Des revendications et une présence élargies Du cété des revendications, on présentait des mémoires au ministére de |’Education demandant |’établissement d’écoles francaises ot |’on enseignerait en francais et non le francais. n voulait |’enchassement du francais © comme langue d’enseignement dans la Loi scolaire. La victoire fut obtenue en 1978 avec |’ouverture du Programme cadre de francais. Prés de 600 éléves furent inscrits dans dix commissions scolaires et un service de langue francaise au sein du ministére fut créé. On approuva également un soutien au Canadian Parents for French dans leurs démarches pour l’obtention de classes d’im- mersion francaise. On demandait aussi la télévision en francais. La Société Radio-Canada avait éten- du « sa voix » jusqu’a la céte du Pacifique en 1967. Il s’agissait maintenant de lui faire éten- dre son signal de télévision. Comme suite a la présentation d’un mémoire aux audiences de la C.R.T.C. et lobtention d’appui d’organismes anglophones et francophones, la télévision francaise de Radio-Canada fit son entrée en ondes le 27 septembre 1976. L’élan se poursuivit. Le développement culturel de la communauté faisait l'objet des activités du Conseil culturel franco-colombien. Il y eut la fondation de plusieurs nouvelles associations, notamment a Nanaimo, Kelowna, Vancouver, Campbell River, Maillardville, Comox. Ces années virent aussi la création d’organismes culturels (chorale, théatre, his- toire), de parents, de jeunes et de gens d’af- faires. En ce qui concernait sa vocation poli- tique, la Fédération recut le mandat d’exercer des pressions sur le gouvernement provincial afin de faire exclure les francophones des groupes ethniques : on exigeait ]a reconnais- sance officielle comme un des peuples fonda- teurs. On lui demandait aussi de recevoir les plaintes des citoyens qui se sentaient lésés dans leurs droits de francophones et d’acheminer ces plaintes a qui de droit. La Fédération continua 4 raffiner ses interventions politiques. Lors du référendum au Québec en 1980, elle adopta une position de non-ingérence et reconnaissait le droit des Québécois a l’autodétermination en stipulant que la situation au Québec était le résultat d’une politique continue d’inégalité 4 |’égard des droits des francophones sur l'ensemble du territoire canadien. L’organisme provincial insistait sur la nécessité d’une réforme consti- tutionnelle visant une nouvelle entente fondée sur le principe d’égalité des droits des deux peuples fondateurs, sans porter préjudice a ceux des autochtones. La Fédération réclamait également la participation des francophones hors Québec au processus de réforme. Elle maintint ces positions pendant les années de discussions constitutionnelles et fut active dans les débats entourant les accords du Lac Meech et de Charlottetown. Le développement communautaire continua. Le mouvement de regroupement s’étendit avec la fondation d’associations de logement, de femmes, de danse, ete. On ne dit plus « Regardez-moi souffrir » mais plutét « Regardez-moi prospérer ». C’est le nouveau langage d'une communauté qui s’est dotée des institutions dont elle a besoin et qui a commencé a occuper la place qui lui revient sur la scéne provinciale. Cette communauté célébrait en 1995 le cinquantiéme anniversaire de la fondation de la Fédération et profitait de cette occasion pour préparer son entrée dans le 21© siécle. SUF anniversaire, la Fédération des francophones (604) 732-3236 fo triel: fich@pinc.com 10/99