LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE ‘VOL.15 No32 — VENDREDI 3 DECEMBRE 198z Une interview de René Chenoll, président de la FFC Par Mare Girot Dans l'interview ci-dessous, René Chenoll, président de la Fédération des Franco-Colombiens depuis mai 1981, fait le point. Il répond a des questions sur sa présidence, qu'il juge quoique positive sur la F.F.C., “davantage pas; sur ses liens avec le Secrétariat d’Etat. La seconde partie de cet entretien paraitra la semaine prochaine. Le Soleil: Vous voila aux deux tiers de votre mandat. La F.F.C.. a-t-elle avancé avec vous? R.C.: Oui, en un sens. La | Fédération qui était aupara- | vant trés mal connue des anglophones commence a fai- re parler d’elle au niveau du gouvernement provincial, des journaux, des associations culturelles. Avant, on ne se montrait pas; maintenant, nous nous intégrons au milieu majoritaire dans lequel nous vivons, ce qui a manqué pendant toute l’existence an- térieure de la Fédération. Nous ne sommes que 2 a 3% sommes 1a. Le Soleil: Les anglophones savent que vous existez, mais les franco es? R.C.: La priorité de notre action, c'est quand méme les comprenant pas, ne nous connaissant pas. On nous regarde du coin de l'oeil. Pourquoi? Les francophones sont trés méfiants, trés indivi- dualistes. Il y a aussi des que je fais mais...” année? ont une dent _personnelle contre la FFC et qui privent leurs membres des services de la Fédération. Le Soleil: Un des signes de la santé de la F.F.C. sera le nombre de participants a la prochaine Assemblée Géné- rale des 27 et 28 mai 1983. R.C.: C'est trés possible. La Fédération est menée par les régions. Il reste le probléme de Vancouver et Maillardvil- le. On a beaucoup “travaillé” Maillardville, on a rencontré (1)-“‘Nous nous intégrons enfin au milieu majoritaire ot nous vivons ”’ Quant a Vancouver, il faut que les membres des associa- tions forcent ou changent leurs représentants qui veu- lent les priver des services de la Fédération. Le Soleil: Serez-vous de nouveau candidat a la prési- dence? f R.C.:. On verra. J’aime beau- coup ce que je fais sur le plan provincial et fédéral, au sein de la Fédération des Franco- phones Hors Québec. Mais il y a une opposition, tout le monde n’est pas satisfait de mon travail. Le Soleil: 1 semble que la Fédération soit en train d’évoluer. De porte-parole traditionnel des intéréts francophones, il semble qu'elle veuille &tre davanta- ge un fournisseur de servi- ces. Pour justifier ses de- mandes de subventions, di- sent certains... RC: Non, la FFC n° is “i pour des subventions. Elle continue de militer pour le respect des droits des franco- - phones par des actions au niveau des gouvernements concernés., francophones. Nous partons responsables d’organismes qui 1a des gens biens, honnétes. : Suite p.11 Expo 86 sur les transports ee ed age Coulom La France est participante est decade Pour féter la participation de la France a Expo datant d'il y a cent ans, de gauche a droite: le Reid, I'Attaché commercial francais, Ollivier; le Ministre du Tourisme de C. responsable d@Expo 86, le sénateur Jack Austin et le président d’Expo 86, Jim Pattison. Quatorziéme pays & annoncer sa parti internationale de octobre. C'est lors de la visite du Premier Ministre canadien, cette décision fut Depuis l’envolée des fréres Montgolfier en 1793 passant par la premiére descente en parachute, guée dans le domaine des transports: Concorde, le TG général M. Robert Jany; le Consul Général de France, Marcel -B. et d’Expo. 86, Claude Richmond; le ministre fédéral cipation, Ia France sera présente a I’exposition 86, qui se déroulera & Vancouver du 2 mai au 13 Pierre Trudeau en France que au premier vol dans l'histoire, en la France s’est toujours distin- 'V, ce train qui circule a une vitesse moyenne de 260 km a l'heure, la fusée Ariane lanceur de satellites, 86, et présentant un gros clou de traverse | 86, Patrick ‘Par André Piolat Le 24 novembre 1982, a Vancouver, a l’age de 85 ans, est décédé Francois H. Coulombe. Né a St