i nué 4 se dévouer A la cause: Le président. fondateur Arthur Cheramy fut le pré- sident fondateur, au moment de la réunion générale de 1945, et fut réélu pour deux termes supplémentaires, en 1946 et en 1947. Sous la direction d’Arthur Cheramy, la Fédération Canadienne-frangaise de la Colombie-britannique naquit de fagon prometteuse. Par la suite, Arthur Cher- amy a élurésidence 4 Prince George, oti il exploite une ferme A pommes de terre. Depuis qu’il est 14, il a conti- canadienne-francaise et a fondé, avec l’aide de son é- pouse, Thérése Girard de son nom de fille, et de quel- ques autres travailleurs du nord, le Cercle Canadien- frangais de Prince George, depuis longtemps et toujours des plus dynamiques. Sous la direction d’Arthur Cheramy, le Cercle de Prince George n’a jamais dérogé des objectifs com- muns de la Fédération. La philosophie de ce cercle, fondée sur la promotion col- lective d’une francophonie colombienne, a toujours é- clairé ce cercle dans ses fonctions locales comme dans sa contribution 4la Fé- dération. Lorsqu’il s’est agi de fonder un autre cercle, au nord, celui de Terrace, la direc- tion de la Fédération n’apas hésité 4 déléguer Arthur Cheramy pour aller conseil- ler les vaillants animateurs qui s’étaient lancés dans ce projet. Arthur Cheramy est encore l’un des vice-prési- dents de la Fédération et nous lui souhaitons de lon- gues années d’activités. Trois des ndtres ont obtenu la décoration de l’Ordre de la Fidélité Frangaise. Le pré- sent exécutif de la Fédéra- tion recommanderait sQre- ment Arthur Cheramy com- me récipiendaire méritant s’il en avait les pouvoirs. {Une grande ame — oe seer Lorsque j’arrivaien Colom- bie-britannique, dans sa ca- pitale, Victoria, fin-janvier 1960, c’est non seulement. le printemps éternel qui m’ accueillit, mais ce fut le compatriotes francophones qu’un expatrié du Québec pouvait espérer rencontrer. Ce fut en particulier les Chrétien et Mme terrien qui me recurent, tantdt chez les premiers, tantdt ‘‘Au vieux Québec’’, le centre d’accueil de Mme Terrien. Une telle hospitalité ne tarda pas 4 =F ~-- aBeeN nliice ae is oe connaftre plu- cette familie peu nomre se de Franco-victoriens, mais combien unie puisqu’elle avait réussie, nonseulement 4 fonder une paroisse, mais 4A en défrayer le coat 4 peu prés entier avant méme d’y voir entrer le premier curé. Mais rien ne se fait sans la présence d’4mes inspira- trices qui, non seulement consacrent leurs moyens physiques 4 la tache mais ré- ussissent 4 communiquer 4 d’autres leur idéal, leur élan et leurs convictions. Yvonne Fortin-Terrien avait été de celles-14 depuis 1940. Mais j’anticipe. Mme Fortin-Terrien, l’une des grandes fondatrices de la Fédération, est originaire de Hull, au Québec. Elle épou- sait Georges Terrien, tra- ducteur aux Communes a Ot- tawa, en 1915. Les époux Terrien habitérent la capi- tale nationale jusqu’4a l’heure de la retraite, en 1940, et dé- cidérent de changer de pays pour trouver une capitale plus fleurie: Victoria. Grand’mére de sept petits enfants, Mme terrien les doit tous 4 sa fille unique, Yvette, épouse de 1l’honorable Noel Barbés, juge de la Cour Supérieure, 4 Amos, Pro- vince de Québec. Arrivés A Victoria ‘‘la douce’’ comme le dit Mme Terrien, les deux retraités deviennent les propriétaires du Centre d’accueil ‘‘Au vieux Québec’’, dont je me rappelle l’accés par une pe- tite rue tournante appelée Joan Crescent. ‘*Servir dans la joie’’ fut en reste la chanson de route de Mme Terrien. ‘*‘C’est aussi simple que cela’’ me peut étre fertile la joie!... Cela crée des choses extra- ordinaires. C’est ainsi que dés 1941 naissait Le club Canadien-frang¢ais de la Col- ombie britannique inc. Ce ne fut pas long avant que le continent n’entende parler d’ une naissance viable 4 Vic- toria. C’est ainsi que Mme Terrien fut amenée A ren- contrer les animateurs du temps, A Vancouver et a Maillardville, et 4 discuter avec eux de la possibilité de faire une grande associa- tion qui éventuellement uni- rait tous les éléments fran- cophones de la province. C’ est ainsi qu’en 1945 se fond- ait officiellement la Fédéra- tion Canadienne frang aise de la Colombie - britannique. dit-elle. Mais combien cela | Dans cette photo 1’on peut voir les R.P. H. Meek, SSS, Z. Bélanger, SSS, A. Fréchette, ofm, et Leduc, OMI. Le Dr. Léon Beaudoing, alors président général, M. Albert Lefebvre, ancien président général, et Mme. Jeanne Parent, future présidente générale. Figure aussi, Mme. Yvonne Fortin-Terrien. Cette photo marquant le 10éme anniversaire de la Fédération, prise 4 Victoria, permet de voir, entre autres, M. F.X. Landry, maintenant décédé, ainsi que M. et Mme. Georges Parent. Mme. Georges Parent fut présidente générale de la Fédération vers la fin des années ’50. Y figurent aussi Albert Lefebvre, deuxiéme président genéral de la Fedé- ration, le Dr. Léon Beaudoing, alors président général de la Fédération, Mme Yvonne Fortin-Terrien, dont nous parlons dans un article qui lui est consacre. Pour les premiéres années, c’est-a-dire pendant quinze ans, la Fédération s’appuya sur la constitution et la charte du Club Canadien- frangais de la Colombie- britannique Inc., charte pro- vinciale, qui avait été ob- tenu en 1941. Puis ce fut la fondation de la Paroisse francaise St- Jean-Baptiste de Victoriaen 1957. La naissance de cette paroisse était vraiment le couronnement des longues années de travail de Mme Yvonne Fortin-Terrien et de | ses courageux alliés, les | W.O. Chrétien, les J.-P. Schiller, les Henri Coté, les Georges Parent, les Claude et Clément Gaudet, les Kenny, Hamilton, F.X. Landry, Binette, Beaulac, Tremblay, et J’en oublie. Encore aujourd’hui, aprés trente ans, si vous allez 4 Victoria et que vous allez 4 la petite église, vraiment transformée en centre com- munautaire, dans les 300 de la rue Richmond, vous y ver- rez Mme Terrien qui prétend ne plus ‘‘avoir rien de pré- sentable’’ & ma demande d’une photo, mais qui com- Mmunique encore avec force la conscience qui est sienne, toujours attachée A une é- chelle de valeurs qui seule peut permettre une vie au- |thentique au milieu d’un monde aussi étranger 4 la culture canadienne - fran- gaise. Madame Yvonne Fortin- Terrien fut la premiére Franco-colombienne Aa étre décorée par le Conseil de la Vie Francaise en Amérique. }Elle devint Officier de 1’ Ordre de la_ Fidélité fran- | Gaise en Amérique en 1959. Roméo Paquette. LE SOLEIL, 21 MAT 1971, Wil