{ a ' i achat sine Le G L’histoire fait partie intégrante de notre identité culturelle. La société éducative Educacentre et le Conseil scolaire francophone, grace 4 une collaboration active du — ministére provincial de (Education, trayaillent présentement 2 16laboration dun site Web, intitulé Le Grand Ordinaire. histoire des francophones de la Colombie- Britannique reste méconnue, voire ignorée, alors qu’elle offre une mine de renseignements et d’éléments essentiels sur la culture des Franco-Colombiens. « Tu ne peux pas demander a une communauté de s’épanouir si N elle n’a pas accés & son pa- -trimoine ou si elle n’a méme pas le sentiment d’en posséder un », déclare Robert Rothon, coordonnateur du projet du site patrimonial. Le projet franco-colombien histoire orale a vu le jour grace a Educacentre qui y voyait un bon moyen de poursuivre les démarches précédemment entamées avec « A la recherche du temps perdu », une retranscription de témoignages d’ainés et ainées de Maillardville. Aprés avoir sou- mis une demande au ministére de Education, celui-ci a répondu = favorablement en octroyant au Conseil scolaire francophone les fonds néces- saires pour débuter le projet. Les résultats de la recherche permettront de créer un do- cument électronique qui servira dans un premier temps de ressources pédagogiques a Pappui du ERI (ensemble des ressources intégrées) de sciences humaines du — programme g francophone et dans. un deuxiéine temps de contribuer a une meilleure compréhension de Phistoire de la communauté, d’y percevoir son identité culturelle et d’y ajouter ses propres réalisalions. L’HISTOIRE ORALE Tel que décrit dans le de d’Educacentre présentation « L’histoire dépliant orale est une approche qui valorise les connaissances intérieures que nous possé- dons tous, du plus jeune au plus Agé : souvenirs, anecdotes, témoignages, contes, etc. La conservation et la diffusion de ces connaissances permettent une communauté de ra- w- conter sa propre histoire. » L’approche particuliére de histoire orale a l’avantage de ‘redonner la parole Aa une communauté minoritaire mise a l’écart. « Notre histoire orale nest pas aussi poussée que dans d’autres cultures, comme celle des Autochtones, par exemple. Notre culture est beaucoup plus livresque. Mais si on transpose Vhistoire au niveau des familles (comme la vie de ma tante Germaine), ¢a fait partie de la transmission de Vhistoire orale, d’un savoir par le verbe », nous mentionne le coordonnateur du projet. Il peut paraitre contradic- toire de transposer Vhistoire orale sur un support électro- nique tel que l’Internet, mais comme Pexplique M. Rothon : « Btant donné que nous avons une communauté dispersée, on ne vit pas foreément une tradition orale vivante au niveau collect, Nous avons peut-€tre des souvenirs qui sont transmis au sein d’une famille, mais pas s()LEIL Se aS dans un sens élargi dans la communauté. Nous ne sommes pas suffisamment regroupés, sauf peut~tre dans les écoles. C’est la raison pour laquelle le projet vise d’abord une clientéle de jeunes. Il veut offrir un outil pédagogique accessible et trans- mettre ainsi un bagage patri- monial, absent autrement. » LE GRAND ORDINAIRE Le Grand Ordinaire veut allier la pratique de l’histoire orale a la technologie des sites Web.. Tirée d'une entrevue; réalisée il y a une dizaine d’années par Mme Laurette Agnew auprés d’ainées de Victoria, les responsables du projet ont retenu la citation dune octogénaire qui, parlant dune amie, mentionna qu’elle vivait « la grande ordinaire de la vie». Et c’est en fait ce qu’est histoire orale : le quotidien, la vie de tous les jours, lhistoire de personnes qui enrichissent notre patrimoine par le par- tage de leurs souvenirs. Le Grand Ordinaire brosse donc un tableau détaillé de la vie franco-colombienne, depuis l’époque coloniale jusqu’& nos jours. Intégrant quatre éléments (textes, vidéos, sons et images), Le Grand Ordinaire comprend des ate- liers virtuels et des archives électroniques (la médiathéque) ot sont déposés les documents a valeur patrimoniale. D’abord créé dans un but Le Grand Ordinaire offre des ressources pédagogique, pédagogiques indispensables, autant pour lenseignant que pour l’éléve, afin de se réa- pproprier son histoire. Gérald Fallon, qui assure le contenu pédagogique du programme, a veillé & fournir, avec entre Le vendredi 27 mars 1998 3 autres « La Boite a outils » et « Les Scénarios pédagogiques », des activités susceptibles de stimuler J interaction et d’amener les visiteurs du site Web & écrire eux-mémes une page de Vhistoire franco- colombienne. Le site comprend égale- ment un volet communautaire fort important. Eventuelle- ment, les responsables du projet alimenteront le site par des documents fournis par des groupes communautaires fran- cophones et leurs partenaires. Concrétement ces projets se formuleront ainsi : mise en ligne de services des parte- naires, formulaire électronique permettant aux particuliers et aux organismes de soumettre leur histoire, des documents offerts par nos organismes communautaires et facilitant Panimation socio-culturelle et la création de partenariats entre des organismes franco- phones et leurs voisins et débouchant sur des produits concrets ; le projet d’archives avec |’Association historique francophone de Victoria, la Société Maillardville-Uni et RESCOL (un site Internet d’Industrie Canada). PARTICIPATION COMMUNAUTAIRE Avec un projet parrainé par le Conseil jeunesse, la communauté francophone a déja franchi le premier pas de la collaboration en créant un site sur histoire des com- munautés francophones de Maillardville et de Victoria. Selon la coordonnatrice du projet, Manon Pouliot, ce site, diffusé d’abord par RESCOL, sera une mine d’or sur les premiéres communautés fran- cophones de la_ province. « Nous avons divisé le site en plusieurs thémes différents. C’est ainsi que vous pouvez consulter des articles de L’Appel, journal publié il y a une cinquantaine d’années a Maillardville, ou connaitre les principaux personnages de Vhistoire de Victoria, ou encore, vous renseigner sur la crise dans le secteur édu- cationnel qui s’est produite en 1951, toujours & Maillardyille. Sous l’égide d’Industrie Canada, ce site offrira plus de 1000 pages d’une collection de documents visuels et archi- vistiques fort importante et indispensable dans la cons- truction du pont électronique qui réunira ce projet au Grand Ordinaire. Si vous deésirez consulter ce site, l’adresse (tempordire) est la suivante : www.schoolnet.ca/digicol/arch fc/maillardville/FrancoB.C. Le prototype hors-ligne du projet Le Grand Ordinaire devrait d’abord étre soumis a une période de pilotage dans certaines écoles de la province dés le mois d’octobre 1998. Si tout va pour le mieux, le site Web sera accessible & tous au printemps 1999. « Si la par- ticipation de la communauté est probante, le projet sera celui du millénaire avec, pour Pan 2000, un vaste site (plus de 2000 pages), intégrant les autres communautés franco- phones de |’Ouest et sera le reflet de notre patrimoine de Franco-Colombiens. « En fait, nous sommes ce que nous étions... > JOHANNE CORDEAU