a ~ bles Se a pa a 12 Le Soleil de Colombie, vendredi 13 avril 1979 Un complot publicitaire Aux Beaux Dimanches, le 15 avril & 22 heures, Radio-Canada proposera Il’Affaire Bronswik, un film de l'ONF réalisé par An- dré Leduc et Robert Awad qui a été présenté dans le ca- dre de la Semaine du cinéma québécois et sélectionné pour représenter le Canada (section courts métrages) au Festival in- ternational de Cannes 1978. Ce film nous révéle les roua- ges d'un monumental complot contre I’humanité. A travers le rire qu'il souléve et I’humour parfois involontaire des person- nages ou la cocasserie des si- tuations, le film vise néanmoins a faire comprendre certains as- pects négatifs et dévalorisants de la télévision qui peut deve- nir un dangereux moyen de con- trainte psychique. En effet, en 1964, un étrange phénoméne défraya la manchet- L'Affaire Bronswik te des journaux @a travers le monde. L'Iconaki, une puissante multinationale, fut alors soup- connée d’avoir mis au point et distribué la «Bronswik», un ap- pareil de télévision apparem- ment inoffensif mais dont la fonction était de pousser les téléspectateurs & acheter, en quantités démesurées, certains produits de consommation. Qu'on en juge. Georgina Gau- mont achéte, en 1964, 18 boites de détersif Zuk et Yvon Poitras se procure 28 rasoirs Gardex: sous une impulsion _inexplica- ble. On: vit également Jeannie Barker se procurer six douzai- nes de boites de nourriture pour chien alors qu'elle n’en a pas et Antonius Zikkar, qui ne pos- séde pas de voiture; acheter 28 pneus a la fois. La liste des vic- times est longue. Toutes ont un comportement étrange, parfois violent, afin de satisfaire un incontrélable besoin de surcon- sommation. Toutes, on le dé- couvrit par la suite, étaient dé- tentrices d'un appareil de télé- vision de marque «Bronswik». Cette affaire, bien sir, sema la constenation au sein de la population. Celle-ci. devait cons- tater plus tard qu'un minuscule engin baptisé aliénode, — sub- tilement caché a |'intérieur des appareils «Bronswik» — émet- tait certaines micro-ondes qui agissaient sur les esprits au niveau du seuil de la consom- mation. En somme, une variété de publicité subliminale! Le film se veut une dénon- ciation d'un certain «ordre» social capable d’engendrer les pires «désordres» humains. Si- gnalons qu'André Leduc a dé- ja réalisé plusieurs films d’ani- mation, dont Oasis (qui lui a valu le Grand Prix du cinéma étudiant a l'Université Sir Geor- ge Williams), Tout écartillé, la Bague du tout nu, Monsieur L'Enfance 4 vivre On leur a promis... En 1969, l’'Assemblée généra- le des Nations Unies décrétait la Déclaration des droits de lenfant, afin de lui assurer une protection spéciale et de le protéger contre l'exploitation. Cette belle déclaration vise a créer les conditions nécessai- res au développement de l'en- fant en respectant sa liberté et sa dignité. Elle parle aussi de la sécurité sociale, de |’alimenta- tion, du logement, des loisirs et des soins médicaux comme étant des droits de |’enfant. Le reportage que nous ver- rons dans le cadre de I’Enfance a vivre, le mardi 17 avril a 22 heures, et qui s‘intitule «La Vio- lence et l'enfant», nous: montre- ra comment ces_promesses ont ou n'ont pas été tenues. Dans certains pays, un enfant sur deux meurt en bas age. Affamés, manquant d’eau et de I’hygiéne la plus élémentaire, ils succom- bent vite 2 la maladie. En Egypte, nous rencontrons Madga qui, 4 !’a€ge de dix ans, danse dans les rues du Caire pour gagner sa vie. Son travail constitue la principale source de revenus de sa famille. Nous -faisons ensuite fa con- naissance de Mohammed, qui a 12 ans. Depuis deux ans, if par- court chaque jour une trentaine