iat | 10— Le Soleil de Colombie, Suite de la page 1 former une reléve. “Tout cela est fonction de l'avenir, expli- que-t-il. On va pouvoir batir un public, mais aussi renouve- ler les ressources, trouver des comédiens, des techniciens”. Pour y arriver, Réjean Poirier a décidé de mettre sur pied deux spectacles, l'un s'adressant aux enfants de la: maternelle 4 la troisiéme an- née, le second a ceux de la quatriéme a la septiéme an- née. Les deux spectacles met- tront l’accent sur la langue et seront concus de facon a déboucher sur des ateliers de travail de facon a faire partici- per activement les enfants. En ce qui concerne les adolescents, Réjean Poirier ne voit pas encore parmi eux un véritable marché. Mais dés cette année vont étre mis en place des ateliers d’écriture a Vancouver et Victoria qui pourraient étre le prélude a des acles communau- taires. “Avec le budget et le personnel dont nous dispo- sons, il est difficile de faire plus, affirme-t-il, mais le mouvement sera lancé. En- suite, j’envisage le développe- ment de ces ateliers dans la province, puis la création en 1986 d'un camp d’été en expression dramatique en col- laboration avec le mouvement jeunesse. Et dans 3 ou 4 ans, il sera possible de lancer un festival de théatre de la jeunesse. Echanges Dernier volet de cette nou- velle orientation, la volonté de sortir de la Colombie Britan- vendredi 21 juin 1985 nique et présenter les activités a lextérieur. “Il faut faire connaftre la Seiziéme dans les autres provinces. En méme temps, on fera venir ici d’au- tres troupes. Les échanges sont nécessaires, mais cela impli- que que la Colombie Britan- nique dispose de structures d'accueil qui n’existent pas encore.” On le voit, la Troupe de la Seiziéme va changer radicale- ment de visage, et ce pour un moment car Réjean Poirier ne prévoit un retour a des productions pour adultes que dans 4 ans. “Il ne s’agit pas d'une priorité pour le mo- ment. I] existe déja une saison au Centre Culturel Colom- bien, et les ressources actuelles ne permettent pas de faire plus.” Compétition Le retour au théatre pour adultes se fera par le biais de ‘productions communautaires et l’'achat de spectacles a lextérieur. Et la mise d'une telle saison, selon le directeur artistique, ne se fera que par la vente d’abonnements (de 300 4 500 abonnements devraient ainsi étre placés) . “Les specta- cles pour grand public de- vraient s’autofinancer. Cela veut dire des spectacles de trés haute qualité, capable de rivaliser avec les productions anglophones pour justement atteindre. le public de ces derniéres. Tant qu’on ne pour- ra pas étre en compétition avec eux, on ne fera rien. Quand on est en milieu minoritaire, il faut toujours prouver aux Changement de cap autres qu’on est a la hauteur.” Réjean Poirier a un contrat de 2 ans avec la Troupe, mais se dit prét a rester quatre années. Remplissant les fonc- tions de directeur artistique et de directeur administratif, il a engagé deux collaborateurs, l'un sera chargé de la planifi- cation des productions et sera régisserur. (Michel Blan- chard), l’autre de la publicité et de la vente (Sylvie Richet) . Quant aux comédiens, il n’a encore rien décidé. “Je vais faire une évaluation des artis- tes. En septembre, jorganise- rai une semaine de travail avec les gens qui veulent faire du théatre pour enfants.” Tous ces changements, dont certains sont pour le moins radicaux et suscitent déja des réactions (voir page 2) , ont été discutés et acceptés par 1’As- semblé générale du mardi 11 mai. Réjéan Poirier va main- tenant les présenter au Conseil d’administration. S’il est prét a modifier quelque peu certains de ses projets, il n’entend pas en changer l’esprit. “Je suis conscient que je vais bousculer les gens. La seule chose qui m'intéresse est d’atteindre les objectifs. Il ne faut pas se préoccuper des sensibilités, on est avant tout au service de la communauté”, a-t-il’ conclu. Des propos confirmés par Jean-Robert Faure, le prési- dent de la Troupe de la Seiziéme: “La Troupe de la Siziéme ne va pas se couper de ses racines, elle restera au “service de la communauté francophone. Ce sont simple- ment les moyens qui vont changer”. Francois Bourboulon o Houston. Cette année, il les présentera au Musée d’Art moderne de San Francisco, et au printemps 1986 a Montréal. Aprés avoir travaillé a mi-temps__ parallélement, Philippe Raphanel vit dé- sormais totalement de sa