4, TELE-SOLEIL, Vendredi 5 Novembre 1976 Concert Populaire a l’ouverture de CBUFT «De la musique avant toute chose» Le vendredi 12 novembre a 20 h 30; Concert populaire marque- ra l’ouverture de la station de télévision francophone a Van- couver, CBUFT, affiliée au ré- seau de Radio-Canada. L’orches- tre, sous la direction de Jean Deslauriers, accompagnera le mezzo-soprano Judith Forst et la violoniste Gwen Hoebig dans un concert qui fera sdrement la joie de tous les mélomanes. L’orchestre ouvre cette heure de belle musique avec la glo- rieuse Marche de Rackoczy ou Marche hongroise, extraite de la Damnation de Faust d'Hector Berlioz. Un journal hongrois, da- té du 28 février 1846, affirme qu’on avait «applaudi au début, au milieu et a la fin de la Mar- che de telle sorte que nous ne pouvions entendre son exécu- tion et qu'il fallut tout recom- mencer». Cette euphorie dut certainement faire oublier a Berlioz la premiére du 6 décem- Judith Forst bre suivant a |’'Opéra-Cgmique de Paris. Les critiques trés a- cerbes vis-a-vis son oeuvre lui ont fait écrire 4 43 ans: «Rien dans ma carriére d’artiste ne m'a plus profondément blessé.» Le mezzo-soprano Judith Forst fait son entrée sur scéne avec Adieu foréts, tiré de Jeanne d’Are ou la Pucelle d'Orléans de Tchaikovski. En 1881, tour- nant le dos aux sujets russes, Tchaikovski a mis en musique une oeuvre de Schiller, /a Pu- celle d'Orléans. Plus tard, il a- voue que ses personnages ne purent réellement 1|’émouvoir, et, comme il a dit lui-méme: «Quand le choeur n'est pas tou- ché, il n'y a pas de musique.» Reste que cet Adieu de Jeanne a la fin du deuxiéme acte est un des airs les plus touchants du répertoire lyrique. En troisiéme lieu, la violonis- te Gwen Hoebig interpréte /n- troduction et Rondo capriccioso, opus 28, de Camille Saint-Saéns. Ce morceau représente un défi aux violonistes. Trop court pour étre un véritable concerto, /n- troduction et Rondo capriccioso n’en est pas moins un petit chef- d’oeuvre. Bien que l’orchestre y joue un réle important, on consi- .dére ce morceau comme une oeuvre de pure virtuosité. Judith Forst nous revient a- vec Una voce poco fa, tiré de l'opéra de Rossini: /e Barbier de Séville. Cet opéra raconte I'his- toire du vieux tuteur Bartholo qui s’est mis en téte d’épouser sa pupille Rosina. Mais Rosina aime le comte Almaviva, le- quel, avec la complicité de Fi- garo, réussira & |'épouser a la barbe de Bartholo. Una voce poco fa nous plonge au début du deuxiéme acte chez Bartho- lo, ot, seule, Rosina épanche ses doux sentiments envers le comte Almaviva. Judith Forst poursuit le pro- gramme avec /a Valse de Mu- Alexandre ef le roi Une production importante pour un large public «Un réve éveillé, dont I'inten- sité est telle que le sujet a ‘impression de vivre la situa- tion, au-dela des frontiéres du temps et de l|’espace.» Voila comment le réalisateur Michel Gréco décrit Alexandre, le héros. de fa nouvelle série jeunesse intitulée Alexandre et le roi, qui prendre Vaffiche le 8 novembre a 16 h 30, a la chaine francaise de Radio-Ca- nada. Dans le cas précis qui nous occupe, le «réveur» s'appelle Alexandre, jeune garcon agé d'une douzaine d’années dont la passion pour le jeu d’échecs de son pére se traduit par un voya- ge sur un 6chiquier aux dimen- sions humaines. Par la magie du petit écran, les citoyens du grand échiquier sont des 6tres vivants, depuis Sa Majesté Ulric, roi des Noirs, jusqu’au pion Ceset, en passant par la reine, les vizirs et les Luc Durand et Antoine Durand chevaliers. Chacun attiche une personnalité propre, condition- née par le réle tenu au sein de la cour du roi. Michel Dumont est l’auteur de cette dramatique. Antoine Du- rand, un jeune garcon de 14 ans, y incarne le réle-titre, entouré d'une distribution de grande va- leur. (voir ci-contre). Les superbes décors représen- tant -l'intérieur du chateau du roi sont’ signés. Hubert Poirier. Solange Legendre a signé les costumes, Pierre Boisvert est l'auteur des gravures et des il- lustrations et Bernard Poisson a exécuté les nombreux acces- soires. Poursuivant une démarche trés étudiée sur le plan pictural, le réalisateur a imprimé un rythme lent au déroulement de |'action, de facon a donner au téléspec- tateur l'occasion d’apprécier les diverses composantes visuelles de cette importante production. L’équipe d'Alexandre et le roi regroupe en outre © Jean-Paul Rouillard et Raymond Depatie, éclairagistes; Jean Henquet, en- semblier; de méme que Denise Panaccio et Mireille Saucier (temporairement), tante. Jean-Luc Paquette Alexandre et le roi Auteur: Michel Dumont Musique: Herbert Ruff Réalisation: Michel Gréco Distribution: Antoine Durand: Yvan Canuel: Alexandre pére d'Alexandre Micheline Guérin: 3 mére d’Alexandre Huguette Oligny: Reine noire Luc Durand: Roi noir Yves Létourneau: chevalier de /a Reine noire Serge Turgeon: chevalier du Roi noir Claude Préfontaine: Claudie Verdant: Mélanie Jacques Piperni: pion Ceset Béatrice Picard: Reine blanche script-assis- vizir du Roi noir }' _sette, extrait de Ja Bohéme de Puccini. Cette Valse nous amé- ne au début de |'Acte II lors- que «la bohéme» s'installe au café Momus pour festoyer. Par- pignol, assailli par une bande d’enafnts, passe avec son 6tala- ge de jouets. C'est alors que Musette, arrivant au bras de son protecteur Saint-Phar, revoit Marcel qu'elle n’a jamais oublié. Jean Deslauriers Ecartant le vieil homme sous le premier prétexte inventé, elle tombe dans les bras de son an- cien amant. Saint-Phar, revenu, ne trouve plus que |l’addition d'un plantureux repas a payer. L’orchestre s'est réservé le privilege de cléturer cette mé- morable soirée de gala en inter- prétant le Prélude, |'Aragonaise et Ja Danse bohémienne de |'o- péra Carmen de Georges Bizet. Le compositeur arrangea lui-mé- me cette suite pour orchestre qui reprend les thémes princi- paux du célébre opéra. Judith _ Forst. remportait au printemps de 1968 les honneurs du Concours national de Radio- Culture et information Canada. Née a Vancouver, il lui revenait d’emblée d’étre |’artis- te lyrique invitée a ce Concert populaire. Judith Forst fait ses débuts @ l’automne 1966 en chantant le réle de Lola dans Cavelleria Rusticana de Masca- gni sur la scéne de |’Opéra de Vancouver. En méme temps que Radio-Canada lui donnait ses premiéres heures de gloire au Canada, Rudolf Bing, alors direc- teur général du Met, lui offre un contrat de trois ans immédia- tement aprés les demi-finales' du concours des auditions an- nuelles. Depuis ce temps, sa carriére est étroitement reliée a cette grande maison d'opéra bien qu'elle n’ait jamais délais- sé son public de l’ouest du pays. Lauréate du Concours natio- nal de Radio-Canada 1975, et, elle aussi, originaire de Van- couver, Gwen Hoebig jouit d'un talent musical tout a fait remar- quable. Malgré son jeune age, Gwen Hoebig posséde déja la trempe des grands concertistes. Ayant fait ses débuts au piano a l'age de quatre ans, elle vient au violon un an plus tard sans jamais délaisser le clavier. Des noms tels que Sidney Hum- phries, Steven Starik et John Loban: sont reliés a sa forma- tion. Henri Bergeron Henri Bergeron sera |’anima- teur de ce Concert populaire en provenance du Centennial. Thea- tre de Vancouver. Une émission de Tony Gilbert. : Le Semaine verte dimanche 7, 12 h.00 L’Erin (la verte) Le dimanche 7 novembre a 17: h_ la chaine francaise de Radio- Canada vous présentera, dans la série télévisée la Semaine verte animée par Pierre Per- reault, une émission ou l'on mettra |'accent, une fois de plus, sur l’'agriculture, puisque la pie- ce de résistance en sera un re- portage de Paul-André Comeau sur l’agriculture en République d'Irlande. Il y aura également la chronique. de l'actualité et la chronique horticole. : L'Eire fait partie de la Com- munauté économique européen- ne depuis le ter janvier 1973. Et ce sont justement les con- séquences de son adhésion a cet ensemble qui seront expo- sées et analysées dans le repor- tage’en question. Bref, a travers les témoignages de cultivateurs qui sont, les uns traditionalis- tes, les autres progressistes, on fera le bilan de quatre années de marché commun pour I'Irlan- de. Selon les paysans moyens, traditionalistes, les premiers ré- sultats de |’entrée de leur pays dans le C.E.E. ne répondent pas aux espoirs qu’ils nourrissaient voici quatre ans: leur décep- tign vient, disent-ils, d'une si- tuation attribuable aux conces- sions que la Grande-Bretagne a faites a la Nouvelle-Zélande. Mais, pour les exploitants agri- coles qui-produisent a une €é- chelle beaucoup plus importan- te, le bilan est dans l'ensemble positif. Paul-André Comeau s‘est ren- du sur place pour interroger plu- sieurs agriculteurs, qui tous ont répondu en francais a ses ques- tions. L'élevage des vaches laitiéres et des moutons est un aspect La Semaine verte, qui vous revient tous les dimanches a midi, a pour animateur Pierre Perreault et est réalisée par Claire Villemaire, André Des- biens, Gilles Perron, Denis Faulkner et Jean-Guy Landry. yee