-- MANGCHETTES INTERNATIONALES MOSCOU — Lvarrivée de Richard M. Nixon a Moscou a été bien différente de son entrée a Pékin, ot la popula- tion était visiblement peu informée de la présence du Chef d’Etat Américain. Dans la capitale moscovite, malgré une cavalcade rapide, plusieurs milliers de citoy- ens se sont tenus sur les trottoirs pour voir passer Nixon. Et dans certains interviews, pris sur la rue, et traduits par les représentants de la télévision, l’on pouvait constater la bonne foi évidente du peuple russe qui semble étre con- vaincu que les Etats-Unis et la Russie doivent s’entendre, et vivre sur un pied d’égalité. ROME — Les gens qui peuvent prétendre étre des citoy- ens habitant “Le Vatican” sont plutdét rarissimes. Or, Pietro Bonatti, est mort ces jours derniers a lage de 83 ans, et depuis prés de 500 ans, sa famille habitait dans un petit appartement situé au-dessous de la Chapelle Sixtine. La famille Bonatti agissait comme gardiens”’ officiels de la Chapelle, ot l’on peut voir les peintures extraordinaires de Michael Ange. Pietro était “‘retiré” depuis bient6t dix ans, et il était le dernier des “Bonatti”’. CEYLAN — Aprés 157 ans, I’Ile de Ceylan est devenue la république de Sri Larika, ces jours derniers, brisant ain- si les liens qui la retenaient 4 la Grande Bretagne. La nouvelle république demeurera toutefois membre du Commonwealth britannique mais elle sera gouvernée par sa propre constitution. NASHVILLE — Il y a parfois des annonces placées dans" des journaux qui produisent d’excellents résultats. S’il faut en croire les autorités de cette ville ot la musique dite “Country & Western” est fort populaire, une jeune ’ femme a payé une annonce pour signaler qu’elle accepte- rait de servir comme gardienne d’enfants. Le jour de la parution de l’annonce, une mére de famille s’identifiant comme étant Mme Hill est arrivée avec deux adorables enfants, une fillette de deux ans-ernviron et un bébé de neuf mois qu’elle laissait chez la ‘“‘gardienne”’ pour quel- ques heures, disait-lle. I] y a de cela plus de quatorze mois, et la “‘gardienre” temporaire a demandé aux auto- rités judiciaires de prendre les enfants et de les placer pour adoption. C’est ce que le Département du Bien Etre Social de Davidson County a fait, d’aprés la décision du juge Richard Jenkins, de cette ville, 4 la demande de Mme Clomie Brooks qui a décidé de ne plus annoncer dans_ le’ journal local. TORONTO — En 1975, la Ville de Toronto aura dépassé la Ville de Montréal, d’aprés les récentes statistiques of- fertes par les autorités du Département de l’Information de la firme McLean-Hunter. La population de la province ontarienne sera, en 1977, de 8,400,000 personnes, soit approximativement 10 o/o de plus que sa population de 1971. Il faut toutefois signaler que c’est la Colombie- Britannique qui voit sa population augmenter le plus rapi- dement, soit de 21 0/o, depuis le décompte en 1971, alors qu’on y comptait 2,645,000 personnes. DETROIT — Selon le directeur-M. Douglas Toms, du Département de la Sécurité de la Circulation sur Routes, les compagnies d’automobiles “pour sauver cinquante cents par auto” ont préféré l’installation de ceintures dites de “sécurité”. D’aprés les recherches entreprises par la Société Internationale pour la Prévention des Accidents Automobiles, il aurait fallu installer des “‘sacs d’air” les- quels protégent mieux les passagers en cas daccidents. Il ajoute que si les compagnies de production d’automobiles avaient commencé 4 s’intéresser a la fabrication de cein- tures de sécurité, il y a vingt ans, le public serait plus favorable a l’emploi de ces appareils installés aujourd'hui, mais que la majorité n’emploie que rarement. PAS - POSSIBLE!... Que ce soit dans I’aristocra- tique avenue Venetto, au Cor- so, Ou via della Conciliazione qui méne au Vatican, Rome connait une faveur particuliére. Le nombre d‘étrangers que vous rencontrez est. incommen- surable. On parle de dix-sept millions-de touristes pour I’an- née en cours. II fait bien chaud (nous sommes en plein mois de juillet) et la terrasse du fameux Café Donney, qui arbore a cha- cune de ses tables un drapeau d'un pays différent, grouille de gens qui s‘épongent le front a vec afésignation. Mais, le soir venu, une brise agréable fait oublier les touffeurs de la jour- née et la villa Della Rose, café concert en plein air construit _dans une aile de la villa Bor- ghese, qui fut un jour la rési- dence de !a Comtesse Ciano, 5: rassemble un public trés dense. Vous y entendez parler toutes les langues. Du reste le speake- rine, qui annonce les numéros qui vont se succéder sur la scé- ne, le fait en Italien d’abord, en Anglais, en Allemand et en Francais ensuite, avec un léger accent espagnol..... Comme de juste. ce sont les Américains qui sont les. plus nombreux. J’en ai rencontré par groupes de trente, et par- fois davantage, marchant a la Queue-leu-leu Ou encore accom pagnés de jolies filles qu’ils rencontrent sur leur passage. I! faut les voir déguster avec déli- sces les fettucini nationales ou ‘les lazani verde a la provenzale ou encore les spaghettis 4 la bo- lognese qu’elles essaient d’in- gurgiter a la maniére