de Vancouver sur la bande f 26 UHF Js CBUFT] ET SUR LES CANAUX 8 A VANCOUVER ET 3 A VICTORIA, Programme de la télévision francaise de Radio-Canada VOL. 1 NO. 7 Vendredi 12 Novembre 1976 ~ CAPAC: Trois La CAPAC féte ses 50 ans Dans le cadre des Beaux Di- manches, le 14 novembre a 21 h 30, Radio-Canada présente une émission spéciale intitulée Trois Compositeurs canadiens. Ce concert télévisé, produit en coi- laboration avec la CAPAC, sou- | ligne le 50iéme anniversaire de fondation de cet organisme: Le programme comprend: de John Weinzweig, le Concerto pour harpe et orchestre de chambre, interprété par Dorothy Weldon- Masella sous la direction de Victor Feldbrill; de Clermont Pépin, le Quatuor no 2 (Varia- tions), exécuté par le Quatuor Orford; de Micheline Coulom- be-Saint-Marcoux, /shuma, pour voix, trombone, violon, contre- basse, synthétiseur, 3 percus- sions, ondes Martenot et orgue «Hammond», interprété par Mar- the Forget, soprano, et l’ensem- ble de la Société de musique contemporaine du, Québec, sous “la direction: de Serge Garant. Les auteurs preésenteront eux: mémes leurs oeuvres lors de ce concert de musique contempo- raine réalisé par Jacqueline Leé- veillée. John Weinzweig commence a jouer un réle important sur la scéne musicale canadienne au début des années 40. Il se si- gnale alors suftout Comme chef d'orchestre.'En 1951, i] fonde la. Ligue canadienne des composi- teurs dont il devient le premier président. L’évolution de la mu- . sique actuelle est une-des cho- ses qui lui tiennent le plus a coeur. Weinzweig croit que le tcompositeur contemporain doit produire une oeuvre qui soit le reflet du passé et du présent, du temps et de |’espace. «Un compositeur, disait-il, ne crée pas par inflammation spontanée. ll est influencé par son environ- nement et par ses contacts quo- tidiens. Si l'artiste s‘aliéne vis- a-vis ces choses, il s’expose a travailler dans le vide...» C’est.la Commission du Cen- tenaire du Canada qui a com- mandé ce concerto a John Weinzweig. Ecrire une oeuvre sérielle pour un instrument aus- si diatonique que la harpe, voila ~ un défi a relever. tant dans |’é- critureé que dans |’exécution. Grace a Ja collaboration de la harpiste torontoise Judy Lomar, | Weinzweig développe une tech- ‘nique et des sonorités nouvel- les. .Commencé a_ l'automne 1966, le Concerto pour harpe et orchestre de chambre est en- tendu pour la premiére fois le 30 avril 1967 a Toronto. Depuis, ce Concerto a franchi nos fron- tiére et les auditoires de Paris, de Rome et de New York l'ont - applaudi. Clermont Pépin est depuis longtemps une des personnali- tés dominantes du monde musi- ’ cal canadien. En 1937, a |'age de 11 ans, il remportait déja un prix dec omposition de la CA- PAC et Wilfrid Pelletier l’avait présenté comme compositeur et chef d’orchestre au jeune public des Matinées de |'OSM. Sa for- mation musicale au Canada et aux Etats-Unis est ponctuée de nombreux prix et bourses. En 1967, Clermont Pépin devient le directeur du Conservatoire de musique de la Province de Que- bec a Montréal. Depuis 1973, il est conseiller-cadre au ministe- re des Affaires culturelles. Le Quatuor no 2 remonte aux années 1955-1957. Commencée a Paris, cette oeuvre est consti- tuée d'une suite de variations sur un theme d'accords issus d'une série de douze demi-tons. M. Coulombe-Saint-Marcoux «Cette musique dans son en- semble, écrivait “un critique montréalais au sujet du Quatuor, est virile et souvent d'un grand effet dramatique.» En fait, c’é- tait la premiére fois que Cler- mont Pépin utilisait la techni- que sérielle rigoureuse. Ce qua- tuor a sa petite histoire. Quel- ques temps aprés sa premiére exécution, soit en 1957, les par- titions ,disparurent mystérieuse- ment. Ce n’est que huit ans aprés, grace au hasard qui a guidé Taras Gabora, que les parties séparées sont retrou- compositeurs canadiens vées. Clermont Pépin refait la partition générale et le Quatuor no 2 ressuscite. Depuis 1965, il -a été interprété a maintes re- prises par plusieurs instrumen- tistes. Micheline. | Coulombe-Saint- Marcoux remporte en 1967, le premier prix au Conservatoire de musique de Montréal et le Prix d'Europe. en composition. De 1968 a 1971, elle travaille au sein du groupe de recher- ches .musicales de |’'ORTF a Pa- ris. Ishuma, une commande de la Société de musique contempo- raine du Québec, a été créée le 21 mars 1974, sous la direction de Serge Garant. /shuma signi- fie en esquimau «faculté de penser, intelligence». Cette oeu- vre