Le Soleil de Vancouver, page 2,2 mai 1969, LE SOLEIL de vancouver SSEUL HEBDOMADAIRE DE LANGUE FRANCAISE DE VANCOUVER, Directeur-rédacteur: André Piolat Publicité: Jacques Baillaut’ Rédaction: Jean Riou,-Roger Dufrane, ved.Aubert, Yvonne Abgrall, Denise Deissner,Yves Trividic, Louis marcoux, Caricaturistes: Jin Nagy, Eve Tonner, Le Soleil de Vancouver est. publie par:.. Le Solcil.de Colombie Ltd, 661 est 15éme avenue, Vancouver,10, C.B. Prix:15¢ le numéro Abonnement; 1 an; $6.00 ~ g ° ‘ . Your tarif des annonces telephonez a: 879-2814 par le Conseiller Municipal, Harry RANKIN Le journal "Vancouver Province" du 17 avril dernier publiait un edi- torial titre: Un effort de develop- pement plein de parti-pris, __ dty étais accuse de retarder l'etablissement d'un nouveau moyen de passage du'™ Burrard Inlet " et d"un reseau d'tautoroutes a travers la ville en semant la confusion par- mi mes collegues et aussi parmi le public, 5 5 Qu'un tel credit puisse étre place a mon actif est discutable; mais il est evident que le Vancouver Province essaie de mettre le Conseil municipal sur la bonne voie. Cet e- ditorial demontre, sans aucun doute, que pour le journal en question et pour ses amis du ™ Projet 200 ", le seul but a atteindre dans la cons- truction d*une structure quelconque, dfun cote a l'autre de la crique, de meme que de l'etablissement d'auto- routes,est de servir les intéréts du chemin de fer Canadien Pacifique et de plusieurs autres supporteurs du " Projet 200, ne : . J'ai repondu a cet editorial;il reste a voir encore si ma reponse sera publiece, De toute fagon, j'ai clairement expose le fait que je conteste 1'i- dee de base de ces autoroutes et ce, ‘a juste raison. Pourquoi le flot de circulation s'acheminerait—il ‘a travers _Vancou- ver alors que 50% des vehicules se dirigent vers une autre direction? Dy a, de plus, cette ™ petite question ": qui va payer la facture de ces nouvelles connections routié—— res? Gey Le gouvernement federal se char- ge des frais de la structure traver- sant la crique. Le gouvernement provincial con— tribue aux dépenses occasionnees par les moyens d'approche, Trés bien, direz-vous......Mais qui paiera la portion entre le pas- sage et le viaduc Georgia? Ie cout possible evalue’en est de 42 a 66 millions de dollars et peut s'ele- ver a 100 millions de dollars. ' Est-ce que les contribuables de Vancouver auront a payer les pots casses en plus du _ branchement du Viadue @ ltautoroute 401? Ceci en- trafnerait la demolition de 1,200. maisons d'habitation et un autre de= bourse de 100 millions de dollars. La subvention publique garantie pour le développement du bloc 42-52 n'est qu'une rigolade en comparaison™ de ce qui est demande” par les gens du Projet 200 sous la forme dtauto- routes desservant leurs propriétes, LUI ET SON REFERENDUM!! JE VOUS AVAIS BIEN DIT QU'IL NETAIT PAS DES NOTRES, | EDITORIAL Le coup de poing ne donne rien OUT CELA en un an... c’est _extraordinaire! Et tous les faits sont exacts, vérifiables. En avril 1968, le ministre de la Dé- fense, M. Léo Cadieux annoncait la formation d’unités formées de 80. pour cent de francophones. Du méme souffle, il promettait la création d’un centre de forma- tion de recrues francophones doublé d’une école technique spécialisée. Les moqueurs eurent leur sourire habituel. Nous sommes en avril 1969 et regardez: JVéquipage du dés- troyer “Ottawa” est constitué de 80% de francophones qui utili- sent le francais comme LANGUE DE TRAVAIL. Le Ve groupement de: combat, basé a Valcartier, . utilise également le francais. 