4 2 : 4 : Joyeux Noél.... par ‘Dans quelques jours ce sera Noél... la‘féte avec son réveillon et toutes les sur- prises qui s’aménent en guise de conclusion. Fati- gués par ce remue-ménage que nous occasionne le mois de décembre, c’est daris la détente et la paix la plus invitante que l’on voudrait célébrer... et pourtant. I] faut faire un effort, se prouver que l’on a encore vingt ans et sautiller de joie devant !’explosion des festi- vités. Cette nuit de Noél nous nous devons d’en respecter les exigences et mettre un frein 4 cette enVie soudaine d’aller dormir pour récupé- rer les forces laissées a faire des emplettes pour que les autres soient heureux. Il est évident que les jeunes qui ont encore tout le _ souffle de ce printemps de vie n’attendent pas que nous soyions entiérement de la partie. C’est a leur tour d’exécuter les prouesses qui nous étaient chéres et c’est peut-étre avec nostalgie que nous les regarderons faire. Chacun son tour. Tout com- me votre mére madame, c’est 4 votre tour de prépa- rer la tourtiére, de garnir la table de tous les bons mets préparés avec soin. Et vous monsieur, soyez le “barman” de la nuit. Dansez, prenez un petit coup bien tranquille- ment a l’insu de vos 40 ou 50 ans. I] vous restera bien demain pour dormir et vous remettre de ce petit abus qui n’aura pas pour autant endommagé votre foie dont vous prenez un soin cons- tant. MEK KK KKK KKK KKK KKK KKK KKK KKK KKK Le conte de la bouteille vide Il y avait une fois a la ville un vieux farceur, vieux licher, qui savait tous les tours. Et il avait besoin d’avoir des astuces en téte, parce qu’avec cette soif qui le menait a l’auberge il n’avait pas beaucoup d’écus en bourse. Un jour de féte, ayant pinté et repinté, voulant repinter encore, i] lui fallut compter ses sous au fond de sa poche: ce fut tat fait. Tant pis. Il entre quand méme a l’auberge. “Si je ne paie pas de bel argent, eh bien je paierai ks =o. porte. d’audace.” Huguette Décarie- Desjardins Pas besoin d’aller bien loin pour trouver cette joie qui ne veut qu’étre saisie. Un sous-sol invitant ou un salon que l’on a dégarni de ses meubles et le tour est joué pour y recevoir quelques invités. Aprés la messe de minuit, les/gens qui viennent, chez qui on va, le banquet, la musique, les chants tradi- tionnels... et la nuit fera bientot place au jour avant méme que vous en ayiez compté les heures. Cette féte quis’améne une fois I’an il ne faut pas la laisser s’échapper et il faut en retirer toutes les parcelles. Que le sourire soit symbole de Noél et que l’on perde un peu la téte... Dans tout foyer, un tas de contrariétés surviennent au cours d’une année. Noél, c'est aussi le temps pour oublier, pardonner et s’unir dans l’euphorie la plus com- pléte. La vie est courte et il est déplorable de tenir ran- cune a qui que ce soit. Noél est l'occasion révée de renouer le lien brisé. Trop de gens se privent les uns des autres pour des bagatelles, un entétement parfois mutuel. Qui done fera les premiers pas... Vous? Eux? qu’importe, pourvu qu’on le fasse et qu’en cette nuit de Noél, on puisse y voir des gens heu- reux. En ce jour, que je veux pour vous tous, majestueux, je me permets de vous souhaiter du plus profond du coeur un trés JOYEUX NOEL et une HEUREUSE ANNEE. é Fétez... Dansez... Chan- tez. Il s’adresse A une des petites a frisettes qui faisait la renfort, - c’était tout jeune, et peut-étre, un peu bécassou. “La fille, apportez-moi bouteille de vin blanc!” Cette petite apporte la bouteille. Comme elle la posait sur la table: “Ma foi, dit-il, j’y pense, j'ai déja bu du rouge; il ne faut pas tant mélanger le _rouge et le blane: ¢a ne vaut rien pour l’estomac. Voulez- vous, donnez-moi plutét bouteille de rouge. - Bien facile.” Il passe la une heurette, vide la bouteille, prend la _ monsieur, pardon, excuse!” ~ “autre. Haske on ON Noél Elle est tombée en un pays ou on la voit bien rarement, la neige. Dure, Entassée, La neige recouvre toute chose Et tout ce qu’elle cache est beau, Sommes-nous préparés, je me le demande, a la laideur du dégel? KITAGAWA Ne Foulez pas la neige tombée auprés de ce palais! Rarement elle fut si abondante Comme on la voit sur la montange, Oh! passant, je t’en supplie Cette neige, ne la foule point. MIKATA NO SAMI Noél féte d espérance Seigneur, venez, Allez, courez, La terre est préte pour vous accueillir. Dans notre coeur une joie peut fleurir. Car toute chair attend le Verbe de Dieu, Qu’a notre désir enfin se rouvrent les cieux! Seigneur, venez, Nous nous sommes préparés, Le pain nous manque et nos Ames ont faim. La table est mise pour le festin: Que votre corps, nous soit la force du jour, Que votre présence en nous ravive ]’'amour! Seigneur, venez, Nous sommes blessés, : Souffrir en nous les tourments