de kilométres pour ramasser les déchets. De retour au dépo- toir ot vivent. plus -de_ cing cents personnes, il fait le triage de ces déchets. Mohammed nest jamais allé a {'école,.il travaille-sept jours par semai- ne, il commence sa-journée a. cing heures du matin. HW ne sait ni lire ni écrire et il a peu de. chances de jamais connaitre au- tre chose que-ce dépotoir. Si les enfants des pays sous- développés vivent dans des conditions matérielles inaccep- tables, certains enfants des mi- lieux privilégiés d’Amérique se voient privés de droits tout aussi importants. Ici, nous ren- controns fa fille de la célébre comédienne . Joan. Crawford, Christina Crawford, qui a subi des blessures corporelles et des troubles émotifs infligés par sa mére. A travers ce té- moignage, nous. découvrirons qu'une enfant peut 6tre prati- quement martyrisée par une mére anormale. Nous voila en Thailande, dans un calme village de pécheurs. En s’en approchant, on voit le beau paysage se transformer. _ Des baraques de bambou entas- sées et infestées de rats abri- tent des réfugiés vietnamiens qui n’ont aucun moyen de sub- sistance. Les enfants qui nais- sent dans cet endroit n'ont pas de pays et un peu plus au nord sur la céte, se trouve le plus grand camp du pays: on y compte sept mille Cambod- giens. Martha Arsenault, une infirmiére de Montréal qui tra- vaille au dispensaire du camp, nous parlera de la situation de ces enfants. Nous verrons ensuite les enfants que l'on appelle les enfants de la famine. En Ethio- pie, des millions d’entre eux souffrent d’un tel manque de nutrition que les images seules suffisent 4 nous faire compren- dre l'horreur de cette situation. On ne peut voir ces images sans éprouver de la honte. Et cette honte se change en senti- ment de-révolte lorsque |’on ap- prend que des milliers de peti- tes filles de l'Afrique centrale sont chaque jour mutilées. Dans tous les pays sauf le Soudan, on pratique sur elles soit l’ablation du clitoris et parfois des peti- tes lévres, soit l'excision de l'ex- trémité du clitoris. Il arrive aussi qu’aprés avoir éliminé le clitoris, on couse ensemble les petites lévres puis la vulve. Dans 26 pays d'Afrique, des millions de petites filles sont a jamais pri- vées de la jouissance sexuelle et auront des problemes de santé toute leur vie. Les promesses faites dans la Déclaration des Nations Unies seront-elles jamais tenues? Au cours de cette Année de I'en- fant, cent millions de nouveau- nés vont s‘ajouter au million et demi d’enfants que nous comp- tons présentement... Réalisation du réseau anglais de Radio-Canada. Adaptation ~ francaise: Huguette Pilon. Réa- lisateur-coordonnateur: Jean- Guy Benjamin. H. F. Rencontres Le monastére d’Aiguebelle: une «station-service»? Le Pére Jean, supérieur des Trappistes du monastere Notre- Dame d'Aiguebelle . (France), bien que d'origine illustre, pré- fére taire son nom. Hf nous a dit, lors d'une premiére émis- sion, pourquoi, converti a l’age de 36 ans, i! a décidé de deve- nir moine. Voulant.vivre désor- mais avec Quelqu'un qui est Dieu, le Pére Jean méne la mé- me existence que celle de tout moine héritier dela pensée de saint Benoit, fondateur de -l’or- dre des Bénédictins dont les Cisterciens réformés sont un rameau. Au cours du 2e entretien, le Pe- re Jean nous dévoilera un: peu de "historique de son monastére et nous dira en quoi il est encore utile aujourd’hui. Interrogé. par Marcel Brisebois pour Rencon- tres du mardi 17 avril 4 23 h-20, il nous apprend que son monas- tére, issu d'une réforme béné- dictine, a été fondé en 1137 et qu'il fut habité, avec des hauts et des bas, jusqu'a la Révolu- tion francaise alors qu'il était vendu comme bien national. Les