italienne. C'est-a-dire a I’aide d'une four- chette et d’une cuillére, mais avec une maladresse qui les fait s'esclaffer de rire. Ce qui leur vaut, au célébre restaurant Al- fredo, une lecon de Maitre de Bientot les vacances, bientOt l’évasion vers des sites enchanteurs. Voici des impressions recueillies par notre collaborateur, Antoine Touma, qui l'année dernitre a fait le tour de l'Europe. Vous n’aurez donc, pour choisir le lieu de vos prochaines vacances, que l’embarras du choix. céans qui doit la célébrité de son établissement au célébre couple d‘acteurs Douglas Fair- banks - Mary Pickferd. C’est encore ensuite Floren- ce, célébre par son école de peinture et de sculpture, son palais Pitti, ses bibliothGques, ses €glises, Sainte-Marie des Fleurs, Santa Groce, | lorence dont tant d'oeuvres d’art ont été détruites par le déborde- ment de |'Arno, est remise fort heurcusement, presque entiére ment en état. L'ENVOUTEMENT DE VENISt On ne peut imaginer Venise sans l‘avoir connue, sans avoir parcouru ses calles, sans avoir été bercé par le balancement de ses gondoles et envahis par cet- te odeur spéciale, due 4a la sta- gnation des eaux, qui vous monte au nez dés votre arrivée dans la ville des Doges. Tout le monde connait, du moins par la photo, la place Saint-Marc, aussi célebre par sa basilique que par ses pigeons multiples qui s‘abattent sur vous, pour peu que vous ayez des grains a leur offrir. Et puis, c‘est l’instantané classique qui enregistre votre sourire niais au milieu de cette invasion de vo- latiles envahissants. Vous n’‘avez certainement pas le temps de visiter les qua- tre-vingt-dix églises de Venise, ses musées renommeés, ses ma- _gasins qui s‘échelonnent tant “sur la place Saint-Marc qu’a ses — alentours, mais il vous est re- commandé de faire le trajet qu’a la fameuse fabrique de verreries de Murano, une des plus célébres du monde ot vous ne manquerez pas de vous offrir, tout au moins, un cen- drier que l’on faconne devant vous, en guise de souvenir. i Quant aux boutiques, ouvertes méme le dimanche pour l‘agre- ment des touristes, elles abon dent de marchandises de toutes sortes. Mais ne vous avisez pas de discuter le prix d'un objei que vous désirez acheter. Mal vous en prendra comme cela est arrive a une de nos compa qnes qui exigea un rabais sur une écharpe venitienne qu'elle dévorait des yeux. - On ma dit qu’en Italie on pouvait toujours demander un tabattement des prix dit-elle au vendeur qui, sans doute mal ltu- né ce your-la la mit cavaliére ment a la porte. - En voila des facons, fait la cliente outrée. Je quitte Veni- se aujourd'hui méme et n'y re- mettrai jamais plus les pieds, a- jouta-t-elle furieuse. Gageons, cependant, qu’elle y retournera aux prochaines vacances! Ceux-ci étaient venus diner chez lui il y a bien une trentai- ne d’années et, séduits par la qualité du repas, revinrent cha- que jour pour lui offrir en fin de compte une louche en or massif qu‘Alfredo ne manque pas d’exhiber, avec quelle fier- té, 4 sa nombreuse clientéle. Vous trouvez 4 Rome des hé- tels de toutes les catégories et si les palaces sont chers, vous avez en revanche, une chaine d‘hdtels touristiques modernes offrant tout le confort possible et ne grevant pas trop large- ment votre budget. Je ne sau- rai vous énumérer tout ce que vous avez a voir 4 Rome qui vous enchantera. Mais aprés avoir fait le tour des églises et des musées je vous conseille fortement de vous rendre aux jardins de Tivoli, considérés comme les plus. beaux du mon- de et ou, le soir, les fontaines illuminées, les, chutes d'eau et une fameuse cascade toute en lumieres Qui vont du rose au bleu, du violet a lindigo, de orange au vert le plus pur vous enchanteront. Mais Rome garde, avant tout, un cachet de solennité qui vous impression- nera. Nous voici a Capri, le volup- tueuse s‘il en fut, dont notre guide nous fait connaitre tou- tes les curiosités. Devant I’hé- tel ‘Quisisana’, il s‘’arréte un moment pour nous apprendre que I’Ex-Roi Farouk, mort de- puis, y avait séjourné durant exil avec toute sa smala y avait fait beau tapage. Puis c’est I‘ascension en funi- culaire pour Anacapri oU nous visitons, en long et en large, la villa fastueuse d’Axel Minthe qui contient des objets d’art antique de toute beauté qu’il découvrit lui-méme au cours de plongées sous-marines et, qu‘a sa mort, il légua a I'état. Enfin, c’est le déjeuner dans un restaurant a ciel ouvert ot les arbres seuls nous apportent un peu d’ombrage propre a protéger nos tétes contre un so- leit de plomb, et c'est aussi la voix d'un chanteur, accompa- gné de sa guitare, qui s‘éléve mélodieuse et nostalgique. De jeunes couples, et de moins jeunes, transportés par la cares- se d'une musique harmonieuse s‘enlacent Ou se regardent dans le blanc des yeux. C'est béte et c'est charmant! “Le méme soir, nous voici 4 Sorrente ot nous assistons a une tarentelle des plus pittores- ques. Les acteurs se composent de toute la famille: papa bat du tambour, et maman qui mé- ne la danse a un rythme-accéleé- ré est entourée de ses garcons endiablés et de ses filles, dont ainée, 4gée de quinze ans, ar- bore un sourire fripon. : LE SOLEIL, 2 JUIN 1972, XI