de la mort... Porter le poids qui courbe nos corps, Que votre croix, se dresse et calme nos coeurs, Que votre regard, bientét dissipe nos pleurs! oe Seigneur, venez, Venez, ragardez, Le froid nous mord et la nuit est sans fin. Nos yeux espérent le matin. Que votre paix se léve sur nos douleurs, ; Qu’au feu de l’Esprit renaisse un monde qui meurt! La petite lui court aprés. “Dites, monsieur, la bou- teille? Vous ne l’avez pas payée! - De quoi, payée? Puisque jai pris le rouge en change du blane! - Mais vous ne m’avez pas payé le blanc, monsieur. - Vous ne voudriez pas que je vous paye une bouteille que je n’ai pas bue? - i i vrai, Ha, c’est bien vra NOUVEL’AN Encore une année passée, La petite rentra dans Et je porte toujours Yauberge, et cet autre alla mes sandales et mon voir sans doute dans une chapeau de anaes éveries de . 7 L’histoire de l’oiseau blessé Tout d’abord ne vinrent a l’étable que de pauvres gens de la ville, et méme de francs vauriens, comme il arrive toujours quand il y a beaucoup de monde rassemblé. Mais c’étaient surtout des mendiants et des malades, des aveugles et des lépreux. Ils s’agenouillaient devant l’Enfant, se prosternaient et priaient avec ferveur qu'il les guérit. Et beaucoup étaient exaucés. Non pas par une ppuissance magique, comme ils le croyaient dans leur simplicité, mais par la vertu de leur foi. Or, une petite fille resta longtemps 4 la porte, a cause de la foule, sans pouvoir se frayer un passage. Enfin Marie Y'apercut et l'appela: Entre, dit-elle. Qu’as-tu dans ton tablier? La gamine ouvrit son tablier. Un petit oiseau y était blotti, épouvanté, tremblant. Un tout petit oiseau. Regarde, dit la fille a Enfant Jésus. Je |’ai enlevé aux gamins qui voulaient le faire manger par un chat. Ne pourrais-tu pas le guérir? Je te donnerais ma poupée. La poupée! Quelle affaire! Joseph grattait son crane chauve... Et cependant c’était un homme trés avisé... Tous les gueux faisaient cercle, un regardant ]’oiseau dans le tablier... Avait-il, lui aussi une Ame et la foi? Sar que non! L’Enfant-Dieu lui, ne savait pas encore bien ce qu'il fallait faire. Enfin il jeta un rapide regard vers le ciel, _ ou les petits anges étaient assis sur des nuages. Aussitét tous descendirent en volant pour soigner l’oiseau. Car au ciel ils n'ont pas de meilleurs camarades que les oiseaux. Ils se mirent alors a lisser les plumes de I’oiseau blessé. Le nettoyérent. Lui redressérent tout doucement une aile. Ils lui remirent la queue. Car qu’est-ce qu'un oiseau sans queue? Un ridicule paquet de plumes... De tout cela, les gens n’avaient naturellement rien vu. Il voyaient seulement que les plumes se remettaient peu a peu en place; puis que l’oiseau entrouvrait le bec et essayait de gayouiller... Et tout 4 coup, il ouvrit les ailes, et, dans un cri joyeux, s’envola par-dessus les tétes, dans le ciel. _ Tout le monde, dans |’émerveillement, glorifiait Dieu pour le miracle, tandis que la petite fille restait la, sans bouger, _ tenant toujours les bouts de son tablier. 11 n'y avait plus rien dedans... Sauf une petite plume d’or qui brillait. Ce n’était certes pas une plume d’oiseau. Mais ce devait étre une plume qu’un ange avait perdue en s’envolant précipitamment. L'idée du petit berger Lorsque dans la nuit la belle étoile apparut dans le ciel aux 7 bergers, ils se mirent aussitét en route, et prirent le chemin © que l’ange leur avait indiqué... Mais il y avait un petit garcon, si petit et si pauvre, que les autres ne voulurent pas l'emmener avec eux. I] n'avait absolument rien qu'il pit offrir 4 l’Enfant-Dieu. Mais lui ne l’admettait pas comme cela! I] se mit tout seul en route pour ce long voyage. Quand il arriva enfin 4 Bethléem, les autres étaient déja rentrés a la maison. Dans |’étable, tout le monde dormait. Joseph dormait. Marie dormait! Les anges eux-mémes dormaient sous le toit. Le boeuf et I’'dne dormaient. ‘Séul |"Enfant Jésus ne dormait as. Il était couché sans bouger sur son petit lit de paille, peut-€tre un peu triste dans sa solitude. Mais aucun cri. Aucun mouvement. C’était vraiment, on peut le croire, un bébé trés facile. Et maintenant, i] regardait le gamin qui se tenait debout devant la créche, n’ayant rien dans les mains, pas le plus petit bout de fromage, pas le moindre flocon de laine. Rien, absolument rien! : - Le gamin de son cété regardait l'Enfant-Dieu, qui était couché la, sans rien pour charmer son ennui, ni un hochet, ni une balle. Rien, absolument rien. Cela fit beaucoup de peine au petit berger... Alors il prit le tout petit poignet dans sa main; et, tirant le pouce, il le mit doucement dans la bouche de l’Enfant Jésus... Et depuis l'Enfant Jésus ne fut plus jamais triste, car le pauvre-gamin lui avait fait le plus précieux cadeau qu’on