peinture. “C’est lent et c’est dur, mais cela aussi fait partie de la vie d’artiste, précise-t-il. Vancouver est petit et n’est pas vraiment une communauté de collec- tionneurs. Quand je vend un tableau, ma situation s'améliore, mais je peux quelques mois aprés me retrouver en difficulté. On ne peut jamais rien pré- voir”. Le groupe de peintres. regroupé dans le cadre de l'exposition 4 la Galerie d’art suit a peu prés la tario et a Jeune romantiq d'une expression trés forte, teintée - de _romantisme, comme l’explique Philippe - Raphanel. Lui méme fait une pein- ture “assez égocentrique, qui explique plus |'inté- rieur que l’extérieur”. “Je m’efforce d’utiliser mon environnement pour ex- primer ce que je ressens. Je pourrais qualifier cela de néo-expressionisme, méme si je n’aime pas toujours lutilisation qui est faite de ce mot”. Son environnement, c’est Vancouver et la Colombie Britannique, ce sont les scénes de rues, dans les bars, les gens au travail (thémes qu'il a un peu délaissés depuis un an) et la nature, la montagne, I’in- dustrie forestiére ou mi- niére. “Mes sources d'inspi- rations changent beaucoup’ ae il, mais je suis toujours intéressé par l’étre humain, ce qui se passe dans le cerveau. Méme quand je peins des natures mortes, sans personne, il y a cons- tamment une présence hu- maine. On sait que l’étre humain est passé par 1a”. Au bout de son évolution, de ses changements de directions, Philippe Raphanel désire parvenir a une synthése de ses diffé- rentes recherches. II veut aussi s'ouvrir a d'autres expériences, et enseigner a -des enfants dans les écoles bilingues ne lui déplairait pas. Quant 4a sa carriére, il . l'envisage avec sérénité, “Je ne veux rien bousculer, rien faire 4 tort et a travers ni aller trop vite. Je suis d’abord intéressé par le développement de ma peinture”. Ffec. Un nouveau conseiller jeunesse “J'ai beaucoup d’enthousias- me et de motivation et j'ai surtout hate de rencontrer les Colombie Britannique, Pierre Lapierre, montréalais de 22 ans, les connatft pourtant déja bien. Depuis $ ans, il travaille avec eux, d’abord comme moniteur aux langues offi- cielles 4 la commission scolaire de Maple Ridge, puis comme animateur lors des activités jeunesse de la F.F.C. Mais en succédant 4 Yvon Boisvert au poste de Conseiller jeunesse a la Fédération, il va découvrir de nouveaux domaines et établir de nouveaux contacts. FAITES-LE DONC, EN PLEIN AIR... POUR VOIR! SG “Voir les jeunes fonctionner, c'est impressionnant. Malheu- reusement, ils n'ont souvent pas les ressources. Ce sera ma tache de les leur procurer et de répondre a leurs besoins”. Les projets sont nombreux, la plupart élaborés depuis quel- ques temps déja. Le 30 juin aura lieu la réunion du Comité jeunesse qui décidera d’un -plai d'action pour I’année prochaine. Quant aux camps d’été, ils vont bientét débuter dans la province. Paul Lapierre va aussi s’atta- cher a organiser prochaine- ment un rassemblement pro- vincial et 4 mettre en place le Réseau Jeunesse dont l'idée avait été présentée lors de la derniére assemblée générale - de la F.F.C. Et surtout, il va tenter de répondre 4 toutes les suggestions des jeunes qu'il rencontrera. Les traducteurs au travail Suite de la page 1 constitutionnel et avocat re- présentant la société Franco- Manitobaine. “Mais, a-t-il ajouté, il ne s’agit que d’un premier pas vers la protection complete des droits linguisti- ques. Les francophones conti- nueront a se battre pour des services et des administrations qui leurs permettront de vivre et de travailler dans leur langue”. D’ailleurs, la société Franco- Manitobaine a immédiate- ment fait savoir qu'elle était toujours préte 4 négocier la traduction des lois les plus anciennes contre un accroisse- ment des services en francais. “Ce que nous avons toujours voulu, ce sont des services en langue francaise, pas la tra- duction de vieilles lois péri- mées”, a déclaré Réal Sabourin, président de la S.F.M. Et, interrogé sur le coat de cette mesure, M. Sabourin précise qu’aussi élevé qu'il soit, il ne donne pas aux Franco-manitobains les ser- vices que ceux-ci recherchent. Le Premier ministre de la province, M. Howard Pawley, a déclaré de son cété que celle-ci se préparait a faire face a la décision, mais qu'elle aurait besoin a la fois de temps et d’une aide financiére du gouvernement fédéral. Quel délai? En méme temps, a-t-il préci- sé, le Manitoba continuera a améliorer les