Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 9 mai 1997 5 4 nnie wa Le francais pS en C.B.: rs officiel AU_SEUIL DE CHISTOIRE qs eS Tout le monde le sait: le Gene— ral n'est plus le President. Mais LE BATEAU CALME PLAT, COULE. Mr. J.L.D. Richmond. Le francais en Colombie . « « Oui? Non? Je ne sais pas, je n’y ai jamais réfléchi, J'ai d’autres problemes. Le Canada, le Fédéral, la politique? Iya des gens qui s’en chargent. Moi tout ce que je sais c’est qua la fin du mois je dois payer la maison, la voiture, les meubles, le frigidaire et l’ecole des en— fants. Et puis il y a des _greves. Elles ne s’arrétent plus. Pour— quoi est—ce qu’on en est arri— ve 1a? Est—ce qu’on n’aurait pas pt prévoir, planifier, sfor— ganiser d‘avance pour éviter tout cela? Ma fille alnée a 15 ans, Elle donne dans les hippies. Je crois qu’elle fume du pot. Je ne sais pas quoi faire. Peut—ttre au— rais—je dt m’%en occuper plus, avant qu'il ne soit trop tard. Mais on était si bien comme (a. Pourquoi vouliez—vous que 1’on change? Aujourd’hui j’ai I'im— pression que le bateau coule. Sans tempéte, tout doucement. Que faire, mon Dieu, que faire? RRRRRRRARRIRRIRRA LE FRANCAIS EN C.B.? -POUR OU CONTRE? EST OUVERT. VOICI QUELQUES UNES DES REPONSES. * SOULIGNONS QUE LES DOSSIERS DU SOLEIL NE SONT PAS N.G. C.B. Nord. Cher monsieur, Le Francais officiel en Co— lombie Britannique‘ Quand j’ai lu cette question, j’ai sursauté: car le Francais est officiel ict, tout comme il 1]%est ailleurs tant en Ontario qu’au Québec, Et il l’est depuis 1867. Non? Chers francophones de la Co— lombie, si votre langue mater— nelle, et devrais—je dire cons— titutionnelle , n’est pas respectée, c’est votre faute, Je vous donne ici un petit exemple anodin, mais efficace, de francophones qui se respec— tent et qui essaient de se faire respecter, (C’est vrai que nous habitions au Québec de 1960 & 1968, Et, croyez—moi, ca donne toute une formation], . .) Nous fiabitions, mon mari, une dizaine d’amis et moi—m@me, dans une petite ville minitre du Nord de la Colombie Britannique, Ilya ici, un POST OFFICE, uneROYAL BANK OF CANADA, et les te— léphones C.N.T. Tous les autres services et commerces sont pri— vés et appartiennent & la Com— pagnie qui nous embauchent,Donc, nous nfavons tacitement pas le droit de mettre notre nez fran— cophone dans (a. «« Toujours que nous nous con— tentons de nos trois services gouvernementaux pré—cités, A POUR OU CONTRE? LE DOSSIER la Banque, nous nous adressons avec un beau sourire au jeune caissier anglophone comiquement ou tragiquement affublé du nom de Lamontagne. . . Nous lui’ demandons de faire un RETRAIT DE $10.00 ou des informations sur les BONS D'EPARGNE DU CANADA, etc, etc. Nous écri— vons tous nos cheques en fran— ais, Au Bureau de Postes, nous Geaanonus a acheter des TIM— BRES—POSTES et de faire un MANDAT DE $6.00, Et tout ce joli monde nous sert ma fol, de fagon gentille et empressée. Car, dans la jeune génération, qui n’a pas une petite connais— _sance du Francais? Ils sem— blent m@me contents de nous montrer qu‘ils en savent un peu. Sauf au téléphone; je n’ai pas encore mis le doigt ou plutdt la voix, . . sur une réception— niste qui plairait aM, Trudeau. e. Mais j’essaie encore. Le secret? Quand je m’adresse en Francais, je ne prends pas une attitude de complexée ni de retardé ni de hors—la—loi, mais une attitude franche et respec— table. Ca se sent cette atti— tude—la, et on nous respecte. J*estime & 7 millions les fran— cophones qui habitent le Canada, Si, tous ensemble, nous retrous— sions nos manches, par des Mmoyens anodins cités plus haut et par dautres, je pense aux moyens politiques, nous l’aurions notre Canada & notre gott, et & breve échéance, Au permier décembre 1968, CBUF-FM, la voix francaise du Pacifique, passera le cap de son premier anniversaire. : Il y aura en effet, un a dimanche prochain que l’équipe souriante représentée sur cette photo, commengait 4 diffuser sur les ondes de |’Ouest cana- dien des flots de commentaires, de rubriques, de nouvelles et de musique, lesquels font aujour- d’hui partie de la vie quoti- dienne de bon nombre de gens, non seulement de la Colombie, mais aussi de nos_ voisins Américains de TlEtat de Washington. Linauguration du poste fut applaudie, mais il n’en reste pas moins qu'il ne s’agissait alors que d'une réalisation technique. Le plus difficile restait alors a faire. Donner au poste radio- phonique une ame et une per- sonnalité. Depuis déjA quelques mois la