‘sill la page sportive SANTA CLARA (AFP) — Aprés avoir égalé le record du monde du 100-métres nage libre et battu celui du 200-métres, en avril dernier, la puis- sante Australienne de 14 ans Shane Gould a ajouté celui du 400-métres nage libre a son palmarés, hier soir a Santa Clara, remportant la finale de cette spécialité en 4.21.2 minutes. Elle a ainsi abaissé de une seconde et 4/10 le record qu’avait établi sa compa- triote Karen Moras, le 30 avril der- nier a Londres, avec 4.22.6 minutes. Record mondial C’est d’ailleurs en surclassant cette derniére dans la finale de Santa Clara, que Shane Gould a réalisé son exploit. Elle mena la course de bout en bout et creusa progressivement l’é- cart sur Karen Moras, qu’elle de- vanga de trois bonnes longueurs a l’is- sue de l’épreuve qui provoqua !’en- htousiasme des 3,500 spectateurs ras- semblés autour du bassin en plein air du plus grand club des Etats-Unis. “Je savais que j’étais capable d’a- méliorer ce record actuellement” a declaré }’Australienne qui une heure plus tt, avait remporté le 100-metres nage libre en 59.3 secondes, appro- chant ainsi de 4/10 le record./du monde qu’elle avait égalé en , avril dernier. “Je me suis en effet surtout preparée pour le demi-fond . et#j’ai d’ailleurs été étonnée de battre lat mi- nute sur cent métres auparavant”’sa- t-elle confié. See Jeanne Warren, championne canadienne, a manqué de souffle au 200-métres-papillon Kaline sélectionné Al Kaline, des Tigers de De- troit, a été ajoute 4 la liste des Etoiles de la ligue Amé- — ricaine. Il en est 4 sal7@me participation. Parmi les au- tres choix, on mentionne le receveur Bill Freehan, des Tigers et Frank Howard, des Sénateurs. Le gérant Earl Weaver a aussi ajouté les noms de Thurman Munson, des Yankees, Leo Cardenas, des Twins, Cookie Rojas, des Royals de Kansas City, et Bill Melton, des White Sox. ainsi que les voltigeurs Bob Murcer, des Yankees, Amos Otis, de Kansas Ci- ty, et Don Buford, de Bal- timore. Longden honoré CALGARY __— Legrand En bref conducteur de courses Johnny Longden a été admis hier au Temple de la Renommeée des Hommes a chevaux, un hom- mage a ses 39 années au ser- vice de ce sport. Il a participé & 32,408 courses et en a gagné 6,032. Le premier ministre Harry Strom, d’Alberta, et le maire Rod Sykes, de Calgary, ont assisté 4 la cérémonie. Streit en avance TORONTO _ — Marlene Streit a fini avec deux birdies hier pour prendre la téete dans la premiére ronde de qualifi- cation en vue des champion- nats inferprovinciaux de golf. Williams furieux CHICAGO — Le gérant Dick Williams, des Athletiques d’Oakland, a critiqué les choix des Etoiles pour la partie de mercredi 4 Detroit, étant donné qu’un seul de ses joueurs, le sensationnel Vada Blue (17-3) a été sélectionné. Record du monde pour Beyer STUTTGART, — Le lanceur de marteau ouest-al- lemand Uwe Beyer, 26 ans, a établi, un nouveau re- cord du monde de la spécia- lité en atteignant la marque des 74.90 meétres, en lever de rideau des championnats d’athlétisme de la RFA... sa meilleure performance jusqu’ici était de 73.70 métres... ila amé- lioré de 22 centimetres le re- cord précédent qui apparte- nait au Soviétique Anatoli Bondartchuk. Willie Stargell joueur du mois SAN FRANCISCO _ Le joueur de champ-des Pi- rates de Pittsburgh, Willie Stargell, a été nommé le | meilleur joueur de Ja ligne Nationale de baseball, pour le mois de juin... plus'de 60 chroniqueurs de baseball ont participé au scrutin. Championnat pour la France VIENNE, — La France est devenue, = a Vienne, championne du monde par équipe au fleuret, pour la dixiéme fois, en bat- tant la Pologne, 9-6... Jean-Claude Magnan a mar- qué trois points, Bernard Tal- vard deux, Christian Noel trois, et Daniel Revenue, wi... l’équipe de ?URSS a terminé au troisieme rang en