Edouard de Lotbi- niére, Québec, le ler décem- bre 1897, il suit sa famille qui quitte le Québec pour s’ins- taller dans la région de la riviére la Paix de l’Alberta. Le 20 septembre 1921, a Legal, Alberta, il épouse Denise Cété, de cette union naissent sept enfants: cing filles et deux garcons. En 1955, a la recherche de nouveaux horizons, il quitte l’Alberta pour Vancouver od il s’établit avec sa famille, et ou aprés avoir travaillé dans les chantiers de construction maritime, il ouvre une entre- prise de nettoyage de bu- reaux. Fier de ses origines, dés son: arrivée a Vancouver, il oeuvre sans répit dans la commu- nauté francophone, partici- pant a la fondation de la Suite p.11 COURRIER DE 2éme CLASSE No 0046_ SECOND CLASS MAIL Par Marc Girot Fran Paris —, son pas- sé de prétre, par ses occupations présentes de di- Chré- tiens et des Juifs et de Président de la oa TV provinciale les Droits de la per- sonne. En témoi- gne également adoption de deux jumelles métis,ve- nues s’ajouter aux deux enfants qu’il a déja. Un homme de réflexion pris dans I'action. Un seeel de tolérance et de dialogue ap- pliqué dans un “Le but du Conseil Canadien des Chrétiens et des Juifs est d’identifier des problémes sociaux, expli- que Charles Paris, et de réfléchir aux structures a mettre en place pour les amoindrir”. Le Conseil est un organisme privé natio- nal, dirigé localement par notre homme depuis 1975. Un exemple d'action: les “home school workers”. La commission scolaire de Vancouver fait face 450% d’éléves dont l'anglais est pas une situation facile. Ni pour les enfants, coincés entre deux cultures, ni pour les parents qui, bien souvent, ne comprennent pas grand chose au systéme d'éducation canadien, ni ——Le métier d’un francophone Charles Paris, humaniste franco-colombien co-Colombien, Charles Paris |'est sa naissance & Vancouver, il y a 51 ans, de pére et de mére basques. Humaniste, il l’est de tout son étre. sa formation, — études théologiques & Montréal et a langue seconde. Ce n’est | 30 CENTS : ne savent pas toujours aborder correctement le jeune parce qu’ils ignorent le contexte d'origine, les traditions familiales et nationales. Le Conseil, quand il met sur pied en 1976 un projet pilote, est persuadé que des intermédiaires sont né- cessaires pour faciliter les contacts et diffuser l’infor- mation. Ce sera les “home school workers”, présents a l’école et dans les maisons. Mais attention, il ne s’agit pas de professionnels de l’assistance. Pour s’occuper des Chi- nois, il y a simplement des personnes chinoises d’expé- rience et cela se passe de la méme facon avec les com- Suite p.11 Le monde du recel Les marchands de l’ombre- Derriére tout voleur, il y a un receleur. Pas tout a fait, mais presque. Ces commercants de deux des réseaux tissent autour d’autant plus difficiles a démanteler qu’ils cétoient de prés le marché légal. Le crime contre la pro- priété est partout en aug- mentation constante. Aux Etats-Unis, les vols constituent 90% de tous les crimes rap- portés. Au Canada, le vol par effraction et le vol simple sont les crimes dont le nombre croit le plus rapidement; ils constituent aujourd’hui 60% de tous les délits criminels. Ironiquement, le plus fré- quent des crimes est aussi celui qui a le taux de solution le plus bas. Au Canada, on vient a bout de 39% des crimes, mais de seulement 15% des vols. Comme le signale un rap- port de la Communauté ur- baine de Montréal, «pour obtenir un taux de solution d’enquéte satisfaisant, les po- liciers-enquéteurs doivent s’in- téresser davantage au recel. . . Parce que ce marché perma- nent a été laissé a lui-méme au banale a paru dans le quotidien The Vancouver Sun, le 24 novembre: et cantonais. Doit avoir de. l’expérience dans l’impor- tation des produits alimen- taires orientaux (...)”. Si une telle personne existe, il conviendra abso- lument, aprés sa mort, de l’empailler et de la placer dans un musée d’ornitho- logie, car il s’agira, sans aucun doute, d’un oiseau rare... Oncle Archibald pec a a anon anna tea! &