PIP 8 Le SOLEIL DE Colombie, vendredi 9 janvier 1981 La Caisse Populaire St-Sacrement Reflet d,une communauté! ‘Roméo PAQUETTE, Conseil de la Coopération de la Colombie Britannique. La Caisse Populaire St- Sacrement, 4 Vancouver, vient de tenir son assemblée générale annuelle. Cette assemblée s’est tenue plus tét qu’a l’accoutumée parce qu'il fallait, le plus t6t possib- le, confirmer l’autorité d’un Conseil d’Administration, formé surtout de nouveaux membres. Cette caisse, qui est l'institution d’épargne et de crédit de la communauté francophone de Vancouver, est a se relever de quelques difficultés, grace au concours d’organismes tels que le Conseil de la Coopération de la Colombie britannique, la Fédération des Franco-co- lombiens, le Conseil Cana- dien de la Coopération, sans . oublier la Fédération de Québec des caisses populai- res et d’économie Desjardins qui a contribué de facon particuliére en nous prétant l'aide d’un animateur et gérant, pour une période de six mois. L’opération dure mainte- nant depuis prés de deux mois. Tous les éléments sont maintenant en place en vue d’un nouvel essor, au moins du point de vue administra- tif. La question qu'il reste a démontrer c’est a savoir si la communauté francophone de Vancouver est suffisamment consciente d’elle-méme et déterminée de se donner un cadre de vie collectif pour s‘identifier 4 une institution qui, elle, ne peut étre que le reflet de la réalité commu- nautaire. Nous vivons a une époque ou les mots doivent prendre un sens réel. Par exemple, il nous est donné de nous rendre compte que le mot communauté signifie, selon les personnes, tellement de situations différentes qu'il faudrait peut étre en inven- ter cing ou six nouveaux pour en avoir un qui établisse clairement ce que devrait étre une communauté franco- phone authentique 4 Vancou- ver ou en Colombie britanni- que. Faute d’un autre mot plus précis, il nous faut entendre Yexpression “communauté . francophone” comme étant le degré d’autonomie collective de l'ensemble de ces franco- phones qui se prétendent membres de la communauté dite francophone. L’autono- mie d’une communauté ne peut se démontrer que par la ~vigueur et l’indépendance de ses institutions propres. Au niveau individuel, le Franco- phone (pas plus d’ailleurs que !’Anglophone) n’a aucun pouvoir sur son intégrité, sur son avenir (en tant que Francophone) 4 moins d’étre solidaire d’institutions dont c'est le rdle de concrétiser le lien communautaire. Or, il n’y a d’avenir pour une “communauté franco- “phone”, & Vancouver, ou ailleurs en Colombie Britan- nique, que si les Francopho- nes prennent conscience du fait qu’ils doivent s’identifier par leurs institutions pro- pres, et non pas en tant qu'individus de langue fran- caise dispersés en milieux anglophones. i Le défi a relever est de taille mais facile a définir. Les Francophones, s’ils veu- lent se définir en tant que communauté authentique, devront chercher 4 se re-- - grouper dans des milieux de vie dont ils contréleront: la propriété du logement, la nature et la propriété des institutions, les services, les écoles, etc... De plus, ils devront cesser de penser en termes de bilinguisme et de biculture. S'ils sont obligés d’utiliser les deux langues dans leurs propres institu- tions ou dans leurs milieux de vie propres, c’est qu’ils sont en voie d’intégration a la collectivité anglophone. C’est-a-dire que l’objectif réel ou inconscient de ces institutions est de les adap- ter en douceur a la société dominante. A Vancouver, la Caisse Populaire St-Sacrement a été fondée dans l’esprit communautaire décrit plus haut. Ses fondateurs ont voulu qu’elle soit l'une des institutions de base de la communauté francophone de Vancouver. Elle restera fidé- le 4 cet objectif dans la - mesure ot les Francophones de Vancouver se donneront un objectif de vie collective. La caisse populaire n’est que le premier pas vers une réalité socio- économique. II faut aller beaucoup plus loin. Il est done temps que les Franco- phones de Vancouver démon- trent leur volonté d’exister en tant que groupe, et non plus seulement 4 titre de consommateurs individuels dans la masse assimilée d’anglophones. Dialogue avec te Monde par Sally Burch « Silesgensrestent