Fédération Canadienne—fran— gaise de la C.B, s’est donnée pour tache de reformuler les bases memes des structures aq— ministratives de la communauté Franco—Colombienne, Cette tache énorme, touchant directement les Franco—Co— iombiens , demandait evidemment une étude poussée des probleémes existants et ne pouvait se faire par les personnes impliquées. C*est donc & des spécialistes du Centre Interdisciplinaire de Montréal que fut confiée la ta— che de programmer et de con— duire cette étude. . Le programme présenté par ces spécialistes appela toute une seé— rie de sessions de sensibilisa— tion et d’animation de groupes afin d’éveiller les Franco—Co— lombiens. Ces sessions toucht— rent déja plusieurs centaines de francophones répartis dans toute la province; d’autres sessions sont déja annoncées pour les prochains mois. C’est dans cet esprit de con— sultation contenu dans le pro— gramme d’étude que la Fédéra— tion décida de remettre le con— gres annuel au mois de mars prochain et organisa & sa place les 10 et 11 octobre une Réu— geste présidentiel. quten diront les Histoires de France de l'avenir? Les Frangais ont-ils eu tort? 5 Disons-nous tout dfabord que les nations sont comme les indivi- dus. (" Le peuple heureux n'a pas dthistoire " ), Ltindividu ne désire rien dtautre dans le monde moderne que la trenquilité; la liberte de mener une petite vie prospere a l'a- bri du monde. Cletait le cas de la France - des Frangeis - en 1958.le General de Gaulle, heros de guerre sans tache, patriote désinteresse, homme de la patrie plutot que partisan,a su com bler ces désirs.D. a cherché a ren- dre la France prospere, a lui redon~ ner son ancienne fierte, a mettre fin aux stériles querelles de parti de la Quatriéme Republique. Hé bien, il semblerait qu'il y soit parveru, du moins en grande partie. On Ivi reproche un certain or- gueil l*induisant en erreur sur les moyens: querelles avec les banques nondiales- sur. 1'étalon-or, creation dtune force de frappe nucleaire et ingérance dans les affaires interieu res du Canada,etouffemert de la. eri- tique, et cetera. Mais si, en effet,on s'apercoit qu'il est arrive a ses buts, alors les historiens vont, tres certaine- ment, le louer en tant que President aussi bien qu'en tant que General, Malheureusement, pour lui comme pour tant d'autres grands houmes, justice ne sera rendue a son oeuvre qutapres sa mort. Partir, ctest mourir un peuee.. mais pas asse% pour donner aux enne- mis du General le courage d*ajuster leur conscience de gon vivant. La CB. francaise nion Générale, Cette rencontre générale se composa de trois parties dis— tinctes: 1) un mini congrés, te— nu le samedi matin, durant le— quel les membres de la Fédé— ration recurent la lecture des rapports de 1l*%exécutif et furent chargés d’élire un nouvel exeé— cutif de transition responsable jusqu’au prochain congrés du printemps 71, 2) Une séance de travail durant laquelle les participants divisés en cing ate— liers durent répondre & six ques— tions présentées par le Centre Interdisciplinaire de Montréal et qui se résument & ceci; Quelle IMAGE se fait—on de la Fédé— ration? Est—elle un organisme de regroupement des francopho— nes? Représente—t—elle les in— téréts franco—colombiens? Est— t—elle un service d'information et un facteur de promotion et d’*é— panouissement et quel est son Avenir en B.C.? La $e partie , tenue le di— manche aprés—midi, eut comme objectif de permettre & chaque atelier de présenter leurs ré— ponses, opinions et propositions. Cette dernitre séance fut con— duite par un animateur de Mont— réal. Ces deux jours furent tres chargés de par le travail effec— tué et le grand bénéfice pour tous fut: une nouvelle prise de conscience exprimée par persque tous les participants. Cette réunion n’avait été con— voquée qu’a titre consultatif; donc aucune décision importante ne fut prise & l’exception d*une de— manc 2? faite par une tres forte majorité que l"exécutif publie dans L*Appel les rapports du Centre Interdisciplinaire de Montréal, L’élection des officiers de la Fédération apporta un seulchan— gement, l’ancien Président M. Coulombe ayant démissionné, un jeune M*, Roger Albert, seul candidat se retrouva Président d%office. Seul le poste de secrétaire archiviste demanda lYaide d*une élection, deux candidats s*étant présentes. Voici donc les 4 officiers de la Fédération; Président: Roger Albert. Secreé— taire Général: Roméo Paquette. Trésorier ; Harry Beauregard. Secrétaire Archiviste: Huguette Lauzin,