erent OO tan et th atm Laem LON Li seth (Dace Mtns th nth nan teh me nn than ae ett at foe ont Fy WO ny Or er Cann” ee mi Se ne { i ln J‘accuse Il y a des vérités dont per- sonne ne veut; ils font trop souffrir. Une de ces vérités, c'est l'abus sexuel des enfants. Non, ce n'est pas un cauchemar lointain, bien douillettement 4 déplorer devant votre écran de télévision, c'est une horreur qui frappe partout, qui frap- pe parmi les Canadiens, parmi les Francophones, parmi les Franco- colombiens aussi bien. Voici quelques chiffres pour souligner l‘horreur universelle de ce . crime monstrueux: un Franco- colombien sur six, une Franco- colombienne sur cinq, était abusé(e) sexuellement dans son enfance. Non pas des Rwandais, des Mexicains ou autre Albanais, mais vous, toi et moi. Entendons-nous sur ce terme : il ne s'agit pas de «charmantes-da- mes-qui-embrassent-le-joli-gargon- sur-la-bouche». Il est question d'agressions sexuelles, de viols, de sévices contre les organes immatures de jeunes enfants, de re- lations sexuelles sous menace. Les victimes en restent traumatisées 4 vie. Non, il ne s'agit pas non plus de «jolies petites filles qui séduisent sans le vouloir des hommes mis» non plus. II n'y a pas de possibilité de refations intimes, d'égalité, consentantes, entre deux générations. De grace, devant les corps brilés, les anus éclatés, les vulves battues, les traumatisés qui remplissent nos hépitaux... De grace, mettons fin 4 ces légendes. Et qui sont les «monstres»? Non, je regrette, le mythe du «vilain vieux monsieur qui réde» a vécu. Il n'y a que cing pourcent de ces crimes qui accusent un inconnu. Et les monstres, les adultes, qui prennent avantage d'un enfant, qui n‘hésitent jamais a recourir 4 la force physique si le chantage ne marche pas? Ce sont pour une quinzaine sur cent, des enseignants, des professionnels. Les autres? Ils sont les parents. Envoyez-nous L’INFORMATION REGIONALE de la semaine et gagnez UN ABONNEMENT DE TROIS MOIS au Soleil! ‘Vous habitez en région? Faites-nous parvenir un ou plusieurs articles sur la culture, la politique, etc. L'information de la semaine _sera publiée . dans notre nouvelle page «En région» et son auteur(e) gagnera un abonnement de trcis mois au journal. Analysons un peu, devant le cauchemar, les chiffres. Sur cent enfants victimes d'abus sexuels au Canada, c'est-a-dire uniquement la minorité d'enfants qui arrivent dans nos salles d'urgence, 14% sont victimes d'enseignants, d'infirmiéres, des professionnels. 81% ont été les victimes de leurs parents (ou assimilés : il s'agit d'un terme de sociologie pour désigner non seulement les _ parents biologiques, mais l'amant de la mére, la tante, la belle-mére, l'ami des parents). 56 de ces enfants-martyres ont été victimes de leur pére, ou d'un «pére assimilé». 25% l'ont été par leur propre mére indigne. On frémit d‘horreur, on ne veut pas y croire, n'est-ce-pas? Et l'enfant, que devient-il? Il ouellene peut y comprendre rien. La premiére legon que j'ai apprise dema mére, c'était: «Ne crie pas. Si tu cries, je te battrai a nouveau». La deuxiéme lecon : «Tu te détaches de ton corps». Latroisiémelegon : «Ton sexe, ta sexualité demandent le silence... Adultes, ces enfants deviennent des personnes comme d'autres... mais les criminels sont des abusés sexuels 4 100%. Les prostitués - plus généralement les malades de leur sexualité, ont toutes et tous été abusé(e) par leurs parents. Oui, j'ai été prostitué. Parma mére toujours, qui en a gagné 400$ par mois dans les années 50. Mais j'ai supprimé tout cela. Et le danger est la. C'est-a-dire que l'abus engendre un cycle de violence. Une chaine infernale en résulte, qui ne peut étre cassée que par un grand acte de courage. Ill faut faire face aux démons dupassé. Comme moi, 15%des Fran- co-colombiens, 20% des Franco- colombiennes ont intérét 4 se plonger dans le noir total d'une psychothérapie en profondeur; car ce noir-la, méne a la lumiére. _ Onyapprend, aidé etsoutenu par une personne professionnelle a SOCIAL 7. = O . ma TRAVAIL OBLIGATIRE A POUR LES ASSISTES de toute confiance, 4 revivre les horreurs du passé en criant, en pleurant et en rageant. A exprimer les réactions qui t'étaient interdites par les péres, les méres et pour 15% des enseignants, des professionnels. Une fois ce travail terminé, on peut enfin se remettre a réintégrer les éléments divers de son étre. L'abuseur frappe ta sexualité. Les organes sexuelles se trouvent au centre du corps. La sexualité nous est donnée comme un outil merveilleux, une joie profonde du corps, du coeur, de I'intellect, de l'individualité. Comme moi, les abusé(es) ont appris trés t6t 4 dissocier ces quatre éléments pour survivre. Etsi le cercle n'est pas brisé? Les millions de Canadiens qui ignorent