illustre le theme de la mé- tamorphose. L'intelligence, /shu- ma, est évidemment le facteur de toute évolution, de tout chan- ‘gement. Ce morceau est consti- tué d'une suite de phases d'une densité sans: cesse croissante. Ces phases, comme la _ pulsa- tion d'un coeur, comme une va- gue, comportent une période de «concentration» qui se détend une fois la métamorphose ac- complie. Micheline Coulombe- Saint-Marcoux a composé son texte a partir du dictionnaire es- quimau de Lucien Schneider et de poémes du recueil Eclats de la pierre noire dou rejaillit ma vie de Paul Chamberland. Le compositeur nous explique le role de la parole dans son oeu- vre: «Les mots esquimaux, trés riches du point de vue sémanti- que et phonétique, s'‘incorporent au texte, le colorent, détermi- ‘nent une technique spécifique d'écriture et prolongent symbo- liquement le theme de la méta- morphose du déroulement géné- ral d'/shuma.» Combien de fois avons-nous lu, juxtaposées au titre d'une chanson ou’ d'une oeuvre, les cinq lettres du mot CAPAC, sans vraiment savoir ce qu’elles représentent. Traduites en fran- Cais ces initiales signifient l’As- sociation des compositeurs, au- » teurs-.et» éditeurs, du’ Canada. Cette société d'auteurs s'est donné comme fonction princi- pale d’administrer collective- ment au nom des créateurs qu'elle groupe certaines parties pécuniaires de leurs droits d'au- teur. CAPAC administre non seulement les créations cana- diennes mais aussi les oeuvres des compositeurs étrangers in- terprétées au Canada. Ses as- sociés d'outre-frontiére lui ren- dent la pareille pour la musique canadienne exécutée sur leur territoire. C'est donc en vertu de ce_ principe de representa- tion réciproque que la société francaise SACEM, par exemple, percoit au nom de la CAPAC l'argent relatif aux -exécutions d'oeuvres canadiennes en Fran- ce. /Mais. le réle de la CAPAC dépasse ce niveau purement ad- ministratif. Elle voit particulié- rement a la sauvegarde et a la promotion des droits et des pri- vileges de ses auteurs, compo- siteurs et éditeurs. Elle s'occu- pe activement de favoriser la création musicale 4 tous les niveaux au Canada. Trois compositeurs canadiens est une des nombreuses mani- festations produites par la CA PAC. Philippe Leduc © LE CHOIX DU QUEBEC Le lundi 15 novembre a 19 h . 00, a la chaine’ francaise de Ra- dio-Canada, les téléspectateurs auront l'occasion de suivre le déroulement de le Choix du Qué- bec, Une. imposante €quipe, grou- pant animateurs, reporters, ana- lystes, réalisateurs et une équi- pe technique expérimentée as- sureront l'acheminement de |'in- formation dans les. délais les plus brefs, avec l'aide trés pré- cieuse de |'ordinateur le plus perfectionné au pays. Bernard Derome, qui en est a sa dixieme expérience du genre, animera cette soirée électorale directement du studio 42. Mi- chel Héroux le secondera dans l'analyse -des , résultats alors que Normand Harvey et Gaby Drouin nous feront connaitre les résultats fragmentaires. Toujours au studio 42, les re- porters suivants. nous commu- niqueront les résultats du scru- tin dans les cinq grandes ré- gions. du Québec: Gilles Morin: Bas St-Laurent, Québec et environs. Michéle Viroly: est et nord de ile de Montréal, Jean-Pierre Peron: ouest et sud de l'ile dé Montréal. Madeleine Poulin: Laurentides, - Outaouais et Nord-Ouest du Québec. Claude-Jean Devirieux: Sague- nay, lac Saint-Jean, Mauri- cie, sud du Saint-Laurent. La télévision de Radio-Canada sera présente aupres des cing chefs tout au long de cette soi- rée. Cinq journalistes ont été assignés au domicile de ces personnalités. I! s'agit de Gilles Liboiron (auprés de Robert Bou- rassa), Richard Sanche (auprés de René Lévesque), André Four- nier (auprés de Rodrigue. Bi- ron), Jacques Rivard (auprés de Camil Samson) et Gérard De- celles (auprés de Jéréme Cho- . quette). : Le 15 novembre, ces journalis- tes auront suivi les cing leaders pendant les 28 jours qu’aura du- ré.la campagne électorale. En plus de participer 4 Le choix du Québec, ils interviendront régu- ligrement au Téléjournal et a Ce soir. En outre, Radio-Canada dispo- sera de représentants dans cha- cune des 110 circonscriptions du Québec, afin d’obtenir des résultats de premiére main. Enfin, une centaine de person- nes représentant |'électorat qué- bécois seront au studio 42 pen- dant la soirée du 15 novembre. Francois Perreault et Guy La- - marche s'entretiendront avec ces citoyens au fur et € mesure que les résultats seront com- muniqués. :