triomphant du Japon. Comblé et riche, le champion olympique, comme nous |l’avons vu la semaine derniére, va pour- tant se lasser. L’argent devient le seul but qu’il vise. C’est pres- que devenu pour le champion couronné un sport national. |I faut placer son talent sur les seuls lieux ou il sait qu’il ne se déplacera pas pour une cou- ronne de cet olivier sauvage, ni pour faire de la main droite, le geste du vainqueur. Le Grec n’é- tait pas assez idéaliste pour se contenter de la couronne triom- phale. On lui offre alors des prix ma- tériels, en espéces, ou en objets dart. C’est la naissance des nouvelles institutions des Jeux. Ce qui alors va entrainer les obligations, de la part des orga- nisateurs de conclure des ac- cords avec les participants clas- sés par categories bien préci- ses. Détails que l’on retrouve dans les comptes rendus de |’écrivain HOMERE, puisqu’il fut le seul a faire des rapports extrémement déiailles et précis. Disons d’abord que ses Jeux, plus _ précisément les ‘CON- COURS COURONNES” vont étre présentés dans huit municipali- tés, et quatre sont plus célébres que les autres. Les plus riche- LOlympisme ments dotés et aussi par cette facon différente et originale de couronner les vainqueurs de branchages bien distincts les uns des autres. Les Jeux d’Olympe donnaient droit a la couronne d’olivier sauvage ; a Delphes, les Jeux Pythiques offraient la couronne de faurier; aux Jeux Isthmiques, les champions étaient couronnés de branche de pin; les Jeux Neméens, eux, attribuaient au vainqueur une couronne de cé leri sauvage... Mais on connais- sait aussi d’autres couronnes, faites de branches de peuplier, a Rhodes, alors que les cités de Thébes et d’Argos se trouvaient elles & avoir les mémes emblé- mes et... tarifs identiques pour les vainqueurs couronnés de Mytre. A Euleusis, on avait un faible pour l’orge. On comprend pourquoi larti- cle 26 qui définit, & notre épo- que dite moderne, le statut ama- teur des athlétes du XXe siécle, est une des inventions dont Ho- mére ne semble pas avoir eu connaissance. La Gféce antique ne voyait- elle pas un vainqueur gagner en une seule épreuve olympique 'équivalent d’un revenu annuel d'un artisan de l’an 590 avant Jésus-Christ? C’est ce que représentaient les 500 drachmes pergus par le champion couronné. Depuis, la Gréce n’a plus de champions olympiques en aussi grand nom- bre, mais a conservé les drach- mes comme monnaie. D’ailleurs pour mieux faire comprendre ce que les CON- COURS COURONNES représen- taient en “efforts récompensés” aux bénéfices des gagnants, on avait alors institué un tarif des talents! d Les meilleurs promoteurs au monde, dit-on, sont encore les Grecs. Méme Aristote était dans le coup, affirme un docu- ment retrouvé et conserve pré- cieusement au Musée d’Olympie. Philamon d’Athénes, champion olympique de boxe, doit d’ail- leurs a Aristote gloire et ri- chesse, puisqu’il devint son pro- moteur et fit classer Philamon parmi les athlétes les plus “chers du stade”. ll existait des compétitions de moindre importance desquelles les CHAMPIONS COURONNES n’hésitaient pas a s’absenter, ou de prendre part a des compéti- tions de la catégorie dite petite, celle des- MI-TALENTS. Leurs habitudes les faisaient cepen- dant concourir dans la catégorie qu’ils appelaient TALENT, sim- plement. Un TALENT était ‘“‘coté”’, ou valait, si vous préférez un gain de $1,500, assuré au concurrent | eu prendre part a la compéti- | ion... On comprend pourquoi larti- cle 26 n’est pas a porter au cré- dit des Grecs de !’Antiquite ! Le statut de l’athléte qui n’é- tait ni amateur ni professionnel ne tracassait personne. Mais les Grecs ‘‘conservent’” des STA- TUES pour immortaliser les ex- ploits de leurs héros. Au moins, ils sont “morts riches”...! XIV, LE SOLEIL, 16 JUILLET 1971