6 Le Soleil eS Colombie, vendredi 25 mai 1979 l'avenir : un pays a batir Face a (suite de la page précédente) franco-colombienne est a l'étude présentement. Une telle initiative permettrait a certains programmes de la F.F.C. et & ses participants d’étre financés par nous- mémes, par un fonds de fiducie que nous aurions créé. Enfin, le Conseil général a autorisé la création d’une compagnie limitée: une Agence immobiliére. Bien que la Fédération soit majoritaire dans cette compagnie, les groupes et les membres de notre com- munauté pourront participer a cette entreprise par l’achat d’actions. Par cette initiative, la F.F.C. entend acquérir, soit pour elle-méme, soit pour une ou des coopératives de développement, des immeu- bles 4 appartements et a bureaux. Ces acquisitions favoriseront le regroupe- ment des francophones et permettront a la Fédération, du moins nous !’espérons, de disposer de revenus propres pour financer certaines de ses initiatives. La Fédération et ses mem- bres. Notre Fédération, comme par le passé, 4 continué a servir ses membres. Dans le domaine social et communautaire, nos_ servi- ces ont augmenté. De nom- breux organismes ont profi- té de ce service, dans le domaine de la formation et des structures. Et de nom- breux individus ont bénéfi- cié de l'aide efficace du Centre Info. De nombreuses démar- ches ont été faites pour amé- liorer les services pour les Franco-Colombiens: soit au- prés des ministéres fédé- raux, et nous tenons a remercier M. Maurice Gauthier pour son aide et son intérét & notre commu- nauté, soit provinciaux, ser- vices publics, prisons. Dans tous ces cas, notre action a permis un mieux-étre pour beaucoup de francophones. Notre service de promo- tion-publicité a également aidé plusieurs groupes a développer leurs program- mes tout en aidant tous les autres programmes de la Fédération. Ce service ira en augmentant au fur et a mesure que nos membres sauront comment s’en ser- vir. i L’animation régionale a assisté six régions cette année. La Fédération conti- nuera a assurer ce service et une politique d’ensemble de- vra €tre discutée et déci- dée. Dans ce domaine, un ef- fort particulier devra étre fait 4 Vancouver ot nous avons la population franco- phone la plus nombreuse et ou nous n’avons pas encore un service d’animation régio- nale. Grace 4 notre auto-finan- cement, la Fédération a pu encore aider financiérement de nombreux groupes pour leurs projets. Nous sommes heureux de pouvoir le faire directement par des octrois ou indirec- tement par des services. Nous regrettons seule- ment que, souvent, certains groupes oublient de faire savoir a leurs membres I'ai- de la Fédération. Nous aime- rions parfois que aotre aide aux groupes soit mieux connue de leurs membres sans que nous ayons a en faire une condition. Enfin, pour mieux vous aider, nous vous donnons un compte-rendu des suites que nous avons données, ainsi que des résultats de toutes vos résolutions du 33e Congrés. Vous verrez ainsi ot nous avons connu le suc- cés, ol nous avons ren- contré des obstacles et ot nous avons essuyé des échecs. Le pourcentage de réussi- te est grand. Cela démontre attention avec laquelle vos élus ont tenu compte de vos décisions. Ou en sommes-nous? | Comme je Iai dit au début de ce rapport, nous sommes a une étape importante. L’'unité dans nos actions est indispensable pour que nous réussissions. Nous allons devoir, au cours de l'année prochaine tre plus présents, plus visi- bles. Nous allons devoir intervenir plus souvent sur la place politique. Nous de- vrons absolument ne pas permettre a nos gouverne- ments d’oublier notre com- munauté. Nous mieux nous faire connaitre. Nous aurons a affirmer no- tre existence. Pour cela, il nous faudra consolider nos