ar TTT — LE SOLE. ee ee Hee) a ee t3 MI B3 | = Second case mail N° Ob ° Second class mail N sites L. No 28 VENDREDI 4 NOVEMBRE 1983 Le seul journal de langue francaise de la Colombie britannique 30 cents La gréve embraye Par Jean-Francois Fournel Mardi dernier, 35 000 fonctionnaires provinciaux se sont mis en gréve pour amener le gouvernement a revenir sur le nouveau code du travail de la fonction publique. Sauf coup de théatre, le mouvement va s’étendre a l’ensemble des services publics — transports, écoles, hépitaux — pour aboutir a une gréve générale le 18 novembre. «Le gouvernement a offert trop peu et trop tard». Cliff Amstein, le représentant des employés de la fonction publi- que a la table de négocia- tion, aura certes eu le mot de la fin, mais c’est un départ qu'il a donné ainsi. Celui d’un conflit qui tour- _ hera peut-étre a la premiére seeyonaawe. gréve générale des fonction- naires de Colombie britanni- que. Que le Premier ministre Bill Bennett ait annoncé la suspension des 1600 licencie- ments prévus pour mardi dernier ne change rien 4 l'affaire. e la fonction publique de Colombie britannique), les principes contre lesquels il séléve, eux, demeurent. Et ~ Pour le BCGEU (syndicat ~ 250000 salariés s'apprétent a souligner la chose di ici a la fin novembre. Les principes, ce sont ces fameuses lois deux et trois (amendement aux lois régis- sant les conditions de travail et acte de restriction dans les services publics), adoptées en juillet dernier. En votant ces deux textes, l’assemblée pro- vinciale a autorisé le gouver- nement colombien a l’icencier n'importe quel fonctionnaire, n'importe quand, quelle que soit son ancienneté, et sans intervention possible des rues dicats. Selon le BCGEU, et avec lui les syndicats regroupés dans la coalition Solidarité,° ces lois sont inacceptables. En effet, pour les syndicats, elles remet- tent en cause, non seulement le principe de l’ancienneté, mais aussi leur propre droit de négocier. Vendredi 28 octobre, les membres du BCGEU avaient voté la gréve, 4 87%, si les pourparlers n’avaient _ pas abouti lundi dernier 4 minuit. Malgré la tentative de conci- liation de derniére minute de M. Bennett, les deux parties sont reparties dos a dos. Le plan de gréve prévu depuis des semaines est donc entré en vigueur mardi. Il s'agit d'une série de débraya- ges échelonnés jusqu’au 18 novembre, date a laquelle la quasi totalité des services pu- blics pourrait étre paralysée. Pour éviter les “mauvaises surprises”, mieux vaut donc connaitre le détail du calen- drier. ® ler novembre: Gréve des services d’enregistrement (au- tomobile et immobilier), des employés des tribunaux, des services du sheriff et . des magasins d’alcool. Dans la plupart des cas, des piquets de gréve ont été mis en place. En tout, 35000 personnes environ ont cessé le travail. °8 novembre: Débrayage dans les écoles, les colléges et les universités. Cessent le tra- vail: les professeurs syndiqués et le personnel de service (administration, _ entretien, etos)= ¢ 10 novembre: . Les emplo- yés des Sociétés de la Cou- ronne se joignent au mouve- ment. Beaucoup de services seront affectés: de BC Hydro a ICBC, en passant par BC rail et surtout les traversiers. ¢ 14 novembre: Les salariés des transports publics, y com- pris les chauffeurs de bus, se _Joignent au mouvement. © 18 novembre: Probable-- ment le point culminant du mouvement. Le syndicat des employés_ des hépitaux et l'association des -services de santé appellent a la gréve dans les établissements _provin- ciaux. En cas d’urgence, un Suite page 14 Le Centre Culturel a lO ans Lors du banquet donné le 29 octobre pour son dixiéme anniversaire, le C.C.C. a invité la francophonie a s’amuser: sur notre photo de gauche a droite: Corinne Pasquier [consulat général de France], André Chollat, Yann Geoffroy, Jacques Baillaut, Suzanne Horie, Jean Riou et André Piolat. Premier repas officel de la Chambre de commerce franco-colombienne Par Annie Granger Directeur de banque, pro- priétaire d’un magasin de planche a voile, conseillers