0 en sera de méme de l’escadrille 433 — réactés de chasse CF-5 — qui sera basée a Bagotville, a la fin de l’été. Et l’école technique? M. Cadieux l’inaugurait mardi a Saint-Jean, Qué. Voila du positif, voila du so- lide travail. En douze mois. D’au- cuns diront qu’il importe .de dépasser les frontiéres du Qué- bec si lon désire que le phéno- méne du bilinguisme dans les Forces armées canadiennes pren- ne quelque ampleur, Or, c’est précisément ce qui se produit. Cours en francais 4 l’école de génie de Chilliwack, en Colom- bie-Britannique; idem. a J’école d’artillerie 4 Shilo, au Manitoba © puis a l’école d’infanterie et de chars blindés 4 Borden, en On- tario. Comme quoi il est possible - d’en arriver 4 des résultats pro- bants chaque fois que la convic- tion s’appuie sur le courage et la détermination. . Le chef de l’état-major, le gé- néral Jean-V, Allard a toujours été d’une fermeté admirable face au probléme du bilinguisme dans notre armée. Le ministre de la Défense, M. Cadieux a fait preu- ve d’une identique volonté et il a tenu téte 4 la meute des brail- lards qui craignaient la ségréga- tion. La carriére militaire, splen- dide école de formation, présen- tait de rudes difficultés, pour les recrues d’expression francaise dispersées dans une masse anglo- phone. Il. fallait un correctif 4 une situation aussi fausse et fort: injuste. C’est fait! — _ Le premier grand pas a été exécuté dans cette voie qui con- siste_a_créerun.milieusfamilier) aux soldats francophones qui en se perfectionnant (en leur lan- gue) pourront accéder aux pos-|~ tes supérieurs. D’autres étapes restent 4 franchir mais les me- sures en tours, réalistes et ra- tionnelles, prouvent que lente- ment, mais constamment et sire- ment, nos effectifs militaires se dirigent vers une plus totale compréhension du fait francais. Sil en était de méme en d’au- tres domaines et si l’agitation aussi néfaste que greuse était remplacée par une action franche mais sereine, des points seraient gagnés sans avoir a se servir de ses poings. Roger CHAMPOUX Comme 1tindique l'editorial (ci-dessus) de M, Roger Champoux,Directeur de 1'Editorial de La Presse de Montréal, ce n'est pas celui qui fait le de bruit gui accomplit le plus de travail. M.léo Cadieux, sans faire les manchettes de journeaux a reussi plus que plusieurs de ses collégues qui,eux font beaucoup de bruit mais...... L'éditorial du Vancouver Provin- ce soulignait que le redéveloppement . du centre-ville devait @tre un tra- vail dtequipe entrée le public et les placeurs de fonds privés.Ce point de vue n'est pas le mien, en ce qui re- garde la responsabilité du Je suis d'avis que nous sommes elus pour servir le public et non pas une poignée de speculateurs municipal is prives. Ia classe laborieuse forme 80% de la population,tandis que les pla ceurs de fonds ne representent qufu- ne petite minorite, _ 1 me semble que le travail dite. quipe en question doit se faire en= tre le Conseil municipal blic en general et non pas seulement avec la participation de quelques-un: I est a noter que le Vancouver Province ne fait aucune allusion ‘a, un plan de transport rapide, de premiére importance pour le byes Conseil et le pue sujet pu- tails, _Puisque le Vancouver souleve la d*tequipe’ ", la décision regardant 1*emplacementi de Ja traversee de la crique ete prise par Ottawa sans consulta— tion prealable avec Vancouver. indique que le C.P.R. et les gens du Projet 200 d'Ottawa, _ Le Vancouver Province incite la ville a" se mettre en mouvement et & accepter sa moitie’du marché "afin que le Projet 200 ne soit pas etouf— fe par le parti-pris. Je ne suis au courant d'aucune ‘entente passee@ entre le Conseil m- nicipal et les gens du Projet 200 en vue de mener les travaux selon leurs conditions, Si le Vancouver Province est renseigne’ au sujet de marchés passes sous la table, je serais heue reux de les connaitre dans leurs dé~ (suite plus Andre PIOLAT Province question de "™ travail j'ai fait remarquer que avait Ceci se prononcerent en vue page 6,AFFAIRES...) \ 4 arn