“Les Chroniques”’ de la Société Historique Franco-Colombienne 9, rue Broadway est, Vancouver, C.B. V5T 1V4 Téléphone[604]879-3911 Une figure du passé: Léon Fouquet o.m.i. (1831-1910) Recherches historiques d’Alexandre Spagnolo, — Membre de la Société Historique Franco-Colombienne Etablissement de la Mission New Westminster Dés lors, ce fut la navette entre Esquimalt et New Westminster du Pére Fouquet accompagné du Pére Charles Grandidier et des fréres lais, G. Janin et G. Blanchet. Les travaux de construction débutérent: la Mission devait porter le nom de Saint-Charles, du prénom de l’Evéque de Marseille Charles de Mazenod, fondateur de l’Ordre des Oblats O.M.I. qui venait justement de rendre le dernier soupir. Il n’était jamais venu au Canada visiter ses vaillants mis- sionnaires-pionniers. Le site choisi pour batir la Mission était dans un état Sauvage, couvert d’arbres énormes, dit-on entre 200 et 300 pieds de hauteur et 18 de circonférence. Déja, en novembre 1861, le Pére Fouquet, dans un rapport circonstancié, signalait qu'il y aurait a New-Westminster, 2 églises, une pour les Indiens et une autre pour les colons blancs, une habitation et le début de la construction d’un hépital qui devait étre plus tard, l'Hépital Sainte. Marie de New Westminster, @ l’avenue Royale, béni vingt-six ans aprés sa construction, offrant d’énormes services 4 la population environnante. En outre, le Pére Léon Fouquet signalait que la Mission Saint-Charles était bien loin des Scholastiques de France, ow les étudiants étaient brillants et raffinés. Ici, 4 New- Westminster, il travaillait au milieu d’Indiens et de colons, la plupart illettrés, malheureusement corrompus par la civilisation. Il ajoutait aussi que l’immoralité était telle, qu'elle aurait fait rougir de honte les paiens de Rome, Sodome et Gomorrhe, et méme les Turcs de Constantinople. En plus, l’alcool faisait des ravages. Les tueries entre fréres ne se comptaient pas. Fondation de la Mission Sainte-Marie: Aprés l’établissement de la Mission New-Westminster et ses annexes, le Pére Fouquet voyait grand, créer une institu- tion scolaire pour les jeunes Indiens, loin de l’atmosphére malsaine des agglomérations citadines, de les libérer ainsi de la vie de campement, d’avoir une bonne éducation de base, naturellement “arrosée” de préceptes religieux. Un beau matin d’été, le Pére’ Fouquet quitta New-West- minster a bord d’un grand canot de téle galvanisée avec une douzaine de rameurs indiens, afin de remonter le cours du fleuve Fraser et repérer un site propice pour mettre a exécution son projet. A 55 kilométres de son point de départ, en amont de fleuve, il s'arréta et parcourut a pied une certaine distance a travers des marécages puis grimpa sur une élévation couverte de miriers. Une fois revenu, il déclara a ses rameurs: “Voila l'endroit oi je vais faire construire une Mission pour vous et vos enfants, afin de vous enseigner l’écriture et la lecture, vous donner un mode de vie plus élargi sur la société.” Il eut des sourires teintés de étendues: macon, charpentier, plombien, etc., homme qu'il fallait pour une telle besogne dans une région encore inconnue, sauvage. Ce n'est qu’a 49 ans, que le Frére Janin pensa se dédier a une vie religieuse, non contemplative; celle au sein de la Congrégation des Oblats de Marie Immaculée (O.M.I.) l’attira parce qu'il s’agissait de Missionnaires-Pionniers. A 54 ans, un Age passablement avancé, on l'envoya en_ Colombie britannique, aprés un court séjour aux Missions du Territoire de l’Orégon, ot, deux accidents successifs l’acca- blérent, un a Ioreille, lui donnant, sa vie durante, des bourdonnements continuels, l’autre une distorsion a la colonne vertébrale a la suite de la chute d'un arbre qu'il avait abattus, sans les précautions de rigueur. - La