ou qui veulent supprimer les horreurs de leur abus sexuel enfantin, sont des hommes 4 retardement. Parce que, avant ma thérapie, j'avais cinq fois plus de chances que les autres 4 devenir a mon tour abuseur_ sexuel. Maintenant? Grace surtout 4 une médecin merveilleuse, Dr Deborah S. Brown, grace 4 la patience et le courage infinis de ma - psychothérapeute, Sharon L. Burrows, je suis 15 fois moins susceptible d'abuser un enfant que la moyenne des hommes. Les abuseurs sexuels ont été abusés. C'est aussi simple, aussi horrible que cela. J'accuse les abuseurs. Je les accuse de pécher par la violence contre le bijou qui leur est confié, leur propre enfant. J'accuse les péres, les méres. Ils ont eu leur chance, ils étaient indignes du doux nom de papa ou maman. J'accuse une société qui préfére véhiculer les vieux mensonges, plutét que de révéler une horreur d'aussi vaste portée, aussi universelle. J'accuse, moi enfant violé par sa propre mére, j'ai ce droit. Nigel Barbour TW VOIS: DES JOBS robe CHO QU) IEDLENT “TRAVAILLER / Regime... Diéte... et Moi! Letermescientifique diéte était, al’ origine, un mot parfaitement inoffensif, dérivé du grec «diaita» qui signifie le genre habituel de vie, surtout de nutrition, ou pour m’exprimer plus clairement, lefaitd’ avoir chaque jour sa nourriture assurée, C’ est-a-dire que, d’aprés le sens originel du mot, le régime est simplement ce que vous mangez. Mais combien ce sens peut changer lorsque votre médecin vous dit d’un ton autoritaire : «// vous faut suivre un régime, je connais une tres bonne diéte pour vous.» Ce terme pourtant inoffensif se transforme en tyran. Régime de deux jours, régime d’une semaine, régime aux oeufs, régime aux pamplemousses, régime aux protéines, et combien d’autres. Moi, j’aime la bonne cuisine et je comprends fort bien les problémes au milieu desquels vous vous débattez pour perdre quelques livres en trop. . Saviez-vous qu’a un certain moment, |’extension du tour de taille était considérée comme la - manifestation visible de 1’extension du compte en banque? Je connais les tourments que vous endurez. J’ai essayé de suivre plus qu’un régime. Plusieurs tentatives soldées par autant @échecs. J’airecommencéetcette fois, réussi uniquement pour reprendre ensuite les livres perdues et méme davantage. Il y a certaines fois ot je me suis dit : «demain», malheureusement ce demainn’arrive jamais. J’ai doncdécidé que sur cette terre ot chacun a son fardeau, que le mien consistait 4 étre grassouillette. J’ai transformé mes embarras en assurance joviale, mon humiliation ravalée en contentement. Une amie svelte m’a fait une confidence, elle m’a appris qu’il y a dix ans, elle pesait plus de 190 livres. Je ne pouvais pas le croire, elle en pése aujourd’hui a peine 130. Son secret : ne jamais prononcer le mot régime. Avouez que c’est facile... Tellement facile que je me demande comment je ne l’ai pas découvert beaucoup plus tét? Moi qui ne suis pas bonne en chiffres, je n’aurais pas 4 me creuser la cervelle pour calculer les unités permises. #4 wich _ Le bonheur ne vaut-il pas ‘quelques livres en plus? Huguette Desjardins Augmentation des tarifs d’ abonnement du Soleil Suite aux récentes augmentations du coiit du papier, des frais d’impression et des frais d’envoi, nous sommes dans ]’obligation d’augmenternos tarifs d’abonnement pour faire face 4 nos échéances. A compter du 1er juillet, 1’abonnement de 1 an au «Soleil» coiitera donc 28 dollars et celui de 2 ans, 50 dollars. L’abonnement a l’étranger pour un an passe quant a lui 4 58 dollars. Nous vous remercions de votre compréhension et de votre soutien! L’équipe du Soleil Le Soleil! Président-directeur : Jacques Baillaut Rédactrice en chef: Héléne Peronny Journaliste : Johanne Cordeau g :SandrineLejeune Sai oe Infograp Correcteurs: Vincent Vézina, Johanne Cordeau. Correspondant national: Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs : Jeanne Baillaut, Nigel Barbour, Richard Beamish, Jacques Clau, Juliette Clément, Marielle Croft, Jocelyne Gaumond, Sara Léa, Gaston Morin, Andrew Peterson, Jean-Claude Pitre. Ouverture du journal: 9ha | 7h, du lundiauvendredi 1645, Séme Toute correspondance doit étre adresséeau Soleil. Ouest, V: Tél: (604) 730-9575. Fax : (604) 730-9576. » C-B., V6) INS. Impression : Horizon Publications Tél. : (613) 241-5700 Téléc. : (613) 241-6313 L'abonnement annuel cofte 25$ au Canada, 55$al'étranger. Lejournal Le Soleil de Colombie-Britannique est publié par Le Soleil de Colombie Ltée. Enregistré comme courrier de deuxiéme classe. No 0046. - TPS NoR 103242624 OPSCM = ABEse: Fondation Donatien Fremont, Inc. Membre de I'Association de la presse francophone 3 Tél. : (613) 241-1017 - Téléc. : (613) 241-6193 Hebdomadaire fondé en 1968 par André Piolat