Pauvres, c’estqu’ilsne savent donc pas se dé- brouiller dans la vie » : ce mythe est encore entre- tenu par bien du monde. Ceux quilevivent savent qu’il en est autrement. Bien sar, il existe des gens qui préférent tou- jours remettre leurs pro- -blémes aulendemain, mais cela est loin d’étre une qualité exclusive aux pauvres! Pourtant, c’est sou- vent le prétexte qu’utili- sent les institutions finan- ciéres pour refuser des préts aux gens a faible revenu, Ou encore pour leur préter a un taux d’in- térét élevé. Ces derniers en arrivent a la conclu- sion que décidément, il faut étre riche pour pou- voir améliorer son sort! Il est vrai que lors- qu'on vit constamment sous des pressions finan- ciéres, on n’est pas tou- jours en mesure — et par- fois il nous manque les connaissances néces- saires — pour faire la meilleure utilisation de nos énergies et de nos ressources. « Je ne sais pas au juste combien je gagne par mois », nousconfiait, - Mesurez Teresa Munoz, qui habite avec ses cing enfants aLa Paz en Bolivie. « Des se- maines je gagne 16 dol- lars; ¢a c'est quand je travaille quatre jours. Je injustice pas. Il ne vient plus ici. Je pourrais le poursuivre pour la pension alimen- taire, mais ga me codte- rait trop cher — plus que ce qu’il me payerait. Z Ss i Plusieurs enfants pauvres ne complétent pas leur année scolaire, soit parce que les parents n'ont pas les moyens de les habiller pour I’école ou parce qu’ils ont besoin d’aide a la maison. lave du linge ala main dans des maisons pri- vées. Les semaines ou je trouve seulement deux ou - trois jours de travail, il n’y a pas de lait pour les en- fants. Des foisonn’a méme pas d’argent pour manger. Puis il y a les cahiers d’école, le linge; et dix dollars par mois pour le loyer. » Elle habite une barraque d’une seule piéce. og Monomari ne made: « Des fois je fais des: petits pains d’avoine et j'envoie mon fils de neuf — ans les vendre aux voya- geurs au terminus d’auto- bus. Mais souvent je n’ai pas d’argent pour acheter l'avoine. Puis ga lui fait® manquer |’école. Il a ré- péteé trois fois sa premiére année. Je voudrais que mes enfants apprennenta lire et a écrire ; mais il faut _ surtout qu’ils mangent. » - Teresa ne sait pas lire, nous aiment. parrainé par le SUCO ni calculer, alors com- ment planifier un bud- get? Mais il n’est pas nécessaire de savoir faire des calculs pour saisir l’'ampleur de l’injustice. Tandis que les magasins regorgent de produits de luxe importés, des mil- > lions de familles comme la sienne n'ont pas le minimum vital Que ce soit dans des pays ou la pauvreté est extréme, ou bien chez nous, il faut plus que dela volonté pour se sortir du trou. S’il y en a qui basent leurs espoirs sur la loto, beaucoup savent aussi que tant que les revenus seront répartis de fagon aussi inégale, les pauvres resteront pauvres, si dé-. brouillards soient-ils. L’égoisme des au- tres ne nous fait pas plus de mal que l'esprit de sacrifice de ceux qui Jean Grenier 1 ' Canada Au coeur du pays Une question de choix L’épineuse question de Page de la retraite fait de nouveau parler d’elle. En bref: des individus en bonne santé peuvent-ils con- tinuer d’exercer leur emploi au-dela de l’age de 65 ans, ou faut-il les obliger 4 prendre leur retraite? Avec Il’élection d’un sep- tuagénaire au poste le plus élevé de la _ hiérarchie gouvernementale des Etats- Unis, et avec un nombre éton- namment élevé de politiciens de plus de 65 ans exergant des fonctions peut-étre un peu moins prestigieuses, mais cependant essentielles au bon fonctionnement de I’appareil étatique du Canada, la réponse a cette question est évidente. Publié par la Fédération canadienne de l’Entreprise indépendante. Si un homme de 74 ans (age qu’aura le Président élu Reagan lorsqu’il arrivera 4 la fin de son premier mandat) est capable de diriger la nation la plus puissante de la planéte, pourquoi des individus ordi- naires. ne seraient-ils pas capables de continuer d’exer- cer des fonctions n’ayant rien d’extraordinaire aprés avoir atteint l’age réglementaire de la retraite? La politique, évidemment, est l'une de ces rares profes- sions ot il n’existe aucune: limite d’age pour la mise 4 la retraite. On pourrait la com- parer au secteur de l’entreprise indépendante, ou les