4— Le Soleil de Colombie, vendredi 16 aoat 1985 Quatre légendes de Vancouver En nous rit ou pleure la fée Par Roger Dufrane Le lac des castors, c’est plutét un étang, a l’écart des motos pétaradantes, chevauchées par des fourmis géantes et casquées de blanc, et des autos, gros bourdons qui ron- flent et filent en fléche. Pour ce qui est des fléches, je préfére celles du soleil a travers les ramures, et la paix de “Beaver Lake” verdi de nénu- phars. Sur ses rives, les ajoncs pointent leurs lances, piquées, ici et 1a, de fleurs sauvages. Ce matin, un gros canard, en- dormi sur l’allée, rabat sa téte amolie, au bec ambré, comme un capuchon vert sur son plumage brun. Le lac des castors est un étang mélancolique en hiver, égayé par le soleil en été. La magicienne du parc, tantét gémit sur ses ondes, tantét y rit en paillettes d'argent. Teka- hionwake a évoqué la légende de la sorciére des alentours. Je ne me rappelle que vaguement ce qu’elle en dit. Peu importe. Les légendes appartiennent a tout le monde. Chacun peut les refaconner 4a l'image de ses réves. Dieu sait combien elles évoluent au fil des ages, au reflet des contrées, au gré des coeurs. Quelle aieules de la pré-histoire Indienne a ‘la premiére, enfilé celle-ci, com- me un collier de perles de bois et de coquillages, devant ses petits enfants émerveillés? La nouvelle version que j'imagine a pour héroine, non plus une sorciére. Mais une _ fée- Condition physique sorciére, jeune, jolie, rebelle, généreuse, a l'image de cer- taines femmes. Les légendes dissimulent un sens secret. A nous de le deviner. Les fées existent, ondines, dryades ou fadettes. Murmures des eaux, rayons de lune sur les buissons, fuites dans les feuilles! Elles demeurent le miroir chan- geant, fugace comme I’onde des étangs, de nos destinées. Une fée-sorciére, une jolie laide En ce temps-la, sur la rive ouest du lac des castors se tassait une cahute moussue. La vivait en recluse une jolie- laide, une f€e-sorciére, sau- vageonne, crainte des gens qui avaient pourtant besoin delle, mais aimée des enfants qu'elle récompensait de mures et de fraises des bois. Les Indiens de la grande maison commune qui dressait ses palissades 14 ou se trouve Lumberman’s Arch, venaient lui offrir des pois- sons, des écuelles de bois et méme des peaux l’ours, en échange de quelques plantes guérissenses. Ainsi vivait-elle esseulée, chantant avec le choeur des reinettes, cuisant sur un feu de bois des oeufs de cane ou des cépes, se morfon- dant les soirs d’hiver. On laissait les enfants jouer avec elle. Mais on la traitait comme une créature d’un autre mon- de. Elle parlait de charité, d’amour méme, hélas dans un langage ésotérique, incompré- L’activité physique réguliére L’activité physique réguliére améliore la condition physique des adultes. Peut-on dire la méme chose pour les jeunes Canadiens? Pour répondre a cette question, on a classé des jeunes de 10 a 19 ans “plus actifs” ou “moins actifs” selon la fréquence, la durée et Vintensité de leurs activités physiques. Les garcons et les filles plus actifs ont obtenu de meilleurs résultats aux tests de condition physique et les som- mes de leurs plis cutanés étaient moins élevées que celles de leurs homologues moins actifs. Relativement au test de la montée des marches qui mesurait l’endurance cardio- vasculaire, la proportion des jeunes plus actifs des “deux sexes” qui ont achevé trois séances.dépassait de 12 pour cent celle des moins actifs. De plus, les garcons et les filles plus actifs ont exécuté, en moyenne, trois redressements et trois extensions des bras de plus que les jeunes moins actifs, et ils ont enregistré six kilogrammes de plus que ces derniers aux tests dela force de préhension. Les résultats supérieurs obtenus par les jeunes plus actifs font preuve d’un rapport étroit entre l’activité physique réguliére et la condition physi- que. Méme si la différence n’était pas considérable, la moyenne inférieure de la som- me des plis cutanés chez les jeunes plus actifs laisse en- tendre que l’activité a un effet positif sur le contréle du poids et la composition corporelle. Etant donné ces résultats, il faudrait souligner auprés des jeunes que l’activité physique de qualité suffisante constitue une facon saine d’améliorer leur niveau de condition phy- sique et de contréler leur poids. L'Enquéte condition physi- que Canada s'est déroulée entre février et juillet 1981. Les enquéteurs ont interrogé quelque 22,000 Canadiens “VOYAGES-QUALITE. QUALITY: TRAVEL Jacques Lévy AGENT COMMERCIAL 685-524 (604) 7 307-626 rue Pender ere: Vancouver, C.B., Canada V6E 1V9 Nourri, | Foyer Maillard , blanchi, infirmerie (24h) Service bilingue, services aux chambres 1010, avenue Alderson Maillardville , C.B. Pension pour retraités (de 55 ans et plus) Tél.937-5578 hensible. Les jeunes guerriers de la maison fortifiée, en blouse de peau a fleurs et armés de carquois, la fuyaient. Si d’a- venture ils la voyaient sur leur chemin, la muraille magique et translucide des enchante- ment s'interposait, inexorable. Un jour, le grand Dieu a pris pitié de la recluse. Penché sur le bord du ciel, il dit: “Il te faut voir le monde. Tu fuiras les oiseaux noirs de la solitude. Que toutes les parcelles de ton ame s'‘€parpillent, pareilles aux paillettes du soleil sur les eaux dans toutes les ames a venir! Les gens chanteront quand il fera beau et s’em- brumeront les jours de pluie. En juillet, ils parleront