Le magazine Franco-Colombien LE SUPPLEMENT MENSUEL DU SOLEIL WY LA FEDERATION CANADIENNE FRANCAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE #2 - 1013 Brunette Maillardville, C.-B. EDITORIAL RENVOI AUX SOURCES, La Fédération Canadienne francaise de la Colombie Bri— tannique a posé un geste de con— fiance. Elle a invité, d’une fa— gon officielle et solennelle, les gens d*expression frangaise de la Colombie, les Franco—colom— biens, si 1’on veut utiliser un mot composé qui ne fait pas de distinction quant A l*origine ethnique ou raciale, &4 se pro— noncer sur le genre d’associa— tion qu*ils désirent. C’est pour cette raison que l’assemblée générale, réunie les 10 et 11 octobre, 4 1*Hotel Kings— way, Vancouver, a consentiare— mettre le congrés annuel au prin— temps prochain. De plus, elle a consenti 4 remettre toutes ses structures en question et acon— fier aux ateliers de travail qui se formeront bientdt, les docu— ments et analyses qui aideront a orienter les résultats, : Les cing ateliers qui ont Tee pondu & un questionnaire pre— paré pour la rencontre, ont dé— ja fourni les éléments de base qui contribueront & 1’éclairage de la situation actuelle. La com— pilation des résultats n’est pas encore terminée, Elle le sera a temps pour le prochain nu— méro de L'APPEL, Rédacteur en chef: Roméo PAQUETTE Sous la présidence d*un jeune homme, natif lui—m@me de cette province, le renouveau ne peut pas @tre mieux symbolisé, Notre nouveau président n’a que 28 ans, Il fait partie d’une génération qui ne croit plus au mythe de la survivance, Mais, cette gé— nération,; il faut la convaincre des valeurs dont elle a été frus—- trée; sans cela, les organismes qui ont fondé cette Fédération, aussi bien que les divers mou— vements commémoratifs .de— viendront des pierres tombales. Ainsi, quand on constate le modernisme d’un Foyer Maillard, alors que les écoles, fondées ja— dis par les mémes animateurs, sont en danger de disparattre, il est facile de se poser sé— rieusement des questions, Et ce n’est pas la seule situation qui pourrait @tre invoquée, Non pas que la Foyer Maillard ne fut pas nécessaire. Les pion— “niers ont droit a la sécurité d’une institution de ce genre, Mais, il y a de quoi s’alar— mer quand on réalise, & 1*%évi— dence, qu’une communauté fran— cophone aussi importante que celle de Maillardville n’a pas pu se réserver aucun instrument de retransmission de sa culture, 23 OCTOBRE 1970, | 1, L*Appel, Vol. 6 no. 8, OCTOBRE. DU 4; LE MOT DU PRESIDENT Chers membres et lecteurs de L?APPEL, Vos délégués, ou, les membres individuels de la Fé— dération participant & 17”ASSEMBLEE ANNUELLE, m’ont fait I*honneur de m*%lire président. Je les en remercie et j’esptre qu*ils ne seront pas dé— sappointés, Il y a déj& quelques années que la cause de la Fédération me passionne, Ma participation active a des délégations de jeunes, 1*expérience que j'ai acquise au cours des sessions de sensibilisation et d’entratnement, m’ont permis de constater la pé— nurie de jeunes dans le mouvement, De plus, les animateurs de la Fédération, M, Coulombe, pré— sident sortant, en particulier, ont exprimé souvent, devant moi, leur désir de voir la jeunesse s*inté— resser & l’avenir de la francophonie, en Colombie, Dans cette participation de la jeunesse, sans une expression de désir de sa part, il leur semblait difficile de justifier tant d*effort pour faire une place au francais dans cette province, Motivé, d*abord par ma conviction que le fran— gais doit avoir une place officielle en Colombie, puis, par la nécessité de projeter une image plus jeune pour la Fédération, et enfin, par le désir d’attirer les jeunes dans la Fédération, j'ai décidé