moines, expulsés, passérent en Russie-via la Suisse pour abou- tir finalement aux Etats-Unis. Revenus en Allemagne et en France, ils rachetérent Aigue- belle en 1815, lequel, depuis, a toujours été habité. Y vivent ac- tuellement 75 moines dont sept novices de moins de 31 ans. A Rome, en 1980, tous les Trappistes et Bénédictins du monde célébreront le 1500e an- niversaire de saint Benoit. Et on © rappellera le maitre mot du grand saint: paix! Avec soi-mé- me, avec les autres et avec Dieu. C'est pourquoi Paul VI I'a nommé patron de |'Europe. Certes, les Trappistes sont aujourd'hui moins intellectuels que leurs péres et plus enclins aux travaux de la terre que leurs fréres Bénédictins: mais leur spiritualité est absolument la méme. Aprés les priéres of- ficielles que l’Eglise leur de- mande- au. nom de |’humanité, les moines ménent une vie quo- tidienne consacrée a j'étude; a la priére personnelle, aux tra- vaux manuels et a l'ascése... Quant au Pére Jean, il estime n’'avoir jamais été aussi heu- reux que depuis qu'il est moine. lk se sent libéré de la peur qui tenaille la plupart de ceux qui n'ont pas la foi. Et il n'est pas surpris que» tous, jeunes et vieux, e€n quéte plus ou moins coOnsciemment d'un centre, se précipitent dans les monasté- res. Il demeure par ailleurs con- vaincu de la vocation impéris- sable des ordres. monastiques qui constituent des sortes d'oa- sis ou on vient se ressourcer, et il ajoute méme: «Ce sont des «stations-services»; on a besoin de nous 4 Ce niveau-la.» Le monastére d’Aiguebelle a lui seul voit passer entre ses murs au moins 200000 person- nes (hommes, femmes et en- fants) par année et sert envi- ron 18000 repas. Tous ces visi- teurs sont fascinés par son cli- mat de silence, de calme, de paix; y viennent aussi bien le drogré que le sorti de prison ou le PDG qui veut s’y reposer trois jours. Les moines n’en- doctrinent personne et ne ré- pondent que si on les question- ne. Mais l’ambiance oblige la plupart 4 se poser des ques- Pointu, etc. Employé comme réalisateur pigiste a I’ONF, il enseigne le cinéma d'animation a l'Université Concordia et a l'Ecole des Beaux Arts. Quant a Robert Awad, originaire du Li- ban, il a fait des études en ar- chitecture, a été travailleur so- cial au Nouveau-Brunswick, de 1969 4 1970. Il débute a |’ONF en avril 1974, a titre de stagiai- re dans le cadre du programme de_ régionalisation; coréalisa- teur avec David B. Robinson de Picture City et Crystal Palace. {| a obtenu un prix pour son . film Untif When. Fiche technique Scénario et réalisation .... André Leduc Robert Awad tions auxquelles les péres s’em- pressent alors de répondre. Le supérieur d’Aiguebelle af- firme que les moines dépas- sent ce que les psychiatres narrivent pas a faire: aboutir a la véritable connaissance de soi-méme, laquelle transforme tout négatif en positif. Interrogé sur la mystique, le Pére Jean cite Malraux: «Le XXle siécle sera spiritualiste ou ne sera pas.» Et il ajoute: «La mystique. c'est de vivre sim- plement !a réalité de soi-méme. Animation ........0.04. André Leduc Robert Awad Jean-Michel Labrosse Narration ........ Michel Mongeau VOIX te Jacques Beaulieu Claire Bourbonnais Textes et.montage Robert Awad Effets sonores électroniques ...... Alain Clavier -Montage son et musique .... Gilles Quintal assisté de ............ Rita N. Roy Mixage ........ Michel Descombes assisté de ............ Adrian Croll Conseillers en musique .... Karl Duplessis Don Douglas Caméra d’animation .... Richard Moras Jacques Avoine Raymond Dumas Simon Leblanc Administration .... Jacqueline Marquis ~ Jacqueline Lamontagne Production 22.404 :-. René Jodoin Vivre !’authenticité de soi nous raméne toujours a un Autre. A. Celui qui nous a programmé et qui peut nous aider pour tou- jours @ transformer nos échecs en victoires.» Le grand but d’Aiguebelle: faire choc pour que les gens se posent des questions et se soustraient un peu a une vie superficielle. Réalisation: Raymond Beau- grand-Champagne. ; René Houle Le Toisieme Age Le bon vieux temps de la petite école D’amour et d’eau fraiche L'animateur de la série D’a- mour et d'eau fraiche, Georges Dor, accueillera dans les stu- dios de Radio-Canada a Jonquie- re, le !undi 16 avril a 14 h 30, trois fermmes de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean qui “lui parleront de |’époque de «la pe- tite école». Mmes Francoise Boudreau!t, Berthe. Fournier et Annette Potvin évoqueront leurs souvenirs d’enfance; le temps ou toutes trois étaient inscri- tes 4 !'école primaire et ot les «maitresses d école» comme on les appelait- dispensaient leur savoir aUx ‘petits garcons. et aux petites filles de 6 a 12 ans environ. Tous ceux qui ont connu cet- te. époque auront plaisir a re- trouver des impressions: -déja vécues. Combien de messieurs arrives, de dames aujourd’hui trés agées. ont gardé de leur maitressé.d'école un* souvenir inoubliable. C’était bien souvent une toute jeune fille qui débu- tait dans la vie, ou une religieu- se ou encore une. «jeune. fille prolongéé» comme on disait dans le temps, mal payée, mal chauffée et douée, par vocation, d'une patience a toute épreuve _et souvent, pour celles qui en- seignaient dans les écoles de campagne, d'un courage _in- domptable. Elles étaient sévé- res ou indulgentes, cultivéeés ou simplemént «instruites». Mais chose ceértaine:~ elles avaient toutes beaucoup de mérite et c'est justice de leur’ rendre hommagé Par la bouche de trois femmes qui !es ont aimées. Cette. émission est réalisée par Daniel Hamel, de CKRS- Jonquiéré. Le Temps de vivre A l'émission le Temps de vi- . vre du mercredi 18 avril a 14 h 30, Pierre Paquette recoit un groupe du Centre-Sud de Mont- - réal. La plupart des invités ha- bitent l@¢s tours résidentielles de ce quartier de la ville.. Ce groupe compte de nombreux musiciens qui divertiront les téléspectateurs. On entendra M. Donat Morin, chanteur d’opéret- tes et de comédies musicales; Mme Simone Poirier, pianiste et Mme Rosalie Cyr, accordéon- niste. M. Marcel Giguére, invité a animer la chronique informa- tion, traitera d'un sujet qui tou- che de prés les gensde |’Age d'or dont la santé est souvent — délicate: la gratuité du service ambulancier pour les personnes agées de 65 ans et plus. Re- cherchistes: Monique Lalande, Lucie Lépine, Jean-Rock Roy et Daniel. Simard. Réalisation:. Gil- les Derome et André Groulx. Les Ateliers C'est de la ville-d’Ottawa que nous parviendra:1’émission les Ateliers, le vendredi 20 avril a 14 h 30. En compagnie de Mo- “nique Dumont, recherchiste et coanimatrice de |’émission, |'a- nimateur Henri St-Georges ac- ~ cueillera dans jes studios de CBOFT Mme Thérése Lamarche, M.. Ernest Vailée,-ainsi que .M. et Mme. Ben’*Berner. Tous ces* invités’ ont une passion commu- ne: le jardinage. C'est évidem- ment une occupation qui con- vient atous les ages de la vie, de l’enfance a la~ vieillesse. Mais pour des retraités, c'est un passe-temps ~ particuliére- ment agréable. Pour eux, davan- tage que pour les jeunes sans doute, c'est une participation a la vie... Semer, sarcler, arroser, scruter |’éclosion des plantes, des fleurs ou des légumes, c'est exaltant, d’autant plus que c'est un sport de plein air ex- ‘trémement vivifiant et qui rap- - porte sous tous rapports, mé- me financiérement. C'est une réalisation de Patri- cia Ely, CBOFT-Ottawa. . F.C: az Société «ccs Radio- “SYe" Canada Pare a4 se