en administration, gérants et gé- rantes de bureau, traductri- ce... ils étaient une quaran- taine de gens d'affaires et représentants de certaines as-’ sociations francophones, atta- blés ce midi-la dans un restau- rant du quartier False Creek de Vancouver. . ‘Tis s'étaient tous dérangés pour le premier repas officiel de la Chambre de Commerce franco-colombienne et pour le premier invité-conférencier: Claude Servant, directeur de la division internationale des exposants d’Expo 86. On y apprenait que cette exposition se tiendra du 2 mai au 13 octobre 1986 et qu'elle attirera environ 16 millions de visiteurs. Parmi les nombreu- ses attractions on pourra peut- étre assister —+ comme a Québec cet été — a la venue des grands voiliers. Un prochain rendez-vous a été pris pour le 17 novem- bre au Terminal City Club; on pourra y écouter un invité qui parlera de la situation Suite page 14 Le président de la F.F.C.: «Les Franco-Manitobains ont au moins fait parler d’eux» Par Jean-Francois Fournel 25% pour et 75% contre. Le mercredi 26 octobre, la francophonie a eu chaud au Manitoba. Pour Marc Roy, le président de la Fédération des Franco-Colombiens, ce résultat “encourageant, illustre un changement politique au Canada.” Mais pas en Colombie britannique od “le bilinguisme n’interviendra pas avant de nombreuses années”. “Ii faut d’abord lutter pour se faire connaitre, a _ajouté Marc Roy, et devenir un véritable er00Pe: de ’ pression.” Le Soleil: Un Manitobain sur quatre s'est prononcé en fa- veur du bilinguisme au Mant- toba. Est-ce un succés ou un échec? Marc Roy: Les francophones ne représentent que 5% de la population manitobaine. 20% de non francophones ont. donc soutenu l’amendement du gouvernement - Pawley. Crest un résultat encourageant car il montre que le climat politique change au Mani- toba, et ce malgré la campa- _ gne de publicité anti- francaise qui a été menée autour de’ ce plébiscite. Le Soleil: Justement, toute la publicité qu’on a faite autour de ce scrutin a rendu le débat confus. Quel était le véritable enjeu? | Mare Roy; Le retour 4a l’acte | de création du Manitoba de 1870, remis en cause en 1890, qui instituait a égalité le fran- cais et l'anglais comme lan- gues officielles. En 1978; Georges Forest a refusé de . payer une contravention par- ce quelle était rédigée en ‘anglais. La cour supréme lui a donné raison et a rendu par 1a méme caduques toutes les lois (rédigées en anglais) posté- rieures 4 1890. Conclusion, il faudrait réécrire les 4000 lois éditées depuis. Pour éviter cela, le gouver- nement manitobain et la So- ciété Franco - Manitobaine sont tombés d’accord le 17 mai dernier: les. francopho- nes ont limité leurs exigences et, en contrepartie, le francais redevenait langue officielle de la province. L’accord du 17 mai va-t-il étre remis en cause? Malgré le ‘résultat du plébiscite, le gou- vernement Pawley peut-il fat- re marche arriére? Le gouvernement n’a pas vraiment le choix, il a le dos au mur. En effet, un autre Manitobain, Roger Bilodeau, Suite page 7 Par Annie Granger sur ceux John Pozer est actuelle- ment président de la chaine de magasins de jeux “Good Stuff Games”. On y vend plus de 3 000 jeux de toutes sortes pour les dix a 110 ans, Les jeux les plus demandés ~ actuellement? “Incontestablement _ les universelles. Certains clients hésitent a les ache- ter et ay jouer ; de peur de passer pour des idiots.” demandaient sans arrét un jeu pour enfants et adoles- cents, Shawn Pozer, agé de 16 ans et fils ainé de John Pozer, avec son petit frére de 7 ans, Matt, va passer 500 heures entre la bibliothéque, les encyclo- pédies et les dictionnaires. Six mois plus tard naitra sur le marché ce jeu deve- nu si populaire qu'il est trés possible que ces deux jeunes deviennent million- naires. Surtout lorsque le jeu envahira le marché '.américain et qu'il sera ‘traduit en francais par le gouvernement du Québec. — Ils parlent aussi francais “Trivia”, jeux de questions — Et comme les clients La passion du jeu C’est en rencontrant mais jiitaak