Bax SE WY aS -AR Sates LE SoLeir — M B | E Courrier de 2éme classe ham Second class mail N° 0046 VOL 19 No. 4 VENDREDI 23 MAI 30 cents Centre d’orientation et d’information pour les nouveaux venus Le GOIN arrondit les angles Par Annie Granger On prévoit 25% de plus de “jeunes francophones qui vien- dront cet été pour la premiere fois a Vancouver. L’une des raisons: Expo 86. Ces jeunes qui, pour la plupart arriveront du Québec, chercheront un emploi, un logement, et c'est 14 qu’entrera en scéne le COIN, Centre d’orienta- . tion et d'information pour les nouveaux venus, qui est situé depuis plusieurs mois au Centre culturel colombien. Cet organisme formé d’une employée est donc 1a pour donner des services aux arrivants, pour informer et aider les jeunes qui seront si les statistiques ne ms tt pas, de sexe masculin, - agés de ‘19 a 34 ans, célibataire, au choémage ou assisté social. Le COIN a petit 4 petit, depuis sa création, fait son nid sans grande publicité: “n’ayant pas encore de services trés structurés c'est de bouche a oreille que ¢a se fait” explique France Lacroix, secrétaire et réceptionniste, dont le salaire est assuré par une subvention du Secrétariat d’Etat. Le local au Centre culturel est gratuit grace a une entente avec ce dernier, en échange .le Coin préte son employée deux heures par jour a la réception du Centre. Le gros probléme du Coin se limite aux nombreuses bonnes volontés qui avaient démarré cet organisme et qui se sont envolées depuis, vers d’autres . taches, comme par exemple actuelle- ment il n’y a pas de Conseil d’administration, on travaille au jour le jour. Mais France Lacroix ne se décourage pas. Au. contraire, dans les nombreux contacts de jeunes qui arrivent tous les jours, elle essaie de recruter la reléve “notre reléve de demain, et c’est ga que jaime le plus dans mon travail, découvrir celut ou celle qui simpliquera, la personne- ressource, de demain’. En fait on a tous un jour ou l’autre chaussé ces souliers de nouveaux venus, et on a tous plus ou moins connu cette expérience de la découverte de la Colombie-Britannique avec ou sans illusion. De s’étre éloigné du centre-ville et du terminus des autobus, et avoir quitté les locaux de la Fédération des Franco- colombiens pour ceux du Centre a été plutét salutaire, toute la clientéle peu intéressante s'est trouvé éloignée automatique- ment. “Le jeune qui est intéressé a nos services va prendre ses jambes et marcher pour venir nous voir’, explique France Lacroix. Et celle-ci devant la jeunesse de ces clients, pense de plus en plus a une maison de jeunes pour les 19 a 25 ans, fourchette d’age qui constitue sa clientéle, et pour les mineurs. Parce que la situation de la Colombie-Britannique con- cernant la majorité cause un probléme aux nombreux Québé- cois de 18 a 19 ans. Ils sont majeurs a 18 ans la-bas, et ici 2 19 ans. Donc un vrai tracas quand on bénéficie des prestations du bien-étre social 1a-bas, il n’en est donc pas question ici. Mais l'un des plus grands problémes est incontestablement Yunilin- guisme de ces arrivants, qui ne parlent pas anglais et qui n’ont pas un sou en poche. N’étant pas complétement le Centre Info qui existait par le passé ily a six ans, le COIN sert tout de méme a renseigner © et les appels les plus farfelus abondent - tout comme tout organisme francophone, le Soleil par exemple - Pauline Julien, c’est un peintre ou quoi? - la Place des Arts de Montréal, est-ce que ¢a se traduit en anglais? Mais la majorité des appels malgré tout est du ressort de France, comme ce jeune franco- phone qui vient de commettre un vol et qui cherche a avoir un procés en francais, donc un avocat qui parle francais. Le contrat de France se terminant en juin, l'inconnu subsiste pour la suite, donc pour pallier a cette situation incer- taine, il faut trouver des fonds, et - le COIN vient de poser sa_ candidature de permis auprés de Victoria pour avoir un casino les 23, 24 et 25 juin prochains. Emotions fortes pe ge se du Scream Machine et toutes lee tortures raffinées sont en derniére page. Le métier d’un Francophone Les Carrousels de Jean Gagnon Par Charles-Henri Buffet ’ Mais quel est donc ce type qui empéche mon maitre de travailler? Ca fait une demi- heure qu'il est en train de lui poser des questions! I] devrait déja avoir commencé a me peigner la criniére a l'heure qu'il est. Mais non. Il parle, il parle. Et il en est encore a cirer ma selle. Il lui reste ma bride a astiquer. Sans compter son équipement a lui: ses gants, son étui a revolver, ses €perons. Ah, je ne vous ai pas présent€ mon maitre. Mon mattre, c'est Jean Gagnon, du Carrousel de la Gendarmerie Royale du Canada (GRC). Sur les quarante gendarmes qui com- posent cette unité, il n'y en a qu'un qui soit plus jeune que lui. Jean Gagnon a vingt-quatre ans. Jean, je Vai entendu se présenter: “Québécots pure laine, de Québec” - c’est une expression qui m’a toujours bien fait rigoler. Je l’ai entendu se _ lancer dans de grandes explica- tions sur le recrutement, les six mois de formation, etc. Mais tout ca, je l’ai déja lu dans-le Soleil de Colombie du 25 avril Suite page 4 Festival et e e ti indigestion Depuis quelques jours, j'at entre les mains le programme du Festival international du film. Jai ; donc pu cocher ceux qui nous viennent du Québec, de France, de Belgique. Au total, 4292 minutes, sott 72 heures ou encore trots jours de projection ininterrompue en francais [les chiffres sont exacts, vous pouvez vérifier!]. A mon age, il ya la de quot attraper une véritable indiges- tion. Quand aux organisa- teurs, ils ont strement cherché a nous dégotiter de la francophonie. Oncle Archibald