6, Le Soleil de Colombie, 22 Novembre 1974 A LV Alliance Franeaise CONFERENCE SUR 3 Oils Se regen: Oo BR. ALN. ChE Par Roger Dufrane - Une vue du parc de Sceaux et du chateau Lundi 11 novembre der- nier, M. Georges Poisson, Conservateur en Chef du Musée de 1]’Ile-de-France, lequel a son siége au cha- teau de Sceaux, est venu mous parler desa province de dilection, l’Ile-de- France .L’Ile-de- eens peu connue des étrangers! Moins encore des Pari- siens! Car tout le monde, nous fait remarquer judi- cieusement le conféren- cier, ferme les yeux sur les beautés qui l’entourent et vouage au loin pour voir parfois moins Deau. Je ne connaissais M. Poisson que pour avoir lu un de ses textes, voila 20 ans, dans un guide touristi- que, et je le croyais vieux A cette heure. “Quelle ne fut pas ma surprise, de trou- ver, sur scéne, un confé- rencier jeune et dynami- que, plein d’allant. Il faut du dynamisme_ et de I’al- lant pour occuper le poste de M. Poisson, quiconsis- te & lutter bien souvent, contre l’Etat d’une part, contre les chatelains d’au- tre part, pour leur récla- mer des crédits destinés & la restauration du trimoine culturel de la France. Ce patrimoine est par- ticuliérement riche aux a- lentours de Paris, apana- ge des rois de France et de leurs vassaux. Il m’est impossible d’évoquer ici tous les chateaux et parcs que le conférencier, 4 l’ai- de de splendides diaposi- tives, a fait défiler sous nos yeux et qu’il acommen- tées, parfois. avec humour. Du chateau de Raray, que pa-. j’eus l’occasion de voir au- trefois, perdu dans les fo- réts du Valois, ofiun mur de motifs de chasse étonne par son étrangeté et servit de décor au fil, ‘‘La Belle et la Béte’’ de Cocteau, au Chateau de Vaux-le-Vi- comte, superbe demeure de 1’Intendant Fouq Jet, que Louis XIV, jaloux, fit en- fermer en citadelle, en passant par des douzaines de manoirs ot la brique, 1’ ardoise et la pierre s’har- monisent devant quelque piéce d’eau, ce fut un dé- filé de féérie. LHe — de -—- Krance, ta France dans la France, le coeur, la plus frangaise des provinces! C’est dans les allées de ses belles demeu- rés que les privilégiés “qui en ont l’occasion peuvent le mieux réver aux siécles heroiques et galants. Comment, dans les jardins de Sceaux, ne pas penser 4a la ‘*Belle au Bois’ dor- mant’’, ou a quelque prin-~ cesse, comme la Princes- se de Cléves, pour qui on se meurt d’amour. La causerie de M. Poisson, restaurateur de chefs- d’oeuvre, qu’ils aillent du palais 4 l’humble église de village, était bien un peu savante pour moi. conférencier était si clair, son timbre de voix si jus- te, et son esprit si discret qu’il m’a enchanté, d’au- tant plus qu’au retour de cette belle causerie, pu réver a mon aise les belles images com- mentées. Je suis rentré chez moi sous une pluie battante. Les lumiéres des autos tremblaient sur Vasphalte noire, luisante sur Mais le | Pai< DEES Pow: Alberni Nanaimo _ Powell River Campbell River Duncan Victoria Cormnx Courtenay Toto Pierre’s Enterprises Ltd. 203 - 640 W. Broadway VANCOUVER, C.B. 28-2512 Rue (Auto 56) - Pour tous renseignements, -~. Tél: Douglas - VICTORIA ~ Tél: 383-3242) Noel x kK KK KK * VENDEUSES BILINGUES EN COSMETIQUES DEMAN- Chiliwack Terrace Prince George Ma. lardville New Westmij Haney Psri-Coqaitlam North Burnaby 122° écrire ou SELEENONEX, a 873-1416. (Auto 56). - ou: et triste. Mais mamémoi- re brillait de mille cou- leurs, celles des manoirs perdus dans larosée du matins d’été, celles des parterres en broderie de quelque chateau, que des mécénes fortunés se font un point d’honneur d’entrete- nir dans leur éclat. - Le Canada déportera un millier d‘Haitiens OTTAWA - Le Ministre ca- nadien de l’Immigration a déclaré que la loi suivrait son cours ct qu’un millier de Haitiens qui résident il- légalement au Canada se- raient presque tous expul- sés, méme si la plupart de ces Noirs francophones af- firment. qu’ils seront per- sécutés pour des raisons politiques, en ren*rant dans leur fle antillaise natale, ot! la démocratie s’exerce notamment sans élections et sous la présidence d’un Chef d’Etat nomme 4a vie. Les Haitiens en question sont presque tous installés au Québec, ot l’on n’a_ dé- nombré que 30% d’immi- grants connaissant le fran-_ cais l’an dernier. - Dans un bal publique une dame_ refuse séchement l’invitation d’un tout jeune homme, 4 peine. - Excusez-moi,dit-elle, mais je danse pas avec un enfant. : _ = Oh.! pardon, répond avec un charment sourire le jeune homme. Je