ee ee eee eee irae a hh Ais ak par Roméo PAQUETTE, Conseil de la Coopération de la Colombie britannique ARTICLE NO.10 Deuxiéme tranche du dis- cours prononcé par Albert Tévoédjré, au déjeuner de cléture du Congrés du Con- seil Canadien de la Coopéra- tion, Vancouver, ler juillet 1979. Albert Tévoédjre est un natif de Portonovo, Daho- mey. Sa carriére politique et académique, trés impor- tante, lui a permis de cerner plusieurs des problémes de notre temps, particuliére- ment ceux du Tiers-Monde. Il est présentement a Gené- ve, Suisse, directeur de 1’Ins- titut international d’études sociales; directeur général adjoint du Bureau Interna- tional du Travail, et il assu- me aussi les fonctions de Secrétaire Général de ]’As- sociation Mondiale de Pros- pective Sociale. Le contrat de solidarité Alors, quand je dis cela, c’est pour dire qu’il y a ce que j'appelle la malfaisance des mots trompeurs. Dans beaucoup de nos réunions, lorsque nous employons de grands mots, des mots im- portants: “la liberté”, “l’éga- lité”, “la fraternité”, “la soli- darité”; et, présumément, la solidarité est une de ces valeurs que nous nous rap- pelons chaque fois, mais souvent ce sont comme de grands principes généreux que, l'on oublie particuliére- ment vite. C’est la raison pour laquelle, dans I’institu- tion que je dirige, dans les ouvrages que nous publions, nous parlons beaucoup, dé- sormais, du “contrat de soli- darité”. Rendre la solidarité opérationnelle, quotidienne, la rendre proche des besoins des hommes. Aider a ce que les hommes sachent ce que sont les priorités a partir desquelles ils peuvent se mettre ensemble; savoir quels sont les partenaires de la solidarité; quelles sont les régles de la négociation de la solidarité, et comment on peut aboutir 4 des résultats qui tiennent compte de la condition humaine ensemble vécue, ensemble partagée. Voila la rdison pour laquelle je dis qu’il n’est pas bon d’employer toujours le mot de “solidarité” sans qualifi- catif, et que la solidarité contractuelle, le contrat de solidarité, me parait répon- dre, par exemple, au modéle que vous donnez de la coopé- ration. Mais 1a aussi, nous sommes obligés pour éviter, précisément que le mouve- ment coopératif ne soit seu- lement un mouvement de production et de consomma- tion et d’échange, lié, mal- heureusement, a des struc- tures pesantes qui empé- chent véritablement la coo- pération de fleurir. Je crois, en effet, que la coopération nest pas seulement une formule économique du pré- sent et de l'avenir; je crois qu'elle peut devenir une formule POLITIQUE d’ave- nir. Je crois en la REPU— BLIQUE COOPERATIVE, dans la mesure ou il s’agit de la “rez publica”, de la chose publique, de la coopérative; c’est-a-dire, donc, de tout ce quiest géré par participa- tion. En effet, nous sommes dans un monde ou, de plus en plus, i] faut que nous parlions,.sur le plan interna- tional, de la nécessité de la solidarité contractuelle, de la nécessité de la coopéra- tion. Votre pays sait désor- mais, puisque les journaux en parlent, qu’on ne décide pas rapidement le transfert d’une ambassade de Tel Aviv a Jérusalem. Votre pays sait, désormais, depuis qu’a Tokyo !’on a discuté du dernier prix de ]’énergie, qu’un probléme est essen- tiellement posé 4 nos popu- lations, a nos civilisations: le probléme de la maitrise so- ciale des besoins. Un exem- ple: un pays, votre grand voisin, les Etats Unis d’A- mérique, consomme chaque année 800 millions de tonnes de pétrole, soit deux fois sa propre production, soit, en plus de sa production, la totalité de la production du plus grand pays producteur de pétrole au monde, |’Ara- bie Saoudite. Mais, «en corollaire, je voudrais émet- tre une vérité; c’est que les délégués des Etats Unis d’Amérique ont déclaré eux- mémes, récemment, a une conférence de la F.A.0., a Rome, que les déchets ali- mentaires d’un pays comme les Etats Unis dAmérique suffiraient 4 nourrir durant toute une année cinquante millions de personnes. ~ Ce sont la des vérités qu'il est bon que nous nous rappe- lions. Rappelons-nous aussi, en .méme temps, qu’un pays comme la Chine, avec 20° pour-cent de la population mondiale et une production de 88 millions de tonnes de pétrole, suffit 4 ses besoins et réussit a exporter au Japon. Ce sont la des vérités qu'il est bon que nous nous rappe- lions. Rappelons-nous aussi, Comité économiqiie de la F.F.H.Q. La Fédération des franco- phones hors Québec annonce le début des travaux de son comité économique chargé d’explorer les voies d’avenir dans lesquelles pourront s’engager les francophones hors Québec pour améliorer et accroftre leur