| | | 2 - Le Soleil de Colombie, vendredi 9 juin 1989 7TSUR7 ENE Os:2 Des filets meurtriers Le Syndicat des Pécheurs- Unis voudrait mettre 3 pays du Pacifique: la Thailande, la Corée du Sud et le Japon, au banc. Les pécheurs de ces pays utilisent des filets dits «déri- vants»: ces énormes nattes détruisent, disent nos pé- cheurs, toute faune aquatique et nuisent a l'environnement. Découverte macabre La Gendarmerie Royale en- quéte ala suite de la découverte du cadavre d’un homme au bord d'une riviére, prés de Farming- ton, 240 km au nord de Dawson Creek. La découverte macabre remonte a la fin de la semaine derniére. La GRC ne veut pas commenter l’affaire avant la tenue de |’enquéte du Coroner. Manifestations chinoises Les trés nombreux britanno- colombiens qui s'indignent de la guerre ouverte par le gouvernement chinois contre sa propre jeunesse se_ sont manifestés un peu partout dans la province, ces jours-ci... et beaucoup d’occidentaux se sont joints aleurs compatriotes de descendance chinoise dans les manifestations. Ainsi a _ Vancouver, plus d’un millier de personnes se sont rassemblées au sud de la ville devant le Consulat de la République Populaire... sans toutefois pouvoir rencontrer le Consul. Le train de la colére’ Quatre cents britanno- colombiennes ont pris le train pour Ottawa lundi dernier. Il s'agit surtout de femmes et de syndiqué(e)s, qui vont parler a M. Michael Wilson, ministre fédéral des Finances, des coupures budgétaires de |’exer- cice en cours, notamment dans les programmes de garderies d’enfants, d’assurance-ch6ma- ga, de Via ARail... Les protestataires lui rappelleront les promesses réitérées du gouvernement conservateur: ne pas toucher aux programmes sociaux. Détail pittoresque: ils apportent comme cadeau a M. le Ministre, 800 biscuits confectionnés par des meres d’enfants. de garderies; ces derniéres reprochent a M. Wilson de vouloir financer le Vincent Pigeon B.A.,L1.B. Hean, Wylie, & Cie Avocats & notaires 1501-4330 Kingsway Burnaby, C.B. V5H 4H9 Article 23 de la Charte Canadienne des Droits et Libertés Le point de vue Si l’on veut bien comprendre le point de vue des parents sur les efforts qui ont été faits dans différentes provinces depuis 1982 en vue d’obtenirla mise en oeuvre de l'article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés, je crois qu’il faut se reporter un instant a l’année 1981 et a l’énoncé des besoins dont faisaient part les différents groupes représentant les mino- rités francophones hors Québec au Comité mixte sur la Constitution. Dans un grand nombre d’exposés devant le Comité mixte, les représentants de la minorité francophone faisaient valoir que leur objectif fondamental était de contourner la résistance des commissions scolaires 4 leur donner accés a des programmes et a des écoles de langue francaise. Faisant valoir que dans de nombreuses provinces c’est la loi provinciale elle-méme qui fait échec a la_ possibilité d’établir des programmes desti- nés spécifiquement a |’ensei- gnement du francais’ comme langue premiére, les minorités disaient aussi que la Charte devait créer une norme nationa- le qui ne pourrait 6tre réduite par Vintervention des législatures provinciales. : Aux yeux de ces personnes, l'objet méme de I’article 23 était la promotion du_ principe d’égalité des langues officielles et la création d’un droit minimal qui leur assuraient l’accés a |’6ducation dans leur langue. ll était clair, dés le moment de son adoption, que l’article 23 aurait pour but de protéger les minorités. linguistiques: contre assimilation. Sur ce point, l'on se référait volontiers au 2e livre du Rapport de la Commission royale d’enquéte sur le bilin- guisme et le biculturalisme et a la préface de la déclaration conjointe des premiers minis- tres provinciaux, réunis a Montréal en 1977, dans laquelle ils reconnaissaient que |’éduca- tion est le fondement méme de la langue et de la culture. L’année suivante, ces mémes premiers ministres avaient’ affirmé que tout enfant dont le parent est membre de la minorité linguistique provin- ciale devrait avoir le droit 4 une éducation dans sa langue aux niveaux primaire et secondaire. Au plan fédéral, le ministre responsable du projet constitu- tionnel avait fait écho a cette déclaration en affirmant que ‘objet méme de l'article 23 est de garantir, une fois pour des parents toutes, que les francophones hors Québec auront les mémes possibilités d'’obtenir |’éduca- tion primaire et secondaire dans leur langue que les anglopho- bes du Québec. Les minorités linguistiques voyaient nettement l'article 23 comme créant un droit collectif pour le bénéfice d’une catégorie de personnes bien particuliére. Ce droit collectif _permettrait justement a la minorité linguis- tique provinciale de faire face au probléme de_ l’assimilation linguistique, qui était vu comme résultant d’abord et avant tout des faibles possibilités d’obte- nir l’instruction dans la langue maternelle. Citant volontiers le rapport Symons et le rapport de la Commission royale d’enquéte sur le bilinguisme et sur le biculturalisme, les minorités affirmaient que le but méme de l'article 23 était de protéger la minorité linguistique et de l’aider en fait a récupérer les membres du groupe minoritaire qui sont déja assimilés. Il ne s’agissait en aucun cas de créer un acces universe! a |’instruc- tion dans l'une ou l’autre des langues officielles pour l’en- semble de la _ population, comme cela aurait pu se faire dans le cadre du programme d'immersion ou au moyen d'écoles bilingues. De