services pour les francophones - “loi oi ils sont garantis” - et s’attachera a favoriser une extension pro- gressive de ces services. Matitres de cérémonie, vendeurs de pop-corns et de ballons, Le cirque M. Pawley a estimé que le Manitoba aura 4 traduire environ 4,500 statuts et un nombre inconnu d'autres ré- glements. Il a affirmé que la province avait déja tablé sur un délai de 10 ans (certains Francophones croient que le travail peut étre fait en 2 ans) . Il a par ailleurs déclaré qu'il n’avait aucune idée du cout d’une telle traduction. Une étude gouvernementale en au- rait fixé le prix 4 20$ millions, mais M. Pawley n’a pas voulu apporter de commentaire. Compensation M. Léo Létourneau, prési- dent de la Fédération des francophones hors-Québec, a déclaré que le jugement “régle finalement le probléme consti- tutionnel du Manitoba”, mais que subsiste la question de la compensation pour la minori- té francophone. “Un mal a été fait, des droits ont été violés, il serait noble et généreux de la part de M. Mulroney de commencer a examiner quels services pourraient étre fournis qui aideraient 4 réparer 95 ans dinjustice contre les Franco- manitobains’’. M. Brian Mulroney, le Premier ministre, a rendu hommage 4a “la rigueur et la sagesse” de la cour, et a sa volonté de confirmer l'impor- tance des droits linguistiques au Canada. I a ajouté que le Manitoba devrait accepter la décision “avec générosité” et qu'il “envisagerait une assis- tance technique” au Manitoba pour s’y conformer. Et, a-t-il conclu, “si le gouvernement du Manitoba veut étendre les faiseurs de masques, lions, acrobates, éléphants, ... tout le la pour le Les classes 'd'immersion en frangais et celles d'anglais de I'école Queen Elizabeth Annex se sont regroupés. droits et les services offerts a ses citoyens francophones, je se- rais ravi d’en discuter. Nous sommes attachés a la défense . de nos minorités linguisti- ques”. N.B.: Selon le recensement effectué en 1981 par Statis- tiques Canada, le francais est la quatriéme langue de la province. L’anglais arrive en téte avec 735,920 personnes le citant comme langue mater- nelles, devant (75,190) P'ukrainien (58,855) et le francais (52,560). Ne négligez point.votre style, quelque langue que vous par- liez, quel que soit "homme qui vous écoute, fit-ce méme votre valet. Poursuivez les meilleurs termes et les expressions les plus heureuses que vous puis- siez trouver. Chesterfield V'allemand. ies” POOR el St GP ee i+ Conseil de la radiodiffusion et des Canadian Radio-television and Sips Tek A CRTC - Avis public 1985- 123. Le C.R.T.C. a été saisi des demandes suivantes: Western Caissons Lid. 2. CALGARY, EDMONTON (Alta); | VANCOUVER (C.-B.) Demandes (8509- 98600, , 851009- 100) ntées WE CAISSONS LTD., titulaire de CKO- FM-5 Calgary; CKO-FM-6 Edmonton et CKO-FM4 Vancouver en vue d’aug- menter la fréquence des reportages sportifs en di- Bema suit: - en i it un ‘ Blue Jays de Toronto du- rant per et eet aie facon le, les. diffu- sions seront limitées aux ‘matchs de fin de semaine ui _ débuteront aprés 3h10, heure de l’est. - chaque diffusion sera cons- tituée de manchettes et sera faite au moins une fois par manche et jamais moins qu'une fois l'heure; et - O se réserve le droit d'interrompre-ou d’annuler sans préavis, sa diffusion sportive afin d’assurer la couverture journalistique d’événements nécessitant un bulletin de nouvelles plus élaboré que de simples manchettes. demandes peuvent étre examinées chez: Western Caissons Ltd., 30, rue Carlton, Toronto (Ont.) M5B 2E9; Blue Label Beverages (1971) Ltd., 1010, 42&me av. sud-est, C ; 12316, av. Jasper, Suite 203, Edmon- ton et au: 2780 Broadway +e Vancouver. a iconque peut consulter la documentation compléte touchant cet avis aux bu- reaux du titulaire de licence dont l’adresse est donnée ci-haut; au C-R.T.C., Edifi- ce central, Les Terrasses Deen: Pidce 561 iu ’ ’ Hull (Québec); et aux bu- reaux régionaux du Cares ea “ee est Geor gia, be e ’ yaneruves (C.-B.), VTY 106. Les interventions doivent étre envoyées au Secré- taire général, C.R.T.C., Ottawa (Ontario) K1A 0N2 et copie conforme a la uérante le ou avant le 22 1985. Pour de plus amples reveolmnerents vous pouvez contacter la i as des Audiences ubliques du C.R.T.C. (819) -1328 ou 997-1027, ou les Services d'information du C.R.T.C. & Hull au (819) 997-0313 ou le bureau ré- pe Vancouver (604) Canada a ro Aan cahs sake. st ae ee at