L’ART DE VENDRE L’ART, Il y a 20 ans, Vancouver n’a- vait qu’une seule galerie d’art qui vendait des tableaux, Au- jourd*hui il y en a un peu par- tout et je ne compte pas les encadreurs ni les grands ma- gasins qui ont des rayons ou des tableaux fabriqués a la chaf- ne a Hong Kong sont vendus en gros aux motels et en détail aux particuliers. Quelle est la raison de cette prolification de **L’Art-Business"”? Est-ce une manifestation de la conscience exthétique des bourgeois ou sim- plement un autre phénoméne de notre civilisation de consom- mation? Le fait est que l’art est de- venu “*Big Business’? et la qua- lité et la sincérité des person- nes qui s’en occupent en raison de leur nombre grandissant de- vient problématique, Parlons d’abord de la matiére _ premiére quest l’artiste, Un peintre, méme s’il est un génie, doit manger; s*’il a une famille il faut la faire manger aussi pour ne rien dire des autres nécessités élémentairés, I] est sujet a la tentation, influencé par la publicité et veut de ce fait, avoir comme tout le monde, 2 voitures, un appareil de TV dans le salon et un autre dans la chambre-a-coucher, s’évader dans des fles des mers du Sud etc. « » Donec, il doit gagner de l’argent; par conséquent, il doit produire et sa production doit étre vendue, Il est difficile de résister 4 la facilité de se copier soi-méme parce qu’une ‘oeuvre de ce genre s’est bien vendue. Il est aussi tentant de chercher la sensation, de faire des excentricités pour se faire remarquer. L’étincellecréatrice peut, facilement dans ces condi- tions, se transformer en bonne chaleur d’un revenu assure et confortable. Le deuxiéme personnage dans le -monde des arts est le critique et le directeur de musée, Dans tous les journaux de nos jours il y a une rubrique qui commente les activités artistiques. Le critique est aussi nécessaire que l’artiste méme, Puisqu’il exer- ce une certaine influence sur ceux qui ont l*intention d’acheter une oeuvre d’art, l’artiste suit at- tentivement ces articles et ces commentaires, Si l*’artiste es- time que le critique connait son métier — il peut influencer, con- tréler, diriger 1"évolutionde ]’ar- tiste, Malheureusement, le cri- tique aussi doit manger et ache- ter toutes les choses qu‘il es- time nécessaires a son bonheur, Pour y arriver il est trop sou- vent enclin a se faire un nom en essayant d‘inventer une nou- velle étoile ou a chercher la sensation en choquant le public par des déclarations et des dé- couvertes qui changeront le mon- de dans les 24 heures 4a venir. Il peut aussi utiliser un jargon -artistique qui est incompréhen- sible mais que le grand public lit avec respect et de peur le paraftre ignorant, prétend. comprendre,- Nos critiques et directeurs de musées redoutent aussi de faire l’erreur que leurs prédécesseurs ont faite au temps des impres— sionnistes. Les professionnels de ce temps rejettaient la pein- ture alors moderne et n’accep- taient que l’art classique. Au- jourd*hui, la chasse a la nou- veauté est ouverte, Ce que beau- coup de critiques proclament n’a rien a voir avec l’art et ses lois d*harmonie et d’esthétique, Le NON-Art est né, C’est ainsi que la Galerie d’Art de UBC expose une composition de Her- bert Gilbert et Ian Baxter. Ces 2 hommes ont créé , avec des barbelés et des affiches décou- pées, une atmosphére de camp de concentration. C’est certai- nement une image de notre temps mais ne l’appelons pas **ART*?, C’est. une manifeste politique ou un traité philosophique visuel qui montre a ceux qui ne savent pas lire ou qui n’ont pas le temps de lire certains aspects absur- des de notre monde, Et puis nous avons les mar-— chands de tableaux, OU serait l’art sans eux? Un marchand de New York me disait une fois: **Paire la peinture est bien mais ce n’est que création. Vendre les tableaux, ga c’est l’art.”? Ces gens sont les premiers a investir dans l’art d’un artiste vivant. Pour rentrer dans leurs fonds il faut qu*ils transfor ment l"idéaliste qu’est chaque jeune aritste en ‘‘signature’’, La griffe de Picasso sur une toile vide se vendrait trés bien tandis qu’un tableau d’un génie inconnu ne se vendrait pas. Lifartiste a be- soin.de cet alter ego qu’est-le- marchand pour se faire connattre, pour pouvoir communiquer sa force créatrice 4 ceux qui en Ont besoin et pouvoir manger au cours de cette route difficile qu’est la sienne, Heureusement nous avons a Vancouver quelques marchands qui ont du courage et du goit et qui n’oublient pas la cause e’est a dire l’art pour faire un ‘‘fast buck’’, Ainsi Paul Wong, peintre