fait, c’est absolument l’inverse qui était souhaité. Les minorités souhai- taient avoir accés a|l'instruction dans leur langue dans des établissements qui refléteraient leur héritage et leur valeur culturelle partout ot les nombres sont suffisants. Ce qu’ils souhaitaient, c’est un réseau scolaire paralléle pour les membres de la minorité linguistique provinciale. Dans un document publié par la Fédération des Francopho- nes hors Québec, intitulé «Pour ne plus étre sans pays» celle-ci définissait de fagon assez claire les régles concernant l’accés a l'éducation et le contréle du systéme mis en place pour: desservir la minorité linguisti- que provinciale. Dans le domaine scolaire, nous avons tenté d’inscrire des droits qui dépassent fe droit individuel a _ |’enseignement dans sa langue pour inscrire le droit collectif de la minorité officielle a des institutions qui sont homogénes et qui sont gérées par elle. L’école est le premier véhicule pour la sSauvegarde de notre culture en Suite page.5_ COURRIER M. Patrice Audifax Rédacteur en chef Le Soleil de Colombie OBJET: Les articles intitulés «Réflexion sur la 44iéme Assemblée générale annuelle de-la F.F.C. » et «La vision francophone en question». Monsieur, A la lecture des _ articles publiés dans Le Soleil de Colombie du vendredi 2 juin dernier, nous nous permettons quelques commentaires afin d’éclairer la population et - il faut bien le dire - Le Soleil de Colombie, surla Fédération des Franco-Colombiens. ll est, en effet, regrettable que nous n’ayons pas eu le plaisir de rencontrer monsieur Alexandre et que |’éditeur du Soleil de Colombie n’ait pas cru-bon de solliciter une entrevue auprés des dirigeants de la Fédération. Une telle rencontre aurait Télécopieur: (604) 434-7707 | Téléphone: (604) 434-5784 programme de garderie deg conservateurs par la vente de biscuits. «Avec un peu de chance, il vas’en étouffer» a dit une porte-parole, anonyme. Nigel Barbour permis a notre seul média écrit francophone d’avoir une juste compréhension des événe- ments de la fin de semaine et , par la suite, informer correcte- ment les lecteurs de votre hebdomadaire sur les objectifs d’une telle rencontre. Rappelons ici la mission de La Fédération des Franco-Colom- biens: représenter , promou- voir et défendre les droits et intéréts des francophones dela Colombie-Britannique. Les moyens utilisés pour atteindre ces buts sont, bien sar, l’action politique et le service aux membres. Ces actions permet- tent de créer un climat favorable pour les francophones qui désirent vivre quotidiennement en francais. Nous pensons ici a l’obtention du permis de conduire, al'intégration ou ala | réintégration sur le marché du travail, au Service des postes, a l’assurance-chémage et a l'as- sistance sociale ) aussi bien que les services para-gouvernemen- taux (tels les soins médicaux et autres). Pour y arriver, nous avons fait l'inventaire des services en francais. Pour la Fédération, cette recherche est un instru- ment de base servant a revendiquer les droits des francophones auprés des ins- be es “SQzF Société Radio-Canada . Canadian Broadcasting Corporation Philippe Bourbeau Sales Representative. (604) 662-6494 (604) 682-2031 Res. Representant Commercial Pour tous vos besoins publicitaires a la radio et a la télévision de Radio-Canada. wl tances gouvernementales. De plus, n’oublions pas le travail effectué dans le cadre de |’'Opération Loi Scolaire, travail qui n’est sans doute pas terminé et qui offrira aux francophones de cette province |’opportunité de s’éduquer dans leur langue maternelle. . Pour les autres qui désirent vivre leur francophonie indivi- duellement en participant aux activités socio-culturelles,nous avons publié le Répertoire culturel qui favorisera les 6échanges dans chacune des régions de la province. La publication de ce répertoire répond a l’objectif de diffusion du produit culture! établi par la Fédération. ll ne faut pas non _ plus dédaigner la présence de l’annuaire «A votre service en francais». Sa viabilité prouve encore une fois que les franco-colombiens et les franco-colombiennes ne sont pas des errants, venus s’exiler en terre étrangére. Ils et elles sont ici chez eux, ont entiérement le droit de se doter de ces institutions et de ces services qui leur permettront de s’affirmer_en tant que franco- phones: ceci peut aussi, chez celui ou celle en voie d’assimilation, faire pencher la balance en faveur de sa francophonie. Toutefois, Luc Alexandre a raison quand i! mentionne que la communauté «est diverse, Suite page. { SOLEIL Leseuljournalen francais | de Cabo? dela Colombie-Britannique Président-Directeur: Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Patrice Audifax Journaliste responsable de I‘APF: Yves Lusignan Journaliste-coopérant : Pierre Sejournet Photocomposition: Suzanne Bélanger Coordinatrice administrative :, Nelly Altherr Publié par le Soleil de Colombie Ltée 980 Main, Vancouver, V6A 2W3 2 Association de la APF re. Presse francophone we €.<. hors-Québec S| 683-7092 33 683-6487 Abonnement 1 an: Courrier de 2éme classe Canada, 20$ - Etranger, 25$ Numéro d’enregistrement: 0046 pourront ne pag étre publiés. Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteuts doivent étre lisiblenrent signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte sil est trop long. Les lettres doivent étre accompagnées d'un numéro de-téléphone et d'une adresse afin de pouvoir, au besoin, communiquer avec nos correspondants. Toutefois, ala demande, les adresses et numéros de téléphone “"