construction avancant rapidement, on envoya le Pére Florimond Gendre et un autre frére lai, Guillet, pour seconder anin. ; La Mission inaugurée, on lui donna le nom de Sainte-Marie. “Nous empruntons quelques éléments d'information, en marge de l’ouvrage magistral de Kay Cronin “Cross in the Wilderness”, 4 celui de John Cherrington, un diplémé de l'Université de la Colombie britannique, intitulé “Mission on the Fraser”, primé par le “Women’s Canadian Club”, en 1971, dans lequel il signale que le nom de Sainte-Marie ne serait pas celui de la mére de Jésus, mais celui de Sainte-Marie l'Egyptienne, qui vécut entre les IVe et Ve siécles de notre ére. [ A SUIVRE | H6pital Ste Mary > doutes... Revenu 4 New-Westminster, le Pére Fouquet dépécha le Frére Gaspard Janin, spécialiste des travaux de construc- tion, afin d’entamer I’édification de la Mission projetée. Fes: Quelques mots sur le Frére Janin. Un Savoyard d’une famille trés pauvre. A vingt ans, il avait déja des aptitudes trés SOCSCCCCCSS Rappelez-vous de réserver dés aujourd’hui les cartes de Noél, calendrier, agendas en francais et maillots [T-shirts]. Date limite pour les commandes de Noél: le 20 novembre 1982.. Lutte d’Oxfam-Canada Contre les causes et non contre les effets de la pauvreté OXFAM, c’est maintenant un sigle bien connu, mais pour plusieurs c’est seulement un organisme destiné a aider les gens d'autres pays. Eh bien non, OXFAM-Canada n’oeu- vre pas seulement en Afrique et en Amérique Latine, mais aussi au Canada. Chaque année, plusieurs jets touchant entre autres es Indiens, les femmes, les groupes minoritaires, le déve- loppement de l'éducation na- tionale et internationale, sont établis a travers tout le Canada. Quant a ceux qui réagis- sent négativement aux mots “collecte, dons, entraide”, en y Opposant ceux d’abus, d’es- croquerie, d'argent qui n’arri- ve jamais a destination, on ne peut pas les blamer, car bien souvent c'est le cas. A OXFAM toutefois, chaque sou compte. Voici comment nées, OXFAM est devenu une ‘agence de développement in- ternational _non-gouverne- mentale avec un statut d’or- ganisme charitable. Pour OXFAM-Canada les objectifs sont demeurés les mémes mais ils ont évolué vers une philosophie d'action qui fait toute la différence. Aider ceux qui en ont besoin, édu- quer les gens, travailler avec eux pour éliminer leur besoin d'aide ou de charité sont les buts de l’organisme. Indépen- dance, auto-suffisance, prise de conscience sont les leit- motifs de la lutte entreprise par OXFAM pour une plus grande justice sociale. A l'heure actuelle, la majo- rité des projets subventionnés par OXFAM se trouvent en Amérique Centrale. Depuis 3 ans, OXFAM-Canada a ap- puyé la campagne nationale d’alphabétisation au Nicara- mir. OXFAM a dénoncé les crimes perpétrés contre les réfugiés par les militaires du Honduras: kidnappings, tor- tures, meurtres. Au Guatemala, dans les travaille votre dollar: 68c gua et la création de brigades pour le projet; 9c ur l'ad- de santé, de ¢ Projets sociaux... Ul miniseratién; 148° Sure 1a'aoAt oft profité des centaines blicité, frais postaux, col- de milliers de personnes. de fonds; 9c pour l’édu- ' au Salvador. . : Au Salvador cation du public. Dans les z 1 : pays étrangers, OXFAM tra- Ailleurs en Amérique Cen- ‘€TTes ¢levées de la région trale, les situations politiques OUESt, OX les attaques de vaille en collaboration avec les ises, les institutions reli- gieuses et les agences non- gouvernementales pour la dis- tribution des dons sur place. Naissance d’OXFAM OXFAM est né en Angle- terre durant la derniére guer- re mondiale afin de venir en aide a travers le monde aux victimes des catastrophes pro- voquées par la nature ou par Vhomme. Au cours des an- commandent un travail diffé- rent dela part d’OXFAM. Au