a Olin L'Observateur Paul-Ferdinand Seguain «Un monde a l’envers... et contre tout! Sur la ferme de mon pére, au Manitoba, la vie n’était pas toujours des plus faciles. J’ai encore souvenance des débarbouillages a l'eau froide quand Vhiver il fallait bien souvent briser une mince couche de glace, dans le pot. de faience a fleurs bleues, rempli la veille au soir a la pompe quand elle n’était pas gelée. Au coeur de l’hiver il faHlait puiser l’eau directement . dans le puits profond. Je parle de la premiére partie de mon enfance passée dans la vieille maison. Nous devions la quitter l'année de mes dix ans pour occuper “la grande” nom donné par mes parents a la nouvelle batisse. A la “gran- de” ma chambre plus spa- cieuse était située au pre- mier étage et ma fenétre donnait au nord sur le lac qui longeait notre ferme. Sur la pierre de l’évier de cuisine nous avions une pompe a eau _ dont ma mére était trés fiére. L’un des avantages était de se laver l’hiver prés de la cuisiniére a bois allumée dés cing heures du matin par mon a qui avant toute XN chose faisait chauffer la “Chaudiére” en fonte noire ou il préparait la patée de notre cochon. Ma meére di’autre part n’avait plus besoin d’aller au lac avec sa brouette pour y laver le linge. Quant 4 moi, les samedis soirs. d’hiver, jétais heureux de pouvoir prendre mon “grand bain” dans une bassine galvanisée tout prét du poéle ronflant dans l’entrée qui reliait les quatre piéces du rez de chaussée. Quelle belle époque, ce confort relatif nous semblait étre un grand luxe alors que tout paraissait tellement. plus simple qu’aujourd’hui. J’étais peut étre trop jeune pour juger des problémes de Vheure et dans mon souvenir je crois me rappeler d’un monde ov les individus évo- luaient en conservant une certaine clarté de pensée. Peut-étre me prendra-t-on pour un vieux réveur mais bien des opinions et bien des événements me semblent de nos jours dépourvus de-sa- gesse et de logique. Prenons par exemple la question du pétrole. “Notre pétrole” ap- partient comme chacun sait aux Américains. En général ceux qui pen- sent que c’est chose normale, sont partisans d’un prix mondial qu’augmenterait le prix de l’essence au pays. Selon cette logique, nous aurions l’immense joie par un étrange souci’ de solidarité. de > payer notre carburant le méme prix que les pays d'Europe que nous considé- rons scandaleusement défa- vorisés... surtout lorsque nous y passons des vacances devenues trop chéres a notre gofit. Je me demande pour- quoi ces:.gens considérent juste que les pauvres multi- nationales s’enrichissent a nos dépens. Dutemps de mon pére nous avions sans doute poussé un peu plus loin la fierté nationa- le et la défense de nos intéréts. Chose étrange ces champicns de lentreprise libre poussent des hauts cris si moyennant une surtaxe relativement minime il nous est offert de conserver le juste bénéfice de nos res- sources 4 un prix encore avantageux par |’intermé- diaire de Pétrocan. ~ Malgré le choc que cela porterait 4 mes convictions politiques, je me demande parfois. s'il ne serait pas salutaire de voir les NDP x a prendre le pouvoir. De toute facon, les grandes sociétés capitalistes sem- blent moins effrayées que moi du socialisme puisque, méme aux Etats-Unis, elles’ acceptent sans sourciller les milliards des contribuables afin de sortir du marasme ou elles se sont noyées elles- mémes. Ces mémes groupes de forces “démocratiques”, champions du droit de la personne, refusent 4 grands cris le rapatriement de notre constitution accompagnée d'une chartre des droits de la personne. Pourquoi ne veulent-ils pas reconnaitre les droits légiti- mes des jndividus et des sociétés minoritaires au Canada, quand ils défendent a grands cris les droits des grévistes polonais en oubliant ceux des peuples d’Amérique centrale?? Seraient-ils des bigots hypocrites au méme titre que plusieurs de nos gouverne- ments provinciaux? Sans doute car bien des décisions