organismes. Augmenter les effectifs de nos groupes. Eviter les conflits qui épuisent et qui nous détournent de nos ob- jectifs. Nous devrons entre- prendre plus de stages de formation pour nous assurer que partout le rdle qui nous a été donné est compris. Au cours de ce congrés, vous aurez a donner a vos élus un mandat bien clair, des objectifs précis pour l'année suivante. N’oubliez pas que la Fédération, c’est vous. De votre force dépen- dra le sort de notre commu- nauté et de sa volonté a se batir un pays. Remerciements En terminant, j'aimerais remercier le Secrétariat d’Etat et surtout son bureau régional pour son appui et ses encouragements envers les Franco-Colombiens. Merci aussi 4 la Fédération Jeunesse Colombienne pour son travail 4 nous assurer une reléve. Merci & Radio-Canada, CBUF-FM et CBUFT, pour » leurs services. Merci au Soleil et & son personnel pour leur travail et leur dévouement. J aimerais aussi remercier tous les membres du Comité exécutif et du Conseil géné- ral pour leur présence, leur attention et leur dévoue-. . ment envers la Fédération. devrons _ Mes remerciements au per- sonnel de la Fédération et a son Directeur général. Trés souvent les uns et les autres consacrent au travail les fins de semaine et les soirs de réunions afin de mieux servir votre Fédéra- tion. Mercia Raymond Ascencio pour nous avoir organisé ce Congrés. Et enfin, merci 4 vous tous délégués de ce 34e Congrés de la F.F.C. Sans vous, la Fédération n’existerait pas. Vous aurez des décisions importantes a prendre au cours de ce Congrés. Vous aurez également a vous choi- sir un Président et un Vice- Président. Je vous souhaite donc un bon 34e Congrés et bon travail. USA — Benjie Stellmacher est un chauffeur noir de Hartford, au Connecticut, qui, en plus de toujours étre de bonne humeur, chante sans arrét en conduisant. Congédié trois mois passés parce qu'il avait remis a un passager la monnaie d’un dollar contrairement au ré- glement, il vient d’étre réen- gagé suite au tollé de pro- testations du public. Ila accueilli sa clientéle, la LE DIMANCHE, DE 10H A MIDI Café-croissants qu’on sert “I_e déjeuner des paresseux” -Café en musique -Littérature a4 gogo -“‘Jazette” dominicale Au Centre Culturel Colombie Notez, notez bien! Le café-croissant continue avecla FJC Toujours a la méme adresse. semaine derniére, aux ac- cents de “God Bless Ame- rica” et quelques-unes de ses propres compositions, dont “If you really care, use the exact fare”. Ses passagers, de leur coté, ont salué son retour par des applaudissements et méme des accolades. A Noél, comme chaque année, Benjie décorera son autobus et distribuera ses cahiers de chants des Fétes. 795, 16i¢me Avenue Ouest, Vancouver. Tél. 874-9105 CROQUE-BOUQUINS Pour adultes: — romans — collections de livres québécois — livres de cuisine — livres d'art — revues hebdomadaires et mensuelles Pour enfants: — livres — jeux éducatifs — dietionnaires — revues hebdomadaires et mensuelles, ete. BIBLIOTHEQUE Vous pouvez emprunter des livres francais: auteurs canadiens-frangais f (Félix Leclerc, Gabrielle Roy, A. Maillet) auteurs francais (Camus, Bernanos) livres pour enfants (Le petit Prince, Tintin, Lucky Luke) a Nos lecteurs nous écrivent “Envoyés spéciaux” aux idées préconcgues M. le rédacteur, L’article de Lysiane Gagnon que vous avez repro- duit ne me surprend pas du tout. Nous avons périodique- ment dans l'Ouest de ces “envoyés spéciaux” qui par- tent avec des idées pré- congues et qui se trouvent tout heureux aprés quelques contacts (trop discrets pour quiils les identifient généra- lement) d’en trouver une confirmation. Votre homonyme de Qué- bec en a publié une série notoire, de Jacques Larue- Langlois, si ma mémoire est _ fidéle; plus récemment on a pu noter