avec volubilité: “Bonne journée, bonne fin de semaine, bon voyage, bonnes vacancesl...” Et en novembre, on les verra taciturnes comme de sombres cédres perdus dans les grands bois.” Le grand Tyee toucha la recluse de son rayon.. Des myriades d’oiseaux s’envo- lérent du lac. Et depuis lors, la fadette rit ou pleure en nous, au gré du soleil, au gré de la pluie. ack iS MA Qu’est-ce qu'une drogue? Selon les scientifiques, le terme drogue désigne toute subs- tance autre que des aliments, qui est absorbée pour modifier ta facon dont le corps ou l’esprit fonctionne. Au regard de cette définition, la pénicil- line est une drogue, tout comme l’héroine. Méme la pate dentifrice qui renferme du fluorure ainsi que l’aspi- rine ou la caféine sont des drogues. Psychotropes Les drogues psychotropes, aussi appelées psychotoniques, sont des drogues qui peuvent modifier ou altérer les pensées, les sensations ou les actes d’une personne. . Les substances que l’on consomme couramment sont des drogues psychotropes, notamment I’al- cool, (sédatif) , le café (stimu- lant) et le tabac, qui contient de la nicotine (stimulant). Elles font partie des drogues dont l’abus est le plus répandu Passons maintenant aux dro- Chronique GRC ‘ gues illicites qui peuvent étre considérées dangereuses et qui présentent certains risques a l’égard du bien-étre physique, mental ou social de l’usager. Les hallucinogénes: (LSD, PCP, MDA, Mescaline, DMT, Psilocibine, STP’ ou DOM, PMA, TMA). Le terme hallucinogéne, qui vient du_ latin, “allucinari”, signifie réver, se promener en pensée. Il s’applique a toute drogue utilisée pour perturber la réalité et produire des hallucinations. Ces drogues sont quelquefois appelées dro- gues psychédéliques. On les retrouve sous forme liquide, incolore, inodore, sans gout, et on les applique sur du papier buvard, des capsules ou des cachets de différentes ‘couleurs. Son effet dure de 2 a 10 heures et peut causer des réactions violentes, des obses- sions ou des _ hallucinations. Il peut causer la mort. Canabis (Marijuana, haschich, huile FORMATION CONSULTATION INFORMATION Votre voie vers la réussite en affaires En tant que société de la Couronne, notre mandat est. de favoriser la réussite des petites et moyennes entre- prises. Nous croyons que la multiplication et la prospéri- té des entreprises sont essen- tielles au développement de notre société tout entiére. C’est la raison d’étre de ~ la BFD. Peut-étre votre entre- prise pourrait-elle profiter de nos services? Voici comment. - maximum. Vous savez qu'une saine gestion, c’est la base d’une en- Appelez-nous dés treprise. C’est pourquoi nous vous offrons des services de gestion. Des services qu’au- cune autre institution finan- ciére ne vous offre. A vous de choisir! 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Les feuilles de la plante sont d’un vert clair et une fois séché le cannabis ressemble a de l’ori- gan ou du thé haché. Le haschish sera de texture séche et dure 4 humide et douce, ou encore sous forme d’un liquide épais et foncé. Les symptomesliés au sevrage com- prennent l'angoisse, la nervosi- té, l’insomnie ainsi qu’une perte d’appétit. Au Canada, le cannabis sativa, ses prépara- tions, dérivés et des prépa- rations synthétiques analogues sont assujetties aux termes de la Loi sur les stupéfiants. La possession illégale de ces subs- tances constitue un délit crimi- nel. Les drogues hallucino- génes sont régies par la Loi des ~ aliments et drogues. Tranquilisants (Valium, librium, sérax, miltown). Présentés comme “tranquilisants” étant donné qu ils produisent une sensation de calme ne s’accompagnant pas de somnolence. Ils sont habituellement prescrits dans le cadre du traitement de l’anxiété et de la nervosité et en tant que relaxants muscu- laires. On peut se procurer ces drogues de facon licite unique- ment au moyen d'une pres- cription. Les symptémes liés au sevrage comprennent l’in- somnie, une sudation exces- sive, des crampes d’estomac, une certaine agitation, des tremblements du délire, des convulsions, et méme la mort. Il est possible que la dépen- dance ne soit pas remarquée pendant un certain temps étant donné que la plupart des gens pensent que ces drogues ne présentent aucun risque. De nos jours, on parle beaucoup des drogues, et ces derniéres font couler beau- coups d’encre. Elles consti- tuent des sujets de conversa- tion courants. Des personnes peuvent avoir certains amis ou certaines connaissances qui en prennent. Il est donc impor- tant d’étre capable d’identifier les symptémes les plus com- muns chez un usager de -drogues, par exemple: - des marques de piqares sur les avants bras. - de fréquents saignements de nez - la contraction anormale des pupilles - une perte d’appétit ou une soif excessive - une diminution de poids soudaine ou une détérioration chronique de la santé - des inquiétudes constantes et un changement d’attitude. Il n’existe pas de consomma- teur de drogues type. Les personnes qui consomment de la drogue viennent de toutes les parties du pays et de toutes les couches de la société. Elles peuvent étre riches ou pauvres, jeunes ou vieilles, de sexe masculin ou féminin, intelli- gente ou non, instruites ou non. La semaine prochaine nous concluerons cet article en décrivant les symptémes. Les dangers et les signes reliés aux ‘stimulants, analgésiques nar- cotiques, sédatifs et hyponoti- sants. Par Jacques Lavoie Détachement GRC - de Burnaby