prises autour de nous semb- - lent le démontrer. Revenons par exemple aux problémes du Centre Cultu- rel Colombien. Les défaitis- tes s’insurgent quand cette belle tentative culturelle se solde par un déficit. Cepen- dant, sans ested des catas- i562 yerwel US ef thotiinay cy trophes citées plus haut, a propos des grandes entrepri- ses, il n’existe guére de centres culturels, de groupes de thé&tre ou d’opéra, musées, etc. qui ne subissent de lourds déficits d’année en année. Pourquoi cela devient il un péché mortel pour un organisme francophone en Colombie Britannique? Si le centre, comme d’au- tres organismes, bénéficie de Yaide indirecte résultant de la vente des billets de loterie provinciale on se demande pourquoi on ne lui accorde pas les subventions accor- dées par la loterie provincia- le aux autres groupes cultu- rels et sportifs? - Serait-ce que nous vivons dans un monde hypocrite, menteur, égoiste, matérialis- te, accepté par la majorité des citoyens?? Je n’ose y croire. Et j’aimerai pouvoir trouver le réconfort dans les grands esprits. Hélas la enco- re, je me pose des questions, a lire Fotheringham, par exemple, il me semble que lui ‘aussi devient de plus en plus mémére et confus... peut étre a-t-il trop longtemps séjour- né a Ottawa. Heureusement que Radio- Canada est 1a!! portant son symbole comme une sainte oréole... d’aprés bien sur l'article publié par le “Soleil” voici deux semaines (vente ou propagande?) Il faudrait bien sfir poser la question a la Les enseignants veulent résoudre le conflit de leur retraite aerelad ob ; ¢€ fiata? «1! Oo * Le Soleil de Colombie, vendredile 20 février 1981 -7 F.F.H.Q. qui semble possé- der un sens bien différent de la logique. P.S. Félicitation pois la Enos. tion du Soleil soutien de la Speen tes le . Veuillez trouver ci-joint 15 modestes dollars a titre de contribution 4 cette noble institution. Je regrette que ma pension ne me permette pas d’ache- ter un morceau du Centre culturel, mais je souhaite bonne chance 4 ses vaillants _ défenseurs. Rencontrons- nous Vous avez de jeunes enfants? Vous aimeriez qu’ils rencon- trent d’autres petits et eee francophones de leur - Vous avez envie d’échanger et de partager vos idées sur les activités qu’ils seraient possibles d’établir pour eux? Vous voudriez en connaitre davantage sur le principe de coop-garderie? Aors rencontrons-nous! Mercredi 25 février 1981 a 13h30 au 9 est Broadway [prés de Main]. Nous pourrons en discuter plus longuement. Susan Bouchard, animatrice de la FFC Région du Grand. Vancouver. Pour plus de renseignements 683-4187 ou 522-6365. Nous nous sommes ay d’attirer l’attention du gouvernement sur ce que nous appelons une injustice:la perte de la protection: contre l’inflation pour les professeurs retraités. Nous croyons que nos collégues retraités ont droit a la pleine retraite indexée pour les protéger contre les ravages de Vi inflation, Nous sommes bisintenane ‘en hecueanae avec le gouvernement. Mais r nous ne sommes pas Une nouvelle approche Nous avons de nouvelles informations -un rapport. - une entreprise indépendante et respectable d’experts en matiére de retraite — qui nous ~ suggérent de nouvelles approches 4 la politique di investissements de fonds de retraite. inflexibles. com “daagraaqeteet Bie Sige Les experts cappericnl que le gouvernement s’est servi des fonds de pension des professeurs comme source de fonds a intérét minimum. Ceci a produit un retour d’investissement inférieur 4 ce qu’un autre investissement juste et équitable aurait produit. Nous allons discuter bientét de ce rapport avec le _ gouvernement. Nous indexation ae Ets un engagement écrit de continuer les négociations sur tous les contencieux de la retraite. Mais nous ne pouvons pas et ne voulons pas abandonner nos volltgecs en retraite. BCTF British Columbia Teachers’ Federation - Fédération des enseignants.de la Colombie Britannique tp te is an i A Lane cl a al a pane i sac a A SNE