un reportage de la méme encre dans un magazi- ne, “L’Actualité”, sur le ’ Manitoba; il y a eu des mises au point que la revue s’est bien gardée de publier. Et c'est déja arrivé méme dans “Ici Radio-Canada” lors de l'inauguration d’un centre culturel a St-Boniface. Toujours la méme igno- rance, disons plutét le refus de se renseigner. Mais on dirait que depuis le change- ment au pouvoir 4 Québec en 1976, les minorités se font malmener plus joyeusement dans les media québécois. (J’exclus Radio-Canada). Je ne connais pas beau- coup les Franco-Colombiens mais j'ai des surprises dans ma seconde visite ici, comme jen ai eues lors de ma premiére, en pouvant lier conversation en frangais a peu prés partout. Dimanche dernier je me trouvais pour la premiére fois 4 New Westminster. Je n’avais pas aussit6t pris place a une table de restau- rant que je me trouvai a cété d’un jeune couple qui parlait francais. Au bureau du tourisme, rue Burrard, j'ai vu un vieux monsieur frangais unilingue se faire remettre les infor- mations qu’i! voulait sur un imprimé frangais. Je ne connais pas beau- coup Vancouver mais j'ai déja remarqué une bonne librairie francaise dans le centre-ville, une série d’éta- blissements frangais dans le vieux quartier du port, une’ bonne section francaise a la bibliothéque municipale. Sans parler de Radio-Canada ou notre radio a une équipe remarquable. Cette chére Lysiane n’a vu que cela. Elle devait étre bougrement pressée. On peut aussi lire pour se ren- seigner, faudrait-il le lui rappeler! Les paroisses francaises ne sont donc pas pour elle des ‘‘noyaux”’. Dés lors, la francophonie aurait-elle commencé en 1960? Ou en- core en 1976! Quelle étroi- tesse! Disons plutot: quelles visiéres! Une autre bévue de cet article: les francophones d'origine européenne... Vos lecteurs savent que, contrai- rement a ce qui Se passe trop souvent au Québec, encore aujourd’hui, les francopho- nes de toute origine frater- nisent et fusionnent, en général, en milieu minori- taire. Au Manitoba, le pro- bléme est inexistant. (L’ar- ticle de magazine mentionné l'avait du moins reconnu). D’autre part, un phénome- ne relativement récent sur lequel les media québécois seraient mieux avisés de se pencher, au risque de torpil- ler des “envoyés spéciaux”, est celui de la migration de travailleurs québécois dans l'Ouest. Ils sont jusqu’a un tiers de la main-d’oeuvre dans cer- tains centres miniers et au- tres du nord des Prairies. Je sais qu'il y en a quan- tité aussi dans le nord de la Colombie. Et un autre phé- noméne plus récent, et plus choquant, celui-la, est le courant d'expatriés volontai- res: il y a de véritables colonies québécoises crois- santes en Californie et sur- tout en Floride. Au lieu de s’apitoyer sur les minorités traditionnelles, qui ont quand méme réali- sé des prodiges, ils seraient mieux avisés de s'intéresser a cette nouvelle diaspora, sans structures, sans repré- sentation, sans organisme, sans “noyaux”. Quel sera son avenir? Qu’y a-t-il derriére ces saignées tragiques? De quoi vous mettre sous la dent, chers envoyés spéciaux. Rossel VIEN (St-Boniface, Manitoba) CALIFORNIE —_ Erwin Seeman, d’Encinitas, en Californie, a été mis a l'amende plus d’une fois pour avoir fait du rouli-roulant (genre de planche sur roulet- tes) sur les pistes réservées aux bicyclettes. Vous vous demandez sans doute ce que l’anecdote peut bien avoir de cocasse? Simplement . ceci: M. Seeman a 70 ans... DEVENEZ MEMBRE DU CENTRE CULTUREL COLOMBIEN Entrez dans la ronde francophone — Cartede membre $10.00 — Carte de membre plus abonnement au “Soleil de Colombie” $15.00 — Carte familiale plus abonnement au “Soleil de Colombie™ $20.00 BS nae ta eee: STS HR SE om he en a ee ee ee eal me eee 6 ee ek ke ve — , bien