simplement a bien vivre. Heureusement, les escaliers décidérent de s'arréter... I] aimait l'aviateur Jean Mermoz, Géronimo et la musique des Andes. Son amour de la nature et des longues marches en forét lui venait de son enfance dans les jungles du Cambodge avec sa famille. Il avait la téte au ciel et les pieds sur la terre, jouait de la flite dans les montagnes, l'océan, les lacs et pour les arbres. II n'aimait ni les politicards, ni les avocats et ni la bétise. Un jour qu'il tratnait devant la bibliothéque, il loua "le Schpountz" de Pagnol. Rentré chez lui, il se fit une tisane de vanille et de citronnelle et, confortablement installé, commenga la lecture ; une feuille pliée tomba, il la ramassa et lut : "A toi que le destin a choisi, j'offre le début de cette histoire. Tu es libre d'en écrire la suite ou de la laisser dans ce livre." Il lit la page, aima l'idée de la seconde et y répondit avant de commencer la lecture. "Qu'ont-elles fait toutes ces secondes ou j'ai dormi, quand elles sont sorties subrepticement des montres et des pendules? M'appartenaient-elles ou faisaient-elles partie de la roue de la vie dont la grande faucheuse vient inexorablement interrompre le cours ? Je décidai de les épier. Au début ce fit particuliérement difficile car elles ne me laissaient aucune chance de les retrouver. Elles filaient avec une régularité métronomique... » ... Julie n'en croyait pas ses yeux, quelqu'un s'était pris au jeu! Le style lui plat. Il y eut comme un petit remue-ménage dans sa poitrine, elle avait lancé cette idée sans trop y croire. Ce n'était pas une écriture féminine, son imagination s'emballa : Serait-ce un beau jeune ou une vieille grand'mére ? Toute sa vie elle avait regretté de ne pas en avoir eue, ses parents s'étaient connus 4 l'orphelinat. Une grand-mére ¢a sent bon le gateau et dans sa cuisine, la boite 4 biscuits est rarement vide. C'est un coussin a calins avec toujours une petite piéce au fond de la poche de son tablier... Elle préféra le jeune, rougit un peu et s'arréta de délirer. Décidemment, cette imagination ne la laissait jamais tranquille. Elle se mit 4 sa table de travail et écrivit : « Je voulais les suivre, savoir ou elles allaient toutes ces milliards de secondes que chaque nuit les hommes perdaient inconsciemment. Il fallit d'abord essayer d'apprendre a vivre dans le passé car pour chacune d'entre elles le présent est si court qu'il appartient déja au passé. Ne pas en perdre une seule de vue, Page 18 sur 28