Salvador, avec l'aide d’OXFAM, les forces populai- res enseignent aux paysans a lire et a €crire. Au Honduras, dans les camps de réfugiés des Na- tions-Unies, Oxfam fournit des matériaux pour les ateliers des réfugiés salvadoriens, afin qu'ils puissent fabriquer véte- ments, souliers, ustensiles de cuisine et hamacs pour dor- l’'armée contre les populations indigénes atteignent le niveau de massacre général, voire de génocide, OXFAM donne des fonds pour entratner les pay- sans a donner les premiers soins et a administrer des soins d’urgence. Contre l’injustice Le travail d‘OXFAM inclut ' également des programmes trés développés en informa- tion et en éducation. Des amis en Amérique Cen- OXFAM est présent dans les camps de ré trale nous disent que ce travail d’éducation est crucial, afin de prévenir encore plus de répression et d’injustice. Ce- pendant, tout ce travail n'est possible qu’avec des dons du public, ou en devenant béné- vole. Timbres et enveloppes Une autre facon trés simple est de ramasser des timbres et enveloppes que vous recevez, et de les déposer dans les trois boites mises a votre disposi- tion a l’Eglise St. Sacrement, a la Caisse populaire St. Sacre- ment, et au Centre Culturel Franco-Colombien. OXFAM peut revendre ces timbres pour quelques sous qui finis- sent par s'accumuler. Ca ne vous cofite que quelques mi- nutes de votre temps. Depuis prés d’un an, OXFAM recoit beaucoup de timbres de la communauté francophone, et lui en est fort reconnaissant. No#l approche: quelle occa- sion révée pour aider les moins Pedanis tes dovadines culturels et nantis en ramassant vos vieux timbres. OXFAM Vancouver bilingue Le bureau d’OXFAM a Vancouver se trouve au 2524 Cypress, t¢. 736-1717. Trois employés, dont deux parlent francais, s’y partagent le tra- vail et l’espace. Si vous désirez de plus amples renseignements, n’hé- sitez pas a téléphoner, et OXFAM se fera un plaisir de vous répondre. Et si vous: pouvez aider, OXFAM vous en sera d’autant plus recon- naissant. Marie-Paule Brisson et Yolande Morin-Grimard Une nouvelle téte au consulat de France Corinne Pasquier, Le Consulat de France a Vancouver a un nouvel at- taché. culturel et _scienti- fique. Il s’agit de Corinne Pasquier, 25 ans, née a Paris. Elle est agrégée ditalien, aprés avoir suivi des études a dominante littéraire, notam- ment a l’Ecole Normale Supé- rieure. Elle posséde une expé- rience nord-américaine, aprés avoir enseigné. . . le francais a l'Université de Yale. Sa nouvelle fonction consis- te, dans une perspective glo- bale, a promouvoir la cultu- re francaise, dans un esprit de dialogue: Paris est également intéressé 4 connattre ce qui se fait en Colombie britannique scientifiques. Il y a donc toute une gamme de contacts a établir avec les organismes culturels représentant les dif- férents pays. a La promotion de la culture francaise s’opére également par bien d'autres biais, dont linitiative et la responsabilité appartiennent a. l’attaché culturel: organisation d’expo- sition, de spectacle, et a un attaché culturel niveau plus quotidien, diffu- sion de disques, de films, de livres et de brochures sur des thémes fort variés, du Train a Grande Vitesse aux régions rsunieya iSaTOOT Ub Le service culturel ‘s'occupe également de la gestion admi- nistrative de la quinzaine de professeurs francais détachés dans les universités de la pro- vince. Dans le domaine édu- catif, il fournit aussi aux étu- diants intéressés des informa- tions tant sur les possibili- tés d'études en France que sur la facon d’obtenir des bour- ses. Mike Harcourt Suite de la page 1 continuer a gérer la Ville avec prudence et fermeté et a faire l'impossible pour que le gou- vernement provincial assume ses responsabilités en matiére de prélévement de taxes et impéts. | iis ae NOS ae