lui- méme, expose actuellement des toiles de John Koerner, peintre d*une grande sensibilité, II peint des marines qui inspirent plu- t6t a penser ou a réver de paysa- ges marins qu’a les montrer visuellement. Ses couleurs sont tamisées et ses formes sont va— gues. Le résultat est agréable et nous change des mauvaises nouvelles dont nous sommes poursuivis d*’une facon perma- nente. Hank Vanderhorst, dans la Galerie ‘‘Exposition” qu’il a ouverte courageusement il y a 3 ans a Gastown, montre les Jeuvres de Zeljko Kudjundzic. C’est une force de la nature qui s*exprime dans tous les domaines et par’ tous les moyens, Faience, peinture, sculpture, littérature et parole, C’%est une Yougos- lave qui a fait ses études 4 Ve- nise et a Budapest. I] a en- seigné pendant 10 ans 4 1uni-~ versité d’Edimbourg, a fonde la Kootenay Art School et enseigne actuellement 4 Penn State Uni~ vesity. Son théme principal est ‘‘ Mére et enfant’’, la vie naissante dans l’organisme humain, Son oeuvre est fortement influencée par l’art iconoclaste ‘de son pays natal, La force de sa création manque de finesse. Il dit tout et de ce fait le public est réduit au réle de spectateur, Chaque oeuvre g’art devrait étre un dialogue entre l’artiste et son public; ce qui n’est pas le cas en ce qui concerne Kud- jundciz, arts et spectacles par LADISLAS KARDOS La Galerie Avelles expose ac-— tuellement les oeuvres d’un ar- tiste de grande valeur. Peter Ochs, peintre dessinateur et scul- pteur crée des formes en bois, rondes et bien polies qu’on re- trouve dans ses dessins et ses Peintures, Ce sont, des formes presque humaines, sans visages, qui inspirent une certaine inquié- tude des choses 4 venir. Ochs réussit a4 donner une satisfaction exthétique dans une atmosphére angoissante, : Madame Hunning au H & S Canvas Gallery présente la col- lection de, 2 artistes: le sculp— teur George Norris et le pein- tre Felter, Norris est le créateur du cra- be qui garde le Musée du Cen- tenaire, Il n’expose que 3 ob- jets: le relief d’un automobi- liste qui fait corps avec sa voi- ture; l*nomme-automobile, figé sur son enginavec une expression de peur devant la collision iné- vitable; un enfant en cuivre doré, formes simplifiées 4 la Brancusi sur des espéces de cer- cueils intercalés en plexiglas est une composition impressionante, On ne sait pas s‘il s’agit d'un enfant mort-né ou si la vie nais— sante prévoit déja la mort et le cercueil qui 1’attend. Le troisiéme objet est un médaillon que ‘Norris a+ fait-pour 1’école- d’architecture de UBC, Sur les murs de la galerie il y a des panneaux de James Warren Fel- ter. Des dessins geométriques, sortes de labyrinthes carrés en blanc et noir, Felter est cura- teur de la galerie d’art de Si- mon Fraser . C’est un jeune homme dévoué a l’art qui a une technique parfaite mais qui manque de chaleur, I] a choisi pour titres des mots chinois- qui ne veulent rien dire et qui de ce fait confirment la valeur purement décorative de son oeu- vre, Felter a passé 18 mois dans le ‘Peace Corps”? en Amérique du Sud et doit étre plus proche des problémes humains que ses tableaux ne le laissent paraftre. Je me félicite qu'il y ait a Vancouver des marchands de ta- bleaux tels que ceux que je viens de. mentionner. Ils n*hésitent pas a-investir leur argent dans des oeuvres qui ne sont pas en- core facilement vendables mais qui témoignent d’une sensibilité et d’une sincérité de la part de l’artiste qui pour faire sensation n’essaie pas d*exclure les va— leurs esthétiques de l’art, LEER) c HOTEL DE FAMILLE. 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Archiviste: Sr Thérése Mi- @ chaud e Trésoriére; Sr Christine. 5 Les comités suivants furent formes; Soeur Brace- Le comité spirituel: pour or- ganiser jours de récollection et de retraites, Sr Caselton, animatrice Sr Isabel Ellis Sr Macdonald Le comité apostolique: pour co- ordonner aide sociale bénévole, e or Angela, animatrice @ or, Beatrice Morin . Sr Imelda Loubert 5 Sr Mary Cornell © Le comité social: pour organiser ® soirées sociales pour les re- © ligieuses de l’archidiocése. © Sr Francis, animatrice. ®Sr Mary © Sr Mélancon, r e Le comité d’affaires extérieures: e pour informer le public des ac- e tivités, oeuvres dés religieuses. e St Théreése Michaud e Sr Marion Noll Sr Jeannette, Le conseil a pour but de pro- mouvoir un esprit chrétien chez ses membres, d‘unifier les ef- forts apostoliques et de faciliter ja communication interne et ex— ®terne, SPECIAL NOEL FRANCAIS, § ou NORTHWEST REALTY LTD. 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