Bonne Féte Florence Allard Claude Béchade Josette Deroussy David Désautels Pierre J. Germain Jacqueline M. Gifford Michel Guénard Gerry Larose Julie Ann Luoma Sue Munn Sylvain Piché Adrien Raimbault Dr. Henri St-Louis Linda St-Martin Aussi a Cécile Martin, Directrice Générale Nouveaux membres Jean Hogue Germaine Hogue Francis Bovet Richard Cété Karen Abramsen Une traversée du Canada Le premier mai 1997, nous avons quitté St-Romuald, en banlieue de Québec, avec notre voiture et une remorque de 4’X8’ de location remplie a ras bord de nos effets personnels. En franchissant la frontiére ontarienne, le soleil s’est montré le bout du nez, comme pour égayer la longue vue désolante qui nous a obsédé pendant prés de trois jours. Ce premier soir, nous avons couché 4 Sudbury. Cette région laisse a penser qu’ils ont vécu une guerre nucléaire tant tout y est bralé, jusqu’a la roche! Le lendemain, dégotités par tant de foréts de mauvais sapinages, nous avons passé la nuit a Thunder Bay en priant que le paysage change avec le Manitoba. Au troisiéme jour, nous sommes passés trés vite par Winnipeg qui méritait bien son surnom de « Waterpeg ». La riviére Rouge venait lécher les fossés de la Transcanadienne. On n’a pas pris de chances et poussé l’étape jusqu’a Brandon, Manitoba. On nous a appris en géographie que les provinces de I’Ouest sont le grenier du Canada; nous avons eu tout le loisir de le vérifier. Par contre, la ot la géographie m’a induite en erreur, c’est qu’on nous disait que les plaines sont plates. Plates mon ceil car passé la frontiere du Saskatchewan, les plaines se mettent a grimper sans arrét jusqu’au pied des Rocheuses. Les petits derricks perdus dans les champs ou paissaient des troupeaux de steaks sur pattes ( Hereford et compagnie ) nous ont bien amuses. Au soir du quatriéme jour, nous avons bivouaqué a Medecine Hat, Alberta. Ce cinquiéme et dernier jour aura été le plus fort moment du voyage quand, arrivant en vue de Calgary, nous avons aper¢u les Rocheuses. A ce méme moment, je réussis ( enfin! ) a syntoniser Radio-Canada qui diffusait la valse « Empereur » de Strauss. Nous nous sommes regardés et avons eu tous deux la sensation d’arriver chez nous. Nous n’étions jamais venus en Colombie-Britannique mais les montagnes et la saine nature sauvage nous a aussitét conquis. Mon homme a beau avoir passé la majorite de sa vie dans les Alpes italiennes, les Rocheuses |’ ont laissé bouche bée: ou plutét, il n’avait plus de mots pour exprimer son émerveillement devant cette nature inviolée. Quant 4 moi, farouchement québécoise et fiére de mon pays, jai dai avouer que le Québec ne peut pas compétionner sur le chapitre des montagnes et des foréts. Un enchantement n’attendait pas Vautre, En prenant la 97 Sud, nous avons été accueillis dans la vallée de 1’ Okanagan par un magnifique arc-en-ciel. J’avais choisi Kelowna, forte de mes connaissances géographiques et de mon intuition qui me disait que nos destins allaient s’épanouir dans cette région qui rappelle le début de la Création. Il y a plus de vingt ans, j’avais révé qu’un jour, jhabiterais pres d’une mine d’opale. Saviez-vous qu’il en existe une a Vernon? Odette Dumas