TR aT 2 3 ne DE Courrier de 2éme classe Second class mail no. 0046 VOL. 19 No 14 VENDREDI ler AOUT 1986 - Des familles Serie ont emménagé la semaine dernié¢re dans le complexe “La Cour” de la Société d’habitation de la Vérendrye dans la rue Heather prés de I’église Saint-Sacrement. La cérémonie officielle, qui a eu lieu le 29 juillet, a été faite en présence du ministre fédéral de la —.. Jeunesse, Jean Charest, et de personnalités du monde de la francophonie. [lire en page 2). Une réunion de laCommission nationale _ des parents francophones Les parents francophones partent de plus belle en campagne pour leurs droits a Péducation. Un colloque na- tional 4 l’automne se prépare avec beaucoup d’espoir et beaucoup de travail. Par Annie Granger L’article 23 est inscritnoir sur blanc dans la Charte canadienne des droits et libertés, mais, a l'exception des provinces du Québec et du Nouveau- Brunswick, le respect de cette loi a l’enseignement du frangais au Canada fait triste mine. Car c’est toujours en entrainant les gouvernements provinciaux de- vant les tribunaux que les parents doivent faire respecter cette loi. Et encore! “Ottawa nous a donné des droits mats pas de recours” explique Raymond Poirier, président de la Commission nationale des parents franco- phones qui s'est réunie a Vancouver. “C’est comme st je vole une banque, non seulement le juge me dit que je suts un hors la lot, mais tl me donne une punition, pour les provinces c'est laméme _ Sttuatzon, elles ne respectent pas ce qut est écrit dans la Charte, on le leur ditt, mats aprés ga il n’y a pas de punition.”” En Alberta, le jugement a prouvé que la Loi “n’est pas respectée par le gouvernement, mais ¢a_ s'est arrété 1a. : Suite page 2 Bucky! Bucky! Tout a été prévu sur le site de Vexposition, méme une at- taque de terrorzstes. C'est ainsi” que les piliers des quats sur lesquels reposent les pavillons sont inspectés réguliérement par une équipe de plongeurs. Mais personne n'avait pensé | qu'un intrus assez spécial allatt chozstr la foire comme terrain de chasse. Bucky, le castor est parait-dl arrivé sur un billot de bors et a pris possession de False Creek sans se préoccuper des agents essatent de lattraper, sans succes jusqu a présent. Le pire daprés ces derniers, Bucky | auratt amené toute sa famille! Dommage que le Comman- dant Cousteau n’ait pas profité de son passage a Vancouver pour plonger sous le site et déloger le charmant Bucky! 4 Oncle Archibald 2 de la faune et de la flore qui | Le Commandant divisionnaire T.S. Venner de la Gendarmerie Royale du Canada a remis au Juge André Piolat une plaque en remerciant le Soleil de Colombie pour sa contribution dans sa chronique GRC et a faire du Canada un pays bilingue. [lire également en page 3]. _ 30 CENTS AMARC2, communautaire et polyglotte La deuxiéme Assemblée mondiale des artisans de radios communautaires s'est déroulée du 25 au 29 juillet au Centre Britannia, 4 Vancouver. AMARC 2, c’était une ambiance trés communautaire, polyglotte, des discussions, des propositions. Et deux projets concernant les Francophones, qui ont retenu Yattention du Soleil. Par Charles-Henri Buffet AMARC 2, c’était d’abord une ambiance trés communautaire: un “marché aux puces” regor- geant d’affiches, macarons, T-shirts en tous genres. Des causeries sur les émetteurs a énergie solaire ou sur le matériel pour une radio révolution- naire’. Et au détour d’un couloir, un grand chapeau couvert de badges... Les 326 participants sont venus d'une trentaine de pays: autant dire que dans les locaux du Centre Britannia, l’athmosphére était résolument internationale et polyglotte. On s’interpellait, on discutait un peu dans toutes les langues, avec des accents venus de partout dans le monde. ‘Le francais était particulié- rement bien représenté. Certes, les Francophones ne consti- tuaient qu’un cinquiéme des invités (1) . Mais l’organisation et la logistique, les programmes, laffichage, étaient entiérement bilingues. Du . fait notamment d'un gros effort de traduction simultannée. Les nombreux bénévoles _ francophones de Vancouver, sous la houlette de Francois Savard, membre du comité de coordination, avaient bien fait les choses. Pendant cinq jours, 326 “artisans de radios communau- taires” ont donc participé 4 une soixantaine d’ateliers, échangé leurs expériences, discuté...- et proposé. Parmi les propositions sorties des ateliers auxquels partici- paient des Francophones, deux projets intéressants ont pu se préciser. = Le premier projet, c'est la création d’une_ discographie francophone. Le besoin avait d’abord été exprimé par les radiodiffuseurs canadiens fran- cais qui, de par les réglemen- tations du CRTC (le Conseil de radio et télédiffusion canadien qui attribue les autorisations d’émettre), doivent diffuser au moins 65% de programmes francophones. “Le probléme, c’est qu'on se trouve devant des besotns trés différents,” explique _Jean- Claude Crépeau, qui représentait VAgence de coopération cul- turelle et technique (2). — “Les Francophones _ hors- Québec ont besoin de connaitre la production de disques frang¢ats et québécots. Les Québécots, eux, ont généralement accés a cette production et veulent en savoir plus sur ce qui se passe du cété des petites maisons de production, et du cété des nouveautés. Enfin, agence que je représente voudratt élargir cette recherche a _ d'autres musiques francophones, celles d’Afrique et des Caraibes notamment.” AMARC 20a déboucher sur une _ premiére recommandation: la _ consti- tution, d'ici 1987, d’un répertoire des producteurs, diffuseurs et utilisateurs de musique franco- phone. : “Quant a la deuxiéme étape, la création d'une banque de données sur l’édition musicale francophone, c'est un travail de Romans et un projet qui demande a étre reformulé’, estime Jean-Claude Crepeau. Pour un deuxiéme projet important, AMARC 2 a vérita- blement permis de déboucher sur du concret. La Fédération des jeunes Canadiens frangais, qui va implanter des radios communau- taires francophones hors-Québec (elles doivent démarrer en 1987) voulait assurer une formation pour quinze opérateurs de ces futures stations. L’ACCT a accepté de prendre en charge cette formation, en l’intégrant dans - un amme _inter- national. En 1987, quinze Canadiens francais et quinze Francophones d’autres pays se réuniront donc a Bordeaux _ (France) pour un mois de formation accélérée. (1) - Parmi les participants francophones, il y avait une quarantaine de Québécois. Un dizaine de participants venaient d'Afrique et des Caraibes. Quant aux Frangais dont la partici- pation était annoncée, ils ne sont ~ pas venus... (2) - Basée a Paris, |’ ACCT est une agence intergouverne- mentale fondée en 1970 par une quarantaine de pays franco- phones. Elle travaille essentiel- lement pour les pays en voie de développement et finangait la participation 4 AMARC 2 de YAfrique et des Caraibes francophones.