activité économique. En eréant ce comité, la F.F.H.Q. a pour but de fournir aux communautés un outil de travail concret et innovateur, qui stimulera la réflexion et incitera les fran- cophones a définir collective- ment les stratégies économi- ques qui favoriseront leur épanouissement. Les francophones hors Québec ne sont pas dupes . des stratégies gouverne- mentales visant a les con- vaincre que leur avenir se résume a des préoccupations linguistiques et folkloriques. . Depuis longtemps, les nom- cophones inten -que - la fonction économique est centrale a toute expression culturelle, et qu’il est urgent de définir les moyens qui leur permettront d’accéder a une activité économique sai- ne, fidéle 4 leur héritage et inspirée d'une étude critique des tendances économiques contemporaines. Le comité économique de la F.F.H.Q. se penchera sur ces questions au cours des prochains mois et livrera a la population une étude volu- mineuse, concréte qui la servira dans ses décisions d’avenir. Ce comité- est constitué des personnes suivantes: Gilbert Finn: Président de l’Assomption Cie Mutuelle d’assurance-vie. Yvan Forest: Directeur gé- néral du Conseil canadien de la coopération. Michel Lagacé: Directeur du .breux regroupements. fran- ,..centre de. Rpehprohe ora i de St- Boniface. robe 291 Denis Losier: Agent de dé- veloppement, ministére de YExpansion économique ré- gionale. Yvon Thériault: Professeur de sociologie, Université d’Ottawa. Paul Comeau: Président de la Fédération des francopho- nes hors Québec. Donald R. Cyr: Directeur général de la Fédération des francophones hors Québec. Jacqueline Pelletier: Con seillére technique de la Fé- dération des francophones hors Québec. oo), Formasedtenents) 9 en bonne et due forme! Crest la loi. S3Nato evenents en méme temps, Il_y a la des problémes concrets qui sont posés, non seulement aux pays indus- trialisés, mais, aux pays du tiers-monde. A ces pays du tiers-monde, qui ont été jusqu’a présent dans |’inca- pacité totale de fixer le prix des produits qu’ils mettent sur le marché pour le déve- loppement industriel des au- tres mondes. I] est 1a des vérités qu'il est important que nous revoyions 4 la base. Car, ce ne sont pas seule- ment les industries, les gran- des entreprises multi-natio- nales, qui doivent souffrir de la situation de l'économie mondiale; ce sont les indivi- dus que vous étes, les coopé- ratives que vous étes, les associations que vous étes. Par conséquent, je pense que le moment est venu de parler de contrat de solidari- té entre tous ces peuples qui souffrent de tant de maux, qui ne trouvent pas les ponts nécessaires pour se parler, les carrefours nécessaires pour recréer cetté chance que la charte des Nations Unies nous a donnée lorsqu’a été écrit ‘“peuples des Na- tions Unies” et non pas seulement “l’organisation”, gouvernement des Nations Unies: ‘Nous les peuples des Nations Unies’. Nécessité d’orientation Je crois donc, mesdames et messieurs, qu’aprés |’é- chee de Manille, aprés la deuxiéme décennie de déve- loppement qui s’achéve, .a- prés touttes les chances que vous donnez... je sais que des mouvements comme les votres ont, au Bengladesh, au Nigéria, dans plusieurs pays d’Asie, d’Afrique et de l’Amérique Latine, effectué des actions concrétes de coopération. Mais je pense qu'il faut avoir également une orientation; il faut que nous sachions dans quel Le Soleil de Colombie, vendredi 31 aoat 1979 5 Economie axée sur |l'homme: la coopération La coopération, formule politique de l‘avenir cadre nous fonctionnons. Il faut que, lorsqu’on parle d'un nouvel ordre économi- que international, de struc- tures qui pésent sur tant d’hommes, de gouverne- ments, tant de peuples, -- parce que si vous allez a Calcutta, on ne vous le fera pas dire, vous verrez, le matin, des hommes dans la charrette qui sont morts la nuit; vous verrez des hom- mes qui sont nés dans la rue et qui vont mourir dans la rue. Cette vérité la, elle compte elle aussi. Par conséquent, la solidarité con- tractuelle devrait nous aider a maftriser les priorités que nous ressentons aux deux bouts de la chafhe. Il n’est pas normal, en effet, que des jeunes gens meurent de toxicomanie; il n’est pas normal, non plus, que des réfugiés thailan- dais, vietnamiens, trafhent partout. Il n’est pas normal que les hommes meurent dans la rue comme a Calcut- ta. Mais alors, il faut que les contrats de solidarité per- mettent de voir globalement les raisons pour lesquelles, comme je le disais tout a l'heure, 30 pour-cent d’hom- mes hospitalisés, en Norve- ge, sont dans des hépitaux psychiatriques; pourquoi ce mal-développement, _ pour- quoi, ailleurs, ce sous-déve- loppement, quelles sont les structures qui sont en cause, et quel est le contrat de solidarité qui devrait arriver a ce que ces maux 1a soient maitrisés. C’est pourquoi je me suis permis de dire a votre président et a son comité, que le moment est venu, je crois, de prendre une certaine initiative au niveau des peuples, au ni- veau des non-gouvernemen- taux: que lorsqu’on échoue a Manille, 4 Nairobi ou ail- leurs, aprés beaucoup d’ef- forts; lorsqu’on échoue au dialogue nord-sud, lorsqu’on échoue a Tokyo, lorsqu’on Site historique en danger Par Blanche Lambert ~ Aux personnes intéressées Encore un site historique’ en danger de disparaitre en Colombie Britannique. Il s’agit de la démolition possi- ble du vieil hépital St.Martin de Oliver, C.B., dirigé pen- dant de nombreuses années par les Soeurs de Ste-Anne. Dans une lettre ouverte récente, publiée dans le Oli- ver Chronicle, une pionniére - retraitée, Mme Lillian Rain- cock, déplorait la dispari- tion possible de ce vieil hépital ot tous ses petits-en- fants étaient nés; et disait que ce “beau site” serait sérieusement manqué par les nombreux citoyens qui avaient travaillé si ardt- ment 4 son embellissement. Conscient sans doute de Vintérét et de la préoccupa- tion des résidents de Oliver, a ce sujet, le maire Leo McKinnon ouvrit les portes 10 aofit’ dernier, pour quel- ques heures dans I’aprés-mi- di, pour permettre au public de faire une derniére visite avant sa démolition possible; un moyen en somme de sonder |’opinion publique. Evidemment, le dernier mot n’a pas encore été dit a ce propos. Les démarches sont encore en pleine voie. Mais, en dépit du fait que trois offres ont déja été faites pour l’achat du bati- ment et les terrains adjoints, le gouvernement provincial ne semble pas intéressé a vendre, mais plutét 4 démo- lir. Une premiére offre de $45,000.00 l’an dernier, avait pour but. de construire une maison “genre retraite”, pour un groupe religieux. La derniére offre de $60,000. était dédiée a la conserva- tion de l’édifice pour des buts non spécifiés, a date. Reste a oer qui aura le du vieil hépital, vendre le. dernithmot. a attend, 4 Tokyo, ce renver- sement des choses... lors- qu’on attend patiemment de savoir ce que !’0.P.E.P. a décidé 4 Genéve; alors, le moment est venu pour les peuples de faire une halte... de réfléchir, et de donner un sens nouveau au nouvel or- dre international. Et je serais particuli¢érement heu- eux qu'une initiative de ce genre vienne des coopérati- ves canadiennes, de |’ Allian- ce Coopérative Internationa- le; et que nous discu- tions avant l’assemblée gé- nérale des Nations Unies du sens que nous donnons au contrat de solidarité, des raisons de ce contrat, des priorités de ce contrat, dees partenaires de ce contrat et de la procédure de négocia- tion... et non pas de la procédure de domination. Il y a la un probléme concret que la république coopérative peut aider a éclairer. A SUIVRE, la semaine pro- chaine. Trans Mountain Pipe Line Company Ltd Avis de Dividende No.7 Avis est par la présent donné que des dividendes d trente cents ($0.30) pour troisiéme trimestre, seront} payés le 30 septembre 1979,} aux actionnaires paraissant sur les régistres a l’heure fermeture du bureau, } 3éme jour de septembre 1979. Par ordre du Conseil. G.A. Irving, Secrétaire et Conseiller Général cS TRANSPORT CANADA GARDE COTIERE CANADIENNE Des tikes danant au Sarre: au deuxiéme étage, 700 W Georgia Vancouver, B.C. V7Y 1E1, identifiées “NEW VICTORIA ee GUARD BASE,SITE WORK 3 seront acceptées jusqu'é 15h(heure locale) le 6 septembre 1979. Les travaux comprennent; I’étandage de graviers, le pavage en ciment, asphalte, égoutement, cléturage et différentes excavations et dispositions des rebus. Les plans, devis et autres documents peuvent étre examinés le 24 aofit 1979 au bureau du Directeur régional des projets gy de la Garde cétiére du Canada, W Georgia, Vancouver, C.B..Des ae peuvent étre obtenus sur dépot d’un chéque certifié a l’ordre dureceveur général du Canada; chéque qui sera remboursé au retour des plans et devis en bon état. Des plans, devis et autres documents de soumission peuvent étre aussi obte- nus aux endroits suivants: Construction Association of B.C., 2675 Oak Street, Vancouver; Construction Plan Services, 3786 Myrtle Street, Burnaby, B.C.; Construction Association, 2232 Wi Road, Na- naimo,B.C. et Alberni Association, 4918 Napier, Port Alberni, B.C. * La ree cdtiére du Canada ne s’ fagon & ri pana faite au meilleure prix, ni aucune des soumissions recues. tener a a. 2 pF Guard {Western ; desoitsa ogsonoe nt eush