ne enceinte.. ‘Brunswick, Chronique du Canada Francais L'UNION DES MARITIMES ET LES ACADIENS L’union du Nouveau- Brunswick, de la Nouvel- le-Ecosse, de 1’Ile du Prin- ce-Edouard et de Terre- Neuve n’a pas fini de faire couler de l’encre et de susciter de l’appréhension chez les Acadiens. Le pro- jet n’est pas nouveau. Sous le régime francais, jus-—~ qu’en 1713, ces territoires, sauf une portion de Terre- Neuve, formaient un tout qui s’appelait ’Acadie. A- prés le traite d’Utrecht, 1’ Angleterre s’installe dé- finitivement dans la vieille Acadie de Grand Pré et Port-Royal qui devient la Nouvelle-Ecosse. Aprés 1763 et le Traité de Paris, cette derniére colonie en- globe le Nouveau Bruns- wick: celui-ci ne redevien- dra une province séparée qu’en 1784. Le groupement des Mari- times fut relancé, ences derniéres années, par Jo- seph Smallwood, en 1949. Le bouillant politicien de Terre-Neuve venait de fai- re entrer sa province dans la Confédération canadien- ne 4 des conditions trés in- téressantes pour les insu- laires. Le ratrachement réalisé, il se rendit comp- te bien rapidement que son ‘*hargaining power’’ avait baisseé 4 Ottawa et il pensa le retrouver en prenant la téte des Maritimes. Sa sug- gestion fut accueillie assez froidement dans les trois autres provinces et lui- méme devait l’oublier par la suite. Ce fut le Premier minis- tre du Nouveau- Brunswick, Louis Robichaud, qui re- langa l’idée en 1965, lors d’une conférence fédérale- provinciale. En 1966, les premiers minisitres Ro- bichaud du Nouveau- Shaw de I’Ile- du Prince-Edouard el Stanfield de la Nouvelle- Ecosse, firent préparer des études sur la question. M. Smallwood se tenait A l’écart. M. Stanfield est de- venu le chef de 1’Opposi- tion A Ottawa. En 1969, u- ne commission, dirigée par le Dr John J. Deutsch, de l’Université Queen’s, pu- bliait un rapport recom- mandant l’union politique intégrale des trois provin- cess Cette recommandation suscita bien des contro- verses et aussi.une forte Opposition des milieux a- cadiens. Les Francopho- nes du Nouveau-Bruns- wick, qui formaient qua- rante pour cent de la po- pulation de la province, re- - doutaient, avec raison, la formation d’une entité po- litique of ils ne seraient plus, avec leurs compa- triotes des deux autres provinces, que 15% de la po- pulation. Entre temps, trois nou- veaux premiers ministres avaient pris le pouvoir: MM. Hatfield au Nouveau- Brunswick, Regan en Nou- velle-Ecosse et ‘Campbell dans l’Ile. Devant les dif- ficultés d’une union politi- que, ils optérent pour une formule coopérative. Ils fondérent tout d’abord un Conseil des premiers mi- nistres des Maritimes, Terre-Neuve * se tenant toujours a l’écard. Par contre le Québec et le Ma.- ne entrérent en scéne en vue d’une coalition des ré- gions atlantiques dans cer- tains domaines. Jusqu’ici, cette coalition a eu des activités trés é- pisodiqucs. Par contre, le Conseil des Premiers Mi- nistres n’a cessé de se Sstructurer. Ge fut la fon- dation du Conseil économi- que des Provinces del’At- lantique pour commencer. Cette année a vu naftre deux autres organismes de coo- pération: la Commission de l’Enseipgnement supérieur des Maritimes et, trés ré- cemment, la Commission de Perfectionnement et de Développement municipal ii des Maritimes. Le gouver-= — nement d’Ottawa est entré en scéne en promettant de subventionner cette der- niére Commission. La formation de ces Corm- missions justifie ample- ment les craintes des Aca- dicns. Ils n’ont que trois représentants sur seize dans la Commission de l’Enseignement et deux sur dix-sept dans celle des Municipalités. la langue francaise est pratiquement ignorée dans ces organis- mes, dont les secrétaires ne sont d’ailleurs pas bi- lingues. Le Conseil des Premiers Ministres a for- mé un. comité d’étude sur l’uniformisation des lois des coopératives. Pas un representant du Mou- vement coopératif acadien n’y figure. Pourtant le Mouvement représente u- ne force. Caveant consu- les. - AVEZ - VOUS ' VERIFIE LA DATE D*ECHEANCE DE VOTRE - ABONNEMENT ? qui a seize ans | Savait pas que vous MGs, VANCOUVER PEOPLE'S LAW SCHOOL) 610- 207 West Hastings VANCOUVER CB - V6B - 1H7 Téléphone: 681-7532. - LA FEMME ET LA LOI - Les 2, 3 et 4 décembre - De 19h30 4 21h30 - B.C. Labour Federation, 517_Est Broadway, VANCOUVER - Par Penny BAIN, Avocat - Le mariage et la Loi, les propriétés matrimonia-. les, les successions, la garde d’enfant, l’impdt sur ‘le revenu, le crédit, la pension - 5 =