gens ont encore la faculté de continuer de travailler aprés Age de 65 ans. A MEDITER En général, est par métier disposé a se sacrifier celui qui ne sait pas autrement donner un sens a sa_ vie. Cesare Pavese. Le silence est le parti le plus stir de celui qui se défie de soi-méme. La Rochefoucauld | Le silence est la forme .la plus haineuse ou la plus modeste de la critique. Pierre Reverdy iv Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes Canadian Radio-television and Telecommunications Commission avis de décision Décision CRTC 80-817, Société Radio- Canada: Conformément a I'avis public CRTC 1980-105 du 4 novembre 1980, le C.R.T.C. annonce qu'il approuve les demandes de modification des licences de radiodiffusion de CBYT Labrador City, Wabush, CBNT Saint-Jean, CBCT Charlottetown, CBHT Halifax, CBIT Sydney, CBMT Montréal, Ottawa “ CBLT Toronto, CBET Windsor, CBWT Winnipeg, CBKT Regina, CBKST Saskatoon, CBRT Calgary, CBXT Edmonton, CBUT Vancouver et leurs stations réémettrices, en vue d’offrir aux intéressés des eer td invisi- bles pour handicapés auditifs dans Vintervalle vertical. La plupart des autres citoyens (surtout les employés syndiqués) sont obligés d’abandonner toute activité productive a 65 ans, méme s’ils sont en excellente santé physique et mentale. Et VPage de la retraite obligatoire continue de baisser. Dans les années 30, par exemple, l’Age considéré com- me normal pour prendre sa re- traite était en moyenne de 78 ans. En 1961, il était de 70 ans, et 10 ans plus tard il était tombé 4 65 ans. Aujourd’ hui, de nombreux syndicats exigent qu’il soit ramené a 60 ans, ou méme 4 55 ans. Il est intéressant de com- parer cette attitude 4 celle des membres de la Fédération canadienne de |’Entreprise in- dépendante, organisation comptant 56,000 adhérents, dont la majorité (77%) s’est prononcée récemment contre un abaissement de l’Age de la pension. Les _ propriétaires- exploitants de petites en- treprises aiment, a ce qu'il semble, avoir la possibilité de choisir eux-mémes le type d’activité a laquelle ils con- sacreront leur temps. Cela ne veut pas néces- sairement dire qu’il faudrait forcer les gens 4 travailler au- dela de l’age de la retraite. S’il faut cependant en croire les experts, le travail est une nécessité biologique. Et pour une nation qui doit faire face a une sérieuse pénurie de main-d’oeuvre qualifiée, il vaudrait la peine de songer a permettre aux gens de décider eux-mémes ce qu’ils veulent faire de leur temps. Je ne suis pas sincere, et je ne le suis pas, méme au moment ou je dis que je ne le suis pas. — Jules Renard iv Conseil de la radiodiffusion et des Canadian Hacjo:television and Le C.R.T.C. a été saisi des demandes suivantes: Moncton, Montréal, Québec, Matane, Rimouski, Ottawa, Toronto, Winnipeg, Edmonton, Vancouver. Demandes présentées par la Société Radio-Canada en vue de modifier les licences de radiodiffusion de CBAFT Moncton, CBFT Montréal, CBVT Qué- bec, CBGAT Matane, CJBR-TV. Rimouski, CBOFT Ottawa, CBLFT Toronto, CBWFT Winnipeg, CBXFT Edmonton, CBUFT V. er et leurs stations réémettrices, en ajoutant sur la ligne 21 de l’intervalle vertical des sous-titrages invisibles pour les handica- pés auditifs. Les demandes peuvent &tre examinées aux bureaux de la Société Radio-Canada. Examen des documents— Les docu- ments peuvent étre examinés pendant les heures normales de bureau. Le dossier peut @tre étudié a l’adresse ci-dessus et au: C.R.T.C., Edifice Central, les Terrasses de la Chaudiére, Piéce 561, 1, promenade du Portage, Hull (Québec). Intervention— Toute personnes intéres- sée peut faire parvenir uneintervention — écrite au C.R.T.C., Ottawa (Ontario) K1A ON2 et remettre une copie exacte de l'intervention au requérant au plus , tard le 16 janvier 1981. L'intervention doit comprendre un exposé clair et concis des faits pertinents ainsi que des motifs sur lesquels se fonde l'interve- nant pour appuyer = chk ae s'y r ou p r des m ions. Ie interventcowsits demandes présen- té par la Société Radio-Canada doivent fire -aireetece: 3 areal de aa Soders : io-Canada, 1500, avenue Bronson, C.P. eld Ottawa Headed ake ae le la poste oudu joint a la copie du CRT... pour pare Ne le requérant a recu sa copie. ton add — EE, SO MT SEP PM PETRIE cet ee