A6 - Le Soleil , mars 1996 (suite de la page 5) ia DES USTENSILES d’attirer davantage de poissons. _ pris au piége au moyen d’une épui*=::1E§ GRANDS les deux familles s’approchaient BIEN ADAPTES Parfois, les Indiens construisaient _ sette. Ils p6chaient aussi a l'aide de =: RASSEMBLEMENTS l'une de l'autre pour échanger des saluts et des cadeaux. Mais le mo- ment tant attendu du passage des des barrages en travers des ruis- fléches ou encore de harpons. ..\+ seaux et capturaient les poissons are fH Meco? Perey) . oF Ber 8 Se ee oe ony Oy Les ustensiles et les outils dont se servaient les CHIPEWYANS Les CHIPEWYANS se rassem- blaient en grand nombre a des points a? taient non seulement bien adaptés aleur fonction mais aussi trés beaux. Pour faire cuire leurs aliments, les Indiens se servaient de contenants en écorce de bouleau ou en peau. Aprés les avoir remplis d’eau, on y jetait des pierres brilantes pour amener le liquide a 6bullition. Méme si les femmes ne possédaient pas d’aiguilles pour coudre, on peut dire que ces récipients étaient cousus. Pour coudre, elles se servaientd’une aléne en os ou en Cuivre pour perfo- rer la peau. Ensuite, elles passaient des tendons dans les trous. L’outil le plus remarquable des CHIPEWYANS 6tait un couteau recourbé dont la lame de cuivre était attachée 4 un manche en bois de caribou. Avec le cuivre, qu’ils sa- vaient trés bien travailler, les hom- mes fabriquaient des haches, des percoirs, des grattoirs 4 peaux, des pics pour percer des trous dans la glace lors de la p&che en hiver, des pointes de fléche, des fers de lance et des cuilléres. Le cuivre pouvait étre travaillé 4 froid ou a chaud, ce qui le rendait plus malléable. Parfois, les CHIPEWYANS, qui étaient de fins artisans, pouvaient aussi le marte- ler. L’affilage des lames se faisait sur une pierre. UNE VIE D’ECONOMIE Les CHIPEWYANS ne con- naissaic.tpas le luxe. Dans leur cam- pement, on ne trouvait que les ob- jets qui leur étaient absolument né- cessaires. On pouvait y voir: des peaux de castors et de caribous ten- dues sur des cadres appuyés contre des arbres séchant au soleil, des sacs de peau contenant de la viande , des morceaux de graisse et de pois- son fumé suspendus a des trépieds disposés ga et la; un peu plus loin, un canot en cours de construction; la, un groupe de femmes cousant de longues bandes d’écorce de bou- leau destinées a la fabrication d’un canot et ici, un groupe de jeunes filles travaillant la peau de caribou. LA PECHE Les CHIPEWYANS se sen- taient reliés aux poissons par un lien surnaturel. C’est pourquoi leur fa- gon de pécher comportait des prati- ques rituelles. Ainsi, jamais ils ne mélangeaient deux filets de p&che, de peur qu’ils ne deviennent jaloux l'un de l'autre et ne nuisent a la péche. Les filets, comme les hame- cons, étaient toujours munis de fé- tiches, considérés magiques, afin é oe eae . o Un CHIPEWYAN serendanta un rassemblement. Illustration de Ian Bateson (People of the trail). bien établissur le passage du caribou. Ainsi, il est des endroits dans le subarctique qui portent des noms évoquant ces passages, comme par exemple CARCROSS, au Yukon, si- gnifiant: caribou crossing. En géné- ral, ces grandes rencontres, qui pou- vaient rassembler jusqu’a six cents personnes, permettaient aux familles quines étaient pas vues depuis long- temps de se retrouver. Ces rencon- tres se déroulaient d’aprés des rites bien établis. Pas de grandes embras- sades ou de cris de joie de retrou- vailles. Deux groupes se faisant face 4 distance observaient d’abord un silence solennel. Puis, la personne la plus 4gée s’avangait et se mettait a parler des morts, des maladies, des famines et des autres malheurs qui avaient pu les frapper depuis leur derniére rencontre. Puis, c’était au tour de l’autre famille de raconter ses déboires. A l’issue de ce cérémonial, caribous arrivait, alors c’était la gran- de féte. Les chasseurs CHIPEWYANS pouvaient s’en donner a coeur joie pendant desjours etdesjours. Aprés avoir entassé autant de viande qu’ils pouvaient en transporter, ils par- taient ailleurs en quéte de gibier. Ainsi vivaient les INDIENS CHIPEWYANS, entre la chasse, la péche et les durs hivers. Peuple courageux, les CHIPEWYANS ont su, pendant des siécles et des sié- cles, surmonter les nombreuses famines et faire face aux pénuries de ressources naturelles. Qu’ils aient pu s’adapter et survivre sur un ter- ritoire aussi peu accueillant est un signe de courage et d’intelligence. Aujourd’hui, malgré toutes les diffi- cultés qu’ils rencontrent encore, les CHIPEWYANS sont bien présents et font encore preuve de persévérance et de confiance en |’avenir. c'est ... la plus grande université canadienne de langue francaise a l’extérieur du Québec une institution dynamique dans le domaine des nouvelles technologies un lieu privilégié d’épanouissement pour la francophonie acadienne, canadienne et mondiale un établissement qui offre une multitude de programmes _ de ter et 2e cycles LUniversité de Moncton Pour atteindre mes réves 1g D-ROM sur demande ourrier électronique : registrariat@umoncton.ca UNIVERSITE DE MONCTON Edmundston Moncton Shippagan