisations, on retrouve la création du deuxiéme journal de la province, «Le Courrier de la Nouvelle-Calédonie» qui se disait «l’ organe des Canadiens-frangais dans les possessions anglaises» en 1858, trois hépitaux (St. Mary’s Hospital a New Westminster en 1886, St. Paul’s et Mount St. Joseph a Vancouver en 1895 et 1944), des écoles, des missions, des forts et une quantité de clubs et d’ associations. La vie associative Dés 1860, les francophones commencérent 4 se regrouper. Deux philantropes francais, Jules Rueff et Sosthénes Driard, fondérent la Société Frangaise de Bienfaisance et Secours Mutuels de Victoria, plus connue sous le nom de "The French Benevolent Society". Un archiviste provincial écrivait un peu plus tard «La création de cette Société prouve combien le prin- cipe d’ association était devenu une caractéristique nationale du peuple frangais.»» L’année 1905 voyait la fondation du premier organisme socio-culturel francophone, L’ Union Ca- nadienne-Francaise de Vancouver. Unis par des liens com- muns au travail dans |’industrie du bois et 4 l’église dans les paroisses qu’ils avaient fondées, les francophones de Maillardville faisaient preuve de sentiments communautaires en créant des équipes de hockey et de baseball ainsi qu’une fanfare. Parmi les regroupements francophones créés depuis le début du siécle, on retrouvait le Cercle dramatique et musi- cal qui devenait ensuite 1’ Association des Dames et Demoi- selles de Langue Frangaise, 1’ Association Canadienne-Fran- ¢gaise et le Club Montcalm. C’est parmi ce regroupement d’ hommes canadiens-frangais désireux de partager leurs inté- réts intellectuels et artistiques qu’on retrouva plus tard les